Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2017-2018)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Instauration et nouveauté : superbe démonstration

Message non lu par etienne lorant » sam. 24 mars 2018, 19:01

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Une homélie de pleine actualité

Message non lu par etienne lorant » mar. 27 mars 2018, 10:46

Livre d'Isaïe 49,1-6.
Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois. Il m’a dit: «Tu es mon serviteur, en toi je manifesterai ma splendeur.» Et moi, je disais: « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces.» Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu. Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Et il dit :« C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

Psaume 71(70),1-2.3.5a.6.15ab.17.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,21-33.36-38.
En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : «Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit: «Seigneur, qui est-ce?» Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors :« Ce que tu fais, fais-le vite.» Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Isaïe avait bien prophétisé sur les souffrances du Serviteur de Dieu, mais également sa victoire et son rayonnement en tout l'univers. Mais cette ne pourra s'accomplir qu'au travers d'un complot et d'une trahison qui nous poussent à poser cette question, à la suite de Pierre : "Qui est-ce ?"  et nous fait craindre d'en être,  nous simples fidèles, mais qui avons du prix aux yeux du Seigneur. Et notre prêtre de relever l'hypothèse: si nous nous retrouvions plongés en plein cauchemar islamiste et sommés de renier notre foi pour garder nos vies : sommes nous prêts, aujourd'hui et maintenant, d'aller jusqu'au bout et de répéter, le jour venu, cette belle déclaration: ""En cette Vérité, je veux vivre et mourir"" Après le don de sa vie qu'a fait cet officier français - à la place d'un otage, à chacun de nous se poser la question ?

Cette année, l'actualité rejoint pleinement le catéchisme dans la montée vers Pâques. Du reste, après l’arrestation de Jésus et sachant que Pierre lui-même a renié dans un moment de panique. Aucun d'entre nous ne peut affirmer que sa foi ne faiblira jamais. Les leçons à tirer des récits de la passion nous font chaque année nous replonger dans l'examen de conscience - et c'est très bien qu'il en soit ainsi.

Notre prêtre a dit quelques mots encore, puis nous a laissés, dans le silence, mesurer par nous-mêmes la qualité de notre foi.  Cette brève homélie aura mieux réussi qu'une longue, si j'en crois le long silence qui a suivi...


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'or est vérifié par le feu

Message non lu par etienne lorant » mer. 28 mars 2018, 14:26

Livre d'Isaïe 50,4-9a.
Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.
Il est proche, Celui qui me justifie. Quelqu’un veut-il plaider contre moi ? Comparaissons ensemble ! uelqu’un veut-il m’attaquer en justice ? Qu’il s’avance vers moi ! Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ; qui donc me condamnera ?


Psaume 69(68),8-10.21-22.31.33-34.
C'est pour toi que j'endure l'insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L'amour de ta maison m'a perdu ;
on t'insulte, et l'insulte retombe sur moi.

L'insulte m'a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j'espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n'en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j'avais soif, ils m'ont donné du vinaigre.

Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n'oublie pas les siens emprisonnés.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 26,14-25.
En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.”» Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L'heure est proche de célébrer la Pâque, cette Pâque qui qui commémore le dernier repas des Juifs en Egypte  avant leur départ vers la terre promise. Mais cette fois, c'est Jésus qui sera l'agneau "pur et sans défaut"dont le sang versé protégera les âmes des fidèles de retomber dans les tentations de notre temps, parmi tous les soubresauts du modernisme, de la "globalisation", des idéologies du "Droit au bonheur pour tous",de la confusion des sexes, et jusqu'à l'euthanasie pour échapper aux inconvénients de la vieillesse. Toutes choses établies en vue d'un bonheur strictement terrestre. S'écartant de plus en plus de la contemplation des mystères divins, les hommes ne font que consommer tout ce qui pourra étouffer les plaintes de leurs consciences.  

Juda est le "prototype" des hommes et des femmes qui suivent tous les courants du bonheur facile et immédiat. Mais dès que les événements semblent contredire leurs projets, leur desseins, alors ils s'empressent de changer d'objectifs. Quitte à trahir, quitte à dénoncer les proches, quitte à  se pendre.
Ce matin, en écoutant-cette dure homélie, je  me suis souvenu de cette politicienne nommée dans une des administrations de la Ville, qui avait détourné plus d'un million du budget des assurances sociales, et s'est pendue le soir-même de son inculpation. Et toute l'affaire en elle-même a disparu des journaux locaux. Une fois encore, notre prêtre n'a pas manqué de nous mettre en garde : "Il ne suffit pas de participer une Eucharistie de temps à autre pour se prémunir contre toutes les épreuves de l'existence, mais c'est bien l'épreuve qui vérifie la foi.

(Je dis donc merci au Seigneur de ne m'avoir pas épargné l'épreuve du temps de service dans l'armée, dans ma jeunesse, ni non plus les amours perdus et le célibat choisi délibérément, ni même: l'absence de soutien de la part du président du Séminaire, qui m'aura renvoyé par trois fois: ce furent mes premières épreuves lesquelles n'auront pas réussi à me détourner de l'Eglise - c'est plutôt le contraire !)


