Dans ce cas, il n'y a qu'à mettre "jeune fille vierge".Tant pis, je ne cherche pas à vous convaincre. La Tradition a fini par rendre le terme "vierge" en français, ce qui a, aujourd'hui, beaucoup tendance à réduire le sens à une précision d'ordre gynécologique, même si la virginité va au delà. L'idée de jeune fille résonne davantage avec celles de l'enfance, de l'innocence. C'est un terme qui dit la même chose, mais d'un point de vue plus populaire.
C'est toute la question de l'opposition entre sourciers et ciblistes.Traduire l'hébreu en grec ou en latin est semble-t-il une tâche parfois quasiment impossible, tant les langages sont différents. Le problème récurrent est de préciser, justement, le vocabulaire hébreu largement plus polysémique que les langues occidentales. Les mots hébreux n'ont pas uniquement un sens immédiats, ils ont aussi, spécialement dans la Bible, un champ sémantique dont les échos sont généralement perdus une fois traduit.
Les sourciers veulent garder le maximum de la langue originale, mais le résultat est souvent difficilement compréhensible et rugueux. (je ne sais pas si on peut considérer les traductions de soeur Jeanne d'Arc ainsi ? Et aussi Chouraqui ?)
Les ciblistes veulent une adaptation au génie de la langue destination, avec un résultat littéraire.