par Fée Violine » ven. 13 juil. 2012, 22:21
7 juillet
Bx Benoît XI (Nicolas Bocasini), Trévise 1240-1304, évêque d’Ostie, 9ème Maître de l’Ordre, le deuxième pape dominicain.
Adroit, conciliant, diplomate, légat dans les Balkans. On a de l’Église de Perse une lettre écrite pour son élection, où le pape est reconnu comme chef universel. Il contribua merveilleusement à l’affermissement de la paix dans l’Église, au rétablissement de la discipline et à la propagation de la foi. Il mourut au bout de huit mois de pontificat.
Béatifié en 1736.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3 ... esMatieres
8 juillet
Bx Adrian Fortescue, comté de Devon 1476- Londres 8/9 juillet 1539, martyr.
Sir Adrian était fils de Sir John Fortescue de Ponsbourne Park à Newgate Street Village (Hertfordshire), cousin du père d’Anne Boleyn: juge de paix, Chevalier de l’Ordre de Saint Jean, de l’Ordre de Malte et Chevalier du Bain, bon mari et père de famille. Il participa à la guerre contre la France en 1513 et 1523. Il entra dans le Tiers Ordre dominicain à Oxford. Sa volonté était toujours de chercher la volonté de Dieu, d’être attentif aux inspirations du Saint Esprit et de renouveler chaque jour ses bonnes résolutions. Dans ses prières il demandait particulièrement à Dieu la grâce de la persévérance. Il refusa de jurer fidélité au roi Henry VIII dans les affaires de foi.
Le 29 août 1534, il fut arrêté sans raison établie mais libéré au bout de quelques mois. En 1539, il fut l’un des 60 condamnés pour trahison, sans jugement par le Parlement, pour actes non spécifiés, vraisemblablement relatifs à son hostilité envers la politique ecclésiale de Henry VIII. Il fut jeté dans un cachot et décapité à la Tour de Londres. Sa veuve épousa Thomas Parry, Contrôleur du Royal Household. Depuis les années 1600, l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem a recommandé la dévotion au Bx Adrian. Dans la prière du jour de sa fête, on loue sa grande piété et son courage.
Béatifié en 1895.
8 juillet Vble
Giocondo Pio Lorgna, né 27 septembre 1870 à Popetto di Tresana, Massa Carrara (Italie), + 8 juillet 1928 à Venise.
De famille simple et chrétienne, après deux ans d’école près de son oncle prêtre, il va au séminaire de Parme 1883-1889 puis entre en novembre 1889 au noviciat chez les dominicains d’Ortonovo (La Spezia). Il y fait sa profession simple. Il est envoyé au couvent de Bologne où il continue ses études. En 1893 il fait sa profession solennelle. Il reçoit diverses charges, professeur de philosophie et d’histoire de l’Église, bibliothécaire, maître des convers, confesseur, prédicateur, lecteur d’introduction à la Sainte Écriture, sacristain. Il fut ensuite confesseur des moniales dominicaines à Fontanellato (diocèse de Parme). En janvier 1905 il est muté à Venise, dans une paroisse où il passe les 23 dernières années de sa vie, déployant un intense apostolat et lançant de nombreuses initiatives. Il fonde le patronage Divine Providence pour les jeunes garçons, les asiles pour enfants Anges Gardiens et Saint Rosaire, la Pieuse Union des Ancelles missionnaires du Saint Sacrement, institue l'Apostolat eucharistique familial.
En 1917 cinq tertiaires dominicaines, qu’il guidait spirituellement, commencèrent la vie commune. Ce fut le premier noyau d’une nouvelle famille religieuse qui vit le jour en 1922, la congrégation des sœurs dominicaines de la bienheureuse Imelda, qui aujourd’hui sont en Italie, au Brésil, au Cameroun, aux Philippines, en Bolivie, en Albanie.
Vénérable le 15 mars 2008. On attend un miracle pour qu’il soit déclaré bienheureux.
9 juillet
St Jean de Cologne (prêtre dominicain) et ses 18 compagnons (onze franciscains, deux prémontrés, un chanoine de Saint Augustin et quatre prêtres séculiers), pendus le 9 juillet 1572 par les calvinistes alors en guerre contre les Espagnols, à Brielle, sur la Meuse, en Hollande. La plupart venaient de la ville voisine de Gorcum. Frère Jean était religieux du couvent de Cologne et curé de la paroisse de Hoornaar en Hollande.
