Séquence pour l'Epiphanie
(Anonyme, Xème siècle ?)
Gentile da Fabriano, v. 1370-1427, Adoration des Mages, 1423.
_______________
Gaudent omnes
celicoli hodie
gaudio magno
et iubilat natura
Omnium rerum.
Qu’aujourd’hui tous les habitants
Du ciel se réjouissent
D’une grande joie
Et que l’univers
Entier jubile.
Sidera celi
flagrantibus
emicant flammis ;
et regi Christo
famulantur
splendida luce.
Les astres du ciel
Resplendissent
De flammes étincelantes
Et au Christ Roi
Rendent l’hommage
De leur éclatante lumière.
Tribus miraculis
sacratum colimus diem :
stella flammivoma
duxit ad praesepe Magos ;
Vénérons donc ce jour consacré
Par trois miracles :
L’étoile à la chevelure embrasée
Conduisit les Mages à l’étable ;
Clara est ex aqua
vinum factum ad nuptias ;
baptisma accepit
Christus undis Iordanis.
L’eau claire fut changée
En vin aux noces ;
Le Christ reçut
Le baptême dans les ondes du Jourdain.
Cui offere
curemus munera
in ara cordis,
aurum, tus simul
myrramque dicentes :
“Christe benigne,
Tu tuis miserere.”
Attachons-nous à Lui
Offrir en présent
Sur l’autel de notre coeur,
De l’or, de l’encens
Et de la myrrhe, en disant :
“O Christ si bon,
Aie pitié des tiens !”
(Anonyme, Xème siècle ?)
Gentile da Fabriano, v. 1370-1427, Adoration des Mages, 1423.
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Gaudent omnes
celicoli hodie
gaudio magno
et iubilat natura
Omnium rerum.
Qu’aujourd’hui tous les habitants
Du ciel se réjouissent
D’une grande joie
Et que l’univers
Entier jubile.
Sidera celi
flagrantibus
emicant flammis ;
et regi Christo
famulantur
splendida luce.
Les astres du ciel
Resplendissent
De flammes étincelantes
Et au Christ Roi
Rendent l’hommage
De leur éclatante lumière.
Tribus miraculis
sacratum colimus diem :
stella flammivoma
duxit ad praesepe Magos ;
Vénérons donc ce jour consacré
Par trois miracles :
L’étoile à la chevelure embrasée
Conduisit les Mages à l’étable ;
Clara est ex aqua
vinum factum ad nuptias ;
baptisma accepit
Christus undis Iordanis.
L’eau claire fut changée
En vin aux noces ;
Le Christ reçut
Le baptême dans les ondes du Jourdain.
Cui offere
curemus munera
in ara cordis,
aurum, tus simul
myrramque dicentes :
“Christe benigne,
Tu tuis miserere.”
Attachons-nous à Lui
Offrir en présent
Sur l’autel de notre coeur,
De l’or, de l’encens
Et de la myrrhe, en disant :
“O Christ si bon,
Aie pitié des tiens !”
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Reconnaissons, fils bien-aimés, dans les mages adorateurs du Christ, les prémices de notre vocation et de notre foi, et, l’âme débordante de joie, célébrons les débuts de notre bienheureuse espérance. (...) Honorons donc ce jour très saint où est apparu l’auteur de notre salut : les mages l’ont vénéré enfant dans son berceau, adorons-le tout-puissant dans le ciel. Ils ont puisé dans leurs trésors pour offrir au Seigneur de mystiques symboles : tirons, nous aussi, de notre coeur des présents dignes de Dieu. - Saint Léon le Grand, Deuxième sermon pour Noël, 4.Si nous prêtons attention au fait que les trois sortes de présents apportés par les mages sont offerts par tous ceux que le chemin de la foi conduit au Christ, nous nous apercevons que, dans le coeur de tous ceux dont la foi est droite, s’accomplit la même oblation. Du trésor de son âme il tire de l’or, celui qui reconnaît dans le Christ le Roi de l’univers ; il offre de la myrrhe, celui qui croit que le Fils unique de Dieu s’est uni à une véritable nature d’homme ; et il l’honore par l’encens, celui qui confesse que le Fils n’est en rien inégal à la majesté de son Père. - Id., Sixième sermon pour l’Epiphanie, 1.