Bonjour,
Hospitalier a écrit :
La réponse à vos questionnements est donnée par l'autorité pontificale.
Pas exactement. Non pas en matière politique.
Un certain nombre d'entre vous n'ont pas l'air de reconnaître l'autorité de son Éminence François Ier, et c'est bien dommage. L'Eglise catholique romaine a ses lois et sa hiérarchie. On ne vous demande pas d'interpréter les textes vous mêmes, mais d'obéir à la parole du Pape, personne suffisamment qualifiée et entourée pour guider le message de la chrétienté.
Les catholiques ne sont pas indépendants de l'autorité de l'Église dans le domaine de la foi, celui de la dogmatique, des définitions de la foi, du gouvernement interne de l'Église et sa discipline. Sauf que tout ceci ne vient pas abolir le jugement propre dans les matières profanes comme peut l'être la politique.
La liberté de conscience ne se trouve jamais dissoute.
Il est vrai qu'un catholique ne peut pas totalement faire fi de ce que le Vatican raconte même sous l'angle de la politique et malgré cette liberté de conscience. Il s'agit alors de s'en inspirer pour une part, de ce que le Pape peut dire, et dans la mesure où l'on pourrait intégrer le bon que l'on pourrait trouver dans la direction indiquée, tenant compte de notre situation particulière (ou celle de notre pays). Le Pape ne peut pas ordonner ou dicter à une centaine de pays les plus divers l'agenda politique qui devrait être le leur! Ce n'est pas son rôle ni celui de l'Église.
Ultimement, il n'est pas demandé à un catholique d'y faire le sacrifice de son jugement ou sa raison lorsque rien ne pourrait le convaincre que la décision ou l'orientation du Pape serait la bonne, en dehors des dogmes ou points de doctrine tombant sous l'infaillibilité bien entendu. Il est déjà arrivé plus d'une fois qu'un Pape aura pu engager l'Église dans une très mauvaise direction au plan politique.
Je pourrais juste vous rappeler, - à titre d'exemple -, la fois où l'évêque de Rome aura accepté de signer le décret de dissolution de l'ordre des jésuites, en France, au XVIIIe siècle. Le Pape aura cédé à la pression des chancelleries et des gouvernements coallisés de plusieurs pays européens importants qui souhaitaient tous la "mort" des jésuites. La pression provenait des pires ennemis de l'Église catholique et qui avaient reconnus les jésuites comme leurs adversaires les plus dangereux.