Il y a eu le fameux Ralliement de Léon XIII, la condamnation de l'Action française par Pie XI par la suite. En France, il semblerait que l'Église catholique ait trouvé des avantages (Une liberté retrouvée) d'y avoir été affranchit du fameux Concordat napoléonien. De fait, l'Église catholique se portait très bien dans les premières décades du XXe siècle. Le catholicisme était très actif et très vivant durant les années 1920, 1930, 1940 ...Suliko :
Ainsi, je juge profondément incohérent de déclarer préférer un modèle de séparation de l'Eglise et de l'Etat plutôt qu'un modèle de société dans laquelle le pouvoir temporel favorise la vraie religion. Pourtant, c'est devenu l'opinion de la majorité des catholiques !
Globalement, depuis la perte des États pontificaux en Italie au XIXe siècle : l'Église aura été arrachée aux intérêts temporels qui auront les siens pendant des siècles et qui l'inséraient dans le cours des affaires politiques des nations. Donc, il semble aussi qu'elle y aura fait contre mauvaise fortune bon coeur,
Donc ...
L'Église s'en trouve à la fois allégée de tout un volet politico-matériel, bien que privée en même temps d'un certain rapport de force. Si l'Église peut ainsi se refaire une virginité, elle ne peut plus en imposer aux politiciens ou faire trembler les affairistes (les forcer à fermer leur commerce le dimanche, à ne plus diffuser de matériel pornographique, censurer la librairie, etc.)
Le principal ennui de l'Église de nos jours, me semble-t-il, ce sera le développement du libéralisme. L'Église n'étant plus du tout "aux affaires" comme je viens de dire, alors les libéraux ont le champ libre. Ils sont libres, libres, libres et plus libres comme ils ne l'auront jamais été dans le passé. Et nous serons tous soumis à l'agenda libéral. Le "Allah Akbar!" de Philippe Couillard est une conséquence de ce libéralisme. Il n'aurait jamais eu le culot de se comporter ainsi en 1950. Car il y aurait signé son acte de décès politique.
Je dis que c'est un ennui pour l'Église, le libéralisme [ultra], encore qu'il vaudrait mieux dire que la position de l'Église est ambigüe à ce sujet. D'un autre côté, l'Église a-t-elle le choix? J'ai dans l'idée que l'Église se trouvera toujours dans une situation ambigüe, dans un cas ou dans l'autre. Avec un pied dans la Cité de Dieu, un pied dans la cité des hommes mais il faudrait pas trop de surprendre du déchirement occasionné.