D'accord, c'est exactement ce que vous appelez «traditionnalistes non sédévacantistes» pensent et ce que je pense personnellement.Suliko a écrit : ↑lun. 06 mars 2017, 0:12Voilà toute l’ambiguïté de la situation ! Les traditionalistes non sédévacantistes pensent que les papes, depuis le dernier concile, ont parfois des attitudes et des enseignements qui obscurcissent les vérité de la foi.En quoi les traditionnalistes n'obéissent pas au Pape ? D'accord, on n'obéit pas lorsqu'il s'agit d'une incitation au péché.
Préférer de faire un chapelet chez soi si se rendre à une Sainte Messe traditionnelle est impossible, dire et penser que de cette manière on remplit mieux l'obligation de Dimanche est, à ce que je pense, une attitude schismatique. Et il y a pas mal d'attitudes schismatiques dans les rangs des fidèles et même des prêtres traditionnalistes (certainement pas plus que dans les rangs des modernistes, mais ça c'est une autre question). C'est la mentalité de petite église, c'est penser que «extra FSSPX nulla salus».Par exemple, tout en reconnaissant la validité de la nouvelle messe, il n'y assiste pas, ou du moins le moins possible, car ils constatent qu'elle tend à amoindrir la foi.
D'accord. Dans toutes les paroisses ordinaires que je connais on a cessé depuis longtemps de transmettre la foi. Les cours de catéchisme sont des séances de coloriage.De même, ils se méfient et évitent d'envoyer leurs enfants aux cours de catéchisme des paroisses ordinaires, car ils les jugent - bien souvent à juste titre - déficients.
De nouveau, d'accord.Le souci, c'est que les différents papes post-conciliaires, ainsi que les évêques en communion avec eux, ne font presque rien pour combattre tout cela, et les hérésies se multiplient.
Ici, permettez mois, s'il vous plaît, de ne plus être d'accord. Il y a une grosse différence entre «obscurcir la foi» et«enseigner des choses contraires à la foi», autrement dit pratiquer un enseignement hétérodoxe. Heureusement, nous ne somme pas là. Et puis, dans la plupart des cas, on ne peut non plus dire que les prêtre obscurcissent la foi par mauvaise volonté. Ces gens débonnaire qui sont la plupart des prêtres des paroisses ordinaire que je connais n'ont pas l'intention d"obscurcir la foi, mais ont un terrible peur dans les tripes d'enseigner la Parole de Dieu, dans l'optique du double langage, dans la mentalité que la pastorale doit être découplé de la doctrine et surtout de la morale, dans le souci de pas apparaître ringards, moyenâgeux etc, dans les yeux des fidèles tout aussi soixanthuitards qu'eux. Ils préfère de dire les choses que les gens aiment entandre, ces choses-là qui caressent les oreilles, pas les choses qui changent les âmes, parce qu'il n'ont pas pleine confiance que la parole de Dieu, la Sainte Doctrine catholique, c'est ça qui nourrit les cœurs. Dans un monde où on a du mal a appeler un chat, un chat, dans un monde où on s'est habitué que les choses soient nommé par leur contraire, où les aveugles sont des «non-voyants», les sourds sont des «hypoacousiques», les handicapés sont des «gens avec des disabiletés», pourquoi s'étonner que prêtres, évêques et papes font pareil ? Et alors, ce n'est pas catholiquement correcte que les schismatiques soient «des frères en communion imparfaite», que le concubinage devienne "situation irrégulière» et que le péché soit "exercice de liberté» ?Cela me semble totalement contredire la foi en l'infaillibilité du magistère ordinaire de l'Eglise, qui veut que cette dernière ne saurait ni enseigner des choses contraire à la foi, ni obscurcir cette dernière.
Puis, une autre raison est l'ignorance. Un jour, quand je suis allé avec ma fille dans une paroisse ordinaire pour la confession (enfin, ce qu'il appellent «la réconciliation»), le curé, encore doyen de surcroît, a demandé si ma fille est catholique. Il était étonné car elle portait son niqab sur la tête. Evidemment, il s'agissait de sa mantille. Ma fille lui a dit que c'est l'Apôtre qui demande ça, mais le curé semblait de n'avoir jamais ni lu, ni entendu. Eh oui, les prêtres sont les premières victimes de la non-transmission de la tradition et de l'enseignement apostolique.
Néanmoins, la faille du magistère à enseigner la foi n'est pas la même chose que la faille du magistère infaillible. Nous ne sommes pas là et je fais confiance dans la parole de notre Seigneur: nous n'y serons pas. Je ne vois pas d'hérésies dans ce que le dernier Concile enseigne, ni dans ce que les derniers Papes disent depuis la chaire de Saint Pierre . Je vois manque de clarté, je vois des documents qui le plus sont longs, le plus ils sont tordus, mais je ne vois pas de documents qui contredisent les saintes dogmes.
Vous savez très bien ce que nos catéchismes traditionnels nous font apprendre. Nous avons trois ennemis à combattre: le diable, le monde et nous-mêmes. Et le théâtre de ce combat invisible est dans nous mêmes, dans l'Église, dans le monde. Vous êtes au courent sur le dernier rapport concernant les ordinations sacerdotales en France, en 2016: 21% des nouveaux prêtres sont des tradis. Et puis, les autres, les jeunes prêtres qui ne sont pas tradis dans le sens qu'il ne célèbre pas la Messe traditionnelle, ont, quant même une vision de plus en plus traditionnelle: c'est le Vent qui fait bouger les âmes dans ses prêtres, dans ses fidèles.