Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2015-2016)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Le geste gratuit toujours récompensé

Message non lu par etienne lorant » lun. 31 oct. 2016, 10:42

Le lundi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,1-4.
Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts; pensez aussi à ceux des autres.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,12-14.
En ce temps-là, Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

Cy Aelf, Paris

La dernière recommandation de de saint Paul, dans cette épître aux Philippiens rejoint directement celle de Jésus à l'homme qui l'avait invité à sa table. Le meilleur des repas, le plus joyeux, c'est celui offert à celui qui n'a pas les moyens de se payer ne serait-ce qu'un bol de soupe ! Il faut imaginer la scène, la surprise, puis le pain pour accompagner le potage - et le plat qui suit tout naturellement. Mais pour mieux comprendre encore, rien de tel qu'avoir eu faim soi-même.

Il en est de même sur le plan spirituel: la plupart des hommes et des femme, dont l'unique préoccupation est d'accumuler des richesses en vue d'échapper à la pauvreté... sont en réalité des pauvres de la joie, de l'amour et du bonheur.

En écrivant ce commentaire, je ne m'écarte pas un seul instant de de que Jésus déclare dans l’Évangile : Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi te rendraient . Autrement dit: lorsque l'on t'aura rendu ce que tu as toi-même offert, qu'y auras-tu gagné ?
Pas même de la reconnaissance ! Mais lorsqu'on laisse grandir en soi un esprit de générosité, un désir de justice et de pardon, alors tout change... Dans la vie de tous les jours, les uns croisent les autres, mais aux yeux de Dieu, pas même la simple salutation en rue ne passera inaperçue....




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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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De l'obéissance à la fidélité, de la fidélité à la joie parfaite

Message non lu par etienne lorant » jeu. 03 nov. 2016, 10:53

Le jeudi de la 31e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,3-8a.
Frères, c’est nous qui sommes les vrais circoncis, nous qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu, nous qui mettons notre fierté dans le Christ Jésus et qui ne plaçons pas notre confiance dans ce qui est charnel. J’aurais pourtant, moi aussi, des raisons de placer ma confiance dans la chair. Si un autre pense avoir des raisons de le faire, moi, j’en ai bien davantage: circoncis à huit jours, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu, fils d’Hébreux; pour l’observance de la loi de Moïse, j’étais pharisien; pour ce qui est du zèle, j’étais persécuteur de l’Église; pour la justice que donne la Loi, j’étais devenu irréprochable. Mais tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte. Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.

Psaume 105(104),2-3.4-5.6-7.
Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,1-10.
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole: « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »


Cy Aelf, Paris

Les textes de ce jour, unanimement proclame que tous les bienfaits qui émanent d'une vraie pratique de notre foi devient manifeste par la Joie.
Mais cet état de joie n'est nullement comparable à la joie souhaitée aux anniversaires, ni même à l'occasion des grandes fêtes religieuses du calendrier. Joyeux Noël ! Mais combien d'entre nous ressentent encore cette joie toute particulière qui consiste à susciter celle du prochain ?

Car la joie dont il est question ici ne procède que de la recherche sincère de la volonté divine, de sa reconnaissance et de sa mise en œuvre concrète. Et dans ce mouvement, la Joie naît, se développe, soulève l'âme et la transporte toujours un peu plus loin.

Ce mouvement de l'être qui s'efforce d'ajuster sa conduite à la volonté divine n'est pas comme l'ajustement au paragraphe d'un règlement
militaire ! Obéir, aux hommes, ce n'est pas servir. Mais s'ajuster à la volonté divine, c'est devenir autre de jour en jour. Et devenir autre, c'est se retourner, c'est se convertir.

S'il semble que j'exagère le propos, que dire de ce berger qui abandonne quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert pour partir à la recherche de celle qui s'est égarée. N'y aurait-il pas de serpents dans les déserts, ni de sables mouvants ?!?

