Vos questions sur le baptême

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Boanerges
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Re: Quel Baptême ?

Message non lu par Boanerges » ven. 25 janv. 2013, 1:23

Bonsoir et salut

Raistlin tu as dit :
La réponse est simple. Il suffit d'écouter le Seigneur : Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28, 19)

Mais personne dans la bible n'a été baptisé comme cela .

Merci
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Raistlin
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Re: Quel Baptême ?

Message non lu par Raistlin » ven. 25 janv. 2013, 10:35

Boanerges a écrit : Mais personne dans la bible n'a été baptisé comme cela .
Qu'en savez-vous ? La Bible décrit-elle un protocole détaillé de la cérémonie du Baptême ? Je ne crois pas. Donc aussi bien, tous les baptisés (suite à la prédication des apôtres) dans la Bible ont été baptisés comme je vous le décris.

Dans la Bible, on voit qu'il faut utiliser de l'eau pour baptiser. A cela, il convient d'adjoindre les paroles du Seigneur qui sont parfaitement claires : il faut baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Là au moins, il n'y a aucune ambiguité. A moins que vous ne confessiez que le Seigneur a dit n'importe quoi ? Ou qu'il a parlé à la légère ?

Ensuite, il est intéressant de voir ce que faisaient les premiers chrétiens. Un texte comme la Didaché - écrit vers la fin du Ier siècle / début du IIème - mentionne le rituel du Baptême tel que je vous l'ai décrit. C'est une très bonne indication.

Cordialement,
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Boanerges
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Re: Quel Baptême ?

Message non lu par Boanerges » ven. 25 janv. 2013, 19:13

Bonjour et Salut à Tous

Je suis d'avis avec toi quand tu parle en disant :
Dans la Bible, on voit qu'il faut utiliser de l'eau pour baptiser.
Mais je veux que tu me montre un seul passage de la bible ou quelqu'un a été
baptisé Au Nom du Père Fils et Saint-esprit , ça règle mes attentes :oui:

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Re: Quel Baptême ?

Message non lu par Fée Violine » ven. 25 janv. 2013, 19:30

Ce n'est pas dit, car la Bible ne donne pas tous les détails sur tous les sujets.
Mais étant donné que Notre Seigneur lui-même a dit très clairement de faire de cette façon, je ne vois pas pourquoi il faudrait une autre autorité.
Voulez-vous dire que Jésus-Christ n'est pas pour vous une autorité suffisante ?? :sonne: Et vous vous dites chrétien ?

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Raistlin
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Re: Quel Baptême ?

Message non lu par Raistlin » lun. 28 janv. 2013, 12:20

Boanerges a écrit :Mais je veux que tu me montre un seul passage de la bible ou quelqu'un a été
baptisé Au Nom du Père Fils et Saint-esprit , ça règle mes attentes :oui:
Montrez-moi un seul passage où il est écrit que la seule autorité est celle de la Bible et on en reparlera, ok ? Car pour le moment, vous invoquez le fait que, dans les Actes ou dans les épitres, nulle part la cérémonie du Baptême n'est décrite explicitement, pour refuser la formule que le Christ lui-même nous a laissé : Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28, 19)

En gros, vous retournez l'Écriture contre le Christ lui-même, pour lui donner tort... Ca ne vous rappelle pas quelqu'un, ça ? Relisez les tentations de Jésus au désert si vous ne voyez pas de qui je veux parler.

Mais à ce jeu-là, vous serez de toute façon perdant car dans votre crispation à n'accepter que ce qui est écrit littéralement dans la Bible, vous allez devoir abandonner très vite la sola scriptura qui n'est mentionnée nulle part dans la Bible.

Le Seigneur a laissé à ses apôtres la bonne manière de baptiser et ceux-ci l'ont transmise à l'Église, colonne et base de la vérité (1Timothée 3, 15). Point final.

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Pourquoi le baptême étant bébé ?

Message non lu par Zarus » lun. 26 août 2013, 19:07

Bonjour.

J'ai cru comprendre que le baptême était une purification, pour que les anciens pêcheurs commencent une nouvelle vie exempte de péchés.
Dans ce cas, pourquoi baptiser AVANT qu'on puisse faire la moindre mauvaise action ? ce n'est pas dangereux, car celui qui vit mal à cause de son jeune âge, se détourne de l'Eglise,ect...mais revient et devient seulement vraiment chrétien, ne pourra pas être purifié de ses fautes ?

Est-ce qu'il y a des cas de pêcheurs pardonnés ÂPRES le baptême ?

Merci.
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Re: Pourquoi le baptême étant bébé ?

Message non lu par PaxetBonum » lun. 26 août 2013, 20:13

Le baptême efface le péché originel et nous fait entrer dans la Grâce sanctifiante des enfants de Dieu.
Les péchés commis par la suite (Dieu nous en préserve) sont absout par la confession (autre sacrement).

[+] Texte masqué
DEMANDE : Qu'est-ce que le Baptême ?
RÉPONSE : Le Baptême est un sacrement qui efface en nous le péché originel, et nous fait enfants de Dieu et de l'Église.

EXPLICATION : Le mot Baptême signifie littéralement la même chose que bain, ablution ; baptiser, c'est laver, purifier. On appelle Baptême le premier des sept sacrements, parce qu'il a la vertu de laver et de purifier l'âme des souillures que le péché lui a fait contracter.
Le Baptême est un sacrement, puisqu'il est un signe sensible institué par Jésus-Christ pour nous sanctifier.
1°) Le Baptême est un signe sensible institué par Notre Seigneur Jésus-Christ pour la sanctification de nos âmes en lui donnant la vertu d'effacer le péché originel et de répandre dans nos cœurs la charité, qui nous rend justes et saints aux yeux du Seigneur. Il consiste dans l'action que fait le prêtre en versant de l'eau sur la tète de la personne qu'il baptise, et dans les paroles qu'il prononce.
2°) Ce sacrement a été institué par Jésus-Christ, lors de son propre baptême dans le Jourdain. L'apparition simultanée des trois Personnes divines au baptême de Jésus-Christ (sous forme de colombe) indiquait que le baptême doit être administré en leur Nom.
Lors de son Ascension, Jésus-Christ ordonna de conférer le baptême, en disant à ses Apôtres : « Allez et instruisez toutes les nations, tes baptisant au nom, du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Matth. XXVIII, 19).
Le Baptême efface le péché originel, c'est-à-dire le péché que nous apportons tous en naissant, qui nous vient d'Adam notre premier père, lequel, ayant désobéi à Dieu, nous a rendu tous pécheurs par sa désobéissance. Lorsqu'on vous a présenté à l'église, après votre naissance, vous étiez donc coupables de ce péché, et voici comment vous en avez été purifiés : le prêtre parla avec empire au démon qui possédait vos âmes : Éloigne-toi, esprit immonde, de cette image de Dieu, cria-t-il d'un ton d'autorité, et cède la place au Dieu vivant et véritable ; puis il fit couler par trois fois, sur votre tête, l'eau salutaire, en forme de croix ; et à l'instant même la tache originelle fut effacée, et le Saint-Esprit descendit dans vos âmes pour y habiter et demeurer constamment avec vous, tant que vous n'auriez pas le malheur de le chasser par le péché mortel.

