Aimer son prochain comme soi-même

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Altior » mer. 19 avr. 2017, 23:04

gerardh a écrit :
mer. 19 avr. 2017, 16:01
Dans ce sens mon prochain c'est Jésus, ce qui ramène aux deux principaux commandements : "tu aimeras Dieu " et "tu aimeras ton prochain", ce qui alors revient au même.
Mais c'est la même chose, à mon avis. Ou, pour mieux formuler, il y a un seul commandement: aimer Dieu. Alors, aimer son prochain devient un corollaire. J'aime mon prochain pas pour lui-même, mais parce qu'il est une icône du Christ. J'aime mon prochain parce que je sais bien qu'il est aimé par Dieu et parce que j'aime Dieu. Et alors, si mon prochain est assez bon pour être aimé par Dieu, il est assez bon aussi pour que je l'aime.
Finalement, nous avons ici toute la différence entre la charité chrétienne et la charité profane.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 20 avr. 2017, 22:02

Cinci a écrit :
mar. 18 avr. 2017, 23:37
Paxetbonum :
Je dois avouer ne pas avoir lu toutes les interventions.
:sign:

(vous êtes pardonné mon fils)
Merci mon père, priez pour moi !
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 20 avr. 2017, 22:08

gerardh a écrit :
mer. 19 avr. 2017, 16:01
________

Bonjour PaxetBonum, vous indiquez :
il me semble manquer un élément essentiel au sujet traité : 'Qui est mon prochain ?'
Votre question est fondamentale. Si l'on considère attentivement la parabole du bon samaritain (Luc 10), on voit une inversion de la leçon : le prochain n'est pas tant l'homme qui a été secouru que le bon samaritain lui-même, c'est à dire Jésus. Dans ce sens mon prochain c'est Jésus, ce qui ramène aux deux principaux commandements : "tu aimeras Dieu " et "tu aimeras ton prochain", ce qui alors revient au même.


_________
Merci Gerardh,

C'est très juste.
Mais il ne faut pas dire que la leçon est inversée, c'est précisément la leçon du Seigneur : le prochain c'est celui qui m'apporte le secours.

"Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands?» 3«C'est celui qui a agi avec bonté envers lui»,

Mon prochain, c'est celui qui me secours.
Je puis être le prochain d'autrui en le secourant.
Pax et Bonum !
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » jeu. 20 avr. 2017, 22:10

Ha ha ha! ... Certes!

:)

Avec plaisir, Paxet, mon enfant.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Didyme » ven. 21 avr. 2017, 17:56

PaxetBonum a écrit :
mar. 18 avr. 2017, 19:59
Je dois avouer ne pas avoir lu toutes les interventions.
Mais il me semble manquer un élément essentiel au sujet traité : 'Qui est mon prochain ?'
Si je fais une recherche du mot "prochain" dans le catéchisme, il me semble ne faire aucun doute qu'il s'agisse de l'humanité dans son ensemble.
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par PaxetBonum » ven. 21 avr. 2017, 22:26

Didyme a écrit :
ven. 21 avr. 2017, 17:56

Si je fais une recherche du mot "prochain" dans le catéchisme, il me semble ne faire aucun doute qu'il s'agisse de l'humanité dans son ensemble.

Jésus Lui-même a répondu quand l'homme l'interrogeait sur ce point.
Sa réponse est claire : le prochain est celui qui aide celui dans le besoin.

Cela ne saurait regrouper l'humanité dans son ensemble car l'humanité est composée de frères, de prochains et d'ennemis.
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Didyme » sam. 22 avr. 2017, 0:02

Bon allez, admettons. Quand bien même Jésus répond cela dans ce passage en question. Et après ?

