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par zelie » ven. 26 juin 2020, 16:14
De : les cahiers de 1944, Maria Valtorta
Le 13 mai 1944, Cœur Immaculé de Marie
Marie dit :
Je veux que tu comprennes mieux mes joies. Tu diras plus volontiers le chapelet franciscain.
(le chapelet franciscain se prie avec les sept joies de Marie, note)
Ce qui m’a réjoui, dans la première, ce ne sont pas ma gloire et ma joie, mais que soit venu le temps de la rédemption de l’homme et du pardon de Dieu à l’homme.
Dans ma seconde joie, ce n’est pas la louange de ma cousine à mon sujet qui me rendit heureuse, mais d’avoir donné le signal de la rédemption par la sanctification de Jean-Baptiste en lui amenant mon Jésus, votre Rédempteur.
La béatitude de la troisième ne fut pas uniquement d’être devenue mère, sans douleur ni atteinte à ma virginité, et pas même la grâce de pouvoir embrasser Dieu, mon Fils. La véritable raison en était que désormais, la terre avait son Sauveur.
Le motif de ma quatrième joie fut que j’ai vu, sous les traits des trois mages, tous ceux qui à partir de ce moment allaient venir du monde entier et à toute époque de la terre vers la Lumière, vers mon Seigneur, et allaient le proclamer Roi, Sauveur et Dieu.
L’allégresse du cinquième événement n’est pas uniquement dû au fait que mon amour de mère a cessé de souffrir lorsque j’ai retrouvé mon fils perdu. Cela aurait été de l’égoïsme. Mais ce m’était une joie inexprimable d’entendre retentir pour la première fois la « Bonne Nouvelle » et de comprendre que, avec quelques années d’avance, elle tombait dans certains cœurs et y germait en plante éternelle. Je me réjouissais pour ces personnes instruites d’avance.
Ma sixième joie fut encore plus grande pour vous, les créatures sauvées. Le Ressuscité me disait que les Cieux étaient ouverts et déjà habités par les saints du Seigneur qui attendaient cette heure depuis des siècles, et que dans ces Cieux, les places de milliers et des milliers de sauvés étaient déjà préparées. Pour moi, qui suis votre Mère, ce m’était une joie d’une profondeur incalculable de savoir votre demeure prête.
Enfin, ma septième joie ne fut pas due à ma gloire. (…) Devenue par la bonté de Dieu la Reine des Cieux, je pouvais (…) m’occuper de vous, mes aimés ; (…) je pouvais parler, prier et obtenir des grâces pour vous, par une supplication puissante.
Aucune de mes joies ne m’a concernée moi seule. L’égoïsme, même le plus juste et le plus saint, détruit l’amour. Chacune d’elles a été suscitée par un amour parfait et a servi d’incitation à un amour encore plus parfait.
(…)
Oh ! Ma théologie ! Elle n’a qu’un seul mot-clé : « Amour ». Je suis la Reine des Cieux parce que j’ai compris cette théologie comme aucune autre créature.
Aime. Tu seras sauvée. Aime. Aime en paroles et en silence. Aime en actes ou dans l’immobilité. Aime avec ferveur ou dans la souffrance de l’aridité. Aime dans la joie et dans la douleur. Aime dans la victoire et dans la faiblesse. Aime dans les tentations et dans la liberté vis-à-vis de l’Ennemi. Aime sans cesse.
Qu’il y ait au plus profond de toi un lieu qui sache rester paisible et ardent dans l’amour au sein de tout ton être blessé, frappé, agonisant, hébété de douleur, épuisé par les assauts du démon, dégoûté par les événements de la vie, secoué comme une barque dans la tempête. Un lieu en toi qui ait pour seule mission d’aimer et l’exerce pour ton esprit, pour ton cœur comme pour ta chair. Que ce lieu soit ton sanctuaire. Qu’il s’y trouve l’autel à la lampe toujours allumée, les fleurs toujours fraiches, et que la louange ne cesse d’y retentir.
Que tu pleures ou que tu ries, que tu espères ou que tu doutes, que tu sois exaucée ou non, que la partie la plus sainte de ton âme, celle qui vit en ce lieu consacré au culte de Dieu sache toujours redire : « Gloire à Toi, Seigneur, gloire ! Nous te louons, nous te bénissons, nous T’adorons, nous Te glorifions ! Car Toi seul est saint, Toi seul est Seigneur, Toi seul est le Très-Haut. C’est pourquoi, avec les anges et les archanges, avec les trônes et les dominations, et avec toutes les armées célestes, nous chantons l’hymne de Ta gloire en disant sans fin : saint, saint, saint ! »
Avant l’élévation vient la louange. Avant la consommation vient la louange. Sache dire ta messe personnelle. Toute victime est prêtre. Mais l’on n’est pas prêtre si l’on ne sait pas célébrer l’eucharistie en chacune de ses parties.
Regarde mon Jésus. Avant d’être élevé et consommé, il a loué le Père. Or, il savait déjà ce qui l’attendait.
Que ton cœur chante, Maria. Qu’il chante même si les larmes coulent à flot de tes yeux. Que ton chant couvre ta plainte et les voix de Satan (…).
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour