Un ami sans morale

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Cœuretbonheur
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Un ami sans morale

Message non lu par Cœuretbonheur » dim. 19 mars 2017, 1:10

Bonjour à tous ! Je me retrouve dans une situation ma foi maladroite... Un garçon, qui me plaît énormément et qui a je le pense un très bon fond, a un sens de la morale... Spécial. Il ne ressent rien ( ce qui était mon cas puis j'ai trouvé la foi et des amis et supports pour m'aider ) et pèche énormément. Il ne s'est jamais rendu dans une Eglise et je ne tente en aucun cas de le convertir ou quoique ce soit mais tente de le mettre en contact avec Dieu. Malgré mes prières, il n'a pas reçu d'appel et continue à " s'amuser " et avoir des relations sexuelles avec de multiples filles dont il n'a que faire. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi il m'adresse la parole, l'archétype de la " gentille fille " effarouchée qui désapprouve son attitude. Je ne sais comment lui faire comprendre que l'amour existe, celui que l'on porte à Dieu et celui qu'il nous porte à tous mais aussi entre les humains.

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par Altior » dim. 19 mars 2017, 8:46

L'amour, le vrai, l'amour chrétien, puise son existence-même dans la foi. C'est comme ça qu'on représente les vertus théologales à la caté: comme un arbre dont les racines sont la foi, dont le tronc est l'espérance tendis que l'amour est la couronne. Couronne qui ne tarde pas de porter des fruits. Ce sont les fruits du Saint Esprit. «Un très bon fond», comme vous dites, sans foi, ça n'existe pas.

Voici mes deux conseils pour vous:
1) soyez plus préoccupée du salut de votre âme que du salut des âmes des autres. Autrement dit, concentrez-vous plutôt sur vos péchés que sur les les péchés de l'autrui.
2) fuyez des compagnies qui peuvent devenir des occasions de péché. C'est ce que nous avons promis à Dieu en disant l'Acte de Contrition.

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Pierre Carhaix
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Re: Un ami sans morale

Message non lu par Pierre Carhaix » dim. 19 mars 2017, 15:48

Pour ma part, je vous invite à relire Don Juan de Molière. Vous pourriez regarder la belle version de Marcel Bluwal avec Michel Piccoli. Si vous habitez Paris, vous pouvez l'emprunter à la vidéothèque des Halles. Vous y apprendriez beaucoup, je pense. Y compris sur vous même.

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par Cœuretbonheur » dim. 19 mars 2017, 17:04

Hahaha ! Je serais donc une sorte de Sganarelle ;) Je me concentre déjà sur mes péchés et tente de m'ameliorer chaque jour. Mais ne serait ce pas un péché de ne pas aider quelqu'un qui en a besoin ? Malgré son absence de foi, ce garçon a vraiment un bon fond c'est une bonne personne mais il " tente " énormément et pourrait me conduire vers le péché

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par axou » lun. 20 mars 2017, 21:00

Et bien chère Coeuretbonheur, j'ai l'impression que vous êtes très amoureuse de ce garçon...

Bien à vous,

Axou

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par Cœuretbonheur » lun. 20 mars 2017, 22:02

Je l'ignore mais je trouverais ca tres dommage qu'il continue à péchér ( ce qu'il va faire ) surtout que des sentiments commencent à germer... Si Dieu fait tout pour nous éloigner du péché, pourquoi avoir placé en moi de tels sentiments pour ce garçon ?

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par SergeA » mar. 21 mars 2017, 7:25

Cœuretbonheur a écrit :
lun. 20 mars 2017, 22:02
... Si Dieu fait tout pour nous éloigner du péché, pourquoi avoir placé en moi de tels sentiments pour ce garçon ?
Bonjour,
Dieu ne fait pas tout pour nous éloigner du péché ; bien au contraire, Il laisse le mal agir pour que nos faiblesses se révèlent.
.........................................................................................................................................................................................

"Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée."

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par axou » mar. 21 mars 2017, 18:53

Cœuretbonheur a écrit :
lun. 20 mars 2017, 22:02
Je l'ignore mais je trouverais ca tres dommage qu'il continue à péchér ( ce qu'il va faire ) surtout que des sentiments commencent à germer... Si Dieu fait tout pour nous éloigner du péché, pourquoi avoir placé en moi de tels sentiments pour ce garçon ?
Dieu nous laisse libres de nos sentiments, nous ne sommes pas une marionnette entre ses mains mais co-créateurs avec Lui de nos vies. Vous ressentez un sentiment. Et maintenant, qu'en faites-vous ? Quels choix faites-vous ? Que voulez-vous vivre ?

