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par Cinci » sam. 03 févr. 2018, 16:55
Tout est bien qui fini bien. Il ne s'agit pas de Michel Onfray et le lien est accessible. Bravo ! Mais quoi encore ?
Mettons ...
J'aurai bien écouté l'émission de France culture en début de semaine.
Disons que ce n'est pas évident de savoir où le spécialiste veux en venir lors d'une première écoute rapide. Il nous en demande de la concentration. Pas question de préparer des crêpes d'un côté en écoutant d'une oreille distraite de l'autre !
J'ai quand même retenu le passage (vers 6:30) où il dit à peu près ceci :
"... la connaissance humaine est fondée sur des probabilités qui nous font accéder à une connaissance provisionnelle du détail des choses, sans que nous puissions les expliquer d'une manière entièrement satisfaisante. Par contre, nous pouvons déterminer pleinement qu'il doit y avoir une raison suffisante à l'existence du monde et nous pouvons savoir quelque chose de la nature de cette raison suffisante."
Pour illustrer son principe de raison suffisante, Leibniz faisait lui-même appel au "principe de l'équilibre" (crédité par lui à Archimède). Une balance porte deux poids égaux situés à égale distance l'un de l'autre et du centre de la balance. C'était son exemple : si un bras devait s'abaisser pendant que l'autre s'élèvât, il faudrait nécessairement qu'il y ait une raison. Les poids étant égaux, il n'y a pas plus de raison pour qu'un poids dût descendre plus bas que l'autre. Et donc on obtiendrait déjà là, en quelque sorte, une application du principe de raison suffisante et sous la forme d'un principe de symétrie. Si l'équilibre d'un système stable est rompu, il faut bien qu'il y ait une raison suffisante pour rendre compte du changement
Leibniz était un "rationaliste" à l'instar de Descartes et bien que critique de Descartes en même temps. Selon lui, les principes qui permettent d'expliquer les phénomènes ne sont pas issus de la simple observation mais de la raison.
Les principes de la raison et de la grâce (Leibniz, 1714) :
"... jusqu'ici nous n'avons parlé qu'en simple physicien. Maintenant, il faut s'élever jusqu'à la métaphysique, nous servant du grand principe peu employé communément qui porte que rien ne se fait sans raison suffisante. C.est à dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait suffisamment les choses, de rendre une raison qui suffise à expliquer pourquoi il en est ainsi et pas autrement. Ce principe posé, la première question sera "Pourquoi y-a-t'il quelque chose et non pas rien?" Car le rien est plus simple et plus facile que quelque chose. De plus, supposer que quelque chose doive exister, il nous faudra ensuite rendre raison pourquoi elle doit exister ainsi et non autrement. Or cette raison suffisante de l'existence de l'univers ne se saurait trouver dans la suite des choses contingentes. Ainsi il faut que la raison suffisante - ou qui n'ait plus besoin d'autres raisons - soit hors de cette suite des choses contingentes et se trouve dans une substance qui en soit la cause, et qui soit un être nécessaire portant la raison de son existence avec soi, autrement on n'aurait pas encore une raison suffisante où l'on puisse finir. Et cette dernière raison des choses est appelée "Dieu."
Vers la 15e minute, l'invité tentera de nous faire comprendre l'argument de Leibniz.
J'ai retenu dans un premier temps que pour le savant du XVIIe siècle : il y a bien une raison a priori de toutes choses. Et cette raison correspondrait en soi à ce qu'il appelait une "preuve". Le principe de Leibniz est formulé dans des termes qui indiquent un rapport à la vérité. Notre dernier grand "génie universel" de l'Occident avait une conception de la vérité, semble-t-il, dans laquelle il serait essentiel dans un énoncé vrai que ce qu'on affirme d'une chose soit inclut ou compris dans le concept du sujet lui-même.