La bigamie n'est pas le sujet.
Bien sûr que si, que c'est le sujet : on parle de catholiques mariés devant Dieu à une personne, et civilement à une autre. Il s'agit donc d'une sorte de bigamie, ou d'adultère, que vous le vouliez ou non. Etre adultère, ce n'est pas seulement entretenir des relations avec deux ou plusieurs femmes/hommes en même temps !
Ce n'est pas le sujet non plus. On est marié civilement ou on ne l'est pas, et la loi civile le dit. Elle ne dit évidemment pas si on a bien fait ou pas.
Je ne vois vraiment pas où vous voulez en venir. Certes, on peut être marié civilement, mais on n'a pas le droit de faire jouer des lois civiles non catholiques contre les règles de l'Eglise, en se "remariant".
Pardon, je vous dois des excuses. J'ai commis un lapsus et écrit "non" là où je voulais écrire "oui". Je vais immédiatement éditer mon post précédent.
Je suis désolée, mais je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
Mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Ils peuvent toujours se dire que leurs difficultés sont provisoires.
Mais tout est provisoire : nous ne sommes sur terre que très peu de temps.
Bien sûr que je vous rejoins pour dire que ça ne va pas. Pas du tout même. Mais je n'en tire pas les mêmes conclusions.
Le problème, c'est que les conclusions que vous esquissez, qui vont dans le sens d'axou, ne sont pas du tout catholiques...D'ailleurs, j'en profite pour avertir cette dernière qu'il existe des théologiens hérétiques, et que nous ne devrions même pas y prêter attention ou leur porter un quelconque crédit.
Héraclius,
Merci pour votre réponse. Je crois néanmoins comprendre que l'Eglise n'a jamais considéré que l'adultère puisse être un mal nécessaire. L'exemple tiré de saint Thomas que cite Mgr Schneider :
le sixième commandement oblige même dans le cas où un acte d’adultère pourrait sauver un pays de la tyrannie (De Malo, q.15, a.1, ad. 5), ne me semble pas aller dans votre sens.
Mais de toute façon, nous nous accordons sur le fait que les cas de divorcés remariés admis à la communion ne resteront pas exceptionnels et que toutes les barrières s'opposant à la reconnaissance de fait de l'adultère vont tomber...
J'ai bien conscience que les situations de remariages, de concubinage, de contraception, etc... sont extrêmement courants de nos jours, mais c'est justement parce que la société a apostasié, et je pense que relativiser son enseignement moral serait une très grave erreur pour l'Eglise. Erreur qui conduira à toujours plus d'apostasie... Il vaudrait bien mieux voir conservée la doctrine la plus traditionnelle et prier, ainsi que faire dire des messes, pour que les fidèles en situation matrimoniale délicate trouvent le courage d'être héroïquement fidèles à Dieu, et évidemment pour que nous-mêmes demeurions fidèles si nous nous trouvions un jour face à de telles difficultés. Et si les prêtres et les évêques se souciaient déjà plus d'orthodoxie religieuse, ce serait un énorme pas en avant. On en est très loin....