Vous n'avez pas à juger la vie de ce garçon, ce sont ses choix, il en est là ou il en est et il n''est pas en demande qu'on prie pour lui concernant sa vie, si j'ai bien compris. Il est très tendancieux de prier pour que l'autre change si il ne le demande pas expressément, c'est une tentative de prise de pouvoir sur l'autre pour qu'il corresponde à nos désirs et à nos propres fins en utilisant Dieu. L'autre, toujours, échappe à nos projections.

Ce garçon mène une vie dissipée. Peut-être n'est -il pas amoureux, nombreux sont ceux qui évoluent le jour ou ils tombent réellement amoureux d'une personne. Peut-être que le lien amical est à cultiver entre vous si vous voulez vous rapprocher de lui.

Bien à vous,

Axou

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par Cœuretbonheur » mar. 21 mars 2017, 22:40

Bien sûr, je ne tente pas de le changer mais j'aimerais de le rapprocher de Dieu... Je prie pour que Dieu vienne à lui lui faire une révélation, pas pour qu'il prenne conscience des ses mœurs ou change son attitude. Mais il a déjà gâché quelque chose de très beau, celle de l'union que l'on puisse avoir avec quelqu'un que l'on aime vraiment et pour l'avoir vécu, il n'y a rien de pire que de vivre sans sentiments.

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par jb7 » jeu. 23 mars 2017, 19:28

Je donnerai une approche différente mais il faut rester prudent.
En quoi prier pour lui serai mauvais, même s'il ne le demande pas!
Au contraire; "Je ne cesse, dans toutes mes prières pour vous tous, de prier avec joie." Philippiens 1.4
"Plus vos prières sont précises, plus les réponses le seront aussi." mais cela sera dans le sens de la volonté de Dieu, pas de la votre.

Jacques 5:16: "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace."
Prier pour lui est une très bonne chose, cela peu le conduire et l'éclairer à venir dans le bon chemin, mais il aura à faire un choix continuer dans la facilité de la vie mondaine, ou suivre le chemin de Jésus.

Matthieu dit même de prier pour ses ennemis, même s'il s'agit d'un ami physique, côté spirituel il s'agit d'un ennemi pour votre âme, il ne doit pas vous perdre dans son chemin mondain, mais votre prière aura pour but non de le conforter dans sa débauche, mais de prendre conscience du mal qu'il fait.

Il a certainement gâché comme vous dites quelque chose de très beau. Mais le pardon physique et spirituel rendra cela également très beau. L'HOMME ne vit pas sans sentiments, le mal les masquent afin que la personne pense que ces actes ne sont pas négatifs.

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par axou » ven. 24 mars 2017, 15:52

Oui JB 7, je suis d'accord évidemment qu'il est bon de prier pour les autres et même pour ses ennemis.
je pense qu'il est bon de recommander l'autre au coeur de Jésus et de le confier. Le confier simplement et puis lâcher prise, l'autre a sa liberté.
Ensuite, il y a un danger, c'est de se servir de la prière dans l'objectif que l'autre change, se conforme à nos désirs même si ce sont de beaux désirs spirituels. Là il y a quelque chose de pas tout à fait juste.

C'est nous qui devons changer, c'est de nos péchés que nous devons nous préoccuper, pas de ceux des autres.
Il y a là une subtilité mais je n'ai peut-être pas les bons mots. je vois dans tout jugement sur la vie privée des personnes un grand risque de pharisaime : moi je suis du bon côté et l'autre est dans le mal...que savons -nous de ce qui se passe dans le coeur des personnes ?

Poser un regard lucide sur une personne qui fait du mal à autrui ? oui, c'est nécéssaire car on a besoin de se protéger d'une telle personne.
poser un regard lucide sur une personne qui... a une vie sexuelle ? non, elle ne fait pas de mal à autrui, et nous ne pouvons pas avoir de regard lucide sur cette personne car cela concerne son coeur, nous ne savons rien d'elle et de son chemin et une telle personne est peut-être bien plus dans la charité que la personne qui l'observe et la juge.

On ne sait absolument pas si ce garçon gâche quelque chose, il est peut-être en train de vivre un simple passage qui lui permet de se connecter à lui-même, on ne sait rien des raisons intimes des personnes et de ce qui les poussent à agir ainsi.