D : Le Baptême n'efface-t-il que le péché originel ?
R : Il efface aussi tous les autres péchés commis avant le Baptême, quelque énormes qu'ils soient.

Tous ceux qui reçoivent ce sacrement après l'âge de raison, non seulement sont lavés du péché originel, mais encore ils obtiennent la rémission de tous les péchés, qu'ils ont commis par leur volonté propre, si horribles qu'on puisse les imaginer. C'est ce que saint Pierre prêchait aux juifs, dès sa première prédication : « Que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de vos péchés » (Actes II, 38). Il ne dit pas seulement pour la rémission du péché originel, mais en général pour la rémission de tous les péchés. Ainsi, dans le baptême, le Seigneur, par sa miséricorde infinie, nous applique sans aucune réserve les mérites de Jésus-Christ, pour nous rendre intérieurement purs et sans tache. Le Baptême, dit saint Augustin, efface tous les péchés, absolument tous, sans aucune exception, tant ceux de paroles que ceux de pensées, qu'on les ait commis soit par ignorance, soit par malice. Enfin, l'Église a inséré ce dogme de Foi dans le Credo que nous chantons tous les dimanches au très saint Sacrifice de la Messe : « Confíteor unum baptísma in remissiónem peccatórum » (je confesse un Baptême pour la rémission des péchés).
Non seulement le baptême remet les péchés, mais il remet aussi toutes les peines dues au péché, soit pour cette vie, soit pour l'autre. C'est la différence qu'il y a entre le baptême et la pénitence.

D : Le Baptême ne remet-il pas aussi la peine due au péché ?
R : Oui, le Baptême ne laisse rien dans l’âme, qui puisse l’empêcher d'entrer aussitôt dans le ciel.

Le sacrement de Pénitence, en nous remettant les péchés, nous laisse toujours une peine temporelle à subir, à la place de la peine éternelle dont il nous délivre. Mais le sacrement de Baptême abolit toutes les peines du péché, temporelles et éternelles, de telle sorte que, si un homme parvenu à l'âge de soixante ans ait commis, chaque jour, depuis qu'il a atteint l'âge de raison, des milliers de péchés, s'il recevait aujourd'hui le baptême avec les dispositions nécessaires, il obtiendrait la rémission non seulement du péché originel, mais aussi de tous les péchés actuels qu'il a commis pendant tout le cours de sa vie. Ainsi, s’il mourait au sortir des Fonts sacrés, il irait au Ciel sans subir les peines du Purgatoire ; parce que, comme le dit saint Paul, ne reste plus aucun sujet de condamnation en ceux qui ont été baptisés en Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui sont revêtus de Jésus-Christ (Romains VIII, 2).
Je dis : s'il recevait le baptême avec les dispositions nécessaires, car pour qu'un adulte, c'est-à-dire celui qui a atteint l'âge de raison, reçoive dans le baptême le pardon de ses péchés, il faut qu'il ait la foi, l'espérance, le repentir, et au moins un commencement d'amour de Dieu. Si ces dispositions lui manquent, il reçoit, il est vrai, le caractère de chrétien, mais son âme n'est point purifiée car les autres effets du sacrement (l'infusion de la grâce sanctifiante, la rémission du péché originel et des péchés actuels) sont suspendus et ne seront produits que lorsqu'il aura levé l'obstacle par un véritable et sincère repentir. En effet, un adulte qui reçoit le baptême sans aucun sentiment de piété, non seulement son âme n'est point purifiée, mais, au lieu de la sanctifier, il la souille et la déshonore. Par contre, celui qui reçoit le baptême avec les dispositions nécessaires devient enfant de Dieu et de l’Église et par là même fils de Jésus-Christ et cohéritiers de son Royaume céleste.

D : Pourquoi dites-vous que le baptême nous fait enfants de Dieu et de l'Église ?
R : Parce que ceux qui sont baptisés ont droit au Ciel et à tous les biens spirituels de l'Église.
D : Nous n'étions donc pas auparavant les enfants de Dieu ?
R : Non, la tache de notre origine faisait que nous étions, aux yeux de Dieu des enfants de colère et de malédiction.

