Euthanasie et soins palliatifs

« Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache discerner le bien du mal » (1R 3.9)
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Le Téméraire
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Message non lu par Le Téméraire » mer. 28 févr. 2007, 19:46

Le principal et qui n'est malheureusement pas aussi développé en France que dans d'autres pays, c'est le traitement de la douleur...!
On aura certainement fait un grand pas lorsque certaines personne en phase terminale arreteront de souffrir... à ce moment là, le débat sur l'euthanisie prendra une autre tournure.
"puis Jésus entra dans le Temple et chassa tous les vendeurs et acheteurs qui s'y trouvaient : il culbuta les tables des changeurs et les sièges des marchands de colombes, et il ne laissait personne transporter d'objets à travers le Temple" Marc 11-15

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Boris
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Message non lu par Boris » mer. 28 févr. 2007, 19:46

Goupil,

votre réflexion est biaisée : vous ne reconnaissez pas la possibilité d'accompagner un mourrant de manière naturelle en lui donnant des soins contre la douleur (physique et morale). Autrement dit des soins paliatifs.

Il ne faut pas provoquer un état d'acharnement thérapeutique. C'est une chose.
Mais on ne peut pas non plus accèder à une demande suicide (même assisté ce qui en fait un meurtre : une personne tue une autre personne, c'est un meurtre et c'est une question de définition, relisez "1984" de Orwel)
Le suicide est un acte de désespoir. Or la dépression se soigne. De plus, si vous lisez les personnes du secteur médical proches de ces malades, vous vous rendez compte que ce désespoir ne dure que quelques jours : le temps de ce faire à l'idée d'avoir une maladie mortelle.
Passer ce temps "d'adaptation", elles ne désirent plus mourir.
Cette idée que les gens malades veulent absolument mourir est une idéologie née dans le cerveau de personnes ne voyant que le coté productif d'un être humain, au dela de sa simple existence.
Il s'agit de la philosophie utilitariste : tout doit servir à quelque chose, mêmes les êtres humains. A quoi sert donc un malade qui va mourir de sa maladie ? à rien. Autant le tuer tout de suite sans laisser faire la nature.

Sauf que entre ces 2 extrêmes, il y a les soins thérapeutiques.

Ensuite, cette question de la vie et de la mort ne dépend pas de l'âge de la personne : un enfant mourrant a autant le droit qu'un vieillard aux soins paliatifs et le droit de ne pas recevoir un acharnement thérapeutique.

Le problème en fait est là : un être un humain est une personne ayant toujours les mêmes droits concernant le Droit à la Vie quelque soit son âge ! Depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle.

Ensuite, il faut éviter tous les cas particulier dans lesquels les médias et les associations de la culture de mort cherchent à nous gaver comme on chercher à faire tomber dans un piège.
Le cas particulier est ... particulier et non général. Il faut une Loi pour la généralité puis une étude des cas particuliers.
Là encore c'est une question de déinition. Une loi pour un cas particulier s'appelle une loi privée, en latin "priva lege" = privilège (de nos jours acquis social).
UdP,
Boris

