Dans de nombreux cas, les témoignages sont fiables. Le débat est sur l'interprétation qu'on leur donne. Un exemple :Zarus a écrit : Sources ?
Cela date de quand ? il y a une expertise médicale (radiographie et photographie avant/aprés, preuves,ect...) ? Est-ce qu'il y a des cas semblables en dehors de l’Église Catholique ? Quelles sont les circonstances de tout cela ?
Cela m'intéresse.
Le nombre de faits "inexpliqués" est quand même "troublant" ! On approche d'une forme de preuve "statistique", comme pour l'observation d'un phénomène en Physique, que l'on ne saurait cependant pas modéliser mathématiquement :Guérison d'un blessé mourant.
Paris, 15 décembre 1914.
Ma Révérende Mère,
L'aimable petite Sœur Thérèse vient de faire un miracle éclatant en faveur de mon fils; je tiens à vous en faire part, afin d'en témoigner hautement ma reconnaissance.
Le 14 octobre dernier, mon fils Robert fut blessé à Flêtre, par une balle qui lui traversa la jambe, perforant le tibia et brisant le péroné. Transporté à l'hôpital de la Croix-Rouge installé dans le collège Saint-Jacques, à Hazebrouck, il y reçut immédiatement les soins les plus éclairés et les plus dévoués.
Cependant son état devint très grave, et j'en fus avertie, le 4 novembre. Je partis aussitôt et, dès mon arrivée à l'hôpital, je reçus la visite du docteur : « Votre fils est mal, très mal, me dit-il; hier, au moment de le panser, j'ai cru qu'il allait passer. » Telles furent les premières paroles qui me mirent au courant de la triste réalité, puis vint l'énumération des plus graves symptômes : infection du sang, hémorragies se renouvelant à chaque pansement, fièvre de 40° depuis vingt jours, faiblesse extrême. Le médecin conclut ainsi : « Il est perdu... hier, il a été administré, et ce n'est qu'avec des piqûres, de l'éther et du rhum qu'on l'a soutenu. Aujourd'hui, je supprimerai le pansement pour vous le conserver la journée, c'est l'affaire de quarante-huit heures! ! ! »
Je surmontai ma douleur pour me rendre auprès de mon enfant. Hélas! quel spectacle! La mort planait déjà sur ce pauvre visage émacié, au teint de cire, aux yeux démesurément agrandis, aux lèvres décolorées, aux narines amincies. Le médecin m'avait dit vrai : tout était humainement perdu !
Alors je glissai sous l'oreiller du cher mourant une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, et je commençai près de lui une journée d'inexprimable anxiété, épiant ses moindres mouvements, et son souffle que je craignais à tout instant de voir s'éteindre pour toujours.
La nuit vint; mon pauvre blessé était calme, il reposa... Pendant les heures interminables de cette veillée douloureuse et presque funèbre, je priais... ma prière montait confiante et soumise, malgré l'angoisse qui me torturait.
Le lendemain matin, le médecin m'annonça qu'il était impossible de différer plus longtemps le pansement : c'était l'heure décisive, tous craignaient qu'elle ne fût fatale. Je me tins à la tête du lit et je regardai tout. Le docteur défit les bandages, pressa les plaies : point d'hémorragie; il contempla avec stupéfaction cette jambe, la veille encore tuméfiée et enflée, aux plaies infectées et violettes, elle n'était plus reconnaissable. Sœur Thérèse avait fait son œuvre. Le docteur déclara : « C'est un mieux inouï, inespéré. » Un major de passage qui assistait put dire avec son confrère : « Si l'hémorragie ne se reproduit pas et si votre fils triomphe de sa faiblesse, dans quatre ou cinq jours il sera sauvé. »
En effet, le médecin habituel constata le lendemain une amélioration si extraordinaire, un si bel aspect des plaies, une disparition tellement imprévue de l'hémorragie qu'il n'hésita pas à me dire : « C'est un miracle. » Ce miracle, tous les blessés de l'hôpital ont pu le constater, les prêtres qui sont enrôlés comme infirmiers se plaisent à en rendre témoignage, ainsi que les infirmières, et en particulier cette dame de la Croix-Rouge qui a été pour mon fils un ange de bonté et de dévouement. Je suis heureuse de proclamer ce bienfait, et de dire bien haut ma foi et ma reconnaissance.
Depuis, le mieux n'a fait que s'accentuer, le malade a pu s'alimenter, les forces sont revenues, et à l'heure présente, mon cher soldat est en pleine voie de guérison.
Gloire à Dieu ! honneur à sa fidèle Servante Thérèse de l'Enfant-Jésus !
Marie Labitte.
DIVERSES ATTESTATIONS
J'atteste la vérité de ce récit.
P. HlDDEN, Supérieur de l'Institut Saint-Jacques d'Hazebrouck.
administrateur de l'hôpital.
Je déclare avoir vu M. Robert Labitte dans un état désespéré, la mort paraissait si imminente que je lui ai administré les derniers sacrements et que j'ai récité près de lui les prières des agonisants. J’atteste que l'amélioration de l'état du malade a commencé avec l’application de la relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.
F. Mullié,
prêtre-infirmier.
Je souscris volontiers à l'exactitude de ce récit.
G. Gars,
prêtre-infirmier.
Je me fais un devoir de joindre mon témoignage à celui de ces Messieurs.
M. Beberdt, infirmière.
TÉMOIGNAGE DU MÉDECIN-CHEF
Actuellement, je suis encore tout surpris de la marche des événements chez le blessé Labitte Robert. Gomment est-il encore en vie? Je ne puis me l'expliquer. Mais Dieu ayant aidé, tout s'arrange. En pareil cas nous comptons pour si peu ! Le Médecin-Chef,
Dr Senellad.
Mgr de Teil ayant visité le soldat privilégié, en convalescence à Paris, recueillit de sa bouche cet autre détail : Dès que sa mère qui portait la relique de Sœur Thérèse s'approcha de son lit, alors qu'il était mourant, il eut l'impression certaine qu'il serait guéri. A l'hôpital d'Hazebrouck on ne l'appelait plus que le « ressuscité ».
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saint ... eindex.htm