Avant d'avoir reçu le baptême, nous étions des enfants de colère par notre nature, nous étions soumis à l’empire du démon et après avoir été quelque temps le jouet de sa fureur nous n'avions à attendre, après cette vie, que l'enfer et ses horreurs puisque toute âme non baptisée ne peut entrer au Ciel. L'Église, en nous conférant le baptême, nous régénère, c'est-à-dire nous engendre de nouveau, nous donne une nouvelle naissance, une nouvelle vie. Nous étions nés dans le péché et par le baptême nous naissons dans la sainteté et la justice, nous commençons à vivre de la grâce ; puisque c'est par le baptême que nous recevons une vie nouvelle, l'Église qui nous confère ce sacrement, est donc notre mère, nous sommes donc ses enfants.
C'est par le baptême que nous cessons d'être infidèles et que nous entrons dans la grande famille dont Jésus-Christ est le Chef. Dès l'instant que nous devenons enfants de Dieu, nous devenons aussi ses héritiers, et les cohéritiers de Jésus-Christ (Romain VIII, 17). Unis avec Jésus-Christ de la manière la plus intime, faisant, en quelque sorte, partie de Lui-même, comme l’os de ses os, la chair de sa chair, l’esprit de son esprit, nous avons comme Lui droit à cette gloire éternelle qui lui appartient à si juste titre de toute éternité, et que d'ailleurs il a conquise, comme homme, au prix de tout son Sang. Aussi s'est-il engagé à nous faire part de l'empire et du bonheur que son Père lui a donné. Quiconque aura remporté la victoire sur le démon et sur le monde, nous dit le Christ dans le Livre III de l'Apocalypse, verset 22, je le ferai asseoir sur mon trône. Comment se fait-il que nous fassions si peu de cas de cet héritage céleste, et que nous y renoncions tant de fois par nos péchés, en préférant les biens périssables de la terre à cet océan de délices, qui nous attendent au Ciel ? Par le baptême, nous avons aussi droit aux biens spirituels de l’Église. Ils nous sont absolument nécessaires pour arriver au Ciel. Que deviendrions-nous en effet, abandonnés à notre faiblesse ? Pour nous préserver de funestes écarts, pour nous diriger sûrement dans la voie du salut, le Seigneur nous accorde les grâces les plus abondantes ; mais il a voulu que l’Église en fût la dispensatrice ; et elle nous ouvre ses trésors avec la plus grande libéralité, et les répand sur nous avec profusion.

D : À quoi nous engage le Baptême ?
R : À croire en Jésus-Christ, à suivre sa loi et ses exemples, à renoncer au démon, à ses pompes et à ses œuvres.

Voilà trois sortes d'engagements que nous avons contracté au baptême, par la voix de nos parrains et marraines :
1°) Nous nous sommes engagés à croire en Jésus-Christ. Cette première obligation résulte nécessairement de notre introduction au christianisme. Cette profession de Foi, nous l'avons ratifiée et renouvelée depuis que nous avons l'usage de la raison.
2°) Le Baptême nous engage à renoncer au démon, à ses pompes et à ses œuvres.
3°) Le Baptême nous oblige à suivre la loi et les exemples de Jésus-Christ. Notre obligation essentielle est donc d’aimer Dieu par-dessus toute chose, aimer notre prochain comme nous-mêmes pour l'amour de Dieu, aimer même jusqu'à nos ennemis, telle est en abrégé celte loi divine de Jésus-Christ. Le catéchisme de l’Église catholique ajoute que nous devons suivre les exemples de notre divin Maître. Qu'est-ce que cela signifie ? Que nous devons ressembler à ce divin modèle, nous revêtir et nous orner de ses vertus. Il nous l'a dit Lui-même : « Quiconque veut être mon disciple, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive ». (Matth. XVI, 24).

D : Qu'est-ce que renoncer au démon ?
R : C'est renoncer au parti du démon pour se soumettre uniquement à la loi de Jésus-Christ.

Oui, quand vous avez renoncé au démon, c'est comme si vous aviez dit : Non, je ne veux plus être du nombre des esclaves et des partisans de ce prince des ténèbres ; je ne veux plus suivre ses étendards et ses lois iniques ; je veux me soumettre entièrement à la loi de Jésus-Christ, et lui obéir en tout comme à mon seul et souverain Maître. Voilà Celui que je choisis pour jamais à la place du tyran dont j'étais le malheureux esclave par le péché de mon origine, et en même temps je renonce à ses pompes et à ses œuvres.

D : Qu'est-ce que renoncer aux pompes du démon ?
R : C'est renoncer aux maximes et aux vanités que le démon inspire au monde.

Ainsi, quand vous avez renoncé aux pompes du démon, c'est comme si vous aviez dit : Je renonce à toutes les maximes corrompues du siècle, aux principes, aux leçons d'iniquité, d'injustice, de vengeance, de volupté, d'impureté, etc., que le monde prêche à ceux qui suivent son empire et ses usages. Je renonce à ses vanités, à son orgueil, à son luxe, à ses parures, à ses superfluités, à ses plaisirs qui font tomber dans le péché, à ses assemblées dangereuses pour le salut de mon âme, à ses spectacles, à ses danses, à ces théâtres où le démon étale ses pompes, sa magnificence trompeuse et tous les pièges funestes qu'il tend à l'innocence et à la vertu.

D : Qu'est-ce que renoncer aux œuvres du démon ?
R : C'est renoncer au péché et à tout ce qui porte au péché.

Le péché est l'œuvre du démon ; c'est lui qui a péché le premier parmi les Anges, qui a été l'auteur du péché parmi les hommes. C'est lui qui a malheureusement introduit le péché sur la terre ; c'est lui qui continue toujours à répandre et à propager l'iniquité en nous soumettant à la tentation. Pour cela il tente les hommes, afin de les attirer dans l’abîme où l'a plongé son orgueil. Ainsi, quand vous avez dit : Je renonce aux œuvres du Démon, c'est comme si vous aviez dit : Je renonce à tout péché, à toutes les suggestions d'iniquité qui pourraient m'être inspirées par cet Esprit infernal qui en est l'auteur. Non seulement cela, mais je renonce encore à tout ce qui peut me conduire au péché, aux occasions de chute, aux causes du péché, à toutes ces pompes qui sont si propres à allumer le feu de la concupiscence et du péché dans mon cœur

D : Que deviennent donc ceux qui meurent sans être baptisés ?
R : Ceux qui meurent sans avoir été baptisés ne peuvent jamais entrer dans le royaume des cieux.
D : Seront-ils condamnés à l'enfer ?
R : Ceux qui meurent avec le seul péché originel seront exclus à jamais du royaume des cieux, voilà tout ce que la Foi nous enseigne.

Ceux qui meurent avec le seul péché originel ne verront jamais Dieu ; le Royaume des cieux ne sera jamais leur partage, c'est une vérité de Foi catholique ; mais quel est leur sort ? Sont-ils condamnés à l'enfer ? Y souffrent-ils la peine du sens ? La Foi se tait à cet égard. Quelques saints Docteurs de l’Église les placent dans un lieu appelé les limbes, où ils ne souffrent point, mais où ils sont privés de la vue de Dieu. Saint Grégoire de Nysse dit : « La mort prématurée des enfants, démontre que ceux qui ont ainsi cessé de vivre, ne seront ni dans les douleurs, ni dans l'angoisse. » Innocent II dit aussi : « La peine du seul péché originel est la privation de la vision de Dieu ». Saint Bernard, Saint Thomas et Saint Bonaventure enseignent expressément la même chose.

