axou a écrit : ↑lun. 20 mars 2017, 18:45
Mais ce n'est pas du tout cela : le Pape propose l'ordination de viri probati pour répondre à des pénuries LOCALES de prêtres dans des "régions reculées". C'est une proposition pragmatique pour répondre à un besoin précis. Il précise dans l'interview au journal allemand Die Zeit que "l'ordination d'hommes célibataires n'est pas dogmatique". Donc que l'Eglise possède toute latitude pour engager un changement de cap. Ce que cela apporte ? Et bien des prêtres là ou il n'y en a plus.
Je ne pense pas qu'il faille compliquer la question.
Bien à vous,
Axou
Mais c'est au contraire parfaitement cela. Que l'on décrète que ce sont pour des pénuries locales ne change rien à l'affaire. Pour deux raisons :
-la première est que dans les textes magistériels cités mais qu'évidemment vous balayez d'un revers de main faute de savoir quoi répondre, on n'a jamais précisé qu'il y avait d'exception pour des pénuries locales ou quoi que ce soit d'autre. Enfin ce n'est quand même pas compliqué de savoir lire ; Grégoire XVI vous dit, respectons le célibat sacerdotal, et François vous dit "autorisons certains hommes mariés à devenir prêtres". Le contraire de "aucun homme marié ne peut être prêtre" n'est pas "tous les prêtres peuvent se marier" mais bien "au moins un homme marié peut devenir prêtre". Donc que votre règle s'applique ne serait-ce que pour un seul homme marié à Trifouilly-les-oies au fin fond de l'Amazonie dans les limites de son village de 50 habitants qu'il s'agit d'une remise en cause des textes magistériels sur le sujet. Et une règle aussi importante ne devrait souffrir aucune exception. C'est comme le viol par exemple. Pas d'exception.
-la deuxième est que les quelques très maigres restrictions voleront en éclats tôt ou tard.
Quant à votre argument de l'acroissement des vocations, là aussi on se demande si vous avez pris la peine de lire la discussion. J'affirme (et ne suis pas le seul à penser) que :
-ces vocations seront en nombre limité
-les prêtres, ayant la charge de famille, seront beaucoup moins disponibles
-Revenir sur 50 ans de délabrement conciliaire donnerait de bien meilleurs résultats
Et les quelques très minoritaires vocations en plus ne méritent évidemment pas de bazarder 2000 ans de Tradition. D'ailleurs, au surplus, si la seule règle qui comptait était le nombre de vocations à tout prix, on se demande pourquoi limiter cela aux viri probati? Pourquoi ne pas faire cela pour tout le monde, alors, si c'est si bien? Et puis tant qu'on y est ordonnons des femmes, non? S'il faut des prêtres? Non mais vraiment...