... Ne rabâchez pas comme les païens

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
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Trinité
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... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Trinité » mer. 21 févr. 2018, 12:49

Je relisais l'évangile du jour selon St Mattieu :

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,7-15.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »

N'y aurait il pas une contradiction entre les paroles du Christ et le fait de récité le Chapelet ?
Je vous préviens d'avance ,que certains ne se sentent pas tout de suite agressé ! :)
Je récite moi même le chapelet depuis quelque temps :)
Mais comme d'habitude ! j'ai besoin d'explications!

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Héraclius
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Re: N'y aurait il pas une contradiction?

Message non lu par Héraclius » mer. 21 févr. 2018, 13:28

Le point central c'est justement qu'un catholique qui prie le chapelet ne cherche pas à convaincre Dieu à force de mots. Les pratiques païennes que Jésus vise sont des invocations quasi magiques, dans lesquelles on récite des prières sans vraiment les prier, sans penser au sens, en pensant que plus on répète, plus on a de chance d'être exaucé.

Le chapelet, lui, est une réponse à l'invitation du Christ à prier sans cesse. Il permet de concentrer ses pensées sur les mystères de la vie du Christ, sur une longue durée, avec le but de simplement demeurer avec Dieu. Il n'a pas de valeur pas lui-même ; une belle dizaine dont chaque Ave est pensé et récité avec conviction vaut plus qu'un rosaire entier récité mécaniquement comme une série de phrases vides.

La phrase du Christ ne vise pas des types de prière, mais une attitude dans la prière : celle de croire que nous pouvons obtenir quelque chose de Dieu à force de phrases creuses.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Cepora
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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Cepora » mer. 21 févr. 2018, 18:00

Personnellement, il m'arrive souvent de réciter intérieurement des prières courtes et répétitives, soit en marchant ou en prenant le bus, ou bien à d'autres occasions. Ainsi, je suis moins distrait par tout ce qui m'entoure.

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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Cinci » mer. 21 févr. 2018, 18:05

Salut Trinité,

C'est vrai qu'il peut y avoir un air de parenté entre la récitation du chapelet et la définition du terme rabâcher si on s'arrête juste à l'idée d'une répétition. Il faut quand même se demander si c'est vrai que Matthieu condamnerait comme une impiété le simple fait de pouvoir redire, répéter ou ressasser mentalement une prière liturgique ou un petit texte composé (telle une formule consacrée par la tradition). Personnellement, il m'apparaît peu vraisemblable que la disposition intérieure du rédacteur de l'Évangile susdit eût été de nous faire une défense "pharisienne" de l'utilisation répétée d'une prière de l'Église. "Pas question de répéter !"; "Défense d'employer deux fois la même formule !"; "Un vrai chrétien est un chrétien qui innove chaque fois et ne fait qu'exprimer spontanément ce que Dieu lui met au coeur de dire" et etc.

Toute la vie spirituelle de l'Ancien Israël, de tous les bonshommes de la Bible était imprégnée de répétition, de répétition et de re-répétition. La prière d'Israël n'est qu'une répétition. "Écoute Ô Israël, le Seigneur est le seul Seigneur ..." C'est Dieu lui-même qui incite les fidèles à se souvenir, à se remémorer.

Il serait incroyable qu'un Matthieu qui s'adresse à des Juifs du premier siècle notamment soit aussi un type qui s'amène pour condamner l'emploi répété d'une prière liturgique quelconque ou d'une prière de l'Église.

Le but de la répétition et dans ce que l'Église fait ou recommande : c'est de nous changer, nous. Et c'est à cela que la prière chrétienne sert, non pas de persuader Dieu-le-Père de ceci ou cela. Comme dans le Schéma Israël : nous sommes "pris" à devoir re-re-répéter tout le temps mais parce que nous sommes des pécheurs justement et non pas des saints anges du Royaume des Cieux. Nous sommes des êtres humains limités, fragiles et faits de chair. De là, cette nécessité de reprendre les formules, les phrases, pour les goûter, les laisser descendre en nous, les incorporer. C'est la même raison pourquoi il faudrait relire tant de fois les mêmes histoires de la Bible ou réentendre des sermons assez semblables.

