Mon avis cher Valtortiste91 c'est que vous mettez toutes les opinions portant sur M.V. sur le même plan, tandis qu'elle ne peuvent concerner tantôt que le contenu, tantôt que l'origine.
Ensuite, vous m'avez demander de citer mes sources quant aux erreurs historiques et je vous les ai fourni, mais vous ne les commentez pas. Je reprends par exemple le cas de la datation du martyr d'Etienne. Votre site présente une information qui vient opposer Maria Valtorta à Maria d'Agreda (et ce que retient avec elle la tradition de l'Eglise). Ici c'est très binaire et ce n'est même pas une question dogmatique, mais strictement historique. Visiblement, à moins que les informations de votre site soient fausses, soit la vénérable Maria d'Agréda se trompe, soit Maria Valtorta se trompe. Celle qui se trompe présente donc au moins une erreur dans la révélation qu'elle a reçu. Ici je ne me fais pas historien, mais le simple lecteur de votre site qui note une incohérence.
Pour le reste, je ne commenterai pas votre dernière "apologie de la désobéissance", Raistlin l'a déjà fait.
Quant à la question de l'infaillibilité, elle se rapporte au magistère, point à la ligne. Aucune des sources que vous avez cité ne font partie du magistère. Pas plus d'ailleurs que la position de la CEI, soyons honnête, qui est du dicastère et qui représente bien la position officielle de l'Eglise mais pas dans l'exercice de son charisme d'infaillibilité. En revanche la position de Pie XII et de Paul VI ne représentent pas la position officielle de l'Eglise même si elle est importante et qu'on ne peut l'ignorer. Cependant, à moins qu'ils aient publié leur opinion dans un document officiel de l'Eglise, et quand bien même, ne l'ayant pas fait dans le cadre du magistère, leur position est obsolète depuis celle exprimée par la CEI et qui leur est postérieur.
J'ajoute que je serai curieux d'avoir le texte complet où ils s'expriment. Certaines choses sorties de leur contexte ont parfois un tout autre sens.
Jusqu'à maintenant personne ici n'a prétendu que l'oeuvre de Maria Valtorta était condamné. Personnellement je dis juste, à la suite de ce que recommande l'Eglise, que cette oeuvre n'est pas surnaturelle jusqu'à preuve du contraire. Vous dites "Pourquoi nous en priver". En citant l'introduction du C.E.C. de Jean-Paul II que vous avez reprise à votre compte, je dis quant à moi : Pourquoi s'y intéresser ?
Je reformule les questions que je vous ai posé et auxquelles vous n'avez pas répondu :
- Comment pouvez-vous croire à une origine surnaturelle puisque "ON NE PEUT PAS CROIRE A UNE ORIGINE SURNATURELLE" ?
- Comment pouvez-vous ne pas simplement considérer que ses dictées et visions sont des formes littéraires choisie par elle pour raconter à sa manière la vie de Jésus puisque c'est ce que "NOUS DEVONS CONSIDERER" ?
Et puisque "Ses sources (le catéchisme) principales sont l’Écriture Sainte, les saints Pères, la liturgie et le Magistère de l’Église." (Jean-Paul II), pourquoi vous intéressez-vous donc à une prétendue révélation que l'Eglise vous invite à ne pas considérer comme telle ?
Enfin, dernier point, puisque nous avons parlé de Medjugoje : l'opinion de l'évêque du lieu fait office de position officielle de l'Eglise sur la question des apparitions à Medjugorje, depuis que la CEI lui a délégué ce "pouvoir". Et sa position personnelle, reflétant la position de l'Eglise, c'est qu'il n'y a jamais eu d'apparition surnaturelle à Medjugorje. Il ne dit pas qu'il n'y en aura jamais, ni qu'il n'y a jamais eu de grâce personnelles aux fidèles (conversion par exemple) mais simplement qu'aucune des voyantes de Medjugorje n'a jamais été réellement en contact avec la Très Sainte Vierge Marie. De plus, il ajoute que la modalité même sous laquelle se présente ces apparitions présente un problème théologique majeur.
Il faut ajouter que, toutes ces voyantes n'étant pas reconnues comme étant des prophètes de Dieu exerçant le charisme correspondant, à leur cas on peut uniquement appliquer la définition de voyantes, pour lesquelles le C.E.C. condamne la consultation. Je cite :
Catéchisme de l'Eglise Catholique a écrit :2116 Toutes les formes de divination sont à rejeter : recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort " dévoiler " l’avenir (cf. Dt 18, 10 ; Jr 29, 8). La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées. Elles sont en contradiction avec l’honneur et le respect, mêlé de crainte aimante, que nous devons à Dieu seul.
Ainsi, on ne peut empêcher les personnes d'avoir des "visions" pour lesquelles l'Eglise recommande instamment le discernement par un directeur spirituel, mais l'Eglise condamne fermement la consultation de ces personnes pour connaitre le résultat de leurs visions.