D : C'est donc un grand malheur que de mourir sans le baptême ?
R : Oui, et l'on doit empêcher ce malheur avec tout le soin possible.

Quand il serait certain que les enfants qui meurent sans baptême ne souffrent point dans l'autre vie, mais qu'ils sont seulement privés de la vue de Dieu, quel épouvantable malheur n'est-ce pas pour un enfant, que de mourir avant d'avoir été régénéré en Jésus-Christ ! Quelles précautions ne doivent pas prendre les parents pour empêcher une semblable catastrophe ; et quels reproches n'auraient-ils pas à se faire, si pour avoir trop différé de présenter leur enfant à l'Église, ils étaient cause qu'il fût à jamais exclu du royaume des cieux !
Les parents doivent faire baptiser leur enfant le plus tôt qu'il leur est possible. L'absence du parrain ou de la marraine n'est point en elle-même, une raison suffisante pour différer davantage ; mais ils doivent, dans ce cas, choisir un autre parrain ou une autre marraine, ou bien les faire représenter par d'autres personnes.

D : Combien y a-t-il de sortes de baptême ?
R : Il y a trois sortes de baptême : le baptême d'eau, le baptême de sang et le baptême de désir, et cependant il n'y qu'un seul sacrement de baptême.

— Le baptême d'eau : c'est celui que l'on administre en versant de l'eau sur la tète de la personne que l'on baptise. Il n'y a que le baptême d'eau qui soit un véritable Sacrement et qui imprime un caractère ; mais les deux autres produisent les mêmes effets, quant à l'infusion de la grâce et à la rémission des péchés.
— Le baptême de sang : c'est le martyre enduré pour Jésus-Christ. Une personne, par exemple, qui ne serait pas baptisée, mais qui serait assassinée pour la cause de Jésus-Christ, serait sauvée ; la mort qu'il endurerait pour Jésus-Christ ou à l'occasion de Jésus-Christ, ce qu'on appelle souffrir le martyre, lui tiendrait lieu de baptême.et obtiendrait une entière rémission de tous ses péchés. Par ce martyre, elle entre, sur-le-champ, en possession du bonheur du Ciel ; la Sainte Bible ne laisse aucun doute à ce sujet : « Celui, dit Jésus-Christ, qui aura perdu la vie à cause de moi, la retrouvera » (Matth. X, 39).
— Le baptême de désir : c’est le désir sincère de vouloir d'être baptisé si on le pouvait, joint à un acte de charité parfaite. Une personne qui se trouve dans l'impossibilité de recevoir le baptême, mais qui le désire avec ardeur, et qui s'excite en même temps à une douleur sincère de ses péchés et à un parfait amour de Dieu, reçoit, si elle meurt dans ces dispositions, l'effet du baptême, et le Ciel devient aussitôt son partage : « Quiconque, dit l'apôtre saint Paul, aura invoqué le nom du Seigneur, sera sauvé » (Romains X, 13) ; voilà pour le baptême de désir.

D : Qui a le pouvoir de baptiser ?
R : En cas de nécessité urgente, toute personne peut baptiser ; mais, hors le cas de nécessité, seul un prêtre doit administrer ce sacrement.

Les évêques et les prêtres sont les ministres ordinaires du baptême ; mais comme on ne peut être sauvé sans ce sacrement, Jésus-Christ a voulu qu'il y eût aussi un ministre extraordinaire de ce sacrement, fût-il même schismatique, hérétique ou infidèle pour l'administrer, pourvu qu'il ait l'intention de faire ce que fait l'Église en baptisant. Ainsi, vous-même pourriez dans un cas de danger de mort, administrer le baptême à une autre personne ; toutefois il faudrait pour cela qu'il ne se trouvât personne qui pût le faire à votre place ; car il y a des règles â observer à ce sujet : on doit donc toujours préférer un prêtre, à un diacre ; un diacre, à un clerc ; un clerc, à un laïque ; un catholique, à un hérétique, et certainement aussi un adulte à un enfant à moins que, pour certaines raisons, il fût plus à propos qu'un enfant baptisât qu'un adulte, par exemple si il savait mieux la manière de baptiser. — Le baptême donné par un laïque, hors le cas de nécessité, serait valide, mais ce laïque se rendrait coupable d'un grand péché en usurpant une fonction qui ne lui appartient pas.
Pourquoi donc, toute personne peut-elle administrer le baptême ? Et bien, vers l'an 800, les Bulgares furent convertis à la foi par saint Cyrille et saint Méthode. Quelques-uns ayant été baptisés, dans des cas pressants, par la main des laïques, et même des infidèles, s'adressèrent au Pape Nicolas ;Ier pour savoir à quoi ils devaient s'en tenir sur ce sujet. Le Saint-Père répondit que leur baptême était valide, et qu'il ne fallait point le réitérer.
Toutefois, si l'enfant ou l’adulte ainsi baptisé vit assez longtemps, on le transporte à l'église pour suppléer les autres cérémonies ; mais si, après une enquête sérieuse le prêtre doute de la validité du baptême, il le baptise de nouveau sous condition car l'ondoiement sous la forme extraordinaire se fait souvent au milieu d'une grande émotion et peut avoir été mal fait.

