Vous, vous parlez en whishfull thinking. Moi, je parle du vécu et de propre expérience. Trois exemples:Gaudens a écrit : ↑sam. 11 janv. 2020, 18:03En tous cas à partir de l’indult de St JP II libérant la messe traditionnelle sous conditions puis le surtout le motu proprio de Benoit XVI la libérant totalement,on ne peut plus se prévaloir d’une justification victimiste du côté dit « tradi »(en nous limitant aux communautés clairement en communion avec Rome). Après, du travail reste à faire pour dissiper les méfiances réciproques :dans ma ville ,une des trois paroisses du secteur abrite une communauté de la Fraternité Saint-Pierre et il semble que nous en soyons encore davantage au stade de la cohabitation polie qu’à celui de la collaboration et de la sympathie réciproque.Cela prendra du temps et exigera beaucoup de bonne volonté et d’écoute des deux côtés.
-Exemple N° 1: J'étais en Roumanie, deux ans après le Motu Proprio. Celui qui «libérait totalement» comme vous dites. J'organise, dans le cadre de ma paroisse de quartier, un cours de latin liturgique. Avec un certain succès, car, aidé par le curé qui fait une publicité enthousiaste à ce cours, j'arrive à 24 inscriptions. Le cours se déroule très bien, dans l'accueillante salle de caté de la Maison Paroissiale. Le dernier cours rapprochant, je fais un tabel de demande de Messe en forme extraordinaire, signé par tous ceux qui ont participé (moins le professeure, car c'était une religieuse salariée de l'Archieveché...). Après la Messe, j'apprends que le curé m'attend dans le presbitère. Je pensais que c'est pour me féliciter, éventuellement m'aider pour la mise en place de la Messe. Eh bien, non. Avec une rage dont je ne le soupçonnais pas être capable, il me dit que j'ai interdit d'entrer dans la Maison Paroissiale, le dernier cours n'aura plus lieu, comment j'ose faire une tabel de signatures, je me prends pour qui, l'Église n'est pas une démocratie: la porte!
Effectivement, ni même à ce jour en Roumanie il n'y a AUCUN lieu de Messe en forme extraordinaire.
Au total, moi et les 24 participants au cours nous avons bien été chassé.
-Exemple N° 2: En préparant mon arrivée en France, j'envoie une lettre à l'évêque d'Angers. C'étais pour demander où je pourrais bénéficier d'une Messe en forme extraordinaire. Il ne m'a jamais répondu. Depuis 7 ans, j'attends encore sa réponse. Pourtant, courrier je reçois bien, car chaque année il me demande a dîme.
Au total: comme beaucoup de fidèles qui ont soif de la Messe de nos aïeux, j'ai été ignoré.
-Exemple N° 3: Arrivée en France et apprenant de l'existence du site AMDG, je vois qu'il y a des messes en forme extraordinaire à Beaupréau en Mauges. Une petite ville, assez loin de chez moi, mais j'y vais. J'avais pris le nom de l'abbé, le numéro de téléphone, mais pas l'adresse du leiu de culte. Dans ma tendre ignorance, je pensais que les Messe doivent être dans une des deux églises du bourg. Parce que l'église du centre ville était (comme d'habitude) fermée, je vois en face une maison imposante sur laquelle était écrit en gros corps de lettre: «Presbitère». Il y avait une sonnette, c'était écrit (plus petit...) «Sonnez». Je sonne. Un prêtre en chandail ouvre la porte en souriant. Je dis bonjour, je me présente, je pose la question: «la Messe en latin, c'est où, monsieur l'Abbé ?». Le souris devient glacé. «Il n'y a pas de Messe en latin chez nous. La Messe est dans la langue du peuple». J'avance le nom de l'abbé que je cherchais. Il n'habite pas le presbitère ? (je continuait à être en tendre ignorance et whishfll thinking, comme vous maintenant; Le souris disparaît complètement. «Je ne crois pas que ce prêtre-là à le droit de célébrer la Messe» fut ça réponse. «Pourtant, je pense qu'il s'agit d'un prêtre IBP, en pleine communion, monsieur l'abbé». «Je ne crois pas que ce prêtre a l'accord de l'évêque pour célébrer la Messe. Désolé, je ne peux pas vous aider» il me répond en fermant la porte sur mon nez. Je ne sais pas s'il a entendu ma dernière question à travers la porte «Mais il ne s'agit pas d'un prêtre appartenant à une fraternité de droit pontifical ?».
Au total: comme beaucoup de fidèles qui cherchent à se nourrir des sources qui ont fait la preuve, moi aussi j'ai été envoyé me balader.
-Exemple N° 4: Un autre jour, après avoir fait 45 km aller et 45 km retour, je parvient d'avoir au téléphone l'abbé que je cherchais. Le lieu de Messe était juste à 100 m du presbitère, dans une vielle chapelle désaffecté qui appartenait à une communauté franciscane. J'arrive le Dimanche suivant. Nous étions 9 fidèles. J'ai eu la sensation de participer à une Messe conspirationniste, comme pendant Ceausescu, quand l'Église était hors loi. Dimanche après Dimanche, le nombre de fidèles augmantait. Jusque quand, à la pression de l'éveché, les franciscains propriétaires de la chapelle (qui servait jusqu'alors d'espace de dépôt) retirent le droit d'usage. J'ai pris part à la réunion d'adieu, dans laquelle le pauvre abbé, presqu'en pleurant, nous a dit que sa mission devient impossible et qu'il ne faut jamais oublier de servir le Seigneur et son Église. Après un an, j'ai appris qu'il est aux alentours de Paris, j'espère sous un ciel plus accueillant.
Au total: comme beaucoup de prêtres des fraternités en situation canonique régulière, mon ancien prêtre et directeur spirituel fut chassé. En défi cras du Motu Proprio, curé, doyennat, de connivence avec l'évêché, ont tout mis en place pour qu'une oeuvre de Dieu, qui avait bien décolée, soit anéantie.