À compter de 1572 le calvinisme et le luthéranisme se répandent en Europe. S'ensuivit une conquête progressive des territoires par les calvinistes. En juin 1572, ils arrêtent tous les prêtres catholiques pour les contraindre à renier leur foi dans l'eucharistie ainsi que la primauté du pape. Jean, ayant appris ces arrestations, se déguisa dans le but de rendre visite à ces prêtres afin de leur apporter l'eucharistie, mais il fut repéré et arrêté. Au même moment, une lettre du prince d'Orange intima aux calvinistes de ne pas molester les prêtres et les religieux. Néanmoins, Lumney, le commandant des insurgés, ordonna de les pendre après leur avoir infligé de graves sévices et mutilations. Ils connurent d'abord une dure détention, devenant un spectacle pour les moqueries de la foule. Durant les nuits qui précédèrent leur exécution, les gardes et les sentinelles les insultaient. Ils furent pendus lentement, puis détachés, puis attachés à nouveau, renvoyés comme un ballon dans les mains des bourreaux, qui prenaient soin de ne pas les faire mourir. Leur captivité dura encore dix jours. Et c'est en chantant le Salve Regina qu'ils arrivèrent à Brielle. Plusieurs apostasièrent, mais ils furent tout de suite remplacés par d'autres. Un jeune novice eut peur et quitta le cercle des martyrs. Son compagnon s'écria de stupeur et les gardes le défigurèrent à coups de pique jusqu'à ce qu'il ne puisse plus parler. Enfin, les uns après les autres, ils furent pendus pour être restés fidèles à l'Église romaine.
Sur leur tombe poussa au début du 18ème siècle une petite fleur blanche inconnue et parfumée qui devint un buisson.
Béatifiés en 1675, canonisés en 1867.
BD en hommage à ces martyrs: "N'ayez pas peur" (édition Coccinelle).
St Jean de Cologne est le patron des prêtres dominicains ayant un ministère paroissial.
9 juillet Servante de Dieu
Rose Hawthorne Lathrop (Mary Alphonsa), née 20 mai 1851 à Lenox, Massachusetts, + 9 juillet 1926 à Hawthorne, New York.
Fille de Nathaniel et Sophia Peabody Hawthorne, dans son enfance elle vit à Liverpool où son père est consul. À 9 ans elle revient aux USA. À 13 ans elle perd son père. À 16 ans elle est étudiante à Salem, puis vit avec sa famille en Allemagne où elle étudie l’art et la musique. À 20 ans elle épouse l'auteur George Parsons Lathrop. Revenu aux USA, le couple est très actif dans les cercles littéraires. Leur fils Francis né en 1876 meurt du cancer en 1881. Rose et Georges se séparent, elle devient infirmière et soigne les cancéreux pauvres. Ils se convertissent tous deux au catholicisme en 1891. Veuve en 1898, elle devient religieuse sous le nom de mère Mary Alphonsa. Elle fonde à New York le foyer libre Sainte Rose pour les cancéreux incurables, et les soeurs dominicaines de Sainte Rose de Lima, appelées maintenant les soeurs dominicaines de Hawthorne.
Elle parle régulièrement du rôle des femmes, rejetant l’idée qu’elles soient purement décoratives. Devant le Congrès catholique de 1893 à Chicago, elle déclare :
“Doit-elle être représentée pour toujours comme adoratrice de la vanité ? Doit-elle toujours apparaître chargée de bijoux, comme une vitrine de bijoutier ? O femme, l’heure a sonné où tu dois te lever et défendre tes droits, tes compétences pour la compétition avec les hommes dans l’endurance intellectuelle et professionnelle, l’heure où tu dois prouver que pureté et générosité sont pour la nation aussi bien que pour le foyer.” Nihil obstat 2003.
13 juillet
Bx Jacques de Voragine, Varazze (Voragine) v1226, + Gênes 13 juillet 1298.