Ce même Jésus n'a-t-il pas aimé chaque homme jusqu'à la mort ? N'est-il pas mort pour nous alors que nous étions encore ses ennemis ?
Certains saints n'ont-ils pas exprimés leur désir de souffrir les peines de l'enfer si cela pouvait sauver une seule âme ?
Ne nous est-il pas demander d'être parfait comme notre Père céleste suite à la demande d'aimer nos ennemis ?
Quand il nous est demandé de ne pas convoiter la femme de notre prochain, cela signifie-t-il que l'on puisse convoiter la femme de certaines personnes ?

Oui, Jésus dit peut-être cela dans ce passage mais j'avoue que j'aurais du mal à comprendre que l'on puisse finalement penser un amour restrictif au vue du reste.
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » sam. 22 avr. 2017, 0:44

Catéchisme de l'Église (1993)

307 [...] Dieu donne ainsi aux hommes d'être cause intelligente et libre afin de compléter l'oeuvre de la création en parfaite harmonie pour leur bien et celui de leurs prochains.

678 L'attitude par rapport au prochain révélera l'accueil ou le refus de la grâce et de l'amour divin.

952 "Ils mettaient tous en commun" (Ac 4,32) Tout ce que le vrai chrétien possède il doit le regarder comme un bien qui lui est commun avec tous et toujours il doit être prêt et empressé à venir au secours de l'indigent et de la misère du prochain.

L'enfer

1033 Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l'aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-même.

1434 [...] comme moyen d'obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain.

1459 [...] Mais en plus le péché blesse et affaiblit le pécheur lui-même, ainsi que ses relations avec Dieu et avec le prochain.



Catéchisme de l'Église catholique (1944)

426 - Que nous ordonne le cinquième commandement?

Le cinquième commandement nous ordonne de respecter la vie corporelle et spirituelle du prochain et la nôtre.

427 - Que nous défend le cinquième commandement?

Le cinquième commandement nous défend 1) de nous donner la mort, ou de la donner aux autres, et même d'en avoir le désir; 2) de blesser ou frapper le prochain, de le haïr, de lui dire des injures, de nous venger de lui ; 3) de le scandaliser.

429 - Sommes-nous obligés de réparer le tort causé au prochain?

Oui, nous sommes obligés de réparer le tort causé au prochain par le scandale, par la médisance ou la calomnie, par les injures et les mauvais traitements.

Acte d'amour ou de charité

Mon Dieu, qui êtes digne de tout amour, à cause de vos perfections infinies, je vous aime de tout mon coeur, et j'aime mon prochain comme moi-même pour l'amour de vous.

Paxetbonum :

Sa réponse [celle de Jésus] est claire : le prochain [non pas le pauvre Lazare] est celui qui aide celui dans le besoin.
Il ne s'agit pourtant pas d'aimer exclusivement celui qui nous aide, Pax, et comme il faudrait conclure si le prochain était notre aidant seulement. Car cela les païens le font naturellement. Le prochain c'est celui qui est souvent difficile à aimer justement, un peu comme le pape François pour les tradis; ou le clochard peu invitant, le pauvre Lazare grattant ses ulcères. Là, pour le coup, la parabole du bon Samaritain aurait du sens, non?

Le second commandement sera-t-il donc si semblable au premier? C'est à dire d'aimer celui qui nous aide comme nous-même? Il faut aimer Dieu dans la mesure où il nous aide?
Dernière modification par Cinci le sam. 22 avr. 2017, 1:52, modifié 1 fois.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Cinci » sam. 22 avr. 2017, 1:40

"... nous devons donc, selon ce père [Augustin], regarder aussi comme notre prochain, tout homme envers qui, ou nous devons pratiquer actuellement les oeuvres de miséricorde s'Il en a besoin, ou nous serons obligés de les pratiquer s'il avait besoin de notre secours. Et par conséquent, comme il dit encore, celui de qui nous devons attendre la même assistance dans un semblable besoin, est aussi notre prochain. Car le nom de prochain enferme nécessairement une relation avec quelqu'un d'autre [...] Or qui ne voit, continue saint Augustin, que ce devoir de charité est dû à tous."