Je pense qu'il est bon de supplier le Seigneur pour notre propre conversion et c'est cette conversion là qui peut éclairer les autres et devenir contagieuse.
Devenir contagieuse de l'amour de Dieu pour ce jeune ami, c'est ce que je vous souhaite chère Coeur et bonheur.

Bien à vous,

Axou

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par Cœuretbonheur » sam. 25 mars 2017, 9:52

Il ne s'agit pas de condamner sa vie sexuelle mais pensant ne pas avoir de sentiments, il est conscient du mal qu'il fait aux autres et s'en amuse énormément. Il lui arrive de le regretter mais il continue au vu du plaisir que cela lui procure de jouer avec les autres. Je ne tente bien sûr pas de le changer pour convenir aux désirs de qui que ce soit mais plutôt que Dieu le libère de ces envies qui le tourmentent de temps à autre.

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Re: Un ami sans morale

Message non lu par zelie » sam. 25 mars 2017, 15:34

"Dis donc poulette, t'attends le dégel pour fuir le renard? " C'est à peu près ainsi que vous parlerait votre maman si elle était au courant de vos atermoiements, car c'en sont! Et vous devriez vraiment en parler avec quelqu'un d'adulte dont vous connaissez la droiture et l'expérience.
Je peux vous certifier que si vous n'aviez que trois ans de plus, le radar à c**nard clignoterait et hurlerait comme un gyrophare, et que vous fuieriez ce genre d'individu.

Vous êtes ou souhaitez être croyante, et vous avez choisi la voie du catholicisme. Eh bien une seule chose à la fois.

Commencez par connaître les fondamentaux de cette religion, et pour cela rapprochez d'un centre catéchétique. Ensuite, comme vous êtes étudiante et que peut-être vous ne savez pas à qui vous adresser, vous pouvez toujours trouver sur internet une grande quantité de livres parlant de Jésus, et de comment vivre sa foi dans tous les aspects de sa vie, et ce peut être un excellent début. A Paris, vous trouverez ces livres dans les grandes librairies au rayon religions et foi, ou dans des librairies religieuses spécialisées ou sur parvis.ch (oui je sais, je vais en faire hurler beaucoup mais on ne s'adresse pas à un séminariste en thèse, on s'adresse à une débutante!). Vous y trouverez des livres à destination des ados et jeunes, dont certains écrits par des sommités, voire le Pape (Debout les jeunes! etc.).
A défaut de tout ça, allez dire tout ce que vous avez écrit sur ce fil à un prêtre, celui de l'église catholique la plus proche de chez vous. Vous risquez d'être surprise de tout ce qu'il aura à vous dire, et vous allez comprendre vite fait le concept de "radar à c**nard". Faites le vraiment, ne tardez pas; la peur et le doute signalent avant ce que la douleur signale après, et croyez-moi vous n'en avez pas la moindre idée de la douleur dont je parle.

Maintenant vous et votre âme, puisqu'en croyant c'est d'elle dont Dieu vous invite à vous souvenir. C'est elle, votre âme, qui doit être au centre de toutes vos attentions et vos soins.
Et à ce but, premier principe, clair et ferme: toute charité bien ordonnée commence par soi-même.

Autrement dit : occupez-vous de vous, prenez soin de vous, protégez-vous, aimez-vous. Oui, vous. Donnez-vous de l'amour, du temps et écoutez ce qui tremble en vous et de quoi vous avez envie vraiment. Pas dans l'immédiat, mais dans le déroulé de toute votre vie. Un saint homme, décédé, disait toujours à ses filles: "rappelle-toi toujours que lorsque tu seras vieille, il n'y aura dans tes souvenirs que ce que tu y auras mis aujourd'hui, et à chaque instant de ta vie."
Si on veut des beaux souvenirs qui suintent la suavité de la tendresse, la joie de se souvenir, la fierté de s'être gardé prudemment et vaillamment, eh bien chaque jour il faut pratiquer la charité (=l'amour spirituel, amical, solidaire, etc.), la prudence, la fierté de ce que l'on est, etc. bref les vertus.

Voir les vertus cardinales et théologales sur Wi****dia. Très très intéressant.
Vertu : disposition spirituelle à agir avec persévérance en accord avec la loi divine. On peut aussi remanier cette définition version laïque: disposition à agir avec persévérance en accord avec sa loi personnelle, le bien. Mais on remarque tout de suite que les mots agir et persévérance restent: ils sont donc déterminants. Oui, se construire c'est d'abord agir sur soi et persévérer. Le non-croyant utilise pour se construire sa volonté propre en l'exonérant de l'immédiateté, le croyant fait pareil mais en y ajoutant la foi. A vous de voir. Je veux bien vous donner un cours de catéchisme, mais pour rien au monde je ne voudrais vous forcer à croire.

