Je n’ai pas voulu que ma première réponse soit polluée par ce qui lui est secondaire, mais il me semble nécessaire de lui apporter ce complément car votre propos final fait ici écho à l’avis de beaucoup de personnes qui freinent des quatre fers face à une source merveilleuse d’enrichissement, notamment par une crainte compréhensible (mais peu vertueuse) de ce qu’elle pourrait mettre chez eux à découvert.PaxetBonum a écrit : ↑jeu. 02 janv. 2020, 16:26
Le reste relève de la psychologie de chacun et n'a rien à voir avec l'Eglise.
Je manquais également d’une citation exacte, je suis allé la rechercher dans Vatican II, « Gaudium et spes » article 62 :
« Bien que l’Eglise ait largement contribué au progrès de la culture, l’expérience montre toutefois que, pour des raisons contingentes, il n’est pas toujours facile de réaliser l’harmonie entre la culture et le christianisme.
Ces difficultés ne portent pas nécessairement préjudice à la vitalité de la foi, et même elles peuvent inciter à une plus exacte et plus profonde intelligence de celle-ci. En effet, les plus récentes recherches et découvertes des sciences, ainsi que celles de l’histoire et de la philosophie, soulèvent de nouvelles questions qui comportent des conséquences pour la vie même, et exigent de nouvelles recherches de la part des théologiens eux-mêmes. Dés lors, tout en respectant les méthodes et les règles propres aux sciences théologiques, ils sont invités à chercher sans cesse la manière la plus apte de communiquer la doctrine aux hommes de leur temps : car autre chose est le dépôt même ou les vérités de foi, autre chose la façon selon laquelle ces vérités sont exprimées, à condition toutefois d’en sauvegarder le sens et la signification. Que, dans la pastorale, on ait une connaissance suffisante non seulement des principes de la théologie, mais aussi des découvertes scientifiques profanes, notamment de la psychologie et de la sociologie, et qu’on en fasse usage : de la sorte, les fidèles à leur tour seront amenés à une plus grande pureté et maturité dans leur vie de foi. »
Autrement dit, le progrès dans la foi et dans la compréhension de l’écriture passe aussi par ces découvertes qui font beaucoup grincer des dents certains. Elles conduisent à revoir certains postulats théologiques et à approfondir toujours mieux le sens caché des vérités qu’elles nous donnent et contiennent, à démasquer des erreurs là où nous étions aveugles, par manque de finesse ou de précision, désir de protection.
J'en profite pour perfectionner le sens que j'avais donné à la bonne traduction pour "l'inconduite sexuelle". il s'agit, par "sexuelle" de considérer que cette inconduite touche à ce qui est le fondement de la relation nuptiale, ce qui, encore une fois, déborde le côté purement sexuel de leur relation pour en prendre le mot dans sons sens de complémentarité voulue par Dieu, dans une relation bienveillante et amoureuse, féconde et éducative.