gerardh a écrit : ↑ven. 23 août 2019, 9:43
__
La parabole du bon Samaritain est à double lecture : le prochain c'est bien sur l'homme blessé, mais surtout le prochain, c'est jésus, le bon Samaritain. Nous voyons cela en examinant de près la texture du passage;
___
Le prochain n'est-il pas tout homme dont nous avons connaissance du malheur qui lui arrive, toute âme qui a besoin de quelque chose de notre part, ne serait-ce qu'une sincère prière au moins?
En ce qui concerne la réflexion du Pape, loin de moi l'idée d'aller contre surtout quand je n'ai pas pris la peine de lire tout son discours, comme c'est le cas.
Mais elle s'inscrit dans une manière de penser et de faire passer une idée typiquement liée à la société humaine actuelle, où on a l'impression que l'argent prend un sens assez incongru. Je prends un exemple, mais qui je pense sera facile à comprendre: la variation du prix d'une chose selon qu'on sait que tout le monde la veut ou que personne ne la veut. Comme un billet de place de match, les billets de train ou d'avion, ou le prix des ventilateurs qui triple en cas de canicule. Comme si on ne vendait plus selon le coût de fabrication, mais bel et bien selon ce qu'on pourra en tirer pour s'enrichir au maximum; c'est un rapport inquiet et agressif à l'argent et au pouvoir...
Comme si on en était plus à se satisfaire d'un peu moins pour partager, parce que quelque part, la crainte que la machine politique du pays déraille, qu'on soit à cours de moyen de survie plus rapidement, qu'on manque de moyens sur nos vieux jours, quand la rente de la retraite, en nette peau de chagrin, aura entamé nos réserves, tout un tas de craintes diffuses ainsi...
A coté de l'argent, n'oublions non plus les choses gratuites et sans prix: un sourire, un moment de patience ou de disponibilité, une aide à traverser, au ménage, un don gratuit d'une couverture dont finalement, on ne sert pas vraiment, une écoute même si on ne sait pas quoi répondre, un moment de consolation où on pleure ensemble, une promenade pour faire plaisir, une surprise très simple, comme ranger la maison pour que son épouse soit soulagée en rentrant, s'appliquer à cuisiner quelque chose que l'époux aime, arranger un bricolage qui traine, bref...
C'est la tendresse qui se donne sous n'importe quelle forme qui fait que le prochain se sent tout à coup aimé, pris en considération. Et la tendresse, pour être communicative, est faite d'effort sur soi et d'engagement.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour