Valentin a écrit : ↑ven. 01 juin 2018, 23:07
Pardon mais je réitère ce que j'ai dit : la philosophie morale ne vaut rien.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu'elle n'est pas justifiée par une entité supra-humaine. Or en l'absence d'une telle justification, on peut tenir n'importe quelle position : de l'altruisme à l'égoïsme, l'utilitarisme, etc.
Ceci est la philo sceptique, une position relativement mineure et pas du tout au dessus des autres positions. La raison mathématique, scientifique ou philosophique a sa valeur indépendemment d`une entité supra-humaine, même si cette entité va ajouter bien des éléments supplémentaires et de solidité.
Vous voyez bien que ça n'a strictement aucun sens ! La philosophie morale permet d'affirmer tout et son contraire. L'altruisme est jugé ici aussi légitime que l'égoïsme, alors que les deux conduites sont contradictoires.
Par conséquent, "l'éthique" invite les "philosophes" à imaginer ce qu'ils désirent. C'est du pur relativisme.
ceci est l`argument classique des contradictions des philosophes. C`est une philo particulière contredite par toute les autres . De plus aucune grande philo morale n`est que altruiste ou égoiste. Des distinctions sont nécessaires.
nevermind7 a écrit : ↑sam. 02 juin 2018, 1:53
un humain parfait, même selon sa nature, on sait que que ça n'existe pas.
Il y a dans une espèce une nousvelle relativité: les hommes ont des talents différents et leur perfection va être relative à ces talents. Il y a la nature humaine en général et Pierre en particulier, et sa perfection est différente (en partie) de celle de Luc; eg. sa profession, même ses vertus morales. Le summum de lìmperfection ce serait le néant, donc un être humain relativement imparfait est encore parfait relativement au néant. En plus, c`est un être libre pouvant choisir l`imperfection, et la liberté est une perfection.
Même quelque chose de supposément "relativement" parfait reste parfait dans sa nature. Or l'univers n'est pas parfait.
pas de problème, un univers absolument parfait serait un cercle carré. Donc l`univers ne peut être parfait que relativement.
Quelques mots sur Leibniz:
"Leibniz distingue trois formes du mal : le mal métaphysique ou l'imperfection générale des créatures, le mal physique on la souffrance, le mal moral ou le péché. Le mal métaphysique est la condition et la racine des deux autres. En effet, un être absolument parfait et bon serait tout à la fois impassible et impeccable. Qu'est-ce que la souffrance, sinon la conscience d'une imperfection? et qu'est-ce que la faute, sinon un mauvais usage de la liberté qui, dans un être imparfait, ignorant et passionné tel que l'humain, ne peut être elle-même que la possibilité de faillir? Or le mal métaphysique est purement négatif : c'est une simple limitation de l'être, c'est l'absence ou la privation d'un bien, un moindre bien, un moindre être. Le mal absolu serait donc identique au non-être, ce qui revient à dire que le mal absolu n'existe pas ou que le mal est essentiellement relatif. Selon les dictons scolastiques rapportés par Leibniz, bonum ex causa integra, malum ex quolibet defectu, et encore malum causam habet non efficientem sed deficientem.
Dès lors demander pourquoi Dieu a voulu ou permis le mal métaphysique, c'est demander pourquoi il a créé un monde imparfait. Mais un monde créé est nécessairement imparfait par cela seul qu'il est créé et qu'il est un monde. Il serait contradictoire que la créature fût parfaite, puisque son existence est contingente et dépendante, puisqu'elle n'a d'être que ce que lui en communique la cause même qui la crée. Un monde absolument parfait ne serait plus un monde, mais un Dieu. Or, Dieu est nécessairement unique poser deux dieux, c'est poser deux indiscernables, c'est poser un seul Dieu sous deux noms différents. Par conséquent, ou Dieu ne devait pas créer du tout, ou, s'il créait, il créait nécessairement un monde et un monde imparfait.
Le monde qu'il a créé n'en est pas moins le meilleur possible; car autant que nous en pouvons juger, c'est celui qui présente le plus de variété possible avec le plus grand ordre"
Justement, le mal est un antonyme du parfait. Le point étant que même si une personne parfaite est capable du mal elle ne le ferait pas puisque ça ira à l'encontre de sa perfection.
Bien sur. Mais elle le fait quand même, donc sa perfection n`est pas absolue, mais seulement relative, et ce mal vient de son choix, pas de sa nature.
cela depend des types d'athéisme. D"autre part l'athée doit croire Dieu n'existe pas, car l'agnostique aussi ne croit pas.
----------------------------
Il y a ici confusion entre ne pas croire et suspendre son jugement qui ne sont pas les mêmes choses. Vous ne pouvez pas changer la signification de l'agnosticisme à votre convenance.
Ne pas croire que le chien est blanc et ne pas croire quìl est non blanc est justement suspendre son jugement.
Dans le cas de l'infini, il est question des deux, justement espace et temps, c'est deux notions inséparables et s'influençant l'une l'autre.
pas forcément leur infinité. Et pas « par définition ». Un univers pourrait être fini et nepas avoir commencé.
nevermind7 a écrit : ↑mar. 05 juin 2018, 13:09
impossible de déterminer s'il y a une origine et q'il y en avait une quand elle aurait lieu.
ceci est la position de St. Thomas (sur d`autres bases) la raison seule ne peut démontrer que l`univers a eu un commencement, c`est la foi qui le dit. Par contre il y aura création, soit ab aeterno, soit ab initio.
Ceci a été remis en question depuis les théories évolutives de la cosmologie (big bang), eg. tresmontant et d`autres.
dreex a écrit : ↑mar. 05 juin 2018, 16:09
quand j'entends des énormités du style que l'athéisme est responsable de l'idéologie nazi, j'estime que rétablir un semblant de vérité est aussi mon devoir.
Oui ca semble exagéré mais il y a une parenté avec le nietzschéisme, philo de l`énergie vitale, et terrestre. C`est plus un antichristianisme que de l`athéisme. Rosenberg a eu un plan de religion aryenne, avec sans doute divinité paienne de trajectoire panthéiste. Hitler a dit explicitement qu`il ne voulait pas d`homme louchant vers un Dieu de l`au delà mais d`homme qui sent que Dieu est en lui -même (citation récente de J.C. Guillebaud