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Le doit de choisir

Message non lu par goupil02 » jeu. 01 mars 2007, 16:03

Il n’est bien sur, pas dans mes intentions de dire qu’il faut faire une piqûre à toutes personnes gravement malade et qui réclame à un moment T la mort et encore moins de dire que l’on pourrait décider d’abréger la vie au nom d’intérêt économique.
Mais pour ma part je pense avoir le droit de décider pour moi-même et n’autorise personne d’autre de décider ce qui est bien ou mal pour moi.
Et si par malheur je n’avais plus les possibilités d’exécuter moi même l’acte décisif, je serais heureux d’avoir un de mes proches qui m’aiderait.
Je suis conscient qu’une t’elle demande serait traumatisante pour mes proches et relèverait d’un certain égoïsme de ma part.
IL faudrait voir l’acceptation du proche comme un acte d’amour et certainement pas comme un crime. Il est bien plus facile de dire non et de se laver les mains que d’accepter.
Si vous désirez intégrer la notion de Dieu dans cette réflexion, je me souviens, lors de mes lointaines leçons de catéchismes, aux questions innocentes de gosses que nous posions à notre vieux curé « pourquoi Dieu laisse t’il le mal sur la terre alors qu’il à les pleins pouvoirs » il nous répondait, « Dieu est comme un père, dans sa grande bonté et sa sagesse il a laissé le libre arbitre à ses créatures, ils sont libres de choisir entre le bien et le mal »
Avec notre innocence nous pensions « c’est formidable, qu’elle chance nous avons d’avoir un père aimant comme cela au dessus et qui pour notre bien nous laisse le choix, rien de mal ne peu nous arriver un père, n’est-il pas là pour veiller au bien être des ces enfants »
Mon innocence d’enfants est bien loin et mes illusions aussi, voilà pourquoi ça m’arrange d’intégrer dans cette liberté que Dieu nous aurait accordé, le droit de choisir le moment de ma propre mort, quant la vie n’a plus de sens ou quant le corps est tellement dégradé qu’il n’y a plus d’espoir.
J’ai eu l’expérience de la mort de ma mère avec ses 8 enfants autour d’elle, nous savions qu’elle n’avait plus envie de vivre de puis bien longtemps. Très croyante elle n’aspirait qu’à partir auprès du bon Dieu comme elle disait, je peux vous dire que la décision de demander au médecin d’arrêter les piqûres ne manquait pas d’amour.
Cordialement

Dr.Michaeli Panem
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Un témoignage bouleversant sur l'euthanasie

Message non lu par Dr.Michaeli Panem » sam. 17 mars 2007, 4:30

L'infirmière et le médecin poursuivies pour euthanasie devant le Tribunal de Périgueux ont reçu des peines symboliques malgré la gravité de leurs actes, preuve que l'idée diabolique fait son chemin dans les consciences, ne serait-ce que par le nombre de soutiens qu'elles ont eus.


Voici le témoignage de Pierre Panis :


L’euthanasie,
dignité humaine ou lâcheté inconséquente ?


Né en 1952, marié en 1977, viticulteur-arboriculteur de profession, hyper dynamique de nature, je vivais heureux et croquais la vie à pleines dents.
Un jour, vers la fin de l'année 1985, j'avais 33 ans, j'ai commencé à être gêné pour utiliser un tournevis.
Six mois après j'étais en fauteuil roulant et, trois ans après, ne pouvant plus tenir ma tête, j'optais pour le lit... que je n'ai plus quitté depuis ce jour.
Aujourd'hui, je suis entièrement paralysé, trachéotomisé, branché à un appareil respiratoire et ne peux désormais remuer que les yeux.

Cette maladie, appelée "Sclérose Latérale Amyotrophique" (S.L.A.) ou "maladie de Charcot" entraîne une dégénérescence inexorable de tous les muscles et conduit rapidement le malade à une dépendance totale.

Par bonheur, je possède un ordinateur équipé d'un logiciel spécial qui me permet d'écrire avec les yeux. C'est grâce à cet équipement que je peux vous écrire aujourd'hui.

Le premier moment d'abattement passé, je me suis tourné vers le Ciel et j'ai demandé : pourquoi moi ? ? ?
Mon sort me paraissait injuste ; il y a tant de chômeurs professionnels... Tant d'individus sans foi ni loi... POURQUOI MOI ?

Je voulais comprendre... et j'ai compris !
J'ai compris qu'il m'avait fallu cette maladie pour me rendre compte que, comme beaucoup de monde, je me mettais la conscience tranquille en allant à la messe le dimanche mais qu'en fait, j'étais très loin de suivre la route du Seigneur.

Aujourd'hui, je suis entièrement paralysé, je ne peux remuer que les yeux mais je suis heureux :
- heureux de marcher à nouveau sur la route du Seigneur,
- heureux de vivre enfin en conformité avec mon idéal,
- heureux d'être modestement utile à mon Dieu.

Issu d'une vieille famille terrienne, catholique et pratiquante, ayant toujours eu la Foi, à l’annonce de ma maladie, je me suis jeté en elle avec le désespoir et la frénésie d'un naufragé sur une bouée de sauvetage...
Malgré l'extrême douleur des premières années : le désarroi dure tant que dure la descente aux enfers, j'ai maintenu ma confiance en Dieu...