En 1244, la même année que Thomas d'Aquin, il entra dans l'Ordre de saint Dominique. Il s’établit au couvent de Gênes, Santa-Maria–in-Castello (fondé en 1222). Entre 1246 et 1251, il fut envoyé au Studium Général de Bologne, centre prestigieux de l’ordre dominicain. En 1252, il est lecteur au couvent de Gênes. On ne trouve guère de passage de Jacques de Voragine dans une université, ce qui peut paraître étonnant dans une carrière si bien menée au sein de l’Ordre. Il fut sous-prieur à Gênes en 1258 puis prieur à Asti et à Gênes. Cette position centrale joua pour beaucoup dans la diffusion de la Légende Dorée dans les couvents dominicains. Il fut provincial de Lombardie (1267-1277, 1281-1286), et assura aussi par intérim la direction générale de l’ordre à la mort de Jean de Verceil (1283 -1285). Il représente sa province lors des conciles de Lucques en 1288 et de Ferrare en 1290. Lorsque Nicolas IV l'envoya à Gênes en 1288 pour une mission délicate (libérer les Génois de l'excommunication dont ils sont frappés en raison de l'aide qu'ils ont apportée aux Siciliens contre le roi Charles II), il gagna la sympathie de la population qui le demanda et l'obtint comme archevêque en 1292. Il remplit sa tâche avec beaucoup de dévouement, multipliant notamment les efforts pour réconcilier les deux factions politiques des Guelfes et des Gibelins qui déchirent Gênes, ce qu'il réussit à faire en janvier 1295. Il participe aussi, comme envoyé du pape, à plusieurs médiations dans le conflit qui oppose Gênes et Venise. Il écrivit (de 1260 à sa mort) une compilation des Légendes dorées des saints, riche d'enseignement moral mais accompagnée souvent de récits étranges et légendaires. C’est le plus célèbre recueil hagiographique du Moyen Âge. Il est aussi l'auteur d'une Chronique de la cité de Gênes, et de quelques autres opuscules.
Il convoqua un Concile pour organiser la reprise de la vie religieuse dans son diocèse en 1293 ; il promut la dignité du culte - en particulier celui des reliques -, enfin, il secourut avec un zèle infatigable les pauvres. Il meurt en demandant que l'argent prévu pour ses funérailles soit distribué aux pauvres. Son corps fut vénéré dans l'église St-Dominique jusqu'à la démolition de celle-ci en 1798. Ses reliques furent transférées dans la basilique Santa Maria di Castello, puis dans l'église dominicaine de Varazze en 1974.
Confirmation du culte en 1816.
7 juillet [b]Bx Benoît XI (Nicolas Bocasini)[/b], Trévise 1240-1304, évêque d’Ostie, 9ème Maître de l’Ordre, le deuxième pape dominicain.
Adroit, conciliant, diplomate, légat dans les Balkans. On a de l’Église de Perse une lettre écrite pour son élection, où le pape est reconnu comme chef universel. Il contribua merveilleusement à l’affermissement de la paix dans l’Église, au rétablissement de la discipline et à la propagation de la foi. Il mourut au bout de huit mois de pontificat.
Béatifié en 1736.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307386.image.r=bollandistes.langFR.f117.tableDesMatieres
8 juillet [b]Bx Adrian Fortescue[/b], comté de Devon 1476- Londres 8/9 juillet 1539, martyr.
Sir Adrian était fils de Sir John Fortescue de Ponsbourne Park à Newgate Street Village (Hertfordshire), cousin du père d’Anne Boleyn: juge de paix, Chevalier de l’Ordre de Saint Jean, de l’Ordre de Malte et Chevalier du Bain, bon mari et père de famille. Il participa à la guerre contre la France en 1513 et 1523. Il entra dans le Tiers Ordre dominicain à Oxford. Sa volonté était toujours de chercher la volonté de Dieu, d’être attentif aux inspirations du Saint Esprit et de renouveler chaque jour ses bonnes résolutions. Dans ses prières il demandait particulièrement à Dieu la grâce de la persévérance. Il refusa de jurer fidélité au roi Henry VIII dans les affaires de foi.
Le 29 août 1534, il fut arrêté sans raison établie mais libéré au bout de quelques mois. En 1539, il fut l’un des 60 condamnés pour trahison, sans jugement par le Parlement, pour actes non spécifiés, vraisemblablement relatifs à son hostilité envers la politique ecclésiale de Henry VIII. Il fut jeté dans un cachot et décapité à la Tour de Londres. Sa veuve épousa Thomas Parry, Contrôleur du Royal Household. Depuis les années 1600, l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem a recommandé la dévotion au Bx Adrian. Dans la prière du jour de sa fête, on loue sa grande piété et son courage.
Béatifié en 1895.