Pour moi, ce que Matthieu critique tient plutôt à l'ignorance de Dieu qui serait celle du païen de son temps, celle du type méconnaissant aussi bien l'identité réelle que la nature de Dieu, et qui se figurerait Dieu comme "une sorte de génie plus ou moins bon à redouter, qui pourrait ne pas savoir notre vrai besoin ou se trouver dans des dispositions fermées ou hostiles". Aussi, je pense que Matthieu fait-il écho à la parole évangélique où il est dit que notre Père sait ce qui est bon pour nous, qu'il ne remettrait pas un serpent à celui qui lui demande du pain, etc. La critique de Matthieu porte non pas sur le fait d'une redite des mêmes paroles d'une prière liturgique, mais bien sur la disposition intérieure de l'orant. Matthieu recommande ni plus ni moins à ses frères de ne pas se comporter comme des païens, c'est-à-dire comme des personnes étrangères à notre foi, des personnes qui doutent, qui ne sont pas vraiment convaincues. Les païens de l'époque avaient des raisons de s'inquiéter de l'efficacité de leurs prières. Un fidèle qui récite un Je vous salut Marie ne doute pas que ces paroles sont entendues et qu'elles plaisent aux intéressés. Comme j'ai dit plus haut, c'est pour nous que nous les répétons, non pas pour modifier quoi que ce soit du côté des dispositions divines.

:)

Cinci
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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Cinci » mer. 21 févr. 2018, 20:15

Jean LaFrance a déjà écrit :

Si on regarde de plus près le chapelet, on voit qu'il est en Occident l'équivalent de la prière de Jésus, la voie de pauvreté et d'humilité dont nous avons besoin pour parvenir à cet engloutissement de la prière incessante. "Pour parvenir à ce sommet, dit le Père Molinié, le Rosaire est une des voies les plus rapides, précisément parce que c'est la plus bête, celle qui ne prétend pas à des sommets contemplatifs dangereusement séduisants pour notre orgueil."

Et nous revenons à cette loi énoncé au début : plus nous aspirons à la prière continuelle de l'Esprit en nous, et plus nous devons nous en tenir au niveau des moyens concrets à une prière simple, une brève parole répétée sans cesse, pour que nous n'interposions pas entre le fond de notre coeur et l'Esprit Saint qui veut prier en nous le manchon isolateur de nos idées et de nos pensées.

La répétition inlassable du chapelet peut paraître un abêtissement au sens déplorable du terme, si l'on récite cette prière dans l'intention étroite d'être en règle, mais cela peut être aussi au sens magnifique de ce mot, s'il s'agit d'user notre regard à force de scruter à l'horizon celui qui vient : le Christ. Dans cette perspective, on est plus le même au terme d'un chapelet - qu'il s'agisse de la récitation de la prière de Jésus ou du Je vous salut, Marie - qu'au début; on est un peu plus épuisé, un peu plus pauvre et donc un peu plus proche de la capitulation définitive du pécheur face à la miséricorde.

Jean LaFrance, Le chapelet, un chemin vers la prière incessante, p. 42

Avec cet extrait de Jean LaFrance, on voit bien que le chapelet n'est qu'un moyen à notre usage et pour notre profit. C'est pour nous aider à garder notre coeur en Dieu. Parce que nous ne sommes pas de purs esprits désincarnés. C'est un moyen pour venir en aide à notre faiblesse.

Alors ...

La critique superficielle ne fait que s'appuyer sur des impressions extérieures et quelques mauvais témoignages apparents (plus ou moins fondés; peu importe !). C'est toujours la même chose. Quand on aime pas quelqu'un ou quelque chose, on lui cherche des poux. On fini toujours par en trouver. Et les moyens de grâce n'échappent pas à la loi qui veut que n'Importe qui peut toujours trouver le moyen de fausser l'esprit de la plus belle des méthodes pour approcher Dieu.


Sur l'abus qui ne supprime pas l'usage pour finir ...

A tous ceux qui réclameraient la suppression de la prière du chapelet pour cause d'une potentielle désobéissance à l'égard du Père éternel, je leur répondrais de commencer de supprimer la Bible pour cause de la potentielle désobéissance de ses fidèles qui sont rarement à la hauteur de ce à quoi ils aspiraient. On veut de la perfection ?

Ne riez pas trop vite parce que, Il y a quelques années, j'étais tombé sur un internaute qui souhaitait carrément que la Bible soit retiré de la main des chrétiens et peu importe leur confession. La raison ? Il était personnellement excédé, découragé, frustré, enragé de constater à quel point la Bible était instrumentalisée par l'un et l'autre, dans le seul but de nourrir des polémiques sans fin, la division et tout. La théologie lui sortait par les oreilles à la fin. Il en venait à vomir même l'idée de toute théologie.