La descente dure tant qu'il reste des muscles à immobiliser, à paralyser. A partir de là, quand on a touché le fond, quand la maladie ne trouve plus de quoi alimenter son appétit destructeur, on entre dans ce que nos éminents spécialistes appellent la phase terminale.
Il y a 17 ans que je suis en phase terminale, je m'y suis habitué et, au risque de vous surprendre, ma joie de vivre balayant ou occultant tous les inconvénients et contraintes liés à mon état, je suis heureux !

J'ai les idées bien en place et aucune envie de me plaindre !
Oserai-je dire : au contraire !...
Car cette maladie est, pour moi, une sanctification forcée... à la limite de l'injustice...
Gloire à Dieu !
Réaction au malheur incompréhensible pour la plupart, mais Dieu remplit ma vie et je ne manque de rien. Le bonheur serait il subjectif et totalement indépendant de toute jouissance humaine ?
Je laisse à chacun le soin de méditer cette pensée qui est une approche directe de l'influence permanente de Dieu dans nos vies, par une action à la fois permanente et imperceptible sur notre coeur, notre ressenti et nos évidences fondamentales...

Oui, la souffrance existe, aussi bien physique que morale mais il est écrit dans la Bible : Matthieu 11, 28-30
"Venez à Moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et Moi Je vous soulagerai.
Chargez-vous de Mon joug et mettez-vous à Mon école, car Je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes.
Oui, Mon joug est aisé et Mon fardeau léger. "

Je suis là pour en témoigner !... J'ai, bien souvent, remonté le moral de gardes-malades désespérées pour des peines légères et passagères mais j'ai moi-même rarement perdu le moral et je n'ai jamais perdu l'espoir parce que je n'ai jamais douté de l’Amour de Dieu.

Comment penser à l'euthanasie quand on a Dieu dans le coeur et quand aucune souffrance ne peut altérer notre confiance en Lui...
Les « sans Dieu » sont à plaindre car ils ne connaissent pas l'incommensurable bonheur de se sentir aimé de Dieu, ils ne peuvent pas imaginer le secours bien réel dont bénéficient les amis de Dieu dans l'épreuve.
Quand l'enfer se déchaîne contre nous, nous savons qu'il ne s'agit que d'une épreuve supplémentaire, destinée à tester notre Foi et notre confiance envers le Tout-Puissant, Créateur de tout ce qui est...

Il faut savoir que nous avons été créés par un débordement de l’Amour Infini de Dieu et que toutes nos souffrances sont nécessaires à notre purification, pour la préparation de notre Eternité bienheureuse dans la Gloire de Dieu.

Oui, quand l'enfer se déchaîne contre nous, nous accentuons notre prière, nous implorons le Ciel et nous gardons confiance... alors que les « sans Dieu », dans la même situation, désespèrent, appelent la mort et revendiquent le droit à mourir.
Ils appellent ça « mourir dans la dignité » ! Ne s'agit il pas plutôt de désespoir et de lâcheté ?
Ce qui est grave, parce qu'irréversible, c'est qu'ils refusent la Volonté Divine qui est Lumière et se précipitent dans la mort qui est ténèbres.
Dieu respectera leur choix, leur libre arbitre, et les laissera aller dans les ténèbres éternelles puisque telle est leur volonté, libre et délibérée.

Alors que celui qui accepte et offre sa souffrance se met en phase avec la Volonté Divine parce qu'il fait preuve d’humilité, d’obéissance, de soumission, de confiance et d’amour envers notre Créateur et Rédempteur.
La souffrance acceptée et offerte purifie notre âme, constitue une protection contre l'enfer et fait office de sauf conduit pour le purgatoire dont elle peut réduire sensiblement la durée.

L'euthanasie est donc criminelle à double titre : pour le temps et pour l'Eternité. Par son refus radical de la Volonté Divine elle est un billet pour l'enfer.

Il en est de même pour l'avortement. La culpabilité de l'avorteuse est même bien pire car, pour un confort égoïste, elle ôte la vie à son propre enfant qui possède déjà une âme immortelle et vivra donc éternellement dans le Ciel en qualité de martyr de sa propre mère.

Mais il est IMPORTANT de savoir que Dieu pardonne au pire des criminels qui implore son pardon avec un repentir sincère.
Chacun peut donc décider de revenir à Dieu à tout moment mais, en nos temps troublés,
il serait quand-même prudent de ne pas attendre.