Comme elle est donc enviable cette Joie qui surpasse toutes les autres et à laquelle l’Église ne cesse de nous inviter !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Promptitude du pardon

Message non lu par etienne lorant » lun. 07 nov. 2016, 17:51

Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 1,1-9.
Si je t’ai laissé en Crète, c’est pour que tu finisses de tout organiser et que, dans chaque ville, tu établisses des Anciens comme je te l’ai commandé moi-même. L’Ancien doit être quelqu’un qui soit sans reproche, époux d’une seule femme, ayant des enfants qui soient croyants et ne soient pas accusés d’inconduite ou indisciplinés. Il faut en effet que le responsable de communauté soit sans reproche, puisqu’il est l’intendant de Dieu ; il ne doit être ni arrogant, ni coléreux, ni buveur, ni brutal, ni avide de profits malhonnêtes; mais il doit être accueillant, ami du bien, raisonnable, juste, saint, maître de lui. Il doit être attaché à la parole digne de foi, celle qui est conforme à la doctrine, pour être capable d’exhorter en donnant un enseignement solide, et aussi de réfuter les opposants.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,1-6.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute; mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà. Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. » Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »


Les textes de ce jour, tant celui de l’Évangile que l'épître de saint Paul à Tite, instaurent dans l’Église une autorité des uns sur les autres, nécessaire en toute institution humaine.
Ce qui différencie cette autorité des autres constructions humaines, c'est - dans le chef des responsables, de ne pas trancher systématiquement entre les uns et les autres.
Untel a commis une faute ? Qu'il soit réprimandé; mais s'il se repend avec sincérité, qu'il soit pardonné et relevé, puisque nous sommes, toutes et tous des êtres soumis aux pressions et aux tentations de ce monde.

Ceci est tout à fait clair dans la bouche de Jésus lui-même qui déclare : "Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. »

Cela peut paraître exagéré, voire même dangereux pour l'institution entière, néanmoins, c'est la volonté du Seigneur. De nombreux prêtres ont été mis en accusation sous le motif d'abus de confiance et d'autorité. De l'extérieur, la réaction des autorités de l’Église est souvent estimée faible, lente, peu coopérative.
Mais en réalité, du simple diacre jusqu'au Pape lui-même, la règle concernant les jugements est de tenir compte du repentir et de la volonté du Seigneur lui-même.
En saint Matthieu 18, on peut lire encore : " Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi? Sera-ce jusqu'à sept fois? Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. "

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Hommes et femmes fidèles

Message non lu par etienne lorant » mar. 08 nov. 2016, 18:24

Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2,1-8.11-14.
Bien-aimé, dis ce qui est conforme à l’enseignement de la saine doctrine. Que les hommes âgés soient sobres, dignes de respect, pondérés, et solides dans la foi, la charité et la persévérance. De même, que les femmes âgées mènent une vie sainte, ne soient pas médisantes ni esclaves de la boisson, et qu’elles soient de bon conseil, pour apprendre aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à être raisonnables et pures, bonnes maîtresses de maison, aimables, soumises à leur mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas exposée au blasphème. Les jeunes aussi, exhorte-les à être raisonnables en toutes choses. Toi-même, sois un modèle par ta façon de bien agir, par un enseignement sans défaut et digne de respect, par la solidité inattaquable de ta parole, pour la plus grande confusion de l’adversaire, qui ne trouvera aucune critique à faire sur nous.
Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et les convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,7-10.
En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt: “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour”? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” »

Cy Aelf, Paris

C'est par une existence simple, raisonnable, laborieuse, fidèle aux tâches qui nous reviennent que nous accèderons au Royaume.
Les lectures de ce jour m'ont rappelé les mille et un travaux auxquels mon père, Gabriel, s'est livré durant toute sa vie. D'abord séminariste
à "L'institut Léon XIII" durant la seconde guerre mondiale, puis devenu étudiant en phytopathologie, il a quitté l'Europe pour le Congo où il a exercé sont métier les neuf dernières années avant l'indépendance. De nouveau contraint de changer d'activité, il est devenu professeur de biologie, physique, mathématiques, avant d'ouvrir une section de "scientifique spéciale".

Durant ses "loisirs", il fut comptable au sein de l'organisme local des" fabriques d’Église". Il a également participé à l'élaboration d'un programme informatique destiné à l'interprétation de résultats d'analyses pour une compagnie pharmaceutique.

Avec cela, membre d'un d'un syndicat chrétien et, comme époux et père: homme doux, capable de se faire obéir sans jamais avoir eu recours aux punitions corporelles. Quant à ma mère, Léa, ancienne religieuse, puis institutrice, je ne l'ai vue se plaindre, ni élever la voix pour se faire obéir.