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Jésus, Verbe de Dieu

Message non lu par etienne lorant » jeu. 29 mars 2018, 15:29

Livre de l'Exode 12,1-8.11-14
En ces jours-là, dans le pays d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron : « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l’année. Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : le dix de ce mois, que l’on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle, de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c’est la Pâque du Seigneur. Je traverserai le pays d’Égypte, cette nuit-là ; je frapperai tout premier-né au pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail. Contre tous les dieux de l’Égypte j’exercerai mes jugements : Je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d’Égypte. Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel : d’âge en âge vous la fêterez. »

Psaume 116(115),12-13.15-16ac.17-18.
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur.

Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,23-26.
Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,1-15.
Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »  Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

Cy Aelf, Paris


"A lectures nombreuses, peu de nouveaux commentaires" a dit notre prêtre. On retiendra surtout la cohérence interne des œuvres de Dieu, lesquelles dépassent et surpassent celles des hommes.  Le dessein du salut des hommes et des femmes, de tous les êtres humains depuis la création du monde demeure d'actualité. Au repas pascal précédent la fuite d'Egypte présidait déjà le sacrifice d'un agneau "pur et sans défaut" dont le sang est placé sur le dessus des portes et sur les deux côtés, dans un mouvement qui est déjà un signe de croix. A chaque signe de croix, nous reproduisons un signe de protection contre le mal et le Mauvais.

En remontant dans encore, on trouve aussi le sacrifice demandé par Dieu à Abraham de son fils unique, Isaac, son fils unique bien-aimé sur qui repose toute la descendance des croyants.  Et c'est la foi parfaite du patriarche qui a ouvert la porte de la Rédemption.  Si quelqu’un le mettait à rechercher et souligner tous les textes de l'Ancien testament qui préfigurent le Nouveau, il faudrait finalement se contenter de tout réécrire.
La plus courte des  prophéties déclare simplement : "D’Égypte, j'ai fait monter mon fils" tout petit texte d'Osée et néanmoins, prophétique.

Notre prêtre nous a donc proposé un court exercice spirituel qui consiste à nous ressouvenir de la Parole qui nous a marqué le plus individuellement. J'ai choisi un mot qui a marqué mon expérience de conversion: "Entre tes mains, je remets mon esprit": au tout dernier instant, Jésus a cité le Psaume 30 :



«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Libre méditation sur la Passion

Message non lu par etienne lorant » sam. 31 mars 2018, 16:47

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,24-28.

Renoncer à soi-même, prendre sa croix et suivre Jésus. Il ne faut pas croire, comme je l'ai cru pourtant moi-même, qu'il s'agisse du jour au lendemain, de faire comme saint François d'Assise - de se faire pauvre jusqu'à ne porter qu'un vêtement de toile et mendier sa nourriture. Certes, il y a des âmes d'exception, appelées à vivre ainsi. Je songe à saint Benoît Labre, qui ne put trouver sa place dans aucun ordre religieux et devint errant. Mais renoncer à soi, c'est un travail quotidien tout aussi exigeant. Il m'a fallu très longtemps avant que je me rende compte que je posais sur mes proches des fardeaux inutiles en me plaignant de tout et de rien. Devenir l'homme qu'on n'a jamais vu se plaindre, ah, oui, c'est un bon programme !

Quant à la croix qu'il faut porter, inutile de la chercher : l'existence humaine est une croix dès que l'on s'efforce de la vivre en chrétien. Et si vous êtes bien aimés de Dieu, la croix que vous porterez changera de forme assez souvent, car elle est pédagogique (pour ma part, je n'ai pas connu d'épreuve qui n'ait servi à corriger ou à évangéliser quelque chose en moi). C'est comme la maladie supportée, qui renforce le système immunitaire.

Il y a surtout qu'il faut aimer Jésus plus que sa propre vie. Cela paraît une exigence exorbitante, mais en fait, c'est l'unique façon de la sauver. Avec l'âge, on comprend de plus en plus à quel point la préférence accordée à Jésus est utile, bonne, source de paix intérieure et de joie, parfois au milieu de grandes souffrances. Du reste, dans les deux derniers versets, Jésus parle d'évidence, il n'est que de le répéter:

"Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?"

La vie hors de Jésus se perd de toute façon, la vie en Jésus est la seule qui s'enrichisse sans discontinuer.




«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Les saintes femmes et le tombeau vide

Message non lu par etienne lorant » lun. 02 avr. 2018, 18:09

Livre des Actes des Apôtres 2,14.22b-33.
Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration  « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : ‘Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.’ Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : ‘Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption.’ Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez.

Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.11.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,8-15.
En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Dès la résurrection de Jésus commence l’Évangélisation du monde: Jésus apparaît aux saintes femmes qui d'emblée, deviennent les premières missionnaires. Le Seigneur l'a voulu ainsi, car il aurait tout aussi bien pu apparaître à Pierre en tout premier lieu. Dans ce choix délibéré des saintes femmes, il y a bel et bien un vouloir du Seigneur : désormais, l'exercice de l’Évangélisation ne sera pas réservé uniquement aux hommes.En soi, c'est un bouleversement essentiel - et une révolution pour les apôtres également.

Mais c'est bien à Pierre qu'est confié l'enseignement des foules et la garde de la sainte doctrine. Enfin, comme pour confirmer ces bouleversements, les lectures du jour nous montrent les autorités du temple  propager une fable à moitié plausible - mais bien payée. Ils devront bientôt s'opposer non plus à Jésus seul, mais à un nombre toujours croissant de convertis.