Mais revenons à la projection sur toute votre vie; déjà rien que de faire mentalement une projection pareille, vous allez sentir que vous pouvez hiérarchiser plein de choses, certaines très importantes, d'autres de moindre importance. Et que du coup l'huberlulu boutonneux perd beaucoup de son importance. Pourquoi? Parce que vous vous serez décentrée.

Imaginez; je vous propose un défi. Je vous donne un très très beau vase de trois litres, fragile et unique. A coté je vous donne trois énormes pierres, juste assez grandes pour entre dans ce vase. Je vous donne aussi un petit saladier de gros graviers et un de sable. Et je vous demande de remplir ce vase de telle façon qu'il n'y reste plus une seule bulle d'air.
Si vous mettez le gravier et le sable d'abord, arrivez-vous à y mettre ensuite les trois gros cailloux? Nan, ou alors en le cassant.
Si vous y mettez précautionneusement les gros cailloux, peut-être arriverez vous ensuite à y mettre le gravier, et ensuite patiemment, le sable? Faites-le vraiment, et vous allez être surprise de la quantité de sable qu'on arrive à mettre dans un tel vase.
Si maintenant je vous dis que ce vase c'est votre vie, qu'avez-vous envie de construire d'abord dans cette vie? Des choses sans importance réelle (le sable) ou des choses tellement importantes (les trois gros cailloux) qu'elles valent bien le temps qu'on doit leur consacrer et la patience qu'elles exigent pour les construire et les manier délicatement? Comme la fierté d'être unique et en accord avec soi-même, de se sentir connectée à ce que l'on est au plus profond de soi. Et d'autres choses aussi, je vous dirais bien la foi et tout ça, mais quelque part ça me gêne. Encore une fois je veux bien vous faire ouvrir les yeux et vous parler de votre cas sous l'angle du catholicisme, mais votre position familiale m'a semblée floue là-dessus et ce n'est pas à moi de vous pousser, même si c'est ce que vous êtes venue chercher sur ce site. Je n’ai pas compris si vous étiez baptisée ou pas, et le culte de votre famille.
Réalisez que l’huluberlu, ce n’est qu’un grain de sable, une vermine sans importance. C’est juste parce que vous le regardez de vraiment trop près que vous faites deux erreurs : vous le prenez pour un de ces rares et précieux gros caillou que vous souhaitez mettre dans le vase en premier, et vous ne le voyez pas pour ce qu’il est, dans son intégralité. Prenez du recul ! Réfléchissez ; enlevez-lui tout charme physique et imaginez la même personnalité dans le corps du gars le plus transparent que vous connaissez, celui qui physiquement vous repousse. Resteriez-vous une seconde près de lui ? Mais naaaaaaaaaaannnnnn, jamais, jamais, jamais, chui pas ouf !

Voilà. C’est le début du recul : regardez-le pour ce qu’il est vraiment, pour ce qu’il construit par ses gestes et ses postures psychologiques chaque jour que Dieu lui donne et qu’il piétine allègrement, pas pour toute cette belle attirance qu’il n’a rien fait pour mériter, car elle lui a été génétiquement offerte ! Si on enlève ses charmes immérités, que reste-t-il de des véritables mérites ? Eh oui, déjà vous le pensez ; c’est un gros abruti.

Deuxième principe : Regardez la réalité en face.
Réalisez aussi que vous êtes bel et bien en prise avec un Don Juan, mais que loin d’être Sganarelle, vous êtes Charlotte, et peut-être aussi la petite chèvre de Mr Seguin.
Soyez lucide. Soyez lucide sur vous-même : qui êtes vous vraiment ? Juste une naïve prête à se faire dévorer par son propre zèle à tomber entre des mains infâmes ? Ne valez-vous pas mieux que des promesses et des miroitements de pacotille ? Que vous promettez-vous dans cette histoire qui vous empêche de voir la noirceur de ce qui vous attend en réalité ? Ne savez-vous pas que là justement où l’on attend le plus de roses c’est là justement où l’on récolte le plus d’épines, et sans le moindre répit ?
Soyez lucide sur ce qu’il se passe et sur l’abruti : à qui profite le crime ? Cette question n’est pas un jeu, posez-vous là toujours, pour toutes les situations qui vous interrogent. C’est par elle que tout enquêteur construit son fil conducteur, et vous verrez aussi que c’est par elle que toutes les mamies un tant soit peu expérimentées construisent leurs analyses surprenantes et perspicaces. Donc pour votre situation : à qui profiterait le crime, c'est-à-dire qu’une jeune fille gentille et effarouchée (vos mots) tombe entre les bras d’un Don Juan (vos mots) ?

