L’enjeu d’une définition claire de la notion de marché est d’éviter les arguments du type ‘le marché, c’est aussi la traite négrière et le marché aux esclaves’ (alors que les libéraux furent précisément ceux qui dénoncèrent la pratique), ou encore, ‘le marché des armements’.
S’il y a violence physique, il n’y a pas de marché, par nature, que cette violence s’exerce sur ceux qui font l’objet du marché (les esclaves) ou ceux qui sont une contrepartie involontaire (les contribuables, y compris les pacifistes, obligés par les hommes de l’Etat de financer des achats d’armements).
Christian
Disgressions sur des sujets connexes au libéralisme...
j'ai vérifié l'histoire du métro, c'est bien une initiative publique au départ, mais qui a pris près d'un demi-siècle de retard en raison de mésententes entre la Ville et l'Etat sur la stratégie à adopter ( fin maillage reliant divers points de la capitale d'une part, liaisons entre les grandes gares d'autre part).
Par ailleurs, l'avant projet de la première ligne de métro a été réalisé par le directeur des travaux de la Ville de paris et non par une entreprise privée, dès 1895. Cet avant projet a été validé par l'assemblée municipale le 20 avril 1896 et le projet définitif en juilet 1897. Empain et sa compagnie ne sont rentrés en scène qu'ultérieurement comme candidat concessionnaire. Fulgence Bienvenue est considéré comme le " Père du métro", sa mission lui a été dévolue par la Ville de Paris et l'Etat, et non par Empain qui l'aurait choisi comme vous le laissez entendre.
Ce n'est donc pas une histoire de privés qui seraient allés demander au propriétaire l'autorisation de faire des trous dans son sous-sol, il s'agit d'une décision publique de réalisation de grandes infrastructures de transport dont l'exploitation a été confiée à une entreprise privée.
Bonjour Zefdebruz,
Il n’est pas nécessaire d’engager un débat sur l’histoire du métropolitain. Les historiens de la révolution industrielle tendent à minimiser les succès de l’initiative privée et à vanter le rôle de leur employeur, l’Etat. On ne peut le leur reprocher.
J’ai confirmé les souvenirs que j’avais de l’entreprise du Baron Empain par un article du Monde, dont je vous ai donné l'URL, journal généralement rigoureux dans sa documentation et peu suspect de sympathie pour le capitalisme. Vous m’opposez d’autres sources. Fort bien. Je pense de toutes façons qu’en dehors du métro parisien, le marché a suffisamment montré au cours des deux siècles passés, depuis les chemins de fer jusqu’à la téléphonie mobile, qu’il pouvait réaliser les infrastructures d’une société moderne.
Cordialement
Christian
Marché ou crève ! :lol:Christian a écrit : Attaquer le marché, c’est bien attaquer la vie elle-même.
Désolé, au lieu des ronds de jambes, j'ai préféré ce jeu de mot laid :P
" Or c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent , Toi, le seul vrai Dieu et celui que Tu as envoyé, Jésus Christ" Jean 17,3
En toute amitié, ça c'est la justification classique d'une démarche de correction politique: on n'aime pas un truc, donc on tâche de le rendre impensable en jouant sur les mots.Christian a écrit :L’enjeu d’une définition claire de la notion de marché est d’éviter les arguments du type ‘le marché, c’est aussi la traite négrière et le marché aux esclaves’ (alors que les libéraux furent précisément ceux qui dénoncèrent la pratique), ou encore, ‘le marché des armements’.
S’il y a violence physique, il n’y a pas de marché, par nature, que cette violence s’exerce sur ceux qui font l’objet du marché (les esclaves) ou ceux qui sont une contrepartie involontaire (les contribuables, y compris les pacifistes, obligés par les hommes de l’Etat de financer des achats d’armements).
Christian
Je crois que nous avons des arguments suffisamment solides à faire valoir pour faire l'économie de ce genre de combat "métapolitique", par ailleurs en soi incompatible avec les valeurs libérales.
Qu'en penses-tu ?
Deus lo volt
Euh… je persiste. Car je ne suis pas ton argument, mon cher Guelfo. Le marché est réellement le lieu où s’échangent des droits de propriété (en vue d’un profit ou à fin non lucrative). Par définition, on peut être possesseur, mais jamais propriétaire, d’un bien volé.on n'aime pas un truc, donc on tâche de le rendre impensable en jouant sur les mots.
Le hommes de l’Etat ne sont donc pas propriétaires du produit de l’impôt, et leurs transactions avec des marchands de canons (comme leur construction d’un orphelinat, comme tous les commandes de l’Etat) sont illégitimes.
Il se trouve qu’en plus le capitalisme pur et dur est décrié pour ces transactions d’armements, traite d'esclaves, etc., alors que paradoxalement il est le seul régime à les avoir toujours déclarées illégitimes.
Je ne vois donc aucune raison pour brouiller un concept clair de droits de propriété par des extensions ambiguës du type ‘marché politique’.
Tibi
Christian
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