Si je me suis permis d'évoquer le souvenir de mes parents, c'est qu'ils illustrent bien les recommandations qui figurent aujourd'hui tant dans l'ancien que le nouveau Testament.



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C'est l'Esprit qui vivifie

Message non lu par etienne lorant » mer. 09 nov. 2016, 17:23

Livre d'Ézéchiel 47,1-2.8-9.12.
En ces jours-là, au cours d’une vision reçue du Seigneur, l’homme me fit revenir à l’entrée de la Maison, et voici : sous le seuil de la Maison, de l’eau jaillissait vers l’orient, puisque la façade de la Maison était du côté de l’orient. L’eau descendait de dessous le côté droit de la Maison, au sud de l’autel. L’homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l’extérieur, jusqu’à la porte qui fait face à l’orient, et là encore l’eau coulait du côté droit. Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l’orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux. En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent.Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d’arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-22.
Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : ‘L’amour de ta maison fera mon tourment.’
Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

Cy Aelf, Paris

A quoi peut servir l'eau qui jaillit du sol de la maison de Dieu, si ce n'est pour purifier la terre et la rendre fertile ? L'image est limpide et le reste du texte la confirme la vision du prophète : là où la mort régnait, la vie a rejailli.

Et il en sera de même pour le monde, et de toute vie sur la terre. A partir de la résurrection du Christ, l'Esprit Saint jaillira sur la terre et fera "toute chose nouvelle".

Ce renouvellement se poursuit encore, a dit notre prêtre puisque l'Esprit est toujours à l’œuvre dans tous les cœurs, des hommes comme des femmes, et cela jusqu'à la fin des temps. Notre prêtre nous a appelés à sonder notre propre histoire afin d'y retrouver la trace de nos "purifications successives. Lui-même nous a raconté comment
son propre cheminement au sein de l’Église a été bouleversé- et il en est de même pour tous les jeunes prêtres : celui qui se sentait attiré pour animer des mouvements de jeunesse, se retrouve finalement - et avec bonheur - à devenir proche des personnes âgées.

Il en est de même pour les fidèles qui vivent des sacrements : ils mènent leurs vies selon la foi qui les animent - et cette même foi les conduit souvent à réviser leur propre estimation du "vouloir" de Dieu.

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Le Seigneur à l'oeuvre dans les coeurs

Message non lu par etienne lorant » jeu. 10 nov. 2016, 18:06

Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre à Philémon 1,7-20.
Bien-aimé, ta charité m’a déjà apporté beaucoup de joie et de réconfort, car grâce à toi, frère, les cœurs des fidèles ont trouvé du repos. Certes, j’ai dans le Christ toute liberté de parole pour te prescrire ce qu’il faut faire, mais je préfère t’adresser une demande au nom de la charité : moi, Paul, tel que je suis, un vieil homme et, qui plus est, prisonnier maintenant à cause du Christ Jésus, j’ai quelque chose à te demander pour Onésime, mon enfant à qui, en prison, j’ai donné la vie dans le Christ. Cet Onésime (dont le nom signifie «avantageux») a été, pour toi, inutile à un certain moment, mais il est maintenant bien utile pour toi comme pour moi. Je te le renvoie, lui qui est comme mon cœur. Je l’aurais volontiers gardé auprès de moi, pour qu’il me rende des services en ton nom, à moi qui suis en prison à cause de l’Évangile. Mais je n’ai rien voulu faire sans ton accord, pour que tu accomplisses ce qui est bien, non par contrainte mais volontiers.
S’il a été éloigné de toi pendant quelque temps, c’est peut-être pour que tu le retrouves définitivement, non plus comme un esclave, mais, mieux qu’un esclave, comme un frère bien-aimé : il l’est vraiment pour moi, combien plus le sera-t-il pour toi, aussi bien humainement que dans le Seigneur. Si donc tu estimes que je suis en communion avec toi, accueille-le comme si c’était moi. S’il t’a fait du tort ou s’il te doit quelque chose, mets cela sur mon compte. Moi, Paul, j’écris ces mots de ma propre main : c’est moi qui te rembourserai. Je n’ajouterai pas que toi aussi, tu as une dette envers moi, et cette dette, c’est toi-même. Oui, frère, donne-moi cette satisfaction dans le Seigneur, fais que mon cœur trouve du repos dans le Christ.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,20-25.
En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. En effet, comme l’éclair qui jaillit et illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là. Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »


Plutôt que d'user d'autorité envers Philémon, pour que celui-ci accueille chez lui le jeune Onésime, saint Paul trouve des mots qui lui sont inspirés par l'Esprit et faire l'éloge de la fraternité en Église, qui ne peut qu'être la manifestation de l'Amour. C'est que le Seigneur est bien présent, tant dans le cœur et l'esprit de Paul, tout comme Il est présent chez Philémon, par la charité.

C'est bien la raison pour laquelle il est inutile de regarder vers le ciel pour en faire descendre le Seigneur, puisqu'il est sans cesse au milieu et en chacun de nous, ainsi que le déclare Jésus : le règne de Dieu est au milieu de vous. Cependant, le retour en gloire de Jésus est une certitude, c'est un dogme : "Il est monté aux Cieux d'où Il reviendra dans sa gloire pour juger les vivants et les morts".

En sorte que c'est un gain pour l'homme, en tout temps, de manifester l'amour de Dieu présent dans son cœur.


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De bout en bout chercher la conversion

Message non lu par etienne lorant » lun. 14 nov. 2016, 18:10

Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 1,1-4.2,1-5a.
Je connais tes actions, ta peine, ta persévérance, je sais que tu ne peux supporter les malfaisants; tu as mis à l’épreuve ceux qui se disent apôtres et ne le sont pas; tu as découvert qu’ils étaient menteurs. Tu ne manques pas de persévérance, et tu as tant supporté pour mon nom, sans ménager ta peine. Mais j’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as abandonné. Eh bien, rappelle-toi d’où tu es tombé, convertis-toi, reviens à tes premières actions.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,35-43.
Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda: « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dies. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.


Cy Aelf, Paris

C'est bien du thème de la vision dont il est question. Que fait l'aveugle dès qu'il est guéri ? Il se met aussitôt à suivre Jésus. Et le livre de l'Apocalypse nous montre que non seulement nos bonnes et nos mauvaises actions sont, en tout temps, connues de Dieu. La liturgie de ce jour nous rappelle que nos bonnes comme nos mauvaises actions sont connues du Seigneur. Inutile d'essayer d'échapper à ce regard qui agit comme un miroir qui nous renvoie notre image.

Voici donc un excellent choix de textes pour entrer dans l'Avent. C'est bien le temps d'y réfléchir, de "revenir sur nous-mêmes", de prendre des résolutions et de s'y tenir le mieux possible. Car l'essentiel est déjà dit : toutes nos actions sont connues, ainsi et nos pensées, nos craintes de l'avenir, nos repliements sur nous-mêmes, nos impatiences, etc.

L'époque que nous vivons est d'autant plus propice à ce retour sur soi dans la foi... que le monde entier semble se vouer de nouveau au chaos, à la violence, aux guerres fratricides... Car quand les hommes sont en colère, il est si rare qu'ils reviennent, de leur propre initiative, à pratiquer la foi, l'espérance et la charité ! A nous qui sommes convertis, il appartient de nous convertir encore !

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Une constante remise en question

Message non lu par etienne lorant » mar. 15 nov. 2016, 18:42

Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 3,1-6.14-22.
Moi, tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes, et je les corrige. Eh bien, sois fervent et convertis-toi. Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. Le vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, j’ai siégé avec mon Père sur son Trône. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10.
En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »



- © AELF, Paris

Jusqu'à la fête de Noël, les appels à la conversion vont se multiplier , car la fête de Noël, avec la crèche au salon, les petites lumières qui clignotes, le sapin, les statuettes colorées des différents personnages de la scène l'événement... toutes ces jolies petites choses à contempler nous évitent aussi de songer au fait que le Christ est venu dans le monde en assumant d'emblée la condition des exclus et des sans-abris.

