Préparez-vous pourtant à ce qu'il en sorte blanchi chère Bassmeg, car les erreurs commises par le cardinal sont probablement non condamnables par la Justice. Les vrais coupables de ce silence ne sont plus de ce monde.
Non, Mgr Barbarin n'est pas lâché par sa hiérarchie, il est au contraire bien soutenu par ses frères évêques (dont beaucoup auraient réagi comme lui) et par le Vatican, le Pape François l'ayant toujours publiquement soutenu. Le refus du Vatican que Mgr Ladaria ne comparaisse correspond à un droit de l'immunité vaticane et l'échange de courriers entre les deux hommes est certainement entre les mains de la justice. La venue de Mgr Ladaria ne changerait pas grand chose.Bassmeg a écrit : ↑lun. 07 janv. 2019, 22:39La justice française a convoqué un témoin dans cette affaire. Rien d' anormal. Mais le Vatican, qui a pourtant fait des déclarations pour rassurer tout le monde sur sa détermination sans faille pour mettre un terme à ces crimes, a simplement refusé que ce témoin témoigne. Immunité diplomatique. Cela n' améliore pas les choses pour Mgr Barbarin, au contraire. Il se retrouve laché par la hiérarchie.
A la demande de conseil du cardinal Barbarin, Mgr Ladaria a répondu "révoquez-le mais sans scandale", ce que le cardinal Barbarin a interprété comme une demande de faire les choses sans hâte et c'est ainsi qu'il a mis plusieurs mois à le révoquer. SANS SCANDALE ! SANS HATE ! Voilà ce qui a mis le feu aux poudres pour les anciennes victimes enfin organisées entre elles qui auraient souhaité que l'on révoque ce prêtre manu militari, pour cause d'urgence : un pédo-cruminel est dans la nature au contact d'enfants.
Ce procès est le procès du "sans scandale", du "sans hâte". Et oui, dans l'Eglise on a le temps… Et bien dans l'Eglise d'aujourd'hui, on est en train d'apprendre à marche forcée que non, on n'a parfois pas le temps et qu'à force de vouloir éviter le scandale, on le provoque...Ce procès est salutaire pour cette raison, il met en lumière un système devenu obsolète et cela est nécessaire d'y voir clair pour changer, pour virer de bord, ce que l'Eglise fait bien il me semble, certes contrainte et forcée par les évènements.
Mais Mgr Barbarin n'a JAMAIS été accusé de viol d'enfants, il a été accusé d'avoir laissé en exercice un violeur d'enfant potentiel quand il a été prévenu du passé du prêtre pédo-criminel, dans la continuité de ses prédecesseurs évêques et il est accusé d'avoir lambiné, comme il a déja été dit.Bassmeg a écrit : ↑lun. 07 janv. 2019, 22:39Je crois que Mgr Barbarin n'a violé aucun enfant. Mais je crois aussi qu' il risque de jouer le role de fusible. Je crois aussi que certains croiront que ceci marque la fin des affaires. Je crois que cela serait mal connaitre la justice française. Très mal. La non comparution du témoin pour raisons d' immunité diplomatique est un camouflet aux juges. Ils n' en resteront pas là. L' affaire Barbarin est un premier pas.
[hs]
Je suis embêtée pour les parties civiles car d'après ce que je lis, les victimes sont très blessées par les arguments défensifs des prévenus mais il faut bien que les intéressés se défendent ! Surtout quand ils ont fait de leur mieux et avec bonne foi, prisonniers d'un système dont ils n'avaient pas conscience.
En fait, le procès qui soulagera enfin les victimes sera celui de Preynat, à la fin de l'année : on aura enfin un vrai coupable, en bonne et due forme, à se mettre sous la dent.
Le procès actuel est à double-tranchant pour les victimes et elles ont bien du courage d'affrontter tout cela !
En Christ,
Samaritaine