Source : Commentaire de Lemaistre de sacy sur le chapitre 10 de l'Évangile selon saint Luc

Lemaistre de sacy considère que le prochain représente les deux cas de figure soit celui qui porte assistance et aussi celui qui reçoit l'assistance. Tadam!

Et ainsi, pour compléter la pensée de Lemaistre, il n'y aurait pas de raison de considérer que le bon Samaritain de la parabole doit représenter Jésus d'une manière exclusive. Notre pupille gérardh doit être repris à ce sujet, Pax, mon fils. Car Jésus se trouve aussi bien dans la figure du voyageur laissé à demi-mort sur la route de Jéricho tant qu'à cela. En aidant le voyageur laissé pour demi-mort, notre Samaritain se trouve en réalité à porter assistance à Jésus lui-même. Le Samaritain ne perdra pas sa récompense comme il pourrait bien être dit dans la fresque du Jugement dernier chez Matthieu. - J'avais soit et vous m'avez donné à boire; j'étais nu ... j'étais en prison ... - Mais quand donc, Seigneur, t'avons-nous donné à boire? Quand t'avons-nous visité?

:zut:

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Didyme » lun. 08 mai 2017, 15:36

Penser que quelqu’un puisse se rendre définitivement mauvais c’est dire qu’il est foncièrement mauvais dès l’origine. Si on ne peut dire de soi que l’on est foncièrement mauvais on ne peut le dire de quiconque. Mais quelque part, nous sommes tous créés bons et nous devenons tous mauvais en péchant, nous sommes semblables. Pourquoi penser que certains seraient moins bons que d’autres à la base et plus mauvais que d’autres au final ?
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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Héraclius » lun. 08 mai 2017, 17:33

Penser que quelqu’un puisse se rendre définitivement mauvais c’est dire qu’il est foncièrement mauvais dès l’origine.


Euh, non ?

Je ne vois aucun effet de cause à effet de la première à la second proposition. Nulle équivalence.
Si on ne peut dire de soi que l’on est foncièrement mauvais on ne peut le dire de quiconque.


Oui et non. Très certainement oui en ce monde. Mais les Saints du Ciel peuvent juger les démons et les damnés, parce qu'ils savent objectivemment ce qui est foncièrement bon et foncièrement mauvais.
Mais quelque part, nous sommes tous créés bons et nous devenons tous mauvais en péchant, nous sommes semblables. Pourquoi penser que certains seraient moins bons que d’autres à la base et plus mauvais que d’autres au final ?
A la base, tout le monde est aussi bon à l'aune de la création et mauvais à l'aune du péché originel.

Cependant, rien ne nous assure que toutes les âmes obtiendront la grâce de la persévérance finale (rappelons-nous qu'il n'y pas de conversion au-delà de la mort, la conversion est chose de ce monde, il faut persévérer dans l'espérance - explicite ou implicite, sans doute - jusqu'à la fin).

Pour obtenir la grâce de la persévérance finale, il faut passer par la sanctification, laquelle passe à la fois par la gratia operans, grâce opérative qui agit par pure causalité sans mérite, et la gratia cooperans, la grâce coopérative qui utilise notre libre-arbitre comme cause instrumentale et qui donc est résistible.

La grâce est résistible, et si on lui résiste jusqu'à la mort (la persévérance dans le mal), c'est fini : on a fait le choix de soi contre l'Autre.

Nous savons que résister est possible et qu'il existe une barrière temporelle - la mort - au salut. Non pas qu'elle soit une barrière temporelle au sens de "limitation" d'ailleurs. La grâce est infinie. Mais cet infini d'infini s'écrase sur nous comme un ouragan pendant la seule période de grâce de notre vie ; à la mort, c'est finie.


Votre théologie suppose que, alors même que la grâce est résistible, il est nécessaire que tous ne lui résistent pas jusqu'à la mort. Vous voulez conserver la persévérance finale (la grâce des grâces) comme ne s'imposant pas, mais comme nécessaire pour tous. Vous voulez que contempler l'amour reste contingente mais qu'à l'heure de la mort elle soit nécessaire.