Aujourd'hui encore, a dit notre prêtre, les croyants rencontrent des oppositions, des "rebuffades" ou des moqueries lorsqu'ils sont conduits à témoigner ouvertement.  Mais les obstacles que nous rencontrons dans le témoignage ne font que renforcer la foi et l'espérance dans le cœur du fidèle, car le rejet et les moqueries nous rendent comme ces disciples envoyés "comme des brebis au milieu des loups"...

L'homélie de notre prêtre fut assez brève ce matin, certainement du fait de la fatigue... il nous a recommandé de prier pour demander de nouvelles vocations dans l'Eglise...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Témoins de la Miséricorde divine

Message non lu par etienne lorant » mar. 03 avr. 2018, 14:55

Livre des Actes des Apôtres 2,36-41.
Le jour de la Pentecôte, Pierre disait à la foule: «Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude: Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié.» Les auditeurs furent touchés au cœur; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres: «Que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. » Par bien d’autres paroles encore, Pierre les adjurait et les exhortait en disant: «Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés.»  Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés. Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux.

Psaume 33(32),4-5.18-19.20.22.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi
!

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,11-18.
En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?» Le prenant pour le jardinier, elle lui répond: «Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : «Marie! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples: « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

De nouveau, c'est à une femme que Jésus s'adresse afin de faire connaître sa victoire sur la mort. Mais ce n'est pas avant la Pentecôte que les disciples seront pleinement convaincus. Il faudra bien que l'Esprit Saint descende sur toutes et tous avant que ce message pénètre leur intelligence et fasse de toutes et tous des témoins dont l'autorité ne sera aucunement contestée.

Pour l'heure, les disciples demeurent hésitants, ils se cachent des pharisiens et des autorité du temple. Notre prêtre nous a donc invités, nous aussi, à prendre le temps d'un examen de conscience, afin que notre foi ne soit pas entachée de doutes ou d'hésitations à croire qui nous empêcheraient de témoigner pleinement. "C'est toujours d'actualité en 2018 !" car la foi doit devenir en chacune et chacun d'entre nous le premier motif de l'existence. Si nous n'avons pas cette primauté de l'amour de Dieu dans nos vies, au quotidien, il arrivera que nous serons tentés de renoncer en faveur de toutes sortes d'idéologies, lesquelles sont incapables de nous conférer la Joie.

Et pour ma part, je me suis souvenu de l'époque durant laquelle j'obtenais - depuis Cracovie - de petites images du tableau de Jésus Miséricordieux.  Je ne croyais pas vraiment au pouvoir d'une simple image, mais je me soumettais à cette pratique particulière, puisqu'elle faisait partie intégrante de mon engagement. Je déposais donc de ces petites images  pieuses ici et là dans mes présentoirs de livres, un peu comme on fait avec des marque-pages.  Mais vers la fin de mes "études" comme je faisais l'inventaire, j'ai bien dû constater la complète disparition de ces images, soit plus d'une centaine !

Le Seigneur sait comment faire bon usage des mauvais outils que nous sommes. Confiance !

.

«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
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Sensibilité mystique

Message non lu par etienne lorant » mer. 04 avr. 2018, 10:06

Livre des Actes des Apôtres 3,1-10.
En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit: « garde-nous » L’homme les regardaitt, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre dit:« De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.

Psaume 105(104),1-2.3-4.6-7.8-9.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35.
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.»Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision: des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - AELF, Paris

Livre des Actes des Apôtres 3,1-10.
En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit: « garde-nous » L’homme les regardaitt, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre dit:« De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.

Psaume 105(104),1-2.3-4.6-7.8-9.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35.
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.»Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision: des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
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Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

En tout homme et toute femme, la foi est tôt ou tard confrontée à l'incrédulité. Celle-ci peut très bien s'en prendre au plus sage des hommes comme à la plus sensible des femmes. Mais Marie de  Magdala fut la première à reconnaître Jésus, et cela du fait de son grand amour pour Jésus qui, en quelque sorte, l'avait délivrée de son ancienne vie. Douée d'une très grande sensibilité, elle avait recherché une sorte d'absolu charnel qui est moins un vice que l'expression d'un grand déséquilibre intérieur. Et les hommes qu'elle a fréquentés ne se doutent pas qu'eux-mêmes sont atteints, eux aussi  du même désordre intérieur. Mais Marie de Magdala a guéri de cette brèche intérieure en rencontrant Jésus. Elle, plus que tous les autres a hérité, par son repentir, d'une grande intuition spirituelle. Qui peut comprendre comprendra...

Les disciples d'Emmaüs n'ont certes pas hérité d'une telle sensibilité et leur raison, purement et simplement les empêchent de reconnaître Jésus ressuscité en cet homme qui chemine avec eux et les "remue intérieurement".  Leurs cœurs sont brûlants d'une sorte de fièvre intérieure, mais ils ne peuvent reconnaître le Seigneur que par un signe évident: la reproduction par Jésus de la dernière cène, lors de l'institution de l'Eucharistie. Ce qui restait voilé dans l'horreur de la crucifixion s'efface finalement dans le signe de la fraction du pain.