D : Comment donne-t-on le sacrement de Baptême ?
R : On verse de l'eau naturelle, en forme de croix, sur la tête de la personne que l'on baptise, et on dit en même temps ces paroles : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »

Puisque toute personne peut baptiser en cas de nécessité, il est important que tout le monde sache la manière stricte et formelle d'administrer le baptême. Voici donc comment il faut procéder :
On doit se servir, pour le Baptême, de l'eau naturelle, c'est-à-dire celle qui a été bénite le samedi saint ou la veille de la Pentecôte, et qui est conservée aux Fonts baptismaux ; mais on peut se servir, en cas de nécessité et à défaut d'eau bénite, de toute autre eau, pourvue qu'elle soit naturelle. L'eau est la matière nécessaire du sacrement de baptême ; ainsi l'a déterminé Notre-Seigneur Jésus-Christ en disant : « Quiconque n'aura pas été régénéré par l'eau et le Saint-Esprit, n'entrera pas dans le royaume des cieux » (Jean III, 5).
On entend, par eau naturelle, l'eau telle que la nature la fournit, comme l'eau de fontaine, minérale en bouteille (non gazeuse), de rivière, d'étang, ou de pluie. On ne peut pas se servir par exemple d'eau de Cologne ou d’eau de fruits car le baptême serait nul. On ne devrait pas même se servir de neige ni de glace, si on n'avait soin de les faire fondre auparavant.
Pour donner le baptême, il faut verser l'eau sur la tête de la personne que l'on baptise, avec l'intention de faire ce que fait l'Église en baptisant (si on n'avait pas cette intention, le baptême ne serait pas valide), et prononcer en même temps ces paroles sacramentelles : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. », cela à l’exclusion de toute autre formule, de toute modification, addition, retranchement, quels qu’ils soient. Remarquez bien qu'il est très important d’exprimer soigneusement la conjonction et. Par ces paroles l'homme est purifié du péché originel et de tous les autres péchés ; le Saint-Esprit descend alors sur lui et il reçoit la grâce sanctifiante ; il devient immédiatement enfant de Dieu, héritier du Ciel et membre de l'Église.
Le Baptême ne serait pas bon si l’eau ne touchait que les cheveux ou, pour les bébés, les enveloppes qui couvrent les enfants dans le sein de leurs mères : c'est à quoi il faut faire attention quand on baptise précipitamment dans les cas pressants où l'on craint pour la vie de la personne. L’eau doit pénétrer jusqu'à la peau et la toucher immédiatement. En cas extrême, si on ne pouvait verser l'eau sur la tête, il suffirait de la verser sur la poitrine, sur les épaules, ou sur toute autre partie principale ou même accessoire, s'il n'y avait pas moyen de faire autrement.
Les paroles sacramentelles doivent être prononcées distinctement et en même temps qu'on verse l'eau en forme de croix, à trois reprises consécutives, parce qu'elles sont la forme du Sacrement, et que la forme doit accompagner la matière dans l'administration des sacrements, en sorte que cela ne fasse qu'une seule et même action.
C'est la même personne qui doit verser l'eau et prononcer les paroles ; si l'action était divisée entre deux personnes, ce baptême serait invalide.
Telles sont les formalités essentielles à remplir pour la validité du baptême en cas de nécessité ; les autres cérémonies qui l'accompagnent lorsqu'on le donne à l'église ne sont pas essentielles à la validité du sacrement.
Enfin, est permis, mais non obligatoire, de faire précéder la formule sacramentelle du prénom chrétien que l’on veut donner à l’enfant qui est en danger de mort (André, je te baptise, etc.), car le prénom ne fait pas partie des paroles essentielles.
Pour le baptême du fœtus, voir la rubrique droit à la vie : administration du baptême.

D : Peut-on donner toute sorte de prénoms à un enfant nouveau-né lors du baptême ?
R : Non, on doit donner à l’enfant le prénom d’un saint catholique qui sera pour lui son saint Patron.

L’enfant baptisé est mis sous la protection spéciale d'un saint catholique qui devient son modèle, et en outre son protecteur. Déjà Socrate avait dit : « Les parents doivent donner à leurs enfants les noms de personnes vertueuses, afin de les engager à imiter ceux dont ils portent le nom ». En donnant au néophyte le nom d'un saint, on lui fait comprendre qu'il est devenu enfant de Dieu, qu'il est incorporé à la société des saints.
L'Église désire que les parents choisissent autant que possible pour leurs enfants des noms de saints, car on se sent alors plus porté à une vie chrétienne.
Trop souvent hélas, les parents choisissent des noms ridicules, quelquefois détestables, même les noms des divinités du paganisme ou des ennemis du christianisme et de l'Église.

D : Le baptême est-il absolument nécessaire pour être sauvé ?
R : Oui, parce que Jésus-Christ a dit que si quelqu'un n'est régénéré par l’eau et le Saint-Esprit, il n'entrera jamais dans le Royaume des cieux.

Le Baptême est le premier et le plus nécessaire de tous les sacrements ; à moins de l'avoir reçu, nul ne peut entrer en paradis. Tout comme nous l'avons dit plus haut, les paroles de Notre-Seigneur sont formelles : « Quiconque n'aura point été régénéré par l'eau et le Saint-Esprit, n'entrera point dans le royaume de Dieu. » Dès l'instant que nous naissons tous coupables en Adam, il nous faut absolument renaître en Jésus-Christ, par l'eau et le Saint-Esprit, afin de devenir spirituels et d’arriver à la vie éternelle.
La possession du Royaume éternel est une grâce purement gratuite que Dieu ne doit à personne ; Il l’avait promise à Adam et à sa postérité, mais à condition qu'il lui soit fidèle et obéissant. Adam s'en étant rendu indigne par sa désobéissance, Dieu ne lui devait plus rien, ni à lui ni à ses descendants. C'est donc la raison pour laquelle nous naissons exclus de la promesse primitive que les enfants de ce père désobéissant et rebelle sont enveloppés dans sa disgrâce, quoiqu'ils n'aient commis aucun péché personnel. Il faut donc être baptisé pour être sauvé. Cette nécessité est pour les enfants comme pour les adultes car, les paroles de Jésus-Christ n'exceptent personne. Les enfants naissent infectés de la tache originelle qui a dépouillé les enfants d'Adam des privilèges promis d'abord à son état d'innocence ; ils naissent parmi cette postérité malheureuse exclue du Royaume des cieux ; ils ne peuvent donc y parvenir si cette malédiction originelle n'est révoquée par la grâce du baptême. C'est ainsi que l'Église et les Docteurs l'ont toujours enseigné.

D : Pourquoi donne-t-on un parrain et une marraine à celui que l’on baptise ?
R : C'est pour que leurs parrains lui servent de cautions, qu'il accomplisse plus tard les promesses de son baptême, et qu'ils veillent à sa vie spirituelle.

