AdoramusTe a écrit : ↑dim. 01 juil. 2018, 15:55
Socrate d'Aquin a écrit : ↑dim. 01 juil. 2018, 15:28
Et en ce qui me concerne, votre accusation (car étant donné sa formulation, il y a tout lieu de penser que c'en était une) serait juste si je faisais du rite byzantin ma nourriture spirituelle ordinaire. Ce n'est pas le cas. Certes, j'y assiste assez souvent, mais pas de façon régulière.
N'oublions pas enfin que l'ordinaire de cette paroisse est... Mgr Aupetit.
Une chose est de découvrir un rite, une autre est d'en changer au gré des lieux où des envies, ce que je viens de comprendre.
J'ai du mal à en voir la cohérence, d'autant plus que je suis déjà personnellement mal à l'aise quand je dois passer de l'une à l'autre forme du rite romain, avec chacun sa cohérence, son calendrier.
C'est que toutes les villes ne disposent pas forcément de tous les rites possibles et imaginables. Et il se peut que l'on puisse découvrir un lieu dans lequel on arrive fort bien à nourrir sa propre foi, sans pour autant penser à changer de rite.
Changer de rite, ce n'est pas seulement changer de liturgie ; c'est changer la manière dont on conçoit la liturgie, c'est s'arracher à sa culture de naissance pour aller vers une autre. Cela veut dire chanter "Alléluia" même en Carême ; communier systématiquement sous les deux espèces ; s'incliner ou se prosterner au lieu de s'agenouiller ; apprendre une autre langue, une autre culture ; vénérer d'autres saints, ou du moins en mettre certains en lumière au détriment d'autres ; j'en passe et des meilleurs.
Sauf exception, je ne crois pas que ce soit souhaitable.
A partir de là, il me semble que mon cas est clair : je reste et demeure un latin. Mais il se trouve que la liturgie byzantine me plait, tant esthétiquement que liturgiquement, et que sa pratique peut avoir du sens, même pour un latin. Aussi, il m'arrive de m'y rendre, sans pour autant changer de rite (c'est-à-dire d'Eglise, ne l'oublions pas).
Je crois qu'une des façons importantes de croître dans la compréhension réciproque et dans l'unité consiste précisément à approfondir notre connaissance mutuelle. Les fils de l'Église catholique connaissent déjà les voies que le Saint-Siège a indiquées pour qu'ils puissent atteindre cet objectif : connaître la liturgie des Églises d'Orient (62) ; approfondir la connaissance des traditions spirituelles des Pères et des Docteurs de l'Orient chrétien (63) ; prendre exemple sur les Églises d'Orient en ce qui concerne l'inculturation du message de l'Évangile ; combattre les tensions entre Latins et Orientaux et stimuler le dialogue entre catholiques et orthodoxes ; former dans les institutions spécialisées dans l'Orient chrétien des théologiens, liturgistes, historiens et canonistes qui puissent diffuser à leur tour la connaissance des Églises d'Orient ; offrir dans les séminaires et dans les facultés de théologie un enseignement adapté de ces matières, qui soit surtout à l'intention des futurs prêtres (64). Ce sont toujours des indications d'une grande actualité, sur lesquelles j'entends insister.
Sa Sainteté Jean-Paul II, Orientale Lumen, 24
Au reste, je ne suis pas venu sur ce fil de discussion (qui traite du principe de la liturgie en langue vernaculaire et non de la liturgie byzantine) pour que l'on y fasse mon procès.
Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος. Οὗτος ἦν ἐν ἀρχῇ πρὸς τὸν θεόν. Πάντα δι’ αὐτοῦ ἐγένετο, καὶ χωρὶς αὐτοῦ ἐγένετο οὐδὲ ἓν ὃ γέγονεν. Ἐν αὐτῷ ζωὴ ἦν, καὶ ἡ ζωὴ ἦν τὸ φῶς τῶν ἀνθρώπων, καὶ τὸ φῶς ἐν τῇ σκοτίᾳ φαίνει, καὶ ἡ σκοτία αὐτὸ οὐ κατέλαβεν.