Pour les polonais, les irlandais et les italiens, je ne sais pas. Mais mon expérience personnelle avec les américains me porte à croire que cette aide masculine dont on parle ici s'inscrit de façon plus générale dans une attitude naturelle d'aide à autrui, en toutes circonstances.En France, jusque dans les années 70, une femme pouvait compter sur une aide masculine. Depuis, qu'est-ce qui a fait que les Français détournent le plus souvent la tête alors que leurs homologues américains, polonais, irlandais ou italiens continuent à porter secours ?
Je me suis baladée avec une amie à New-York, Boston, Washington entre autres. Il y a toujours eu des gens qui s'offraient spontanément, avant même qu'on demande de l'aide, pour nous renseigner et nous orienter quand ils voyaient qu'on avait l'air embêté, une carte de la ville entre les mains.
Sur la rue à New-York, un homme en veston-cravate, qui avait pourtant l'air occupé et pressé, est venu vers nous sourire aux lèvres en nous demandant si nous avions besoin d'infos. Oui, on en avait besoin, cela se voyait je crois, et il nous a été très utile.
Dans un autobus, une dame noire avenante, souriante et l'air amusé qui nous observait s'est fait un plaisir de nous orienter, avec entrain et chaleureusement, en nous voyant hésiter à descendre ou rester dans le bus.
Ce ne sont que deux exemples. Cela s'est répété à plusieurs autres occasions.
C'est ce qui m'a frappée chez beaucoup d'américains. Ils n'attendent pas toujours qu'on leur demande de l'aide, ils aiment nous l'offrir. Visiblement, cela leur fait plaisir. Ce n'est pas seulement une question de moralité.