Qu’avez-vous à y gagner ?
Et pire : qu’avez-vous à y perdre ?


Vous connaissez la définition d’un Don Juan ? C’est un pervers narcissique et sexuel.
« Fondamentalement, Don Juan recherche et vit dans le plaisir et la jouissance du présent, s'opposant aux contraintes et aux règles sociales, morales et religieuses, et ignorant volontairement autrui. Il est donc à la fois jouisseur et cynique, également égoïste et destructeur. Cela correspond à l'image du libertin au XVIIe siècle. » (source : W******** )

Ca vous semble excessif ?
Mais pourtant, vous nous avez dit :

Un garçon, qui me plaît énormément et qui a je le pense un très bon fond, a un sens de la morale... Spécial. Il ne ressent rien ( ce qui était mon cas puis j'ai trouvé la foi et des amis et supports pour m'aider ) et pèche énormément. Il ne s'est jamais rendu dans une Eglise et je ne tente en aucun cas de le convertir ou quoique ce soit mais tente de le mettre en contact avec Dieu. Malgré mes prières, il n'a pas reçu d'appel et continue à " s'amuser " et avoir des relations sexuelles avec de multiples filles dont il n'a que faire. Je ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi il m'adresse la parole, l'archétype de la " gentille fille " effarouchée qui désapprouve son attitude.
Malgré son absence de foi, ce garçon a vraiment un bon fond c'est une bonne personne mais il " tente " énormément et pourrait me conduire vers le péché.
Il ne s'agit pas de condamner sa vie sexuelle mais pensant ne pas avoir de sentiments, il est conscient du mal qu'il fait aux autres et s'en amuse énormément. Il lui arrive de le regretter mais il continue au vu du plaisir que cela lui procure de jouer avec les autres.


Euh… on est tombées pas loin, nan ? Les faits sont têtus, enrobez-les comme vous voudrez bien les voir, enterrez votre pensée dans le sable de l’aveuglement volontaire ; les faits sont là et ils resteront là jusqu’à ce que vous les preniez en compte. A ne pas les voir, ils vous re-gicleront à la figure comme un retour de boomerang.

Et pour le « bon fond »,- la belle affaire !-, même l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il n’empêche que c’est l’enfer quand même, ce qui signifie que dire et paraître ne sont pas être et faire. L’intention est une chose, l’acte une autre. Ce qu’on donne à voir est une chose, ce qu’on fait réellement est toute autre. Ne vous fiez jamais à la vitrine de quelqu’un, ne vous fiez qu’à ses actes les plus pleutres et à l’effet qu’ils ont sur ses victimes : c’est là et pas ailleurs que se joue l’essence d’un être !
Comme par le regard, les actes ne sont que ce qui déborde du cœur et de l’âme d’une personne : si elle agit mal durablement, c’est parce qu’elle est dans un système qui lui va comme ça et qu’elle ne changera pas tant qu’il lui ira !! Le sort des autres n’a aucune valeur dans un tel système.

Revenons à votre âme : si vous voulez vraiment apprendre par le catholicisme, engagez-vous dans un dialogue avec Dieu : là est notre source. La foi est un cadeau de Dieu, qui nous appelle alors que nous croyons fermement que c’est nous qui l’appelons. Si vous vous sentez attirée par Dieu, parlez-lui. Comme à un ami. Confiez-lui tout, vraiment tout. Et lisez les écrits des saints, l’évangile étant parfois de prime abord un peu hermétique, -mais vous y viendrez avec le temps-. Vous allez vous rendre compte combien il vous répond à travers ce que les saints ont écrit de lui. C’est surprenant, c’est plein de coïncidences ; on se pose une question et hop, peu de temps après on tombe sur une réponse, souvent déroutante, parfois douloureuse, souvent suave. Oui, la tendresse de Dieu est empreinte de fermeté et de suavité, cette douceur particulière qu’à la tendresse véritable, celle qui élève, loin au contraire de celle qui blesse, dévore et abaisse car elle n’est que haine et cupidité et sensualité déguisée en douceur. Lisez de vos semblables, leur récits de vie, leurs parcours, parlez avec des adultes apaisés et apaisants, visitez une congrégation de moniales si vous êtes sur une grande ville et essayez de parler avec elles. Petit à petit, vous trouverez plein de petits chemins s’ouvrant à vous pour progresser.