De nombreuses âmes, d'hommes comme de femmes, ne peuvent concevoir de pouvoir concevoir une rencontre avec Jésus ressuscité sans q sans un déploiement de lumières et de couleurs et de musiques ... tandis même qu'une authentique  expérience spirituelle se reconnaît à un signe tout aussi simple que la fraction du pain. Ainsi témoignent les convertis dont le cœur, par la foi, est pénétré de l'Esprit  Saint...







Dernière modification par etienne lorant le jeu. 05 avr. 2018, 18:50, modifié 1 fois.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Vers une foi de confiance absolue

Message non lu par etienne lorant » jeu. 05 avr. 2018, 10:15

Livre des Actes des Apôtres 3,11-26.
En ces jours-là, l’infirme que Pierre et Jean venaient de guérir ne les lâchait plus. Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon. Les gens étaient stupéfaits. Voyant cela, Pierre interpella le peuple : « Hommes d’Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c’était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ? Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. Tout repose sur la foi dans le nom de Jésus Christ : c’est ce nom lui-même qui vient d’affermir cet homme que vous regardez et connaissez ; oui, la foi qui vient par Jésus l’a rétabli dans son intégrité physique, en votre présence à tous. D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie, souffrirait. Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés. Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné. Il faut en effet que le ciel l’accueille jusqu’à l’époque où tout sera rétabli, comme Dieu l’avait dit par la bouche des saints, ceux d’autrefois, ses prophètes. Moïse a déclaré : ‘Le Seigneur votre Dieu suscitera pour vous, du milieu de vos frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira. Quiconque n’écoutera pas ce prophète sera retranché du peuple.’ Ensuite, tous les prophètes qui ont parlé depuis Samuel et ses successeurs, aussi nombreux furent-ils, ont annoncé les jours où nous sommes. C’est vous qui êtes les fils des prophètes et de l’Alliance que Dieu a conclue avec vos pères, quand il disait à Abraham : ‘En ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre.’ C’est pour vous d’abord que Dieu a suscité son Serviteur, et il l’a envoyé vous bénir, pourvu que chacun de vous se détourne de sa méchanceté. »

Psaume 8,4-5.6-7.8-9.
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.

Les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,35-48.
En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Sous l'action de l'Esprit-Saint, Pierre, simple pécheur sur le lac de Galilée, tient un langage nouveau et parle sans la moindre hésitation. Telle est la force de l'Esprit Saint qui rend capable de témoigner en toute vérité, d'enseigner, de conforter, de guérir, de prophétiser et d'accomplir toutes sortes d'actions et de signes semblables à ceux que Jésus accomplissait.  Le disciple est devenu "comme son maître".

Mais le texte de la liturgie nous montre bien que tous ces nouveaux pouvoirs  - de parler ouvertement et d'enseigner, de guérir les malades, de tenir un langage irrésistible, de vaincre  les paroles des contradicteurs, n'est possible qu'en demeurant en tout temps dans cette veille bienheureuse.  Bien évidemment, nous demeurons pécheurs, c'est-à-dire faibles et faillibles, ce qui nous oblige à veiller "en tout temps". C'est une manière de vivre et d'être qu'il n'est pas simple d'endosser -pour s'en convaincre, il suffit de lire la vie des saints.  Quels qu'ils soient, hommes ou femmes, les saints ne cessent jamais de se convertir eux-mêmes, de bout en bout, jusqu'à leur délivrance de la chair. Cet effort continu, qui peut passer par des "nuits de la foi", tous les saintes et les saints du calendrier l'ont connu.

En poursuivant sur ce thème, notre prêtre a voulu nous conforter en déclarant que tous les baptisés, les hommes comme les femmes, tous nous avançons un pas après l'autre, l'essentiel étant de continuer d'avancer, de désirer de nouvelles conversions. La pratique régulière des sacrements - principalement l'Eucharistie, est un peu comme le carburant des véhicules.  La grâce vient-elle à manquer ? Il n'y a rien d'autre à faire que de traverser une telle période en recourant à la discipline acquise, sans se poser de questions. Bien sûr, nous avons un "Adversaire", mais s'il n'y en n'avait pas, il ne servirait de rien d'avoir recours aux sacrements - l'Eucharistie en tout premier lieu.

C'est ainsi que Jésus a donné à  sainte Faustine, un chapelet très simple à retenir - qui s'achève par un "Jésus, j'ai confiance en Toi !"  Car nous avons la foi, mais dans les temps difficiles, il faut cultiver la confiance absolue.

Le premier  dimanche après Pâques, l'Eglise célèbre la fête de la Miséricorde divine et l'acte de confiance absolue en Jésus, vainqueur du monde...