En conclusion, qu'importe notre vie actuelle, offrons la joyeusement à la Divine Justice, soyons des amis fidèles de notre Dieu d'Amour et de Miséricorde, des esclaves de l'Amour, car nous savons que nous passerons l'Eternité dans Sa Gloire et que la Vision Béatifique chavirera perpétuellement notre coeur dans le ravissement et dans l'extase.

Pierre PANIS.


autorisation pour diffusion maximum

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Euthanazie: pétitions: adv.org et convergence-soins.com

Message non lu par mc » lun. 19 mars 2007, 15:30

Cette semaine, l'éditorial signé M.-Joëlle Guillaume de l'hebdomadaire Famille Chrétienne, no.1522 du 17-23 mars 2007, p.5, est intitulé LA MORT AUX TROUSSES.

Extrait: " Depuis 20 siècles, l'Eglise vole au secours des malades et des mourants.

Voilà pourquoi il faut signer la pétition de l'ADV ( http://www.adv.org ), FAIRE CONNAÎTRE AUX MÉDECINS ET PERSONNELS SOIGNANTS l'initiative du Pr. Jonquet http://www.convergence-soins.com et surveiller la position des candidats à la présidentielle.

POUR UN CHRÉTIEN CONSCIENT, rien n'est plus décisif, dans l'isoloir, que les questions d'éthique fondamentales.

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Message non lu par mc » lun. 19 mars 2007, 15:44

copié-collé d'un post du FORUM CATHOLIQUE


La Société française d'accompagnement et de soins palliatifs réagit au manifeste des médecins et infirmiers/infirmières ayant signé le manifeste en faveur de la libéralisation de l'euthanasie.

Sur son site, la SFAP publie un plaidoyer qu'elle cherche à faire signer par le corps médical (actuellement près de 4300 signatures).

Merci de diffuser l'information.

Voici le site : http://WWW.SFAP.ORG

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Message non lu par elisseievna » lun. 19 mars 2007, 19:57

Je suis pour l'essentiel d'accord avec ce texte,
pour que l'on puisse avoir le droit d'aider à mourrir quelqu'un qui veut se suicider,
et ne le peut plus,
mais je ne suis pas pour que la loi régisse ce domaine,
il vaut mieux dans ces cas qui doivent rester la derniere extremité, que les medecins qui le font aient dans tous les cas a rendre compte de leur geste à la justice.

Il est plus qu'inquietant que la justice ait accepté que soit euthanasiée une vieille dame qui n'avait pas exprimé de volonté en ce sens.

Par Louis Puybasset, Claude Evin, Régis Aubry, Marie de Hennezel et Jean Leonetti, respectivement responsable de la neuroréanimation chirurgicale à la Pitié-Salpétrière ; député (PS) de Loire-Atlantique et ancien ministre ; ancien président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs ; psychanalyste et essayiste, auteur de Nous ne nous sommes pas dit au revoir (Robert Laffont) ; député (UMP) des Alpes-Maritimes.


La campagne présidentielle est l'occasion pour certains de proposer que soit légalisée l'euthanasie. Une telle légalisation serait inutile et dangereuse.


Légaliser l'euthanasie serait inutile. La loi fin de vie et droit des malades du 22 avril 2005 donne les clés de la résolution de la très grande majorité des difficultés rencontrées en fin de vie. Toute loi a pour vocation de poser des règles générales régissant la vie en société et non de résoudre des situations singulières, extrêmes et exceptionnelles. La loi française impartit aux médecins de respecter les choix de la personne malade et de l'informer des conséquences de ses décisions. Elle interdit toute forme d'acharnement thérapeutique et impose une prise en charge de la souffrance tant psychique que physique par l'administration de soins et de traitements appropriés, même au prix d'un raccourcissement de la durée de la vie.


Dans le cas où le malade serait devenu incapable d'exprimer sa volonté, elle prend en compte ses souhaits exprimés sous la forme de « directives anticipées » ou par la « personne de confiance » qu'il a désignée. En exigeant dans ce cas une décision collégiale, un deuxième avis médical et la transparence de la décision, communiquée aux proches et inscrite avec ses motifs dans le dossier du malade, la loi protège le malade et ses droits tout en évitant une culpabilisation des proches.