8 juillet Vble [b]Giocondo Pio Lorgna[/b], né 27 septembre 1870 à Popetto di Tresana, Massa Carrara (Italie), + 8 juillet 1928 à Venise.
De famille simple et chrétienne, après deux ans d’école près de son oncle prêtre, il va au séminaire de Parme 1883-1889 puis entre en novembre 1889 au noviciat chez les dominicains d’Ortonovo (La Spezia). Il y fait sa profession simple. Il est envoyé au couvent de Bologne où il continue ses études. En 1893 il fait sa profession solennelle. Il reçoit diverses charges, professeur de philosophie et d’histoire de l’Église, bibliothécaire, maître des convers, confesseur, prédicateur, lecteur d’introduction à la Sainte Écriture, sacristain. Il fut ensuite confesseur des moniales dominicaines à Fontanellato (diocèse de Parme). En janvier 1905 il est muté à Venise, dans une paroisse où il passe les 23 dernières années de sa vie, déployant un intense apostolat et lançant de nombreuses initiatives. Il fonde le patronage Divine Providence pour les jeunes garçons, les asiles pour enfants Anges Gardiens et Saint Rosaire, la Pieuse Union des Ancelles missionnaires du Saint Sacrement, institue l'Apostolat eucharistique familial.
En 1917 cinq tertiaires dominicaines, qu’il guidait spirituellement, commencèrent la vie commune. Ce fut le premier noyau d’une nouvelle famille religieuse qui vit le jour en 1922, la congrégation des sœurs dominicaines de la bienheureuse Imelda, qui aujourd’hui sont en Italie, au Brésil, au Cameroun, aux Philippines, en Bolivie, en Albanie.
Vénérable le 15 mars 2008. On attend un miracle pour qu’il soit déclaré bienheureux.
9 juillet [b]St Jean de Cologne[/b] (prêtre dominicain) et ses 18 compagnons (onze franciscains, deux prémontrés, un chanoine de Saint Augustin et quatre prêtres séculiers), pendus le 9 juillet 1572 par les calvinistes alors en guerre contre les Espagnols, à Brielle, sur la Meuse, en Hollande. La plupart venaient de la ville voisine de Gorcum. Frère Jean était religieux du couvent de Cologne et curé de la paroisse de Hoornaar en Hollande.
À compter de 1572 le calvinisme et le luthéranisme se répandent en Europe. S'ensuivit une conquête progressive des territoires par les calvinistes. En juin 1572, ils arrêtent tous les prêtres catholiques pour les contraindre à renier leur foi dans l'eucharistie ainsi que la primauté du pape. Jean, ayant appris ces arrestations, se déguisa dans le but de rendre visite à ces prêtres afin de leur apporter l'eucharistie, mais il fut repéré et arrêté. Au même moment, une lettre du prince d'Orange intima aux calvinistes de ne pas molester les prêtres et les religieux. Néanmoins, Lumney, le commandant des insurgés, ordonna de les pendre après leur avoir infligé de graves sévices et mutilations. Ils connurent d'abord une dure détention, devenant un spectacle pour les moqueries de la foule. Durant les nuits qui précédèrent leur exécution, les gardes et les sentinelles les insultaient. Ils furent pendus lentement, puis détachés, puis attachés à nouveau, renvoyés comme un ballon dans les mains des bourreaux, qui prenaient soin de ne pas les faire mourir. Leur captivité dura encore dix jours. Et c'est en chantant le Salve Regina qu'ils arrivèrent à Brielle. Plusieurs apostasièrent, mais ils furent tout de suite remplacés par d'autres. Un jeune novice eut peur et quitta le cercle des martyrs. Son compagnon s'écria de stupeur et les gardes le défigurèrent à coups de pique jusqu'à ce qu'il ne puisse plus parler. Enfin, les uns après les autres, ils furent pendus pour être restés fidèles à l'Église romaine.
Sur leur tombe poussa au début du 18ème siècle une petite fleur blanche inconnue et parfumée qui devint un buisson.
Béatifiés en 1675, canonisés en 1867.
BD en hommage à ces martyrs: "N'ayez pas peur" (édition Coccinelle).
St Jean de Cologne est le patron des prêtres dominicains ayant un ministère paroissial.
9 juillet Servante de Dieu [b]Rose Hawthorne Lathrop (Mary Alphonsa)[/b], née 20 mai 1851 à Lenox, Massachusetts, + 9 juillet 1926 à Hawthorne, New York.
