Bonjour Mike. Adoo,
Un texte peut être interprété de différentes manières par différents lecteurs .
Oui.
Ce que je remarque , c'est qu'un nombre important de textes contiennent des nombres significatifs qui ne sont pas là par hasard.
Il peut arriver que ce soit le cas. Comme dans l'Apocalypse, les nombres y sont sciemment utilisés pour la valeur symbolique qu'ils sont supposés véhiculer. On ne se trompera pas cf sept églises, sept sceau, dix tonnerres, dix cornes, 144 000 élus, vingt-quatre anciens, quatre anges, etc.
Je ne me compare pas à une poule qui picorerait des graines ici ou là , à ma fantaisie . Je parle de nombres qui s'imposent au lecteurs .
Comme dans l'exemple apocalyptique ci-dessus.
Si ces nombres sont placés en exergue ou s'ils sont répétés ou encore s'ils sont annoncés , on ne doit pas s'en débarrasser d'un revers de main . Lorsque Jésus déclare : Que ceux qui ont des oreilles , entendent . Il ne s'agit pas d'un tic de langage .
On ne devrait pas? C'est vrai. Pas quand c'est évident que le nombre doit jouer ce rôle
Vous avancez aussi le terme de " numérologie " qui s'apparente aux sciences occultes . Cela m'interpelle .
Je songeais à la Kabbale. Certains Juifs aiment depuis longtemps interpréter les textes en essayant d'établir des rapports de nombre ici et là. Votre exemple me faisait un peu songer à ce genre de technique numérologique des kabbalistes. C'est juste que c'est moins évident avec l'exemple tiré du livre des Rois que par emploi symbolique des nombres que fait Jean dans l'Apocalypse.
Ma vocation , ( car j'ai une vocation ) c'est de faire partager ce que j'ai appris afin de mieux comprendre les textes . C'est cela qui m'a permis ( excusez-moi du peu ) de répondre à toutes les questions ( perverses) des musulmans ou des athées , et à démontrer que le Coran n'est qu'une invention humaine et intéressée.
Je ne vous reproche pas votre ambition. Puis c'est déjà bien de faire un effort. Que si une trouvaille peut débloquer quelque chose ... Très bien.
Que répondriez-vous à quelqu'un qui vous demanderait pourquoi la généalogie de Jésus est divisée ( chez Matthieu ) en trois parties égales ?
C'est ce que l'on appelle une colle!
A priori, je serais embêté. Parce que je ne me suis jamais arrêté à examiner ce passage du début de l'Évangile de Matthieu. Dans ce cas-ci, je reconnais que l'évangéliste aura très certainement dû vouloir faire jouer ce rôle symbolique au nombre qu'il utilise, pour fixer les générations, tout comme pour le choix des noms des ancêtres. Il n'en relèvera pas du hasard.
Je ne dis pas que le nombre ne peut jamais exercer une fonction symbolique dans un texte. Je dis que l'on ne peut pas abuser de la chose. On ne peut pas établir des rapports un peu forcé, par exemple, entre des nombres dans un chapitre, pour ensuite impliquer même des additions ou des multiplications, avec ça, comme vous faisiez dans le passage avec le prophète Élie, surtout si c'est pour conclure que nous aurions enfin trouvé le sens véritable du texte, cette preuve incontournable selon laquelle nous devrions tous nous dispenser de recevoir le texte dans son sens littéral premier, son aspect de récit ou de chronique. Vous vouliez faire disparaître les victimes de la vengeance d'Élie.
A supposer même que le nombre 450 doit renforcer symboliquement l'idée qu'Élie extermine totalement l'idolâtrie, en un seul jour parmi le peuple, avec son magnifique coup d'éclat du feu du ciel venant embraser l'autel : rien n'interdit de croire à la fois au réalisme de la scène et à sa portée symbolique. La puissance évocatrice du nombre n'oblige pas à évacuer le fait du massacre raconté, ni ne nous force à vouloir en faire une parabole!