Il est incontestable que cette loi, qui place la France à l'avant-garde des pays occidentaux, est encore peu connue et mal comprise.


Les moyens d'une prise en charge solidaire de la fin de vie ne sont pas encore à la hauteur des problèmes rencontrés. Il est aussi vrai que la médecine moderne s'inscrit encore trop exclusivement dans une culture de l'acte médical qui s'apparente dans certains cas à un acharnement thérapeutique. On ne peut qu'entendre le reproche d'une médecine qui s'occupe, hélas parfois, plus des maladies que des malades, indifférente à leurs souffrances et à leur détresse comme à l'histoire de leur vie et à leurs souhaits profonds.


C'est à cette maltraitance, qui conduit aux demandes d'euthanasie, qu'il faut remédier. C'est cette culture qu'il faut changer. La loi adoptée à l'unanimité après dix-huit mois de maturation et dont les décrets d'application ont tout juste un an le permet.


Légaliser l'euthanasie serait dangereux. Un dispositif qui donnerait la force de la loi à l'un pour tuer l'autre, fût-ce à sa demande, contient en lui-même des dérives inéluctables. L'examen de la situation des pays européens qui ont légalisé l'euthanasie met déjà largement en évidence des dérapages : mise à disposition de « kit euthanasie » en pharmacie ; euthanasie de patients dépressifs en Belgique et de schizophrènes en Suisse ; volonté d'élargir l'euthanasie aux patients « souffrant de la vie » aux Pays-Bas ; dérives mercantiles en Suisse.


Pourquoi la France éviterait-elle ce que ces pays ne sont pas parvenus à contrôler ? Comment ne pas être d'accord avec Robert Badinter lorsqu'il affirmait devant la mission parlementaire qu'« une loi serait plus une source de contentieux et de difficultés qu'un apaisement » ?


La loi actuelle incite le citoyen à penser de nouvelles solidarités envers les plus vulnérables. Pourquoi vouloir la modifier avant qu'elle ne soit appliquée véritablement et que cette application ne soit évaluée ? Croire que l'euthanasie légalisée réglera la question de la souffrance et de la mort relève de l'illusion. Elle l'expédiera, c'est tout. Nous verrons apparaître d'autres souffrances, d'autant plus profondes qu'elles seront tues. Comment vivrons-nous dans un monde de chacun pour soi, un monde où la solidarité et la compassion se résumeront à donner la mort ?
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Re: Euthanasie et soins palliatifs

Message non lu par Narkotik » jeu. 03 janv. 2008, 12:40

Pourquoi l’euthanasie, médicalisée ou non, doit-elle être interdite ? Je pose modestement cette question : à partir de quel degré d’invalidité peut-on envisager d’interrompre une vie ? C’est tout la France, ça : on parle toujours en terme de ratios, de lois, de quotas à respecter. La planète déborde comme une planète pleine de bébés mort-nés, et on s’offre le luxe de légiférer sur des suicides autorisés, briefés par des chirurgiens à huit mille euros par mois et encadrés par des flics (les pires : ceux de l’idéologie dominante).

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Re: Euthanasie et soins palliatifs

Message non lu par errare humanum est » jeu. 03 janv. 2008, 13:15

Narkotik a écrit :Pourquoi l’euthanasie, médicalisée ou non, doit-elle être interdite ? Je pose modestement cette question : à partir de quel degré d’invalidité peut-on envisager d’interrompre une vie ?
Aucun c'est interdit.

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Re: Euthanasie et soins palliatifs

Message non lu par Narkotik » jeu. 03 janv. 2008, 13:58

errare humanum est a écrit :
Narkotik a écrit :Pourquoi l’euthanasie, médicalisée ou non, doit-elle être interdite ? Je pose modestement cette question : à partir de quel degré d’invalidité peut-on envisager d’interrompre une vie ?
Aucun c'est interdit.

je suis d'accord

dont acte.

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Re: Les "propositions" de Jacques Attali

Message non lu par Charles » dim. 20 juil. 2008, 18:50

L'Archange a écrit :« Dès qu'il dépasse 60-65 ans, l'homme vit plus longtemps qu'il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n'est pas solvable. Je suis pour ma part, en tant que socialiste, contre l'allongement de la vie. L'euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures ». (Jacques Attali, L'avenir de la vie).
Toujours de Jacques Attali :

‘Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir.’