Votre attitude humainement parlant maintenant : vous ne voulez pas le condamner dites-vous ; je vois ce que vous voulez dire. Mes frères chrétiens forumeurs vous ont éclairée sur ce point. Ne condamnez pas le pécheur si ça vous soulage, mais de grâce condamnez la conduite avec la plus grande fermeté !! (lisez Matthieu 18-6 à 18-17 et méditez-le bien !) http://www.magnificat.ca/textes/bible/matthieu-18.htm
Vous avez le droit (et presque le devoir dirais-je !) d’être choquée par ses actes et d’être en total désaccord avec lui. Il fait du mal autour de lui, il n’est que mépris et orgueil et il s’obstine dans son attitude destructrice. A ce titre, comme mes collègues, je vous recommande fermement la fuite de sa compagnie la plus totale et la plus ferme. La fuite est l’arme par excellence, elle n’est pas lâcheté, elle est prudence et protection de soi, et je vais même vous dire, c’est l’arme de tous les saints ! Dites-moi ; si demain je vous confie le plus adorable bébé du monde, un bébé que vous aimez infiniment, un bébé dont vous savez pertinemment que si vous le laissez à la merci de ce gros imbécile infect, il serait capable de l’amener à lui faire faire des actes affreux et à lui faire prendre son propre égoïsme pour le bien à désirer et les besoins fondamentaux du bébé comme des choses à négliger complètement ; Laisseriez-vous une seule seconde ce bébé dans les parages d’un tel prédateur ? C’est pas un prédateur, j’exagère ? Mais si c’en est un, et un grave ; les faits sont têtus, revenez à ce que vous avez écrit et à la définition du prédateur Don Juanesque ! Et si je vous ai bien lue, ce que je résume 3 ou 4 lignes ci-dessus c’est ce qu’il fait avec toutes les filles avec qui il couche ! Et n’allez pas croire surtout qu’avec vous ce serait différent parce que vous êtes une fille « différente » : vous aurez écarté les cuisses avant même d’avoir fini de poser votre pantalon ! Pourquoi ? Vous connaissez des judokas hyper-entrainés qui perdent devant un absolute beginner ? L’entrainement paie toujours, surtout dans la cupidité sexuelle !
Spirituellement, vous êtes ce bébé, adorable et digne d’amour et de protection. Il vous appartient donc, à vous la première, de donner à votre âme, à votre spiritualité naissante, tout l’amour et la protection qu’elle mérite. En fuyant aussi loin et aussi durablement cet être malfaisant que si je vous avais mis un vrai bébé dans les bras. Commencez par vous renforcer vous-même avant de vouloir sauver un autre, je ne suis pas la première à vous le dire !

Mais vous allez penser que humainement mon attitude manque de charité ? Oui, tout à fait, et je n’en ai pas honte.

Parce qu’il n’y a pire orgueil que celui de ne pas reconnaître ses propres limites, et c’est ce que vous faites en ce moment ! En vous obligeant à ne pas reconnaître que ce qu’il fait est écoeurant (on est bien d’accord, si c’était pas votre copain, et s’il était gros et laid, il vous donnerait envie de vomir), et toutes vos jolies phrases pour expliquer de tant de façons que vous ne le condamnez pas ! Mon œil !! Vous pensez être une fille « différente » parce que gentille, effarouchée et courageuse qui « désapprouve son attitude » ouvertement et par là gagne une pseudo-médaille de mérite qu’il faudrait respecter ? Mais on ne vit pas au pays des bisounours !! Vous y croyez vraiment à votre propre fable, là ? Et surtout : vous croyez vraiment que malgré ses possibles promesses, il ne se conduirait pas avec vous comme avec toutes les autres ? Mais enfin ! Réalisez-vous que pour tout égoïste, quel qu’il soit, l’autre n’existe pas en tant qu’individu, il n’existe que comme jouet ? Vous regardez ce qu’il se passe dans le monde des fois ? Vous ne voyez pas les viols, les traumatismes, les usurpations, les mensonges ? Vous croyez qu’ils viennent d’autre chose que la satisfaction immédiate d’un seul au détriment de tous les autres ? Et une fois que vous avez réalisé cela, vous croyez vraiment qu’un égoïste va vous placer au-dessus de la mêlée et vous protéger ? Rappelez-vous : la peur, la prudence, signalent avant ce que la douleur signale après. Je parlais de la douleur d’avoir été nié dans son humanité. Elle est dense celle-là, je vous souhaite de ne jamais la goûter.