Si la grâce est contigente, alors la persévérance finale l'est aussi. Si la persévérance finale est nécessaire, alors la grâce est nécessaire.


Non ? C'est comme cela que je vois les choses. Je peux me tromper. L'espoir que tous soient sauvés est un cri d'éspérance très grand et une façon très sérieuse de formuller nos prières pour le salut du monde. Mais nous avons quelque chose d'aporétique, tout de même, dans le fait de tenir la gratia cooperans comme contigente et nécessaire.


Dieu vous garde,


Héraclius -
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Héraclius » lun. 08 mai 2017, 17:42

(Note sur la persévérance finale encore ; on voit bien que c'est cette doctrine qui permet de se tenir pour semblable au prochain en permanence. Celui qui se dit sauvé - au sens paulien d'être en état de grâce - ignore s'il ne va pas rejetter Dieu avant l'heure de la mort ; il ignore également si celui qui est visiblement dans un état actuel de péché ne va pas se convertir à cette même heure et entendre le Christ dire "aujourd'hui tu sera avec moi au paradis". C'est l'abscence absolue de l'assurance du salut et l'infinie espérance de ce même salut qui nous range tous, chrétiens et non-chrétiens, pécheurs et saints, dans la même boue et la même lumière. Jésus ne nous donne pas de savoir, mais toujours d'éspérer. Éspérance, rien de plus, rien de moins. On discerne là en quoi elle mérite son rang de vertu théologale.)
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par TREBLA » mar. 09 mai 2017, 15:51

Cher Didyme,

Merci pour votre déclaration suivante :
Si je fais une recherche du mot "prochain" dans le catéchisme, il me semble ne faire aucun doute qu'il s'agisse de l'humanité dans son ensemble.
Pour Jésus lui-même, il s'agit de l'humanité dans son ensemble :

[ Jésus ] lui dit: " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C'est là le plus grand et le premier commandement. Un second lui est égal: Tu aimeras ton proche comme toi-même. (Matthieu 22 , 37-39)

Et moi [ Jésus ] je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous deveniez enfants de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. (Matthieu 5 , 44-45)

Selon Jésus, il faut aimer tout le monde (y inclus nos ennemis).

Que le Seigneur vous bénisse.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Altior » mar. 09 mai 2017, 19:04

TREBLA a écrit :
mar. 09 mai 2017, 15:51
Pour Jésus lui-même, il s'agit de l'humanité dans son ensemble :
Pas d'accord. Vos deux citations ne le prouvent pas. Lorsqu'on lui pose la question («qui est notre prochain ?»), Jésus donne un exemple concret. C'est une personne concrète, pas «l'humanité dans son ensemble». C'est une personne rencontrée (presque) par hasard. Le prochain est une personne qui a son chemin à soi et qui, à un moment donné, croise le notre.

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Re: Aimer son prochain comme soi-même

Message non lu par Voyageur » mar. 09 mai 2017, 19:45

Bonsoir Altior,

Il serait bon de garder à l'esprit qu'il s'agit d'une parabole. Diriez-vous avec autant de conviction que la brebis égarée est une brebis concrète ? De plus, le personnage du Samaritain ne se caractérise pas particulièrement par cette idée de rencontre fortuite. Ce n'est pas parce qu'il a rencontré l'homme blessé qu'il s'est montré son prochain. Le Samaritain, c'est avant tout un étranger, qui ne connaît pas l'homme blessé, qui n'est pas de sa nation, qui ne partage pas ses convictions religieuses, qui dépasse toutes ces considérations et se montre compatissant et secourable. Le prochain ne se reconnaît pas par sa couleur de peau, son ethnie, sa culture, sa religion, son orientation sexuelle,... Car DIEU regarde au-delà des apparences, IL scrute notre cœur.
Tu m'as montré les chemins de la vie,
Tu me rempliras de joie par ta présence.

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