Si un Musulman vous demandait :
- "Pourquoi Mohamed n'est pas reconnu comme prophète par les Juifs et les Chrétiens d'aujourd'hui ?"
- "Pourquoi n'a-t-il pas fait l'unanimité parmi les Juifs et les Chrétiens ?"
vous trouveriez ça absurde, car vous êtes convaincu que Mohamed n'est pas prophète, pourtant lui est aussi convaincu que Mohamed est prophète que vous l'êtes que Jésus est prophète, Messie, et une partie de Dieu.
De même, comme vous êtes convaincu que Mohamed n'est pas prophète, le Juif d'aujourd'hui est convaincu que Jésus n'est pas prophète, et encore moins Messie, sans parler d'être partie de Dieu.
Et, pour un Juif, accepter ne serait-ce qu'Il serait prophète, c'est mettre le doigt dans un engrenage qui fait au final accepter qu'Il est Messie et sans doute partie de Dieu (Trinité).
Certains ont vu et ont cru (comme les Apôtres), d'autres n'ont pas vu et ont cru (comme vous), d'autres n'ont pas vu et n'ont pas cru (comme les Juifs d'aujourd'hui), d'autres ont vu et n'ont pas cru (comme une partie des juifs, notamment du Clergé, de l'époque).
Et on pourrait élargir la réflexion aux athées : pourquoi ne croient-ils pas en Dieu ?
Tout ceci est une partie du credo chrétien, l'expression de votre foi, une évidence pour vous, mais qui n'est pas une vérité partagée par tous les croyants, bien que reposant sur des éléments tangibles.
La mission de l'Église est de répandre la Bonne Parole et d'assurer le Salut du troupeau dont elle a la charge.antoine75 a écrit : ↑lun. 09 oct. 2017, 17:18Or, à son époque, il y eu encore des guerres. Mais il nous a laissé son héritage, l'Eglise. N'est-ce donc pas à l'Eglise d'apporter la paix dans le monde et ainsi prouver que Jésus est bien le Messie Sauveur ? Ainsi, les juifs pourrait reconnaître, même a posteriori que Jésus est bien leur Messie ?
Je ne sais pas ce que vous voulez dire par "paix", mais elle est souvent l'ennemie de la foi : quand la vie de l'Homme devient confortable (pas de maladie, pas de famine, pas de guerre...) son orgueil prend le dessus, et il a la fâcheuse tendance à se vautrer dans le confort mondain, en tournant le dos à Dieu dont il estime ne plus avoir besoin ; les temps actuels en sont un témoignage éloquent.
Et l'Ancien Testament témoigne de ces aller-retours incessants du Peuple juif entre fidélité dans l'épreuve et rejet dans le confort.
Quant à savoir comment les choses évolueront jusqu'au Jugement Dernier il n'y a à ma connaissance pas qu'une seule eschatologie.
J'imagine qu'il existe une critique juive formelle du Christianisme (le contraire d'une apologétique) mais je n'en connais rien.
Mais je pense qu'il n'est nul besoin d'avoir des arguments contraires/négatifs, il suffit de ne pas considérer les arguments positifs comme suffisamment probants.
Tout ça fait partie du mystère de la Foi, et je pense que c'est là l'une des épreuves auxquelles Dieu nous soumet.