jean_droit a écrit : le Hamas qui est à l'origine du présent conflit
Cher Jean_droit,
vous n'avez pas regardé l'entretien avec Mark Regev, le porte parole du premier ministre israélien que j'ai cité juste avant votre message ? Mark Regev reconnaît lui-même qu'aucun tir de roquette ni Israélien tué ne pouvait être imputé au Hamas depuis le début de la trêve en Juin jusqu'au 4 novembre, date de l'attaque Israélienne sur Gaza qui a fait six morts palestiniens.
Mark Regev - "Nos buts sont minimalistes et défensifs : le succès sera de libérer la population civile du sud d'Israël de la peur d'une roquette du Hamas."
Journaliste - "
Mais il n'y a pas eu de roquettes du Hamas pendant le cessez-le-feu. Avant le 4 novembre, mais il n'y a pas eu de roquette du Hamas pendant 4 mois."
Mark Regev - "
C'est correct. Cette crise a commencé quand le Hamas a rejeté le cessez-le-feu."
Journaliste - "Ca a commencé quand Israël a rompu la trêve le 4 novembre."
Mark Regev - "Je ne suis pas du tout d'accord, Monsieur. Israël a agi de façon défensive le 4 novembre parce qu'il y avait un tunnel qui était creusé."
Journaliste - "Mais a
ucun civil israélien n'avait été tué à ce moment-là."
Mark Regev - "..."
Pourquoi continuez-vous de soutenir cette position, indéfendable qui relève de la pure propagande ? Et même en fait de l'idéologie. Parce que vous avez comme principes inamovibles qu'Israël souhaite la paix, respecte les Droits de l'homme et la Convention de Genève, vous censurez les faits qui pourraient contredire ces principes qui ne sont que des idées. C'est de l'idéologie. Mais ce n'est pas ainsi qu'on peut appréhender une situation politique. Si Israël rompt une trêve, c'est qu'Israël souhaite la guerre, si Israël viole les Droits de l'homme et la IV°convention de Genève, c'est qu'il ne respecte ni ces Droits ni cette convention. On corrige les idées selon les faits, pas les faits selon les idées. Ou bien quoi ?
De plus, ce n'est un secret pour personne qu'Israël voulait cette guerre avant la fin du mandat de Bush et le commencement de celui d'Obama et qu'elle se terminera sans doute dès l'intronisation d'Obama. Seulement le fait que le Hamas avait respecté cette trêve de 4 mois jusqu'à l'attaque israélienne du 4 novembre témoigne de ce qu'Israël pouvait parfaitement obtenir l'arrêt de tirs de roquettes sans déclencher d'opération militaire... eh oui ! Mais ce n'est pas une voie dans laquelle les dirigeants israéliens veulent s'engager. Au contraire, on nous a martelé qu'on ne pouvait pas parler au Hamas. Et il y a aussi l'intérêt politicien d'Olmert, qui s'est remis en selle grâce au conflit alors qu'il était politiquement moribond du fait de l'affaire de corruption où il est impliqué. Il y avait ainsi un faisceau de motifs israéliens pour rompre la trêve respectée par le Hamas... mais certainement pas celui de la défense face à des roquettes que le Hamas ne tirait plus.
En fait, ce que dit Mark Regev est précisément la même chose que disaient Powell, Rice, Bush ou encore Sarkozy et Kouchner : "libérer la population civile du sud d'Israël
de la peur d'une roquette du Hamas..." Toujours la même chose, la menace. Dans la rhétorique guerrière américaine et israélienne, il n'est pas besoin de faits : le Hamas ne tire plus de roquettes sur ISraël pendant quatre mois de trêve, qu'à cela ne tienne, on justifie la rupture de cette trêve par la peur et la menace qu'on dit éprouver. Regev ne dit pas libérer la population des tirs de roquettes, mais bien libérer la population de la peur des tirs de roquettes. C'est un discours qui n'est pas loin de la maladie mentale. Attaquer et
tuer pour se libérer de la peur de l'autre... Si quelqu'un le tenait à l'échelle individuelle, tuait parce qu'il a peur et se sent menacé, il serait sans doute déclaré mentalement incapable par le tribunal qui le jugerait.
la propagande pro Hamas qui s'est déversée sur les médias français.
Elle est quotidienne et à tous niveaux.
Chaque fois que l'on pouvait dire du mal d'Israël et participer à la propagande du Hamas on ne s'est pas gêné.
Qu'auriez-vous écrit si Israël n'avait pas imposé une censure stricte sur son opération militaire ni défendu à tous journalistes de couvrir la situation dans Gaza ? Si des journalistes de tous pays avaient pu rapporter ce qu'ils y auraient vu ? Les seules images et informations qu'Israël voulait bien laisser filtrer étaient celles diffusées par l'armée israélienne.
Une information journalistique rigoureusement interdite et l'exclusivité donnée à l'armée pour diffuser de l'information... vous appelez cela comment ? Dites-nous s'il vous plaît.
Voir :
http://www.dailymotion.com/video/k2cfIq4kjNeFJLUFdY
et :
http://cc.aljazeera.net