L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté, et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.’

L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement.’

Extraits de son livre L’homme nomade , Ed. Le Livre de Poche, 2005.

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Le Saint père condamne l'euthanasie

Message non lu par jean_droit » lun. 02 févr. 2009, 8:11

Du Salon beige :

Début de l'article :

Benoît XVI condamne une nouvelle fois l'euthanasie

A l'occasion de l'angelus d'aujourd'hui, le Saint-Père s'est à nouveau prononcé sur l'euthanasie sous toutes ses formes :

"La croix du Christ sera la ruine du démon, et c'est pour cela que Jésus ne cesse d'enseigner à ses disciples que pour entrer dans sa gloire, il doit beaucoup souffrir, être refusé, condamné et crucifié (cf. Lc 24,26), la souffrance faisant partie intégrante de sa mission.
Jésus souffre et meurt sur la croix par amour. De cette manière, si l'on regarde bien, il a donné sens à notre souffrance, un sens que beaucoup d'hommes et de femmes de chaqu e époque ont compris et ont fait leur, expérimentant une sérénité profonde, même dans le chagrin de dures épreuves physiques et morales.

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EUTHANASIE

Message non lu par Souricette » ven. 06 nov. 2009, 22:52

Mobilisation urgente contre une loi sur l’euthanasie

Une proposition de loi sur l'euthanasie vient d’être déposée par 120 députés socialistes à l’Assemblée nationale. Elle sera discutée le 19 novembre prochain. Ces dernières semaines, certains députés de la majorité se sont déclarés favorables à une légalisation de l'euthanasie.

Il est urgent de se mobiliser pour manifester une forte opposition contre toute tentative de légalisation de l’euthanasie.

Signez l’appel contre l’euthanasie et pour la charte des droits des personnes en fin de vie

Cette pétition sera adressée dès le 17 novembre à tous les partis politiques et responsables des groupes parlementaires. Nous devons agir très vite pour obtenir le plus de signatures possible.

Mobilisez autour de vous : découvrez les 10 clés du débat.

Alliance pour les Droits de la Vie - www.adv.org
Site de la campagne : www.fautpaspousser.com





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Re: EUTHANASIE

Message non lu par Anne » sam. 07 nov. 2009, 1:03

Pendant ce temps au :qc:

PROXIMO
2009-11-06 Com
Réflexion du Collège des médecins sur les soins appropriés en fin de vie - L'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec confirme sa participation

"Parce que nous sommes de fiers défenseurs de la dignité humaine, sous toutes ses formes, nous souhaitons participer à la réflexion à laquelle nous convie le Collège des médecins relativement aux soins appropriés en fin de vie". C'est ainsi que le président de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux, M. Claude Leblond, t.s., a réagi à l'invitation lancée plus tôt par le CMQ sur cet enjeu de société.

Selon M. Leblond, la mort est une étape normale et incontournable dans la vie de tout être humain et à ce titre elle déborde largement le cadre médico-légal. "La dignité, pour la personne en fin de vie, passe de plus en plus par l'expression de ses choix et par le respect de cette ultime volonté. Nous croyons que le moment est venu de tenir un débat de société autour de cette question; un débat serein, empreint de respect et d'humanisme. Les membres de notre ordre professionnel côtoient et accompagnent les individus à toutes les étapes de leur vie. Ils sont donc à même d'apporter une contribution essentielle à cette réflexion".

M. Leblond demandera aux administrateurs de l'Ordre d'identifier les membres qui seront responsables de porter le message dans le cadre de cette réflexion.
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

Harfang
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Re: EUTHANASIE

Message non lu par Harfang » sam. 07 nov. 2009, 21:37

Prions pour que la France se s'enfonce pas davantage... Il va bientôt falloir remplir tout un tas de critères élitistes pour avoir le droit de vivre. D'abord l'avortement, bientôt peut-être l'euthanasie et demain ça sera quoi ? La suppression des SDF, des handicapés, des cancres ? Quel principe nouveau ces criminels vont-ils inventé ? Plus ça va et plus ma colère contre le monde grandit :bomb:

Ces nouvelles théories, cette nouvelle société... :yuk: :thumbdown: :furieux: :censure: :-[
« O Crux Ave Spes Unica ! »
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