Vous croire au-dessus des autres filles parce qu’elles ont été naïves de l’avoir aimé, et vous, protégée par votre morale, ne vous sauvera pas de ses griffes s’il décide que ça va être votre tour. En vous croyant armée, vous allez tomber, parce que c’est une forme d’orgueil que de ne pas se remettre en question. Je comprends que vous ne voyez pas les choses ainsi, car il faut beaucoup d’années pour se connaître un peu et voir venir les dangers, mais en voulant le sauver vous vous perdrez. Un psychiatre vous démontrerait cela infiniment mieux que moi : pour faire simple, personne ne sauve personne de ses travers en restant près de lui et en lui montrant de l’amour et une dévotion candide. Le psy vous expliquerait par exemple que des millions de naïves bien intentionnées se sont retrouvées toxicomanes à vouloir s’acharner à aimer un toxicomane en croyant dur comme fer que parce qu’il lui déclamait son amour elle réussirait à le tirer suffisamment vers le haut pour l’extraire de sa drogue. Il vous dirait que dans 100% des cas c’est malheureusement la gentille personne qui voulait sauver au nom de l’amour qui s’est retrouvée empêtrée dans la toxicomanie. Là, dans votre cas, vous avez un addict à l’utilisation de l’autre pour sa propre satisfaction. Un pervers. Laissez tomber. Vous ne le sauverez pas. Pourquoi ? Réfléchissez : est-ce que si ce garçon allait voir un psychiatre contraint et forcé pour abandonner un système jouissif qui lui convient à merveille et le comble immédiatement, système donc hyper peu frustrant, se situant dans le tout-plaisir, est-ce que vous pensez vraiment qu’un psy pourrait le faire lâcher dans un délai assez court et avec peu d’effort, avec facilité ? Nan, bien sûr que non, une telle thérapie est biaisée dès le départ et est donc vouée à l’échec. Et vous, du haut de vos 15/16 ans, sans formation médicale de 13 ans, ou sans formation théologique de 10 ans, vous pensez que vous allez réussir là où un psy échouerait ?

Votre questionnement suivant portait sur la bonne attitude spirituelle face à ce cas. Je le traduirais ainsi : comment insérer la miséricorde divine dans mon positionnement humain lorsque celui-ci se doit de répondre à une grande fermeté, à un rejet total des actes s’ils persistent, à un éloignement sentimental et amical, voire à couper les ponts avec le cas en question ? Une fois j’ai eu un tel questionnement, et bien sûr, parce que pour ma part je suis depuis longtemps dans la religion catholique, je me suis tournée vers Dieu et je lui ai posé la question. Je vous engage à en faire autant. Posez-lui la question, ensuite restez dans la position de l’élève, du disciple. Que fait l’élève en attendant que son maître lui réponde ? Il lit, il médite, il cherche, il confronte sa pensée avec d’autres gens bienveillants, il écoute la messe attentivement, il prie pour s’unir à Dieu, à sa Miséricorde, à sa Volonté Divine. Mon chemin personnel, c’est de lire, je lis beaucoup, du coup c’est ainsi que je reçois souvent les réponses aux questions que je pose. Mais comme Dieu n’est jamais à court d’idée, des fois il utilise des personnes pour me répondre, et même des personnes que je peux pas sentir ou que je considère peu accomodantes. Des fois il utilise ma faiblesse et me laisse chuter pour que le remord me dévore, des fois il remplace un souci par un autre bien plus grand, des fois il m’oblige à changer douloureusement de vie, mais au final, toujours il répond, à son heure et à sa manière. Ce qui est infaillible dans ses réponses, c’est qu’on finit par se rendre compte que ça ne pouvait être que Lui, car ça colle trop bien à quelque chose que Lui seul sait, à part nous.
Dans mon cas, la réponse fut rapide, claire et sans ambiguité : je devais prier beaucoup plus en ne m’occupant que d’une chose : m’unir le plus étroitement à la Volonté Divine et tout lâcher sur le reste : lâcher mon envie d’agir vite, lâcher mon envie qu’on sache ce que j’avais fait, lâcher mon ardent désir d’être fière d’avoir pu faire, lâcher, lâcher, lâcher, encore et encore, jusqu’à la moindre vapeur d’orgueil gentil et mal placé que je mettais dans ma tâche. Lâcher même la personne dont je voulais qu’elle retrouve une fois perdue sous les rejets de ses pairs, accepter que cette personne autrefois modèle de foi et belle de cette foi continue son chemin dans la colère et l’athéisme, et pour moi aller jusqu’à accepter de n’être qu’un serviteur inutile dont personne ne voulait accepter qu’il rende service, accepter de me sentir humiliée par tout un tas de choses, et pour finir, accepter tout de cette/ces personnes et de ne faire qu’implorer pour eux la Miséricorde de Dieu, même sur leurs crimes. J’ai eu le sentiment de devoir m’annihiler dans la Volonté de Dieu au détriment de tout ce que je suis et ensuite de devoir à nouveau m’annihiler dans la Miséricorde Divine au mépris de toute rage, toute colère, tout dégoût profond, même éminemment justifiés. Et en ligne de mire, laissez Dieu sauver, pas moi, et le laisser sauver à son heure, à sa façon ; le laisser agir, Lui.

