L'Amour de Dieu n'est pas non plus de la bisournourserie, et ce n'est pas parce que vous ne partagez pas que c'est erroné pour autant.Invité a écrit : ↑sam. 12 sept. 2020, 7:40Je ne partage absolument pas les réponses qui ont pu être développées plus haut. La solution est pourtant fort simple : nous sommes face à une composition littéraire. Dieu est Amour et ne peut avoir déclenché un déluge pour châtier les fautes de l'humanité.
La "colère de Dieu" est divine, elle n'est pas à transposer à celle des hommes, car paradoxalement elle est une expression de cet Amour mis provisoirement en échec par la liberté humaine.
C'est ce que comprend Osée au travers de sa relation tumultueuse avec sa femme infidèle, mais qu'il aime. Dans cette relation douloureuse et emplie de menaces, Osée comprend que la colère divine n’est en fait que la face extérieure de la souffrance qu’a Dieu de voir son amour rejeté.
Nous savons que le récit du déluge est semblable en de nombreux points à d'autres récits mésopotamiens de déluges, et l'archéologie moderne s'accorde sur le fait qu'un désastre planétaire a eu lieu en s'appuyant sur des relevés sédimentaires.
Mais contrairement à ces récits, celui de la Genèse montre que Dieu ne peut se résoudre à laisser proliférer la méchanceté et la corruption.
Si vous ne pouvez concevoir que Dieu puisse en avoir décidé ainsi, comment résolvez vous le dilemme d'un Dieu bon qui abandonnerait Sa Création au mal, ou qui l'en délivrerait contre son gré ?
D'une façon imagée, ce récit raconte comment le mal est "noyé", pour que puisse vivre une humanité nouvelle avec laquelle Dieu fait Alliance.
Ce qui n'empêchera pas cette humanité d'être sanctionnée peu après dans le passage de la Tour de Babel, plus tard à Sodome et Gomorrhe, ou avec les premiers nés d'Egypte etc etc. Dans les livres prophétiques, parfois Dieu s’insurge contre les fautes du peuple avec verve et même un certain emportement.
C'est justement parce que Dieu aime véritablement, qu'Il ne peut rester indifférent en voyant cet amour bafoué, rejeté, car ce serait alors se résigner au fait que va échouer le dessein de donner la vie en plénitude. Son Amour réside dans l'absence de renoncement à son projet pour nous. Quand son peuple s’éloigne de lui, il continue à chercher le moyen de le remettre sur le bon chemin.
Ce que saint Jean appelle « la colère de l’Agneau » est un autre nom pour la passion d’un amour refusé. Si Dieu est lent à la colère, quand Il l'exerce c'est toujours dans un acte d'Amour, c'est cette opposition qui semble paradoxale à ceux qui ne comprennent pas le sens de Sa colère.
Avant d'exercer Sa colère Il ne cesse d'avertir, il ne faut pas s'étonner après coup que celle-ci est aussi terrible que miséricordieuse si nous n'en avons pas tenu compte.
Et pour finir, dans le passage de la tour de Siloé Jésus nous fait comprendre que la mort des 18 personnes ne doit pas être interprétée comme une punition de Dieu, mais il fait comprendre que si Dieu punissait les coupables de cette façon c'est tout Jérusalem qui périrait de même.