«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La victoire de Pâques rayonne partout

Message non lu par etienne lorant » ven. 06 avr. 2018, 9:51

Livre des Actes des Apôtres 4,1-12.
En ces jours-là, après la guérison de l’infirme, comme Pierre et Jean parlaient encore au peuple, les prêtres survinrent, avec le commandant du Temple et les sadducéens ; ils étaient excédés de les voir enseigner le peuple et annoncer, en la personne de Jésus, la résurrection d’entre les morts. Ils les firent arrêter et placer sous bonne garde jusqu’au lendemain, puisque c’était déjà le soir. Or, beaucoup de ceux qui avaient entendu la Parole devinrent croyants ; à ne compter que les hommes, il y en avait environ cinq mille. Le lendemain se réunirent à Jérusalem les chefs du peuple, les anciens et les scribes. Il y avait là Hanne le grand prêtre, Caïphe, Jean, Alexandre, et tous ceux qui appartenaient aux familles de grands prêtres. Ils firent amener Pierre et Jean au milieu d’eux et les questionnèrent : « Par quelle puissance, par le nom de qui, avez-vous fait cette guérison ? » Alors Pierre, rempli de l’Esprit Saint, leur déclara : « Chefs du peuple et anciens, nous sommes interrogés aujourd’hui pour avoir fait du bien à un infirme, et l’on nous demande comment cet homme a été sauvé. Sachez-le donc, vous tous, ainsi que tout le peuple d’Israël : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant. Ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »

Psaume 118(117),1-2.4.22-24.25-27a.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !
Qu'ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur :
Éternel est son amour !

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle :
c'est là l'œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu'il soit pour nous jour de fête et de joie !

Donne, Seigneur, donne le salut !
Donne, Seigneur, donne la victoire !
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !
De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Dieu, le Seigneur, nous illumine.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14.
En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien. Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Pour les pharisiens et les chefs des prêtres,  la seule chose qui compte est de préserver le temple de Jérusalem, leurs propres statuts et leurs privilèges. La guérison instantanée du paralytique de la Belle Porte - que tous, fréquentant le temple connaissaient, ne compte pour rien.  Ils sont comme leurs ancêtres qui ont erré dans le désert durant quarante années du  fait de leur manque de foi, de leurs récriminations, de leur désir de devenir "comme les autres peuples".  Ils se connaissent comme étant le peuple élu de Dieu. Pourquoi donc récriminer sans cesse et refuser le destin fabuleux qui leur était promis ?

Ce qui causera la chute d'Israël en tant que peuple élu de Dieu, c'est tout et simplement: leur constante incrédulité et de figer une fois pour toutes les règles du culte. Du reste, une domination sur toutes les autres nations de la terre, par une sorte de "théocratie universelle"  leur eut parfaitement convenu, mais c'est le contraire qui leur adviendra: ils seront dispersés partout dans le monde où ils seront montres du doigt comme peuple "déicide" - avec tous les malheurs que cela suppose ... Saint Pierre est bien prophète lorsqu'il leur répond: "Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle"

Mais l'avenir des croyants et des fidèles dont nous sommes, notre avenir est lumineux. Lumineux même dans les temps de bouleversements qui secouent la planète entière. Notre prêtre nous a donc engagés à "cultiver en nous la Joie parfaite. Que les pressions qu'exercent sur nous divers pouvoirs ne nous effraient pas. Nous sommes les enfants de Dieu, rien ne peut nous atteindre.

Et de saluer le sacrifice d'Arnaud Beltrame comme un signe que la foi est bien vivante en France et produit des signes dignes et comparables  ceux d'une Jeanne d'Arc - parmi d'autres.



«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'Esprit Saint défenseur

Message non lu par etienne lorant » sam. 07 avr. 2018, 14:27

Livre des Actes des Apôtres 4,13-21.
En ces jours-là, les chefs du peuple, les Anciens et les scribes constataient l’assurance de Pierre et de Jean et, se rendant compte que c’était des hommes sans culture et de simples particuliers, ils étaient surpris; d’autre part, ils reconnaissaient en eux ceux qui étaient avec Jésus. Mais comme ils voyaient, debout avec eux, l’homme qui avait été guéri, ils ne trouvaient rien à redire. Après leur avoir ordonné de quitter la salle du Conseil suprême, ils se mirent à discuter entre eux. Ils disaient : « Qu’allons-nous faire de ces gens-là ? Il est notoire, en effet, qu’ils ont opéré un miracle ; cela fut manifeste pour tous les habitants de Jérusalem, et nous ne pouvons pas le nier. Mais pour en limiter la diffusion dans le peuple, nous allons les menacer afin qu’ils ne parlent plus à personne en ce nom-là. » Ayant rappelé Pierre et Jean, ils leur interdirent formellement de parler ou d’enseigner au nom de Jésus. Ceux-ci leur répliquèrent : « Est-il juste devant Dieu de vous écouter, plutôt que d’écouter Dieu ? À vous de juger. Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. » Après de nouvelles menaces, ils les relâchèrent, faute d’avoir trouvé le moyen de les punir : c’était à cause du peuple, car tout le monde rendait gloire à Dieu pour ce qui était arrivé.

Psaume 118(117),1.14-15ab.16-18.19-21.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Clameurs de joie et de victoire
sous les tentes des justes.

« Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort ! »
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur.
il m'a frappé, le Seigneur, il m'a frappé,
mais sans me livrer à la mort.

