Le débat commence malheureusement à perdre de son intérêt car vous refusez de vous engager dès lors que la question devient dérangeante et commence à bousculer vos certitudes.
En effet, lorsque je vous interroge sur l'objectif des Apôtres à vouloir évangéliser - la motivation financière étant de facto exclue - vous me répondez "Je ne sais pas, j'ai pas de machine à voyager dans le temps pour vérifier moi-même la pureté de leur intention. Donc, en l'absence de certitude je préfère éviter tout jugement péremptoire."
Bien embarrassé par ma question qui vous dérange, vous optez pour l'attaque et vous lancez dans une longue diatribe sur la papauté, totalement hors sujet.
Au même titre que vous bottez en touche sur ce point, de même n'avez-vous pas répondu à mes autres questions initiales :
Comment Paul, qui était un Juif zélé et manifestait une haine de l'Eglise naissante, au point de la persécuter, en est-il venu à la conversion ? Voyez le, "je ne sais pas" et "pour que leur secte continue à exister" n'y répondent pas.
Quel a été l'élément déclencheur qui a conduit les Apôtres à quitter leur terre pour évangéliser le monde païen ? Vous l'occultez mais cette "universalisation" du judaïsme était tout simplement impensable dans la mentalité de l'époque :
- on était Juif de naissance, l'appartenance était exclusivement liée à une descendance physique avec Abraham, en aucun cas par un acte de conversion. La question ne se posait pas.
- le contact avec les païens était interdit car considérés comme "impurs". Cette notion de pureté était centrale dans la foi juive du 1er siècle et les Apôtres étaient des hommes pieux.
Il a donc fallu un élément déclencheur qui ne peut pas être "je ne sais pas" ou "pour que leur secte continue à exister".
Je vous réponds maintenant sur la paupeauté et vous risquez d'être surpris car nos opinions sont proches.
Oui, le faste du Vatican détonne avec le message des Évangiles et avec l'Eglise des Apôtres et peut légitiment surprendre, voire choquer. J'en suis.
Oui, des torrents d'argent ont été engloutis pour sa construction qui s'est en partie réalisée à partir du mensonge des indulgences et que Luther a légitimement dénoncé à une époque où l'Église catholique romaine perdait pied.
En revanche, le denier de l'Église et la quête n'ont absolument rien de choquant dans la mesure où ils reposent sur une participation libre et sont le moyen de pouvoir annoncer l'Évangile et assurer la pratique du culte. Peut-être l'ignorez vous mais le sens de la quête n'est pas de soutenir l'Église (même si indirectement c'est bien sûr le cas). Elle est une offrande de l'assemblée qui est apportée à Dieu au cours de l'Eucharistie. C'est la raison pour laquelle elle est déposée au pied de l'autel.
Plus je vous lis, plus je sens de la suspicion, une théorie du complot, etc. Sans doute êtes-vous trop influencé par vos lectures ou visionnages de films.Déjà premièrement, on est en droit de se demander si l'annonce de bonne nouvelle a tant attiré la "haine et la violence" que ça, je rappelle que votre religion est la plus pratiquée au monde aujourd'hui, c'est bien la preuve qu'à la base des gens étaient sensibles au message de vos apôtres, non? Les apôtres ont fait peur aux mauvaises personnes, c'est pas pareil.
Les persécutions des Chrétiens au Ier siècle sont une réalité historique, informez-vous.
Vous mélangez tout car vous êtes perturbé par ma question ainsi que je l'ai exposé précédemment. L'un a fait le choix de mourir parce qu'il l'a jugé nécessaire, les autres ont subi la haine des hommes.En suite, vous parliez de sacrifice dans le fait de transmettre le message de Dieu, en appuyant le coté exceptionnel de la chose, <<-qu'avaient ils a gagner?>> Me demandez-vous. Je pourais vous retourner la question pour la personne qui s'est immolé en geste de protestation, qu'avait-il à gagner?!
Ils ont en commun d'être mort pour leur foi mais les circonstances sont telles qu'il n'est pas possible de vouloir établir un parallèle entre eux sans prendre le risque de tomber dans une forme de mauvaise foi, dont vous n'êtes pas loin.