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Re: N'y aurait il pas une contradiction?

Message non lu par Altior » jeu. 22 févr. 2018, 11:10

Héraclius a écrit :
mer. 21 févr. 2018, 13:28
Les pratiques païennes que Jésus vise sont des invocations quasi magiques,
C'est bien ça.
Si les plus puissants moyens spirituels, les Saints Sacrements, ne sont pas efficaces en cas de manque de disposition nécessaire de l'âme, comment une prière serait-elle efficace sans remplir d'abord cette condition ?

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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Trinité » jeu. 22 févr. 2018, 15:50

Merci à tous de vos commentaires !

Il n'empêche que le côté répétitif d'une prière, à tendance à provoquer un détachement spirituel de la valeur des mots utilisés !
Du moins,en ce qui me concerne !
Je retiens également le point de vu d'Héraclius "; une belle dizaine dont chaque Ave est pensé et récité avec conviction vaut plus qu'un rosaire entier récité mécaniquement comme une série de phrases vides." que je cautionne entièrement . Egalement la réflexion de Cinci sur un autre fil relatif au chapelet , qui préconisait d'associer chaque dizaine de chapelet (il me semble...) à une pensé pour un proche ou quelqu'un de nos relations pour lequel la prière serait faite!
Dans le cas d'espèce la concentration serait meilleur!
Il est vrai que dans le cadre du chapelet ,les dizaines sont associées aux mystères sur lesquelles nous devons avoir une pensé . Néanmoins, j'aurai tendance à penser ,que ma concentration serait plus efficace , sur une échelle de temps égale ,consacrée, à Dieu ou à la vierge, avec des pensés ou des prières qui me sont propres ,plutôt qu'une prière répétitive

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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Cepora » jeu. 22 févr. 2018, 17:24

Trinité a écrit :
jeu. 22 févr. 2018, 15:50
Trinité a dit :

ma concentration serait plus efficace , sur une échelle de temps égale ,consacrée, à Dieu ou à la vierge, avec des pensés ou des prières qui me sont propres ,plutôt qu'une prière répétitive
En ce qui me concerne, je préfère ne pas improviser avec des prières personnelles, sauf exceptionnellement. Car ce serait laisser libre cours à mon imagination et à mes émotions dans la prière, ce que je ne souhaite pas. Je préfère focaliser mon esprit sur une prière répétitive et ainsi calmer mes pensées.

Merci Cinci d'avoir cité Jean LaFrance, que je ne connaissais pas. Le parallèle qu'il établit entre le chapelet et la prière de Jésus est intéressant.

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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Héraclius » jeu. 22 févr. 2018, 17:46

Il est vrai que dans le cadre du chapelet ,les dizaines sont associées aux mystères sur lesquelles nous devons avoir une pensé . Néanmoins, j'aurai tendance à penser ,que ma concentration serait plus efficace , sur une échelle de temps égale ,consacrée, à Dieu ou à la vierge, avec des pensés ou des prières qui me sont propres ,plutôt qu'une prière répétitive
Alors ne priez pas le chapelet ! :) Ou priez-le mieux.

Pour moi, le chapelet m’aide à produire l’effet inverse : une plus grande concentration sur Dieu (même sans rester attaché à tous les mots, ce n’est pas non plus le but), qui permet de prier même en marchant ou dans les transports en commun. Tout en méditant le mystère j’y associe des intentions. En priant l’Annonciation, je médite sur le fait que Marie est tout humble, et que Dieu l’a choisie elle, une pauvre fille de 16 ans, pour porter Son Fils. Cela m’aide à acquérir plus d’humilité, l’humilité que Dieu lui-même a prise en devenant un petit enfant, et je prie pour que je puisse dire un "Qu’il me soit fait selon ta Parole" aussi vrai que celui de la Vierge, pour recevoir le Christ en moi. En priant le Portement de la Croix, je prie pour tous mes proches qui ont leurs propres croix à porter, pour qu’ils soient soulagés ou qu’ils vivent leurs souffrance en Dieu. Etc...