Ouvrez-moi les portes de justice :
j'entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.
« C'est ici la porte du Seigneur :
qu'ils entrent, les justes ! »
Je te rends grâce car tu m'as exaucé :
tu es pour moi le salut.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,9-15.
Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité. Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Les autorités du temple de Jérusalem auraient pu malmener les disciples, les faire flageller comme ils l'avaient fait pour Jésus, cela n'eut n'eut servi à rien, d'autant que la foule, ayant assisté au miracle, s'en serait pris à eux. Ils doivent se contenter de menaces dont, bien sûr, les apôtres ne tiendraient aucun compte. Ils le savent mais ils parlent ainsi afin de se sauver les apparences.

Mais les maîtres du temple ne sont certes pas les seuls à douter. N'existe-t'il, en nous également une forme d'incrédulité ?  C'est le cas de nombreux hommes et femmes dont la pratique consiste à participer uniquement aux grandes fêtes instituées, mais encore à l'occasion d'un beau mariage ou, plus encore:lors du décès d'un proche dont la vertu n'était plus à démontrer.  Du reste, il existe désormais une foule de témoignages de personnes, dans le monde entier, qui ont vécu une "NDE", une expérience proche de la mort" qui ont fait l'objet de nombreux livres...

Comme notre prêtre parlait ainsi, je me suis souvenu - et je m'en souviendrai toujours de l'expérience vécue, véritablement de caractère spirituel et surnaturel. J'ai plusieurs fois rapporté mon "expérience spirituelle" au pied d'un crucifix. Mais en d'autres circonstances, je sais que des paroles que j'avais prononcées ne procédaient d'aucune réflexion préalable. Ce fut notamment le cas le jour où, dans un bureau de police, un inspecteur qui cherchait à me faire avouer un recel de marchandises volées, a eu recours à un argument qu’il croyait incontournable, m'a déclaré: "N'est-il pas écrit dans votre livre : faute avouée à moitié pardonnée ?"
Mais aussitôt, sans que j'ai eu le temps d'y songer, une réplique est sortie de ma bouche : "Non ! Ce que vous me dîtes tient de la sagesse populaire, mais ce qui est écrit dans le livre saint, c'est : "La vérité vous rendra libre  !" Et puisque c'est la vérité que je vous ai dite, je me lève et je sors.". Je me suis levé et j'ai quitté le bureau sans que personne ne me retienne.

C'est arrivé une seconde fois, lorsqu'un ami prêtre ne voulut pas croire à la formation théologique de la Miséricorde divine.  De nouveau, sans y avoir réfléchi un seul instant, j'ai tendu la main vers sa bibliothèque: "Prenez-y un livre au hasard et vous y trouverez la preuve  de ce que j'avance !" Il a souri, a pris un livre au hasard :  c'était une biographie de Frère André de Montréal. Et comme l'abbé me répondait : "Tu vois bien que c'est du rêve !" ...  trois feuillets sont tombés du livre qui demandaient des prier pour la canonisation de sainte Faustine, dont le "petit Journal" servit de base à la théologie de la Miséricorde divine que j'ai pu suivre durant quatre ans. Comme je rapporte ces événements, je ne peux mieux conclure qu'en rappelant que la fête de la Miséricorde a lieu le premier dimanche après Pâques.  Rapporter ces choses de ma vie à fait en moi refluer la Joie !

Dans toutes nos vies, l'Esprit saint s'adresse à nous de la même façon, mais je crois que cela tient à une sorte de foi que l'on nomme "foi d'abandon" en Jésus.  Mais je n'en sais pas plus. Merci pour m'avoir lu, j'ai écrit tout autre chose que ce qu'a dit notre prêtre - évidemment !

LE PROCÈS DE JEANNE D'ARC ET SES PAROLES IRRÉSISTIBLES
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Fête de l'Annociation

Message non lu par etienne lorant » lun. 09 avr. 2018, 10:54

Livre d'Isaïe 7,10-14.8,10b.
En ces jours-là, le Seigneur parla ainsi au roi Acaz :« Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. » Acaz répondit : « Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. » Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel, car Dieu est avec nous. »

Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.11.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur,
je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j'ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.


Lettre aux Hébreux 10,4-10.
Frères, il est impossible que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : ‘Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre.‘ Le Christ commence donc par dire : ‘Tu n’as pas voulu ni agréé les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché’, ceux que la Loi prescrit d’offrir. Puis il déclare : ‘Me voici, je suis venu pour faire ta volonté.’ Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second. Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.




Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Sans l'adhésion pure et simple de la Vierge Marie au message de l'ange Gabriel, où en serions-nous ? Nous serions livrés à nous-mêmes, à nos pensées, nos calculs, nos estimations toujours imparfaites, nos rêves et nos illusions. Or, autour de nous, nombreux celles et ceux qui demeurent dans une complète ignorance des mystères divins qui, pourtant, sont à l'oeuvre en nous.

Notre prêtre nous a rappelé que, par notre baptême, nous sommes réellement devenus enfants de Dieu, né-de-nouveau, en sorte que nos vies ne sont plus contraintes par l'esprit du monde, à ses bruits, à ses fureurs, aux tentations petites ou grandes. Par la foi, dans la foi, nous sommes libres !  A la suite de Jésus, nouvel Jésus, nouvel Adam et de Marie, nouvelle Ève, nous avons quitté les ténèbres de ce monde, ce monde qui est démon, pour entrer dans la vie de la grâce, nous avons hérité d'un renouvellement profond qui, dès le baptême, nous donne accès au dessein de Dieu. Nous entrons, individuellement comme en Eglise,  dans un autre temps que celui "tire" les âmes vers les idéologies, les théories philosophiques, les ambitions débridées, les conquêtes de succès dont la gloire disparaît à peine a-t-elle brillé quelque temps.

