De fait, en français, "jeune fille" est plus faible que "vierge". Et si en hébreu, "jeune fille" veut dire "vierge", on ne voit pas pourquoi il ne faudrait pas mettre "vierge" qui est immédiatement compréhensible. La nouvelle BL a fait la correction.Libremax a écrit : ↑mer. 17 mai 2017, 16:50Je ne sais pas ce que c'est qu'une traduction faible.
Je sais en revanche que le texte hébreu est par nature plus ambigu que le grec et le latin, par exemple. Et il m'apparaît souvent qu'un champ sémantique large ( "riche" ?) peut nous apparaître comme ambigu. Dès lors, nul autre choix que le contexte ecclésial pour l'interpréter convenablement, pour que le texte conserve son exactitude, mais puisse aussi rester ouvert à toutes ses allusions dans le reste de l'Ecriture.
Sauf qu'aujourd'hui, on fait des textes hybriques sur les critères totalement arbitraires des traducteurs. Quelle valeur cela a-t-il ?Je ne suis pas non plus pour la limitation des versions. Conserver toutes les traditions indépendantes les unes des autres, c'est essentiel. Mais la traduction liturgique est nécessairement un choix, qui ne peut se réduire à une seule source.
Alors oui, on se retrouve avec des textes hybrides, vous avez raison, et il devient plus ardu, j'imagine, de s'appuyer sur le travail des Pères pour les commenter. Mais la Tradition de l'Eglise est vivante, elle n'est pas figée, et les Pères n'ont pas non plus commenté les mêmes textes tout au long de l'Histoire.
Pour la Vulgate Clémentine, la révision a été faite à partir de tous les manuscrits latins connus à l'époque et on a fait une édition critique.
A la rigueur, on peut regarder les autres traditions quand il s'agit de trancher entre plusieurs manuscrits mais on ne va pas plus loin.
Aujourd'hui, les Bibles du marché sont aussi mauvaises les unes que les autres. Et au fil des révisions, elles sont toujours plus mauvaises car elles ne cessent de céder aux critères "modernistes". Ainsi, l'Ecriture Sainte change en permanence et porte de moins en moins la Foi de l'Eglise.
L'aspect littéraire est ordonné à l'oeuvre théologique.Je ne vous comprends pas. En veillant scrupuleusement au respect et à la transmission fidèle des textes au cours de l'Histoire, l'Eglise a bien intégré un aspect littéraire des textes, non ? En travaillant avec un grand souci d'exactitude à leur traduction dans toutes les langues, quitte à créer des alphabets ou des règles d'orthographe, idem, non ?