Suliko a écrit :
Non, vraiment pas ! Donat rejetait la validité des sacrements conférés par les relaps, ce qui est effectivement une opinion hérétique, que je n'ai qui plus est jamais tenue. De plus, l'Eglise, si elle s'opposait au rigorisme de Donat et de ses partisans, n'était pas pour autant pour un accueil inconditionnel des relaps : encore fallait-il que ces derniers se repentent publiquement et fassent pénitence.
Vous avez raison. C'est vrai que, sans donner raison à Donat pour les sacrements, l'Église catholique aura bien exigé une repentance publique et une pénitence pour les fautifs.
Or, justement, on ne demande actuellement plus aux pécheurs publics que sont les adultères de renoncer au péché et de faire pénitence pour pouvoir accéder aux sacrements, mais au contraire, on valide leurs unions illégitimes. L'exemple donné par Kerniou est parfaitement clair des dérives actuelles de l'Eglise.
C'est ici le point mitigé. Parce que le système pénitentiel de l'Église a drôlement changé depuis le IVe siècle, Suliko. De façon générale, les peines sont beaucoup moins lourdes. Il serait étrange que l'Église fasse preuve de fermeté spécialement dans le cas des divorcés, tout en étant magnanime à l'égard des politiciens qui votent pour l'avortement, le suicide assisté, etc.
Je veux dire que dans le contexte actuel il semble que l'Église puisse préférer faire acte de miséricorde. On est miséricordieux à l'égard des mal-instruits, de celui qui manque sérieusement d'un bon éclairage ...