Fille de Nathaniel et Sophia Peabody Hawthorne, dans son enfance elle vit à Liverpool où son père est consul. À 9 ans elle revient aux USA. À 13 ans elle perd son père. À 16 ans elle est étudiante à Salem, puis vit avec sa famille en Allemagne où elle étudie l’art et la musique. À 20 ans elle épouse l'auteur George Parsons Lathrop. Revenu aux USA, le couple est très actif dans les cercles littéraires. Leur fils Francis né en 1876 meurt du cancer en 1881. Rose et Georges se séparent, elle devient infirmière et soigne les cancéreux pauvres. Ils se convertissent tous deux au catholicisme en 1891. Veuve en 1898, elle devient religieuse sous le nom de mère Mary Alphonsa. Elle fonde à New York le foyer libre Sainte Rose pour les cancéreux incurables, et les soeurs dominicaines de Sainte Rose de Lima, appelées maintenant les soeurs dominicaines de Hawthorne.
Elle parle régulièrement du rôle des femmes, rejetant l’idée qu’elles soient purement décoratives. Devant le Congrès catholique de 1893 à Chicago, elle déclare : [i]“Doit-elle être représentée pour toujours comme adoratrice de la vanité ? Doit-elle toujours apparaître chargée de bijoux, comme une vitrine de bijoutier ? O femme, l’heure a sonné où tu dois te lever et défendre tes droits, tes compétences pour la compétition avec les hommes dans l’endurance intellectuelle et professionnelle, l’heure où tu dois prouver que pureté et générosité sont pour la nation aussi bien que pour le foyer.” [/i]Nihil obstat 2003.
13 juillet [b]Bx Jacques de Voragine[/b], Varazze (Voragine) v1226, + Gênes 13 juillet 1298.
En 1244, la même année que Thomas d'Aquin, il entra dans l'Ordre de saint Dominique. Il s’établit au couvent de Gênes, Santa-Maria–in-Castello (fondé en 1222). Entre 1246 et 1251, il fut envoyé au Studium Général de Bologne, centre prestigieux de l’ordre dominicain. En 1252, il est lecteur au couvent de Gênes. On ne trouve guère de passage de Jacques de Voragine dans une université, ce qui peut paraître étonnant dans une carrière si bien menée au sein de l’Ordre. Il fut sous-prieur à Gênes en 1258 puis prieur à Asti et à Gênes. Cette position centrale joua pour beaucoup dans la diffusion de la Légende Dorée dans les couvents dominicains. Il fut provincial de Lombardie (1267-1277, 1281-1286), et assura aussi par intérim la direction générale de l’ordre à la mort de Jean de Verceil (1283 -1285). Il représente sa province lors des conciles de Lucques en 1288 et de Ferrare en 1290. Lorsque Nicolas IV l'envoya à Gênes en 1288 pour une mission délicate (libérer les Génois de l'excommunication dont ils sont frappés en raison de l'aide qu'ils ont apportée aux Siciliens contre le roi Charles II), il gagna la sympathie de la population qui le demanda et l'obtint comme archevêque en 1292. Il remplit sa tâche avec beaucoup de dévouement, multipliant notamment les efforts pour réconcilier les deux factions politiques des Guelfes et des Gibelins qui déchirent Gênes, ce qu'il réussit à faire en janvier 1295. Il participe aussi, comme envoyé du pape, à plusieurs médiations dans le conflit qui oppose Gênes et Venise. Il écrivit (de 1260 à sa mort) une compilation des Légendes dorées des saints, riche d'enseignement moral mais accompagnée souvent de récits étranges et légendaires. C’est le plus célèbre recueil hagiographique du Moyen Âge. Il est aussi l'auteur d'une Chronique de la cité de Gênes, et de quelques autres opuscules.
Il convoqua un Concile pour organiser la reprise de la vie religieuse dans son diocèse en 1293 ; il promut la dignité du culte - en particulier celui des reliques -, enfin, il secourut avec un zèle infatigable les pauvres. Il meurt en demandant que l'argent prévu pour ses funérailles soit distribué aux pauvres. Son corps fut vénéré dans l'église St-Dominique jusqu'à la démolition de celle-ci en 1798. Ses reliques furent transférées dans la basilique Santa Maria di Castello, puis dans l'église dominicaine de Varazze en 1974.
Confirmation du culte en 1816.