On appelle caution celui qui répond pour un autre. Or, celui qu'on baptise prend les engagements les plus solennels avec Dieu et avec son Église. Si c'est un bébé, il a besoin d'être représenté par une personne raisonnable qui agisse pour lui : voilà pourquoi l'Église veut des cautions, des répondants, qui soient garants de la foi, des promesses, des engagements du nouveau baptisé. Voilà pourquoi nous commençons la cérémonie du baptême par demander aux parrains et marraines : Voulez-vous servir de caution à cet enfant pour en répondre à l'Église ? Ainsi, parrains et marraines, vous agissez au nom de l'enfant que vous présentez ; vous veillerez à ce qu'il tienne les promesses du baptême qu'il a faites à l'Église.

Qualités des parrains et marraines :

1°) Il faut être catholique : il faut que les parrains et marraines soient de véritables enfants de l'Église.
2°) Il faut que les parrains et marraines soient bien instruits sur les principaux mystères de la religion catholique, sur les commandements de Dieu et de l'Église, sur la signification et l'étendue des promesses du Baptême ; il faut qu'ils sachent le Symbole des Apôtres, l’Oraison dominicale, la Salutation Angélique, etc., car, comment pourraient-ils instruire l'enfant qu'ils présentent, s'ils n'étaient pas instruits eux-mêmes ?
3°) Il faut qu'ils aient atteint l'âge de raison, car c'est pour suppléer au défaut de raison du baptisé, que l'on exige des représentants.
4°) Il faut que les parrains et marraines soient de bonnes mœurs, d'une conduite régulière et édifiante.
5°) Il serait bon que les parrains et marraines fussent confirmés si cela était possible ; car afin de répondre pour un autre chrétien, il serait bien convenable d'être parfait chrétien soi-même.
6") Ce ne doit être ni le père ni la mère de l'enfant, qui le tiennent sur les Fonts de baptême, à cause de l'affinité spirituelle qui en résulterait ; car, comme nous en avertissons toujours les parrains et marraines, ils contractent une affinité spirituelle avec le père et la mère de l'enfant.
Voilà, parrains et marraines, les qualités que vous devez apporter à une fonction si vénérable ; mais ce n'est pas tout, vous avez des obligations importantes à remplir. Les voici :

Obligations des parrains et marraines :

1°) Ils doivent aimer leurs filleuls comme leurs enfants spirituels. Vous devenez les pères et mères spirituels de cet enfant que vous présentez entre vos bras au sacrement de la régénération : c'est ce que signifie ce tendre nom de parrain et de marraine. Vous devez donc avoir pour lui une affection et une conduite paternelle et maternelle, et en conséquence,
2°) vous devez veiller à son éducation religieuse, la recommander à ses parents, vous en charger vous-mêmes, proroger ainsi, augmenter et fortifier la vie spirituelle que vous avez procurée à ce cher enfant.
3°) Vous devez lui rappeler, lui expliquer, lui inculquer les engagements que vous avez pris pour lui au baptême ; le faire souvenir que vous n'avez répondu pour lui qu'à condition qu'il accomplisse vos promesses.
4°) Vous devez avoir soin qu'il reçoive le sacrement de Confirmation, lorsqu'il le pourra, l'y engager, le faire instruire à ce sujet, lorsque l'occasion s'en présentera. C'est à vous à travailler, autant que vous le pourrez, à lui procurer cette force, cette vigueur de la vie spirituelle qu'il a reçue au baptême entre vos mains. Il en sera de même de la première communion, et des autres circonstances importantes de la vie, où vous devez lui procurer, selon vos facultés, les secours spirituels et temporels dont il aura besoin.
5°) Vous devez prier pour lui, comme un bon père et une bonne mère prient pour leurs enfants ; c'est ce que vous faites et ce que nous vous recommandons quand vous présentez un enfant au baptême.

Voilà vos obligations, parrains et marraines ; voilà ce que doit vous inspirer la religion et l'affection spéciale que vous vouez à une âme que vous prenez sous votre protection dès son entrée au monde et à l'Église. N'oubliez jamais l'importance des engagements que vous contractez avec et pour ce cher enfant que vous amenez au troupeau de Jésus-Christ, et soyez-y fidèles.

RÉCAPITULATION PRATIQUE

Vous venez de voir ce que c'est que le baptême, le bien qu'il nous fait, à quoi il nous engage. Il efface le péché originel ; il nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de l'Église ; il nous oblige à vivre en vrais chrétiens, à renoncer au démon, au péché, à tout ce qui l'occasionne. Voilà en deux mots toute l'instruction que vous venez d'apprendre. En conséquence, voici ce que vous devez mettre en pratique :
1°) Concevez la plus grande estime de ce Sacrement, du caractère qu'il vous imprime, et des droits qu'il vous donne.
2°) Vivez conformément à ce caractère, à cette dignité du chrétien, et aux obligations qui vous ont été imposées par là et que vous avez contractées vous-mêmes.
3°) Renouvelez souvent les vœux de votre baptême, en vous renouvelant dans l'esprit du christianisme, qui vous fut inspiré et qui doit vous animer jusqu'à la fin. « Renouvelez-vous dans l’esprit de votre âme » (Ephes. IV, 23).
4°) Remerciez Dieu de la grâce qu'il vous a faite en vous appelant au christianisme et en vous faisant ses enfants et les enfants de Son Église.
5°) Demandez-Lui la grâce d'en soutenir le caractère jusqu'à la fin, et d'être toujours fidèles à vos obligations.

Parrains et marraines :

1°) Si vous vous trouvez dans la nécessité d’administrer le baptême, faites-le avec foi et selon les intentions de l'Église.
2°) Vous êtes instruits sur les qualités et les devoirs des parrains et marraines. Rappelez-vous dans l'occasion ce que nous venons de vous dire à ce sujet, et pénétrez-vous d'un saint respect pour une fonction si importante.
3°) Présentez-vous à cette auguste cérémonie avec les connaissances, les bons motifs, la pureté, l'innocence, la modestie, la décence, la piété dignes des chrétiens qui viennent répondre pour un nouveau chrétien.
4°) Remplissez exactement toutes les obligations d'un sacrement si important. Faites la profession de foi, les renoncements, les vœux, autant pour vous que pour le celui que vous présentez à l'Église ; et cela avec tous les sentiments qui doivent pénétrer une âme chrétienne en pareille circonstance.
5°) Priez pour vos filleuls, aimez-les, instruisez-les aux Vérités de la Foi, faites-les instruire, veillez sur leur conduite comme vous le devez, selon le cautionnement et les engagements que vous prenez avec l'Église et l'enfant que vous lui présentez.