Cette première venue du Christ ne doit pourtant pas nous dispenser de songer à la seconde, en vue de laquelle il nous faut nous convertir encore et chaque jour, en songeant que, tant que nous sommes vivants, nous pouvons cesser d'être des tièdes, de ceux qui trompent leurs propres consciences en se disant : "C'est une faute, mais elle n'est pas trop grave, ma propre conscience me rassure à ce sujet".

Eh bien, cette conscience-là sent le souffre, elle n'est plus celle de la conversion - pas de la mienne en tout cas. L'Avent, nous a dit le prêtre, doit être pour nous un temps de profonde remise en question.
Les marins font le point régulièrement en fonction des étoiles. Nous voici dans dans le temps d'examiner si la direction que nous suivons est toujours la bonne, ou bien si nous avons "dérivé" en fonction des des vagues d'événements, mais aussi ceux de la vie quotidienne.... gare aux sables mouvants !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Le Jugement : toujours selon l'Amour

Message non lu par etienne lorant » mer. 16 nov. 2016, 17:52

Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 4,1-11.
Moi, Jean, après cela, j’ai vu : et voici qu’il y avait une porte ouverte dans le ciel. Et la voix que j’avais entendue, pareille au son d’une trompette, me parlait en disant : « Monte jusqu’ici, et je te ferai voir ce qui doit ensuite advenir. » Aussitôt je fus saisi en esprit. Voici qu’un trône était là dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu’un. Celui qui siège a l’aspect d’une pierre de jaspe ou de cornaline ; il y a, tout autour du Trône, un halo de lumière, avec des reflets d’émeraude.
Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens portant des vêtements blancs et, sur leurs têtes, des couronnes d’or. Et du Trône sortent des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre, et sept torches enflammées brûlent devant le Trône : ce sont les sept esprits de Dieu. Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. Au milieu, autour du Trône, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.
Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau, le troisième Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol.
Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans. Jour et nuit, ils ne cessent de dire : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient. » Lorsque les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, lui qui vit pour les siècles des siècles, les vingt-quatre Anciens se jettent devant Celui qui siège sur le Trône, ils se prosternent face à celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils lancent leur couronne devant le Trône en disant : « Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui créas l’univers ; tu as voulu qu’il soit : il fut créé. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,11-28.
En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même. Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.” Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté. Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.” Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.” Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.” À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.” Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge. En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.” Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé; alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.” Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.” On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus ! – Je vous le déclare : on donnera à celui qui a; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” » Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.


- © AELF, Paris

Il ne sera pas possible d'échapper au jugement. Celui qui a véritablement vécu dans l'amour manifesté par le Christ devra tout autant rendre compte des grâces reçues que son voisin. Et celui qui n'a pas connu le Seigneur sera jugé tout autant. Mais comment est-ce possible ?

Pour notre prêtre, c'est tout à fait "normal, juste et équitable", du fait que l'homme et la femme de quelles origines qu'ils soient, sont nés avec un cœur pour aimer. Même le naufragé échoué sur une île déserte peut continuer d'aimer. L'intelligence et la raison ne viennent qu'ensuite et ne sont que des instruments au service du verbe aimer.

Parmi tous les hommes et les femmes sur la terre, il n'en est pas un seul qui méconnaisse totalement le verbe aimer. Les bouddhistes sont-il des contemplatifs du "néant divin"? En réalité, en Occident, il jouit pourtant d'une réputation certaine du fait de sa non-violence, de son pacifisme et de sa tolérance. Ce qui signifie, tout simplement, que même sans avoir été évangélisé, un homme devra répondre de l'usage qu'il aura fait de sa capacité d'aimer.

Toutes et tous, en tous les siècles, hommes et femmes ont été créés à l'image et selon la ressemblance de Dieu. Et il faudra rendre des comptes de que l'Amour en nous aura produit - ou non. Beaucoup d'autres choses peuvent briller aux yeux des hommes, mais s'ils renoncent consciemment à l'amour, il n'y a aucun avenir pour eux.

