Bonjour,
Pardon de déterrer ce fil... mais par quoi est-on supposé remplacer le "Salvum fac Regem" dans les Preces à l'Office en France ?
Les preces aux Laudes et Vêpres
- Théodore
- Prætor
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Re: Les preces aux Laudes et Vêpres
Unam peti a Domino, hanc requiram,
Ut inhabitem in domo Domini omnibus diebus vitae meae.
Ut videam voluptatem Domini, et visitem templum eius.
Psaume XXVI, verset 7-8.
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- Théodore
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Re: Les preces aux Laudes et Vêpres
L'usage concordataire n'était-il pas (et n'est-il pas encore en Alsace-Moselle) le "Salvum fac rem publicam" ? Pourquoi interrompre cette coutume ayant perduré un siècle et non frappée d'obsolescence par rapport à son objet ? Je me souviens avoir vu, dans un missel dominical des années 20, le "Salvum fac republicam" inscrit comme prière après la grand-messe.
Unam peti a Domino, hanc requiram,
Ut inhabitem in domo Domini omnibus diebus vitae meae.
Ut videam voluptatem Domini, et visitem templum eius.
Psaume XXVI, verset 7-8.
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Re: Les preces aux Laudes et Vêpres
Je crois avoir déjà entendu le "Salvam fac Republicam" en Alsace-Moselle.
Et j'ai certainement entendu le "Salvam fac Galliam" à Paris (église St Eugène).
Comment dire? Le second me semble bien plus approprié que le 1er.
Je peux prier pour la France. Pour ses gouvernants (même ceux que je n'aime pas du tout), afin qu'ils exercent et promeuvent le bien commun, également.
Pour la République (donc l'institution) en tant que telle (avec tout son passif), franchement...
Le problème est qu'il y a en quelque sorte une assimilation entre le Roi ("Salvam fac Regem") et la patrie. La République est juste une institution qui se greffe dessus. Plus ou moins efficace...
In Xto,
archi.
Et j'ai certainement entendu le "Salvam fac Galliam" à Paris (église St Eugène).
Comment dire? Le second me semble bien plus approprié que le 1er.
Je peux prier pour la France. Pour ses gouvernants (même ceux que je n'aime pas du tout), afin qu'ils exercent et promeuvent le bien commun, également.
Pour la République (donc l'institution) en tant que telle (avec tout son passif), franchement...
Le problème est qu'il y a en quelque sorte une assimilation entre le Roi ("Salvam fac Regem") et la patrie. La République est juste une institution qui se greffe dessus. Plus ou moins efficace...
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Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.
Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.
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- Théodore
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Re: Les preces aux Laudes et Vêpres
Oui, mais en même temps, le commandement apostolique auquel l'Eglise obéit en faisant ces prières nous ordonne de supplier Dieu pour "les autorités publiques et ceux qui exercent le pouvoir". Ca n'est pas du tout ce que signifie "salva fac Galliam", où l'on prie pour la patrie (par métonymie le peuple) tout entier. Je n'ai rien contre le patriotisme, mais ce n'est pas de patriotisme dont il s'agit ; et s'il est vrai que "rem publicam" signifie techniquement la "chose publique", et non forcément l'autorité publique ; cependant, il me semble qu'il est facilement entendu dans le sens "d'autorité publique", ou, tout du moins, d'ordre, de stabilité et de bonne conduite publique, qui constitue le ministère des gouvernements, et qui est, au final, la raison pour laquelle on prie pour eux : pour qu'ils mènent les affaires publiques de sorte à garantir un ordre juste dans la société. Dans le langage courant République = Etat, qui est le vrai dépositaire de la puissance publique.
Entre "prier pour les gouvernants" et "prier pour ce qu'ils ont à charge" il n'y a qu'un pas, assez naturel, je pense, dans la mesure où le gouvernement n'est plus incarné. Mais passer de "prier pour le gouvernement" et "prier pour le peuple" laisse entendre que le peuple devient la source immédiate de la puissance publique, ce qui est contraire à une saine philosophie de la puissance publique (et est irréaliste, puisque nous ne sommes pas en anarchie ^^ )
Quant au passif de la République, il n'est pas un obstacle, mais une raison de plus pour prier avec ferveur pour sa conversion ! Saint Paul insistait bien pour qu'on prie pour Néron...
Entre "prier pour les gouvernants" et "prier pour ce qu'ils ont à charge" il n'y a qu'un pas, assez naturel, je pense, dans la mesure où le gouvernement n'est plus incarné. Mais passer de "prier pour le gouvernement" et "prier pour le peuple" laisse entendre que le peuple devient la source immédiate de la puissance publique, ce qui est contraire à une saine philosophie de la puissance publique (et est irréaliste, puisque nous ne sommes pas en anarchie ^^ )
Quant au passif de la République, il n'est pas un obstacle, mais une raison de plus pour prier avec ferveur pour sa conversion ! Saint Paul insistait bien pour qu'on prie pour Néron...
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Re: Les preces aux Laudes et Vêpres
A vrai dire, "salva fac Republicam" non plus. Bon, éventuellement "rem publicam", mais ça ne se prononce pas pareil.
Je pourrais prier "pour le président Macron" (ou même Hollande jusqu'à Mai dernier) parce qu'il est dépositaire de l'autorité temporelle, qu'on l'aime ou non, qu'il soit bon chrétien ou franc-maçon et antichrétien ou quoi que ce soit d'autre.
Pas exactement justement. "La République", c'est quand même connoté comme un régime particulier, et en l'occurrence il s'agit de vouloir le "sauver".Dans le langage courant République = Etat, qui est le vrai dépositaire de la puissance publique.
Je sais pas, ça m'arrache l'oreille... j'ai peut-être tort.
Justement, les chrétiens d'avant Constantin ont-ils jamais prié pour "l'Empire"?Quant au passif de la République, il n'est pas un obstacle, mais une raison de plus pour prier avec ferveur pour sa conversion ! Saint Paul insistait bien pour qu'on prie pour Néron...
In Xto,
archi.
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-
- Barbarus
Re: Les preces aux Laudes et Vêpres
Bonjour,
Je suis plutôt d'accord avec archi. Le Domine, salvam fac Rem publicam date du Concordat de 1801, i.e. de la première république, alors même que la chose publique existe depuis bien plus longtemps! Dans le "Domine, salvum fac Regem", "Domine, salvum fac Imperatorem", "Domine, salvos fac Consules", chaque fois, on désigne la personne et non le régime ; et cela ne pose aucun problème, car bien sûr on peut prier pour les personnalités politiques, quand bien même on ne serait pas en accord avec leurs actions. La déprécation "Domine, salvam fac Rempublicam" est la seule axée sur un régime, qui plus est qui ne s'est pas spécialement fait connaître par sa grande bienveillance envers le catholicisme.
Je suis plutôt d'accord avec archi. Le Domine, salvam fac Rem publicam date du Concordat de 1801, i.e. de la première république, alors même que la chose publique existe depuis bien plus longtemps! Dans le "Domine, salvum fac Regem", "Domine, salvum fac Imperatorem", "Domine, salvos fac Consules", chaque fois, on désigne la personne et non le régime ; et cela ne pose aucun problème, car bien sûr on peut prier pour les personnalités politiques, quand bien même on ne serait pas en accord avec leurs actions. La déprécation "Domine, salvam fac Rempublicam" est la seule axée sur un régime, qui plus est qui ne s'est pas spécialement fait connaître par sa grande bienveillance envers le catholicisme.
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