Et vous pères et mères, ou vous qui le deviendrez un jour :

1°) Faites baptiser vos enfants le plus tôt possible. Ne retardez jamais le baptême sous prétexte que votre enfant est en bonne santé.
2°) Veillez sur vous et sur eux ; priez sans cesse pour eux afin que le Seigneur les conduise à un heureux terme. Faites prier vos enfants et faites-leur aimer leur saint Patron dont ils portent le prénom.
4°) Choisissez des parrains et marraines selon Dieu, pour les plus chers intérêts de vos enfants ; et non pas pour former des liaisons galantes, ou pour d'autres motifs humains, comme cela arrive que trop souvent.

TRAITS HISTORIQUES

Le baptême rend à l’âme la vie surnaturelle — Une personne fut baptisée par un prêtre à l’âge de 80 ans, et quand deux ans après il tomba malade et qu'on lui demanda son âge, il répondit : « J'ai 2 ans — Oui 2 ans, ajouta-t-il voyant la stupéfaction de son interlocuteur, car j'ai commencé à vivre vraiment le jour de mon baptême ; auparavant, c'était la vie dans la mort ». — Le baptême est appelé avec raison une régénération, une naissance nouvelle, parce que notre âme qui avait perdu par le péché originel la vie surnaturelle la recouvre dans ce sacrement.

Le baptisé devient enfant de Dieu — Saint Louis avait été baptisé au village de Poissy et sacré à Reims, et il avait pour l'église de Poissy une prédilection plus grande que pour la basilique de Reims. Quand on lui en demanda la raison il répondit : « À la cathédrale de Reims je ne suis devenu que roi de France, tandis que dans la pauvre chapelle de Poissy je suis devenu enfant de Dieu, et cette seconde qualité l'emporte sur la première, car à ma mort je perdrai ma couronne, tandis que comme enfant de Dieu j'entrerai au ciel. »

Le désir de recevoir le baptême suffit pour le salut, quand on ne peut pas recevoir le baptême d'eau — Valentinien II, âgé de 20 ans, se rendait à Milan pour se faire baptiser par saint Ambroise, mais en route, Arbogast, le commandant de ses troupes, qui aspirait au trône, le fit assassiner. Le monde chrétien fut profondément attristé de ce que le jeune empereur fût mort comme simple catéchumène, avant le baptême ; mais dans son oraison funèbre, saint Ambroise consola le peuple en disant : « Le désir l'a purifié, comme les martyrs sont purifiés par leur sang ». Le baptême de désir et le baptême de sang suppléent le baptême d'eau.

PRIÈRE

« Mon Dieu, nous vous remercions de l'instruction que nous venons d'entendre. Nous y avons appris ce que c'est que le baptême, et quelle gloire, quel bonheur c'est pour nous de l'avoir reçu. Nous avons appris en même temps quels sont les engagements et les obligations que le beau titre de chrétien nous impose. Hélas ! Si jeunes encore, combien de fois n'avons-nous pas violé ces engagements, parjuré nos serments, profané cet auguste caractère ! Pardon, Seigneur. Désormais nous le soutiendrons par une conduite vraiment chrétienne ; et pour nous y déterminer plus efficacement, nous ratifions, nous renouvelons aujourd’hui ces engagements solennels que nos parrains et marraines ont autrefois contractés pour nous. Oui, mon Dieu, nous protestons à la face de vos autels, et au milieu de cette assemblée, que nous croyons fermement en Jésus-Christ et à toute sa doctrine, que nous embrassons sa loi et ses exemples, que nous renonçons à satan, à ses œuvres, à ses pompes, à son empire, à ses maximes, au péché et à toutes les occasions du péché. C'est vous et vous seul que nous voulons avoir pour maître, pour modèle, pour guide en cette voie qui conduit à la vie éternelle. Recevez, ô mon Dieu, ces engagements que nous contractons de nouveau, comme si nous étions encore sur les Fonts sacrés. Faites-nous la grâce d'y être fidèles jusqu'à la fin, de vivre et de mourir en bons chrétiens, en fidèles enfants de Dieu et de son Église, afin de recueillir dans le ciel les fruits heureux de notre baptême, l'héritage céleste que vous avez promis à vos enfants. Ainsi soit-il. »
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

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ame_perdue
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Le Baptême

Message non lu par ame_perdue » jeu. 26 juin 2014, 11:45

Bonjour,

Je me suis perdu il y a quelque temps et je cherche à devenir plus humble dans ma vie car cela me joue des tours, relativement souvent. Pour cela accepter une présence divine dans ma vie me rendrait sûrement plus modeste, l'énormité d'un dieu m'obligerait à changer j'espère. Jésus me semble être une voie d'amour et de respect. J'ai été curieux envers plusieurs religions avant de m'orienter vers le Christ.

Je ne suis pas baptisé, je n'ai reçu aucun enseignement religieux, je suis donc vierge... spirituellement.
(ma vie actuelle: seul, sans travail et l'amour de ma vie par sa propre volonté, a rejoint l'au delà, mes parents sont morts, ma famille disparaît petit à petit à cause de la maladie de huntington. C'est pas jojo je le sais.
J'ai besoin d'un guide, je n'en ai plus depuis 2006 la mort de ma mère (huntington) et depuis ma qualité de vie ne fait que descendre de plus en plus bas.
Je suis une âme perdue à mon sens.