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Assurer son salut par la miséricorde

Message non lu par etienne lorant » jeu. 17 nov. 2016, 17:19

Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 5,1-10.
Quand l’Agneau eut pris le Livre, les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se jetèrent à ses pieds. Ils tenaient chacun une cithare et des coupes d’or pleines de parfums qui sont les prières des saints. Ils chantaient ce cantique nouveau : « Tu es digne, de prendre le Livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu fus immolé, rachetant pour Dieu, par ton sang, des gens de toute tribu, langue, peuple et nation. Pour notre Dieu, tu en as fait un royaume et des prêtres : ils régneront sur la terre. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

Cy Aelf, Paris

C'est bien le Christ qui a permis la réconciliation de l'homme avec Dieu. Mais c'est par le don total de lui-même, par son immolation sur la croix, que Jésus a vaincu le monde et rétabli le lien à Dieu que nous appelons religion. Mais le temple de Jérusalem a été abandonné et détruit. Car désormais, avec le don de l'Esprit Saint, le Seigneur peut être, partout et en tout temps, être servi et adoré.

Cependant, Satan, l'Adversaire, continue de leurrer les hommes, que ce soit en les couvrant d'or, d'argent et de possessions, mais aussi en instaurant de nouvelles formes de plaisirs et de distractions, lesquels constituent de graves offenses envers Dieu.

Ecartons-nous vivement de tout cela ! "Mais persévérons, nous a dit le prêtre, dans la foi et l'espérance et surtout dans la charité, laquelle consiste à reconnaître Jésus caché dans le pauvre."

C'est un discours qu'il est toujours difficile d'entendre, mais le témoignage chrétien ne saurait subsister sans les signes qui l'accompagnent et ce sont des manifestations de miséricorde envers autrui. En effet : "Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde"...

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Donner c'est d'abord se donner

Message non lu par etienne lorant » ven. 18 nov. 2016, 17:48

Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 10,8-11.
Moi, Jean, la voix que j’avais entendue, venant du ciel, me parla de nouveau et me dit : « Va prendre le livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. » Je m’avançai vers l’ange pour lui demander de me donner le petit livre. Il me dit : « Prends, et dévore-le; il remplira tes entrailles d’amertume, mais dans ta bouche il sera doux comme le miel. » Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je le dévorai. Dans ma bouche il était doux comme le miel, mais, quand je l’eus mangé, il remplit mes entrailles d’amertume. Alors on me dit : « Il te faut de nouveau prophétiser sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois. »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,45-48.
En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : ‘Ma maison sera une maison de prière’. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

Cy Aelf, Paris


Elle est belle et forte, cette image du petit livre qu'il faut manger. C'est bien de l’Évangile qu'il s'agit - et ils sont nombreux celles et ceux qui l'ont parcouru, en se représentant eux-mêmes dans un rôle d'apôtre. Ils sont de bonne volonté, mais sous la pression constante des choses de ce monde, l'enthousiasme du début cède rapidement : "C'est merveilleux, se disent-ils, mais je vis dans un monde qui m'oblige de réussir à la manière de ce monde".

Combien de vocations se sont-elles arrêtées là ? Et de ce fait, nombreux celles et ceux qui se sont réfugiés dans une pratique ordinaire des sacrements dans l’Église. Ce sont de fidèles pratiquants.
Et lorsque l'on participe régulièrement, il est vrai que l'on se sent comme bien protégé.

Mais, hélas, c'est également ainsi que, peu à peu, l'on en revient à dire au pauvre: "L'argent dont j'aurais pu t'assister est "corban", c'est-à-dire une offrande destinée au temple."

Aussi est-il bien préférable que la Parole de Jésus nous fasse nous heurter durement à nos habitudes, qu'elle nous oblige à revenir souvent sur nous-mêmes. En ce sens, les souffrances et les malheurs acceptés nous feront progresser dans la foi, l'espérance et la charité au moins tout autant qu'une pratique ecclésiale rigoureuse.

(Et pour moi-même, j'ajoute : qu'est devenu le temps de ma conversion, ces trois années durant lesquelles me poussaient, d'un instant à l'autre, à changer d'horaire afin de rendre le service que l'on m'avait demandé ?) Donc, souvenons-nous de ce que la joie la plus grande tient directement à la difficulté rencontrée avant de rendre un service à autrui !

