Les différences sont uniquement d'ordre pastoral. Vous vous rendez compte si les différences étaient liées au dogme ? La rupture irait beaucoup plus loin que le schisme. On serait dans un cas comparable au protestantisme. Pour le moment, Rome n'a pas encore touché au dogme, donc les désaccords portent uniquement sur la pastorale. Le troisième sujet potentiel serait la reconnaissance de la succession apostolique : seuls les sédévacantistes ont franchi ce pas.cmoi a écrit : ↑mer. 14 août 2019, 12:42J'ai effectivement fait un lapsus de frappe !
Donc la fraternité St Pierre est dans le giron Romain, tout comme la communauté St Martin. Avec sans doute une différence qui n'est pas que pastorale, si ?
En dehors de la fraternité St Pie X, y a-t-il d'autres mouvements intégristes ayant fait sécession, ou tous les courants sont-ils en son sein ?
Le fossé tiendrait à l'œcuménisme, par voie de conséquence aux conditions requises pour être sauvé. C'est ainsi que je comprend un problème de liberté religieuse qui à mon sens ne porte pas sur la sienne au sens politique. Et sans doute à d'autres points que je reste très attentif à connaître.
Merci à vous deux.
J'ai connu un prêtre d'Ecône qui avait pris des responsabilités au sein de cette organisation et avait refusé l'offre faite d'être ordonné Evêque par Mgr Lefèvre, pour ne pas se sentir schismatique. Ce que je n'avais pas compris, c'est qu'il n'ait pas rejoint ensuite la fraternité St Pierre. Auriez-vous une explication possible ?
Donc pour résumer :
La FSSPX ne reconnaît pas le Concile, et condamne les choix pastoraux qui en ont découlé et suspecte Rome d'hérésie. Mais elle reconnaît le pape. Elle a été en position de quasi schisme jusqu'à la levée des excommunications. Aujourd'hui, elle est sur une voie de réconciliation, mais n'a pas modifié son jugement envers le Concile et Rome.
La FSSP reconnaît le Concile, mais rejette les choix pastoraux qui en ont découlé (dont en particulier le nouvel ordo, l'orientation de la catéchèse et du catéchisme). Les prêtres de la FSSP refusent de célébrer dans le nouvel ordo si on leur propose d'être intégrés dans les diocèses. On fait néanmoins appel à eux pour célébrer en St Pie V dans les paroisses où le rite extraordinaire est mis en place.
Par ailleurs, la FSSPX, à cause de son intransigeance, a traversé de graves crises internes, qui ont conduit au départ d'un certain nombre de ses prêtres qui souhaitaient assouplir ses positions. Ces prêtres ont fondé l'Institut du Bon Pasteur (3e organisation) qui se situe dans une position médiane : reconnaissance du Concile (mais avec critique, je pense, je ne suis pas complètement sûr). L'IBP est reconnu par Rome, comme la FSSP, et se trouve donc en pleine communion.
La FSSP elle-même a connu des crises internes à propos de son intransigeance envers le nouvel ordo, entraînant le départ de plusieurs de ses prêtres qui ont tous été intégrés dans les diocèses, où ils célèbrent le nouvel ordo (et parfois aussi le rite extraordinaire).
Il y a aussi l'Institut du Christ-Roi, mais je ne connais pas bien cette organisation. Ceux-là m'ont l'air assez déjantés, mais c'est juste une impression personnelle.
Sans compter les communautés religieuses qui ne reconnaissent pas non plus le nouvel ordo : les dominicains de Chémeré, les chanoines de Lagrasse, les bénédictins du Barroux et de Fontgombault, pour citer ceux qui sont en communion avec Rome, sachant que d'autres communautés religieuses sont affiliées à la FSSPX. Certaines sont ambigues, comme les bénédictins de Flavigny qui ont à un moment donné rejeté le nouvel ordo, puis l'ont finalement adopté (tout en célébrant en parallèle dans l'ancien ordo).
Et en dehors de tout cela, s'ajoutent un certain nombre de prêtres non affiliés, indépendants, célébrant en St Pie V, sans avoir rompu avec Rome, qui les tolère, et qui parfois fondent de petites communautés très discrètes. Je suppose que c'est Rome ou les diocèses qui pourvoient à leur subsistance (pour aborder un aspect plus prosaïque).