Il permet aussi de prier longtemps. La prière "spontanée", c’est bien, mais c’est dur ; et on peut aussi rabâcher dans la prière spontanée, haha. Je galère suffisamment à faire 15 pauvres minutes d’oraison, haha ! Le chapelet et le bréviaire peuvent mettre des mots lorsque ces derniers nous manquent, nous aider à consacrer plus de temps à Dieu.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Trinité » jeu. 22 févr. 2018, 19:10

Héraclius a écrit :
jeu. 22 févr. 2018, 17:46
Il est vrai que dans le cadre du chapelet ,les dizaines sont associées aux mystères sur lesquelles nous devons avoir une pensé . Néanmoins, j'aurai tendance à penser ,que ma concentration serait plus efficace , sur une échelle de temps égale ,consacrée, à Dieu ou à la vierge, avec des pensés ou des prières qui me sont propres ,plutôt qu'une prière répétitive
Alors ne priez pas le chapelet ! :) Ou priez-le mieux.

Pour moi, le chapelet m’aide à produire l’effet inverse : une plus grande concentration sur Dieu (même sans rester attaché à tous les mots, ce n’est pas non plus le but), qui permet de prier même en marchant ou dans les transports en commun. Tout en méditant le mystère j’y associe des intentions. En priant l’Annonciation, je médite sur le fait que Marie est tout humble, et que Dieu l’a choisie elle, une pauvre fille de 16 ans, pour porter Son Fils. Cela m’aide à acquérir plus d’humilité, l’humilité que Dieu lui-même a prise en devenant un petit enfant, et je prie pour que je puisse dire un "Qu’il me soit fait selon ta Parole" aussi vrai que celui de la Vierge, pour recevoir le Christ en moi. En priant le Portement de la Croix, je prie pour tous mes proches qui ont leurs propres croix à porter, pour qu’ils soient soulagés ou qu’ils vivent leurs souffrance en Dieu. Etc...

Il permet aussi de prier longtemps. La prière "spontanée", c’est bien, mais c’est dur ; et on peut aussi rabâcher dans la prière spontanée, haha. Je galère suffisamment à faire 15 pauvres minutes d’oraison, haha ! Le chapelet et le bréviaire peuvent mettre des mots lorsque ces derniers nous manquent, nous aider à consacrer plus de temps à Dieu.

Je vous envie de pouvoir prier en marchant ou dans les transports en commun, tout en restant concentré sur le mystère ! :)
Sans doute parce que vous avez une profonde connaissance de tous les mystères (ce que je n'ai pas... ;) ) mais le fait de ne pas déconnecter dans le contexte, me laisse admiratif ! :(
Moi j'ai besoin de lire le mystère et d'évoquer les différentes phases de celui-ci pour rester concentré!

Mais justement à vous lire, comme vous dites: "même sans rester attaché à tous les mots "... cela doit être la solution pour évacuer le côté répétitif.
Je vous avouerai que je procède de la même façon que vous pour l'association des mystères ! En l'occurrence : l'Annonciation, Marie critère d'humilité et d'exemple pour nous-mêmes, le portement de croix : tous nos proches qui ont leur croix à porter ! etc...

La prière spontanée peut en effet" tourner en boucle", elle a le mérite d'être personnelle et pour des problèmes bien spécifiques que nous pouvons avoir.

Petite question:
Pendant l'adoration devant le St-Sacrement, comment faites-vous? On est là dans le cadre d'un recueillement qui nous est propre envers Dieu. Dans le cas d'espèce, bien qu'il existe des prières spécifiques, le reste du temps est à mon avis partagé selon chacun par des prières ou pensées personnelle .

Cordialement!

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Phileas Fogg57
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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par Phileas Fogg57 » mer. 20 oct. 2021, 16:37

Je pense que cet évangile nous dit simplement de prier en esprit pour atteindre une certaine forme de méditation. Le Rosaire prié avec attention et en méditant les mystères nous aide justement à s'investir plus profondément dans ce cœur à cœur avec Dieu, plutôt qu'une demande succincte pour la réalisation rapide d'un désir, d'un besoin.

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inviité
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Re: ... Ne rabâchez pas comme les païens

Message non lu par inviité » jeu. 21 oct. 2021, 1:56

Le Rosaire, condensé de notre foi, nous a été donné notamment pour nous permettre de prier en communauté, avec d’autres personnes, de façon plus longue (des groupes de prière et des monastères le récitent plusieurs heures d'affilée) et donc, pour promouvoir et faciliter la prière communautaire.

La question que je me pose serait plutôt celle-ci : Le Rosaire n'est apparu qu'au IXème siècle. Pourquoi pas avant, vu le pouvoir incroyable qui y est attaché ? Existait-il une forme de (longue) prière similaire avant le IXe siècle ?

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