Alors posez vos questions à Dieu et dès cet instant apprenez ce que devenir chrétien veut dire, quelle signification cela peut et devrait avoir dans votre vie. Priez pour lui et pour tous. A chacun de ses actes mauvais, dites la prière : Père, que ta Miséricorde répare ses actes. Une toute petite prière vaut mieux qu’un long discours. Miséricorde sur lui, sur ceux qui le suivent ou en sont victimes, et petit à petit, Miséricorde sur tous ceux qui vous entourent. Sur la personne qui manque de patience, sur vos propres chutes, sur la personne qui médit, sur la personne qui oublie, sur la personne qui ment, sur le paresseux qui ne veut pas aider, le boudeur qui accuse, le colérique qui frappe, sur tous, à tout instant, toujours. Et pour vous, apprenez à voir derrière, à gratter les personnalités et à bien les observer, et à vous en détacher humainement pour mieux vous y rattacher spirituellement. Ce chemin gagnerait grandement et serait beaucoup plus sécurisant accompagné par un prêtre, par du catéchisme, ou par une association de jeunes catholiques, qui partageraient leur foi avec vous (scouts ou autres).

Ouais je sais j’ai fait long, brouillon et je me suis répétée, mais si vous saviez dans quelle rage me mettent les infâmes qui abîment les âmes des enfants trop doux et trop naïfs… Je ne pouvais pas laisser passer ça. Je dois partir mais je reste disponible pour vos questions, à condition que je sois honnêtement fixée sur la position religieuse de votre famille. Hors de question que je m’immisce dans un équilibre familial qui considèrerait un conseil comme malvenu.

Que Dieu vous bénisse, vous garde et que votre Ange vous protège.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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TREBLA
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Re: Un ami sans morale

Message non lu par TREBLA » sam. 25 mars 2017, 16:10

Chère Zelie,

J'aperçois la sagesse du roi Salomon dans votre plaidoyer à Cœuretbonheur. Ce n'est que du bon sens présenté d'une manière sincère.

Que le Seigneur vous bénisse.

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zelie
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Re: Un ami sans morale

Message non lu par zelie » sam. 25 mars 2017, 21:03

Nan, ne dites pas ça... ça n'aidera pas cette petite. Au contraire, je trouve que j'ai manqué de douceur, de charité, de pédagogie. J'ai secoué un cocotier... Maman Marie n'aurait jamais brutalisé quelqu'un, même pour la bonne cause, et l'aurait amené à réaliser tout cela dans un océan de douceur et de compréhension, d'acceptation inconditionnelle de tout ce qu'elle est. Moi je l'ai renvoyée pas très gentiment à sa naïveté et à son aveuglement.
Puisse Dieu me pardonner au contraire une telle démarche, trop emportée et donc du coup pas assez purifiée d'un orgueil sous-jacent. L'orgueil, surtout l'orgueil spirituel, arrive même à se cacher sous une bonne intention, sur l'envie de protéger, de dénoncer l'inacceptable. Et si vous me relisez bien, je m'y suis bien prise les pieds dedans. J'aurai du beaucoup méditer avant d'agir...parce qu'au lieu de me placer en disciple qui n'agira que quand il se sentira prêt à être dans les pas de son maître, (par la douceur et la patience, comme aurait fait Marie), je me suis auto-proclamée maître qui juge et qui tranche, qui sait et qui dicte. Un vrai pharisien.
C'est toujours dur de dompter sa propre nature, il y faut une vie.

Que Dieu bénisse chaque âme et nous garde tous dans sa Miséricorde.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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