L'Église Visible et Invisible, scandale pour tous

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
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jeanbaptiste
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L'Église Visible et Invisible, scandale pour tous

Message non lu par jeanbaptiste » lun. 19 sept. 2011, 12:11

Je ne peux pas m'empêcher de vous copier ce magnifique passage de Catholicisme de Henri de Lubac :
Henri de Lubac, Catholicisme chap II a écrit :Pour mieux repousser les conceptions anarchiques qui ne voient d'Église divine que dans une "Église des saints", société tout invisible qui serait une pure abstraction, il ne s'agit donc surtout pas de tomber dans un excès inverse. L'Église "en tant que visible" n'est elle aussi qu'une abstraction, et notre foi ne doit jamais séparer ce que Dieu, dès l'origine, a uni : Sacramentum magnum, in Christo et in Ecclesia. Au reste, nous ne prétendons pas justifier cette union en l'expliquant. Mystère de l'Église, plus profond encore s'il est possible, plus "difficile à croire" que le Mystère du Christ, comme celui-ci déjà était plus difficile à croire que le Mystère de Dieu. Scandale, non seulement pour les Gentils ou pour les Juifs, mais pour trop de chrétiens eux-mêmes. Nul ne peut croire à l'Église, si ce n'est dans l'Esprit-Saint. Du moins n'est-ce pas là "déifier sa visibilité", comme le reproche nous en est fait quelquefois. Nous ne confondons pas "l'établissement papal et le Royaume de Dieu" (Monod). Nous ne donnons pas à l'Église ce qui appartient à Dieu seul. Nous ne l'adorons pas. Nous ne croyons pas à l'Église au même sens où nous croyons en Dieu, car l'Église elle-même croit en Dieu et elle est "l'Église de Dieu" (1 Cor XV,9). À plus forte raison repoussons-nous le monophysisme en ecclésiologie aussi bien qu'en christologie. Mais nous ne croyons pas moins fermement que, en ecclésiologie comme en christologie, toute dissociation est mortelle. L'expérience du protestantisme suffirait au besoin à nous en avertir. Ne reconnaissant plus dans l'Église visible, dépouillée de ses attributs mystiques, qu'un instrument presque profane, il devenait fatal qu'il l'abandonnât à la tutelle de l'État, pour réfugier la vie religieuse en une Église invisible, elle-même volatilisée en un idéal abstrait.

Mais l'Église, la seule Église réelle, l'Église qui est le Corps du Christ n'est pas seulement cette société fortement hiérarchisée et disciplinée, dont il a fallut maintenir l'origine divine et renforcer l'organisation contre les négations et les révoltes : conception incomplète, qui ne remédie qu'imparfaitement au séparatisme et à l'individualisme de la conception opposée, parce quelle n'y remédie que du dehors, par voie d'autorité plus que d'union effective. Si le Christ est le Sacrement de Dieu, l'Église est pour nous le Sacrement du Christ, elle le représente, selon toute l'ancienne force du terme : elle nous le rend présent en vérité.

(...)

Celui qui fait schisme ou qui provoque la discorde attente donc à ce qu'il y a de plus cher au Christ, puisqu'il attente à ce "corps spirituel" pour lequel le Christ a sacrifié son corps de chair. Il manque à la charité la plus essentielle, celle qui veille sur l'unité. (...) l'unité n'est qu'apparente là où ne règne pas la charité. Porter atteinte à l'une où l'autre - et jamais l'une n'est atteinte sans que l'autre le soit aussi - c'est toujours déchirer l'Église , cette tunique sans couture que le Christ a voulu revêtir pour demeurer parmi nous.

CAILLOT
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Re: L'Église Visible et Invisible, scandale pour tous

Message non lu par CAILLOT » lun. 19 sept. 2011, 17:09

Je suis nouveau sur ce site et je viens de lire dans « la théologie » le texte d’Henri LUBAC (Inconnu sur le Web) et, quoique chrétien (Agé de 84 ans) et connaissant les Saintes Ecritures, je suis étonné de ne pas voir d’ouverture théologique, comme si les 20 siècles passés avaient assuré la religion, comme étant définie sans l’ombre d’un doute. Et pourtant ?
J’ai consulté plusieurs sites religieux et certains chrétiens de tous âges et même des religieux de renom, disent que le Christ est Dieu lui-même réincarné (Pour dire incarné) ; Que JC est inclus dans la Trinité avec le Saint Esprit, tous trois d’égale divinité. Etc…. Sans tenir compte que Dieu est l’Esprit suprême et que la chair n’est que pour les humains et les animaux. Ni que Dieu ne partage pas sa divinité.
Ce texte de Henri LUBAC donne un sens au baptême qui n’est pas reconnu par (Pierre 3 : 18 à 22)
J’utilise une bible non apocryphe, téléchargée sur mon ordinateur, pour ma théologie. (Avec recherche déroulante)
Je voudrais pouvoir échanger des données théologiques :

--Comme le passage de (Psaume chapitre 132) ou il est écrit que le roi Salomon construisit un temple « pour le repos de Dieu »
--Pourquoi JC nous enseigna-t-il la prière du « Notre Père » conjuguée au futur : « Que ton règne arrive ! Que ta volonté soit faite sur la terre comme elle est faite au ciel ! »
Ce qui signifierait que le jour de repos de Dieu, n’est pas encore terminé.
--Dans le livre des « (Hébreux chapitre 3 et 4) il est recommandé de faire le mieux possible pour entrer dans le repos de Dieu :

« « Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard.
Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent.
Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu'il dit: Je jurai dans ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos! Il dit cela, quoique ses œuvres eussent été achevées depuis la création du monde. » »
(Hébreux 4 : 1 à 3) Lire aussi le « chapitre 3 »

--Le règne de Dieu est cité dans (Apo. 19 : 6)
--Le livre de L’Apocalypse fut édité (Si je peux dire ainsi) en l’an 94, soit 22 ans après la destruction du temple de Jérusalem. Son contenu fut pour les siècles suivants dont nous faisons partie.
Les sujets méconnus, restant à développer ne manquent pas.

Me sera-t-il possible de traiter des impondérables douteux, en me référant aux Saintes Ecritures, sans me faire censurer à outrance au nom du dogme que méconnaissent de nombreux chrétiens cités ci-dessus ?

Je peux autrement, définir les débuts de « la genèse » jusqu’après le déluge sur un ton plus neutre. Mais la neutralité est une faiblesse qui n’est pas à la mesure d’une religion sincère.
Amicalement.

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