Pour la deuxième fois dans ma vie j'ai prié en regardant le ciel.
La première fois (17-18 ans) je m'en souviens très bien, je demandais que mes 3 frères et ma soeur n'aient jamais la maladie familiale, que ce soit moi qui prenne pour tout le monde. Je crois que mon voeu a été exaucé car on a tous les 5 dépassé la trentaine et je suis le seul qui à tous les symptômes, ai-je provoqué mon suicide?
Il y a quelque jours pour la seconde fois j'ai recommencé tellement ma vie dégringole. Et j'ai pleuré, j'ai tellement pleuré que j'ai dû changer mon drap ( j'étais en position à genoux, les coudes posés sur le lit, les mains jointes). Cela m'a vraiment fait chaud au coeur, j'avais si froid. N'étant pas catholique (officiel) est-ce que l'on m'écoutait ou pas? ou peut-être est-ce moi qui divague?
Dernière modification par Nanimo le mar. 06 janv. 2015, 6:23, modifié 2 fois.
Raison : orthographe...

elenos
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Re: le bapteme

Message non lu par elenos » dim. 29 juin 2014, 17:21

ame_perdue a écrit :Bonjour,
................Je me suis perdu il y à quelques temps et je cherche à devenir plus humble dans ma vie .....avant de m'orienter vers le Christ.
................Je ne suis pas baptiser, je n'ai reçu aucun anciennement religieux, je suis donc vierge... spirituellement.
..... j'étais en position à genou les coudes poser sur le lit les mains jointe) .Cela m'a vraiment fait chaud au cœur j'avais si froid. N'étend pas catholique (officiel) est-ce que l'on m'écoutais ou pas? ou peut être est ce moi qui divague?
Dieu vous entend
Dieu vous aidera
Mais faites l'effort de vous rapprocher de Dieu aussi
Il vous attend.
Par le baptème ...
Confessez vous comme ci dessus. Il y aura toujours une communauté religieuse qui vous donnera le baptème. C'est un début

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mike.adoo
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Re: Le baptême

Message non lu par mike.adoo » ven. 04 juil. 2014, 19:33

ame_perdue a écrit : Il y a quelque jours pour la seconde fois j'ai recommencé tellement ma vie dégringole. Et j'ai pleuré, j'ai tellement pleuré que j'ai dû changer mon drap ( j'étais en position à genoux, les coudes posés sur le lit, les mains jointes). Cela m'a vraiment fait chaud au coeur, j'avais si froid. N'étant pas catholique (officiel) est-ce que l'on m'écoutait ou pas? ou peut-être est-ce moi qui divague?
Bonjour
Non seulement vous êtes écouté mais surtout , vous êtes entendu . Dieu n'est pas insensible devant les pleurs et la détresse , que l'on soit baptisé ou non .

Ce n’est pas le sacrifice que tu aimes,
je pourrais offrir des victimes, tu ne t’y plais pas.

Un esprit brisé, voilà mon sacrifice à Dieu,
tu ne regardes pas de haut le cœur brisé et humilié.
( Psaume 50 , 19 )

Sois fort , courageux et confiant !

cora
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Liturgie pour le baptême des adultes

Message non lu par cora » sam. 11 oct. 2014, 15:45

Bonjour,

Je suis entrée en cathécuménat depuis quelques mois et je lis beaucoup sur l'histoire du catholicisme.
Je me pose beaucoup de questions sur le concile vatican II que je ne comprend pas bien (surtout sur la question de l'oecuménisme, du dialogue inter-religieux moi qui vient justement d'une autre religion que j'ai quitté pour suivre le Christ)

Je voudrais savoir s'il y a une différence majeure entre la liturgie du baptème post conciliaire et celle pré-conciliaire, et si oui qu'elles sont-elles?

Excusez moi si mes questions vous choquent, elles n'ont pas pour but de provoquer un débat sur le concile vatican II mais juste de me donner les faits sur les changements opérés s'il y a.

Merci et bonne journée à vous :fleur:

SimonFS
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Retour dans l'Église après avoir renié mon baptême

Message non lu par SimonFS » mer. 11 avr. 2018, 5:06

Bonjour à tous.

Content de revenir parmi vous, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas connecté pour discuter. Ces dernières années, j'ai malheureusement rejoins un groupe religieux dans lequel j'ai cru avoir trouvé la vérité. Au fil du temps, pour me faire baptiser dans cette nouvelle religion que je croyais être «la bonne», j'ai dû envoyer une lettre à mon église locale pour leur informer que je reniais mon baptême catholique et que je ne voulais plus être dans la liste des baptisés catholiques, ce qui faisait alors de moi un genre d'apostat.

Ce qui se passe aujourd'hui, c'est que je réalise l'énorme erreur que j'ai faite. Je me sens extrêmement mal du geste que j'ai posé et je crois vouloir revenir à mes racines dans la foi catholique. Selon vous, est-ce que j'aurai des étapes à faire pour retourner dans l'église? Est-ce que je devrai me faire baptiser à nouveau? N'ayant jamais renié Christ lui-même, je sais que cela pourra m'être pardonné mais je voudrais savoir quoi faire maintenant pour retourner au seins de l'église. Je ne sais plus quoi penser de cette situation.

Merci pour votre aide chers frères et soeurs.
Simon

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Estelliane
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Re: Retour dans l'église après avoir renié mon baptême

Message non lu par Estelliane » mer. 11 avr. 2018, 10:19

J'ai trouvé ça, la dernière partie du post parle de revenir dans l'Eglise, si ça peut vous aider.

http://cybercure.fr/je-celebre-les-sacr ... de-de-nbsp

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Invité
Barbarus
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Re: Retour dans l'église après avoir renié mon baptême

Message non lu par Invité » mer. 11 avr. 2018, 16:43

Estelliane a écrit :
mer. 11 avr. 2018, 10:19
J'ai trouvé ça, la dernière partie du post parle de revenir dans l'Eglise, si ça peut vous aider.

http://cybercure.fr/je-celebre-les-sacr ... de-de-nbsp
Amen! Merci beaucoup, j'ai été voir un prêtre ce matin et il n'avait pas donné suite à ma lettre, donc je suis toujours catholique selon le registre, au niveau «légal». Maintenant j'aurai rendez-vous la semaine prochaine pour discuter de ma foi avec un prêtre. Merci seigneur!

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zelie
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Re: Retour dans l'église après avoir renié mon baptême

Message non lu par zelie » sam. 14 avr. 2018, 14:38

Je suis contente pour vous Simon! Bravo, vous êtes sur le bon chemin (celui que vous avez choisi) et vous y êtes accompagné! Deo gratias!
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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