Message non lu
par jeanbaptiste » ven. 31 juil. 2009, 11:19
C'est scandaleux car il s'agit de la mise en place d'un système de contrôle à grande échelle avec tous les dangers que cela comporte.
Envoyez un texto avec un message du type "il faut envoyer une bombe sur l'Élysée" à l'un de vos amis en période de plan vigipirate, et vous verrez.
C'est le panopticon ! On sait que l'on est constamment surveillé, mais on ne sait ni par qui, ni quand, et donc on finit par faire attention à chacun de nos mots, chacun de nos gestes, jusqu'à devenir fou.
Imaginez que la France vire cathophobe, vraiment, avec interdiction des messes etc. Quelle facilité pour nous repérer ! Nous nous sentirons traqués partout, y compris par notre carte bancaire qui nous dénoncera pour avoir acheté une bible en ligne.
Ce sont des micro-exemples radicaux, mais ils posent le problème.
Il y a pire. Il y a un danger plus grand qui est déjà en marche :
La société de contrôle c'est la société dans laquelle la confiance en autrui se perd, la foi se perd, dans laquelle chaque individu est un criminel en puissance. Dans une telle société ne peut régner que la désolation, la solitude pathologique, c'est le totalitarisme.
C'est déjà le cas !
Loi HADOPI : vous devez installer un mouchard sur votre ordinateur pour montrer votre bonne volonté, prouver que vous ne téléchargez pas illégalement.
Taxe sur les supports amovibles (disques durs etc.) : taxe sur la copie privée, on suppose que vous passer votre temps à enregistrer des copies illégales d'œuvres copyrighté, donc on vous fais payer à l'achat du matériel.
Informatique de confiance (Microsoft, Intel, Apple) : projet de mise en place d'un système de liste blanche dans le BIOS de la machine dans lequel sont listés les applications autorisées. L'informatique de confiance c'est l'informatique dans laquelle on considère que vous êtes tous des pirates et qu'il faut donc mettre en place des outils restrictifs pour pouvoir vous faire confiance.
etc. etc. etc.
Dans nos sociétés de contrôle pour l'industriel et le gouvernement, nous sommes tous de potentiels pirates qu'il faut limiter, ou de potentiels terroriste qu'il faut surveiller.
Dans un tel contexte la confiance en la parole d'autrui n'existe plus, c'est la fin du politique. Dans un tel contexte le respect de la vie privé n'existe plus, c'est la désolation.
Les deux réunis, c'est le totalitarisme.