En cette nouvelle année liturgique, puissions-nous donc redevenir des "simples". En l’occurrence, ce terme  ne désigne aucunement les "simples d'esprits" - mais bien des esprits simples, non-tortueux mais de bonne disposition. Que nos vies demeurent ouverts au dessein de Dieu, à son projet. Ainsi fut la Vierge Marie qui ne conteste pas l'annonce de l'ange, mais évidemment se demande comment une vierge peut-elle enfanter sans avoir connu monde.  Or, merveille des merveilles, c'est l'Esprit saint par qui tout sera rendu possible.

En cette occasion, notre prêtre nous a engagés à ne plus nous laisser prendre dans l'engrenage de la vie "selon le monde", mais la vie selon toutes ces bonnes inspirations qui nous viennent du fait de notre foi. Prions l'Esprit Saint dans les changements que l'existence humaine entraîne. Mais puissions-nous cultiver nos âme à la plus grande simplicité, celle de la confiance absolue...

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Incrédules et convertis

Message non lu par etienne lorant » mar. 10 avr. 2018, 10:26

Livre des Actes des Apôtres 4,32-37.
La multitude de ceux  devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun. Il y avait un lévite originaire de Chypre, Joseph, nommé Barnabé par les Apôtres, ce qui se traduit : « homme du réconfort ». Il vendit un champ qu’il possédait et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres.

Psaume 93(92),1abc.1d-2.5.
Le Seigneur est roi ;
il s'est vêtu de magnificence
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,7b-15.
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème: « Il vous faut naître d’en haut.Le vent souffle où il veut: tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit » Nicodème reprit:« Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Chez les premiers fidèles qui ont suivi Jésus jusque devant la croix,  il n'y a plus aucun argument, aucune contestation de la présence du Seigneur dans leur esprit et dans leur être tout entier. N'est-ce pas comme une seconde naissance ?   C'en est bien une car ils ont reçu l'Esprit Saint qui ouvre les cœurs et les esprits à la splendeur inaltérable de l'amour de Dieu. Croire est plus fort que raisonner; la foi produit encore la joie, une allégresse, un sentiment de légèreté, de détachement du monde dans l'Amour.  Il serait intéressant de relire ici le témoignage d'Etty Hilelsum, jeune juive convertie au camp de transit de Westerbork et qui, même  en cet affreux endroit, se convertit et se mit à manifester les mêmes œuvres de conversion qu’accomplit  le diacre Etienne qui "servait aux tables",et dont le témoignage fit de lui le premier martyr...

C'est exactement ce qu'avait prédit Jésus en s'adressant à Nicodème: "Nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage ! "  Une fois encore, on ne peut que se féliciter les choix de textes de la Liturgie, qui permettent de tels rapprochements. En effet, le désarroi qui a conduit Nicodème à rencontrer Jésus en secret, aurait bien pu l'amener à croire. Cependant, ce dernier pas à franchir vers la foi pleine et entière... l'aura-t-il franchi un jour ? Nous ne savons pas.

Mais les textes de la Liturgie de ce jour pose à chacun de nous la même interrogation: "Où en suis-je de ma foi ?  Notre prête a conclu simplement: "Que chacun d'entre nous se demande ce qu'il craint encore, ce dont il doute,  car c'est en ces choses que chacun d'entre nous doit accomplir de nouveaux pas !



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L’épreuve : critère de vérité

Message non lu par etienne lorant » mer. 11 avr. 2018, 14:32

Livre des Actes des Apôtres 5,17-26.
En ces jours-là, intervint le grand prêtre, ainsi que tout son entourage, c’est-à-dire le groupe des sadducéens, qui étaient remplis d’une ardeur jalouse pour la Loi. Ils mirent la main sur les Apôtres et les placèrent publiquement sous bonne garde. Mais, pendant la nuit, l’ange du Seigneur ouvrit les portes de la prison et les fit sortir. Il leur dit : « Partez, tenez-vous dans le Temple et là, dites au peuple toutes ces paroles de vie. » Ils l’écoutèrent ; dès l’aurore, ils entrèrent dans le Temple, et là, ils enseignaient. Alors arriva le grand prêtre, ainsi que son entourage. Ils convoquèrent le Conseil suprême, toute l’assemblée des anciens d’Israël, et ils envoyèrent chercher les Apôtres dans leur cachot. En arrivant, les gardes ne les trouvèrent pas à la prison. Ils revinrent donc annoncer: « Nous avons trouvé le cachot parfaitement verrouillé, et les gardes en faction devant les portes ; mais, quand nous avons ouvert, nous n’avons trouvé personne à l’intérieur. » Ayant entendu ce rapport, le commandant du Temple et les grands prêtres, tout perplexes, se demandaient ce qu’il adviendrait de cette affaire. Là-dessus, quelqu’un vient leur annoncer : « Les hommes que vous aviez mis en prison, voilà qu’ils se tiennent dans le Temple et enseignent le peuple ! » Alors, le commandant partit avec son escorte pour les ramener, mais sans violence, parce qu’ils avaient peur d’être lapidés par le peuple.

Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,16-21. J
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


En répondant à Nicodème, Jésus oppose ceux qui viennent à la lumière afin que lls œuvres soient reconnues pour leur valeur; tandis que les autres se garderont toujours à l'ombre, dans le brouillard ou dans la nuit, afin que leurs méfaits ne soient pas connus. Ce qui signifie, en fait, que toutes les consciences discernent dans leur cœur ce qui est bon et véritable et procure satisfaction et joie, et  inversement, ils savent savent, sans même y réfléchir qu'ils ont commis telles ou telle ou parole ou action qui est mauvaise. Ne devrions-nous pas nous réjouir de cette merveilleuse capacité de connaître en toutes circonstances ce qu'il est bon et juste de dire ou de faire - et le contraire.  Pourquoi les voleurs pénètrent-ils dans les maisons la nuit durant la nuit ? Car ils savent pertinemment qu'agissant en plein jour, ils risqueraient d'être pris plus facilement. Mais il n'y a pas que les voleurs pour agir de la sorte: les politiciens en quête de pouvoirs promettent qu'une fois nommés, ils agiront comme ils ont promis. Mais une fois élus, ils prennent des décisions souvent contraires à leurs promesses de candidats...

Mais alors: pourquoi celles et ceux qui font le bien agissent-ils souvent, eux aussi, en toute discrétion ?  Il y a, en cela diverses raisons, mais la raison la plus évidente est de ne pas se faire abuser en de nombreuses circonstances.  Il n'est donc guère étonnant que celles et ceux qui pratiquent le bien et qui aiment Dieu en portant secours à leur prochain, le feront de façon tout à fait anonyme et comme en effaçant toute trace de leur passage.

A ces mots de notre prêtre, je me suis souvenu du temps bienheureux où je me rendais anonymement dans dans l’hôpital proche de mon domicile. Tel était alors le "travail-en-moi" qu'accomplissait l'Esprit Saint:  une fois par mois, je faisais comme si je rendais visite à un proche parent - mais en réalité, non, j'agissais ainsi selon la simple providence.  Hé bien, en l'une ou l'autre occasion, j'ai croisé telle ou tel clients qui venaient à mois en me disant: "Comme c'est gentil de me rendre visite !" Et je répondais que c'était tout à fait naturel que je prenne soin de ma clientèle !  Et l'on riait ensemble...  Certes, ne sont pas de ces grandes œuvres  accomplies par les saints, mais cela répond à la parole de Jésus : "Chaque fois que vous l'avez fait en faveur de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait".

La question qui se pose est de savoir si la foi exprimée dans notre Credo est belle et bien à l'oeuvre en nous vies. Mais bien sûr, il est nécessaire d'y appliquer en même temps notre foi et nos forces vives. Mais au bout du compte la Joie qui accompagne ce type d'effort est d'une très grande consolation...



«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Pleine assurance des premiers apôtres

Message non lu par etienne lorant » jeu. 12 avr. 2018, 16:09

Livre des Actes des Apôtres 5,27-33.
En ces jours-là, le commandant du Temple et son escorte, ayant amené les Apôtres, les présentèrent au Conseil suprême, et le grand prêtre les interrogea : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de celui-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Vous voulez donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ! » En réponse, Pierre et les Apôtres déclarèrent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice. C’est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé, en faisant de lui le Prince et le Sauveur, pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés. Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » Ceux qui les avaient entendus étaient exaspérés et projetaient de les supprimer.

Psaume 34(33),2.9.17-18.19-20.
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !

Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Le Seigneur entend ceux qui l'appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il est proche du cœur brisé,
il sauve l'esprit abattu.
Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,31-36.
« Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

Cy Aelf, Paris

Le même sinistre scénario qui avait abouti à faire crucifier Jésus est en passe de se reproduire  à l'égard des apôtres. Cette fois, cependant, faire mourir de nombreux hommes et de femmes devenus croyants  en passant par l'autorité de Pilate, n'est plus possible. D'autant que les bonnes actions accomplies par les apôtres au nom de Jésus, motivent chaque jour de nouveaux juifs à la conversion.  En réalité, les fauteurs de trouble, cette fois, ce sont les prêtres du temple -temple qui sera finalement rasé.

C'est ainsi que la mort de Jésus, du fait de la résurrection, confère une aux premiers chrétiens une telle assurance spirituelle que les menaces d'arrestation, de brimades, de prison et même de mort ... n'ont plus aucun effet. Toutes et tous sont animés de l'intérieur de cette Joie surhumaine qui produit, partout des gestes de bonté, de miséricorde, effaçant les rides des soucis, les craintes de l'avenir, les menaces quelconques... (Le prêtre a parlé ainsi et j'aurais bien aimé témoigner de nouveau de l'extraordinaire "force de Joie" de ma conversion à la veille de ma trentième année.) A  l’époque, j'ai consulté des prêtres pour savoir quelle fut leur propre expérience ...  mais ils ne m'ont rien dit et je comprends mieux qu'avant leur
réticence à témoigner - question beaucoup trop personnelle, intime... probablement.





[youtube]http//www.youtube.com/watch?time_continue=11&v=R8BKkbJ56VU[/youtube]
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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