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par Valentin » ven. 11 mai 2018, 13:18
Chers amis,
je me permets d'apporter à cette discussion le point de vue orthodoxe (même si, cela va de soi, ce que je vais dire ne revêt pas un caractère officiel).
Dans l’Église des Sept conciles, que nous croyons être l'unique, sainte, catholique et apostolique Église, nous avons conservé le refus de toute forme de théosophie.
(Je précise que j'étais moi-même, avant mon baptême et jusqu'à très récemment, adepte d'une forme « allégée » de théosophie. Je rends grâce à Dieu de m'avoir ouvert les yeux et d'avoir pu ainsi corriger mon erreur !)
Nous n'acceptons pas cette idée que l'homme puisse être sauvé sans appartenir de plein droit à l’Église et sans mettre en pratique l'Enseignement du Christ, en étant par exemple athée, musulman ou bouddhiste mais « implicitement chrétien ».
Cela n'est pas concevable, et pour deux raisons principalement.
1) Que signifie être « implicitement chrétien » ?
S'agit-il de suivre l'Enseignement du Christ, tel qu'un chrétien baptisé doit le faire ? Mais le baptême et la participation à la vie de l’Église et aux sacrements, notamment la Confession et surtout l'Eucharistie, qui en est le couronnement et par laquelle nous recevons la Vie du Christ, font partie de l'Enseignement du Sauveur.
Mais peut-être que ce « chrétien implicite » ne connaît pas le christianisme, qu'il n'en a jamais entendu parler ?
Dans ce cas - le fait de ne pas connaître le christianisme -, assez rare aujourd'hui (vous en conviendrez) mais qui aux premiers siècles était très courant, il faut bien admettre l'idée que cet homme (ou cette femme) se trouvera en Enfer après le dépérissement du corps physique. En revanche, rien ne nous permet de présager de la Volonté divine au moment du Jugement Dernier. Souvenons-nous que le Christ est descendu aux Enfers après Sa Passion pour sauver les Justes, et notamment les saints Patriarches nés et morts avant sa Venue. En ce qui concerne les Justes nés et morts après Sa Venue, mais qui ne L'ont pas pu connaître, ils seront jugés lors de la Parousie.
Si leur vie a été véritablement sainte et chrétienne, alors Dieu pourra les sauver, bien entendu.
Mais il est clair qu'il s'agit là de cas extraordinaires, d'une minorité infime. Une poignée de personnes tout au plus ! Peut-être qu'ils ne se comptent que sur les doigts d'une main depuis le Premier siècle jusqu'à aujourd'hui.
Car nous sommes tous pécheurs. Seule l’Église permet d'absoudre le péché par les sacrements de la Confession et de l'Eucharistie.
Un non-chrétien, même en suivant à la lettre l'Enseignement du Christ, sera sujet aux passions et au péché, et sans pénitence, sans Confession ni Eucharistie, il sera condamné - sauf exception extraordinaire.
2) Le sacrifice du Christ est rendu obsolète
La deuxième raison est la plus grave. Par cette doctrine, l’Église de Rome affirme « implicitement » que le sacrifice du Christ est inutile. Si le non-chrétien peut être sauvé, malgré son appartenance à une fausse religion, alors pourquoi le Christ est-Il venu, pourquoi a-t-Il souffert et pourquoi est-Il mort ?
Si l'on peut être sauvé en étant « implicitement » chrétien, mais sans appartenir explicitement à l’Église, sans participer à la vie de l’Église comme nous le demande le Seigneur, alors la Venue du Christ, sa Passion et ses souffrances ont été vaines.
Si les hommes sont sauvés gratuitement, sans effort de la part du chrétien pour s'élever vers Dieu, comme l'enseignent les Protestants et désormais aussi, semble-t-il, les Catholiques, alors le Christ et son Église sont caduques, inutiles, périmés.
Dernière modification par Valentin le ven. 11 mai 2018, 13:44, modifié 3 fois.