ChristianK a écrit : ↑sam. 05 janv. 2019, 22:21
Bassmeg a écrit : ↑ven. 04 janv. 2019, 0:02
J' irais plus loin, Prodigual. On devrait même imaginer un oecuménisme ne se limitant pas aux seules religions chrétiennes.
On comprend ce que vous voulez dire mais le langage est défectueux. L'oecuménisme vise l'unité de l'église, le dialogue interreligieux vise le bon voisinage, c'est essentiellement différent.
S' enfermer ne mène nulle part, quoi qu' en disent les intégristes qui prêchent "l' ouverture par la fermeture" (oui je sais, c' est parfaitement absurde, mais c' est ce qu' ils disent texto, je n' invente rien... comme quoi, la fermeture d' esprit a des effets malsains sur les capacités cognitives).
Manque de subtilité logique.
Avoir une fermeture sur le monde suffisante comme Pie XII n'est pas plus intégriste que ce dernier et comme l'intégrisme est un excès on peut très bien être un intégriste de Vatican ii ou de l'ouverturem même s'il faut un peu plus de subtilité pour le percevoir (d'ou le problème postconciliaire local)
Par ouverture par la fermeture on entend ouverture légitime, ou réelle ou non béance. Seule la fermeture fait quitter lA béance pour l'ouverture.
Ceci est la plus grande sagesse - chercher le royaume des cieux à travers le mépris du monde. Cherchez donc à vous détourner des choses visibles pour vous rapprocher des choses invisibles." - imitation de jc, thomas a kempis.
Dans un autre passage il dit, citant le grand Sénèque "chaque fois que je vais chez les hommes j'en reviens moins humain".
Ps. Si j'étais vous j'éviterais les critiques sur des facultés cognitives car si jamais votre argument est fautif ou superficiel c'est d'autant plus cuisant...
Bonsoir ChristianK, merci pour la réponse et aussi Bonne année à vous.
Parler d' absurde quand j' entends "ouverture par la fermeture" ne me parait ni fautif ni superficiel, étant donné que les deux termes sont antinomiques. De plus, je tiens à faire remarquer que je ne me permettrais pas d' exprimer quelqu' avis que ce soit sur les facultés cognitives de quelqu' interlocuteur que ce soit et ce pour plusieurs raisons, dont l' une et non la moindre est mon humilité proverbiale (JE SUIS LA PERSONNE LA PLUS HUMBLE DU MONDE) et l' autre est mon évidente absence de formation me permettant de juger des dites capacités cognitives.
Je ne permets pas d' exprimer ce genre de jugement.
Cependant, même si je ne juge pas les gens, je peux quand même juger les idées et les propos. Et OUI, je trouve absurde, illogique et même idiot de prétendre que pour s' ouvrir , il faut se fermer. Et j' en suis encore heureuse, parce que le jour ou cela ne sera plus le cas, je risque d' avoir de gros problèmes dans ma vie, je pense. Si je dois aller à gauche, je ne tourne pas à droite. Si je suis assoiffée, je ne mange pas huit kilos de farine.
Quand je dois aller en Suisse, je ne pars pas direction Bordeaux. Désolée d' être un peu terre à terre.
Peut être que ce sont mes capacités cognitives qui sont fautives, après tout, mais si c' est le cas, j' en suis fort aise, parce que c' est quand même plus pratique que de faire l' inverse des objectifs fixés.
Je veux m' ouvrir aux autres? Facile, je m' ouvre aux autres, point. Je veux regonfler un pneu? Facile, je commence par ne pas le crever. Juste je le regonfle.
Restons sérieux, ce n' est pas en tournant le dos qu' on va vers notre prochain, ni en avortant qu' on fait un enfant, ni en allant à gauche qu' on va à droite.
Pour le reste, je sais comme vous que nombreux sont ceux qui prônent un mépris du monde. Mon avis, c' est que ce genre de phrase vient de poseurs au ventre plein. Dans ma vie, j' ai eu faim. J' ai aussi eu froid. Je ne vais pas vous pleurer Cosette, rassurez vous. J' ai aussi été seule, parfois. Heureusement pour moi, ce n' est plus le cas aujourd'hui. Et j' apprécie ce fait, pleinement, sans honte ni scrupule. Je crois sincèrement que pour oser prôner le mépris du monde et de ses plaisirs supposément "bassement matériels", il faut en jouir. C' est de la tartufferie, rien d' autre. Et en sous jacent, il y a un autre truc encore moins beau mais très ancien, qui voudrait pousser les pauvres hères à ne pas se formaliser de leur faim et de leur froid, ce qui à l' avantage de laisser les riches mener leurs agapes, dans le calme.
Christian, hier soir, je me suis proprement cassé le ventre. Oh, pas avec des mets fins (j' ai eu plus que ma part d'huitres, de crevettes, de foie gras, de champagne, de chocolats dorés à l' or fin etc...). Non. On s' est juste fait une bonne grosse platrée de flocon d' avoine.
Une énooorme platrée, à s' en faire éclater le ventre. Et puis on a dormi au chaud, douilletement. Et c'était bien. Vraiment bien.
Il n' y a rien à mépriser là dedans, mais si vous voulez mépriser ce genre de bonheur et le genre de personnes que nous sommes, je ne pourrais pas vous en empêcher et je n' essaierais même pas. Je ne sais pas si je dois vous souhaiter de connaitre ce genre de bonheur. Je suis heureuse pour vous quand même si vous ne savez pas ce qu' est d' avoir faim et de trouver un festin. Je vous souhaite le meilleur, cependant.
Je ne sais pas si vous méprisez vraiment le Monde ou si ce n' est qu' une façade. Dans les deux cas, cela ne me pose pas de problème.
Et si un jour, je vous croise sur ma route, ma besace pleine et votre ventre vide, soyez sur que je ne serais pas charogne. On cassera la croute et ce sera tout. Cela m' est déjà arrivé plus d' une fois et j' ai eu autant de bonheur à recevoir qu' à donner.
Bien à vous.