Bonjour Carhaix, vous déduisez :
Vous avez raison pour la première partie de votre phrase, à ceci près que la conversion ne dépend pas au départ de la volonté des hommes, mais comme vous l’avez souligné, de la grâce de Dieu. Ensuite vient la foi, qui ne recherche pas de posture stratégique ou tactique du genre « pari de Pascal », mais une consécration à Dieu sans calculs.A quoi bon se convertir, à quoi bon corriger sa vie si, de toute façon, tout est plié d'avance ? Et je crois que c'est là un gros problème du protestantisme, qui, apparemment, se sert de la prédestination pour nier la nécessité des œuvres.
Vous avez raison aussi sur le fait que certains calvinistes ont une vision extrémiste du thème de la prédestination, ce qui pour les autres protestants relève de l’hérésie. C’est cette vision erronée que vous décrivez à juste titre.
S’agissant de la prédestination, j’ai écrit ailleurs que cette question avait une double face : nous sommes à la fois prédestinés (Romains 8, 29) et à la fois responsables d’accepter la grâce de Dieu. Il me semble que les catholiques peuvent être d 'accord sur ce point important.
Par contre je crois que les protestants ne se servent pas de la prédestination pour nier la nécessité des œuvres. Les deux thèmes sont distincts. D’ailleurs pour les protestants, les œuvres ont une grande importance. Mais elles n’ont pas de vertu expiatoire. C’est là la différence.
A ce stade, il conviendrait vraiment que nous nous expliquions sereinement sur Jacques 2, comme cela a déjà commencé pour certains intervenants. Nous pourrions ainsi conclure que nous ne sommes pas si éloignés que cela.
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