Trinité a écrit : ↑mer. 26 sept. 2018, 23:27
Voyageur a écrit : ↑mer. 26 sept. 2018, 23:20
N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie,
et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » (
Matthieu 13, 55-56)
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? (
Marc 6, 3)
Je n’ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur(
Épître aux Galates 1, 19)
Je ne connaissais pas cet épitre aux Galates! C'est vrai que c'est troublant!
Pourquoi encore tant de troubles à cause des « frères du Seigneur » ?
Dans le cadre de la foi de l'Eglise qui proclame la virginité perpétuelle de la Sainte Vierge, un doute ne semble persister qu'à cause d’une tradition orthodoxe, non reprise par la foi catholique, qui semble trouver son origine dans un évangile apocryphe dit «
protévangile de Jacques », écrit à la fin du deuxième siècle (soit un siècle après la disparition de tous les témoins directs), qui présente les frères de Jésus comme des demi-frères que Joseph aurait eu d’un premier mariage.
Rien de tout cela dans les évangiles qui indiquent par plusieurs indications que ces «
frères » de Jésus sont, en fait, des cousins germains.
St Jean nous rapporte que «
près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine » (Jn 19, 25). Les enfants de cette Marie, qui est la tante de Jésus, sont ses cousins germains.
Or, précisément, les trois autres évangiles nous disent qu’il s’agit de «
Marie, mère de Jacques et de Joseph » (Mt 26, 56), aussi appelée «
Marie, mère de Jacques le Petit et de José » (Mc 15, 40), ou «
Marie, mère de José » (Mc 15, 47) ou «
Marie, mère de Jacques » (Mc 16, 1 et Lc 24, 10).
Ces Jacques et Joseph (ou José) sont donc des cousins germains de Jésus puisqu’ils sont les enfants de la sœur de la maman de Jésus (Jn 19, 25).
Lorsque Marie, mère de Jésus, vient à sa rencontre avec ses «
frères », ceux-ci sont, notamment, avec la même variante orthographique, «
Jacques et Joseph » (Mt 13, 55) et Jésus est dit «
frère de Jacques, de José » (Mc 6, 3). Aucun indice dans les évangiles ne permet de penser qu’il ne s’agirait pas des cousins précités. Le même Jacques est ensuite présenté de la même manière comme «
frère du Seigneur » dans l’épître aux Galates (Ga 1,19).