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Le monde et l'amour de Dieu

Message non lu par etienne lorant » sam. 19 nov. 2016, 17:47

Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 11,4-12.
Moi, Jean, j’ai entendu une voix qui disait : « Les deux témoins chargés de prophétiser, ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. (...) Ces deux témoins ont le pouvoir de fermer le ciel, pour que la pluie ne tombe pas pendant les jours de leur prophétie. Ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux, aussi souvent qu’ils le voudront. Mais, quand ils auront achevé leur témoignage, la Bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera mourir. Leurs cadavres restent sur la place de la grande ville, qu’on appelle, au sens figuré, Sodome et l’Égypte, là où leur Seigneur aussi a été crucifié.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20,27-40.
Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari,car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.

Cy Aelf, Paris


De nombreux commentaires sont possibles pour le lecteur du passage de l'Apocalypse lu ce matin et beaucoup de lecteurs les ont identifiés selon leurs estimations propres. Mais l'essentiel réside dans le fait qu'il y a jugement pour tout homme et toute femme au moment de la mort.

Ainsi, lorsque Jésus répond aux Sadducéens et à leur fable de la femme aux sept maris, il ne fait que réfuter leur estimation d'une existence "post mortem" calquée sur celle que nous connaissons dans le présent.

Il n'en est pas ainsi car, pour Dieu, tous sont vivants. Cependant, il y a bien un jugement pour chacune et chacun d'entre nous. C'est de cela qu'il faut se préoccuper, c'est à partir de là qu'il faut méditer. Car le monde tel que nous le vivons chaque jour, du mieux que nous le pouvons, n'est qu'un apprentissage de la vie éternelle dans l'amour de Dieu.

De la sorte, que nous soyons célibataires ou mariés, c'est de la qualité de notre cœur qu'il sera question. Quiconque cherche à en savoir plus, qu'il le fasse en s'efforçant d'aimer un peu mieux aujourd'hui qu'hier: en effet, c'est bien de cette démarche du cœur et de l'esprit, que dépendra la qualité de notre vie dans l'au-delà. Puisque Dieu est Amour...

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Vertus de l'humilité et de la pauvreté de coeur

Message non lu par etienne lorant » lun. 21 nov. 2016, 18:37

Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 14,1-3.4b-5.
Moi, Jean, j’ai vu : et voici que l’Agneau se tenait debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent, inscrits sur leur front, le nom de l’Agneau et celui de son Père. Et j’ai entendu une voix venant du ciel comme la voix des grandes eaux ou celle d’un fort coup de tonnerre ; mais cette voix que j’entendais était aussi comme celle des joueurs de cithare qui chantent et s’accompagnent sur leur cithare. Ils chantent un cantique nouveau devant le Trône, et devant les quatre Vivants et les Anciens. Personne ne pouvait apprendre ce cantique sinon les cent quarante-quatre mille, ceux qui ont été rachetés et retirés de la terre. Ceux-là ne se sont pas souillés avec des femmes; ils sont vierges, en effet. Ceux-là suivent l’Agneau partout où il va; ils ont été pris d’entre les hommes, achetés comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau. Dans leur bouche, on n’a pas trouvé de mensonge; ils sont sans tache.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,1-4.
En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »


Cy Aelf, Paris

La Liturgie du jour nous parle des offrandes qui ont le pouvoir d'assurer notre salut. Et, sans aller jusqu'au martyre, il existe de multiples types d'offrande, dont certaines sont héroïques et que le Seigneur seul peut distinguer. C'est bien sûr le cas de la veuve.

Le prêtre nous a rappelé la piètre condition de la femme à l’époque, en Israël. Considérée comme une mineure au sens juridique du terme, elle dépendait d'un homme toute sa vie : après son père, c'est son mari ou son fils aîné qui lui servent de tuteur. Et un mari pouvait répudier sa femme pour divers motifs graves, sans que cette dernière puisse protester en quoi que ce soit. Et l'on peut même se souvenir que saint Joseph, à qui Marie s'était confiée, avait lui-même songé à la répudier. Il en était tout torturé, mais pour demeurer un "juste" selon la Loi, il devait répudier Marie.

En tout cela, ce qu'il nous faut retenir, d'une part, que nous avons tous à nous dépouiller peu à peu, mais résolument de tout ce qui, en ce monde, est considéré comme richesse, mérite, assurance pour l'avenir (comme dans la parabole du riche insensé - en saint Luc 12(13-21).

D'autre part, c'est en se dépouillant peu à peu ou d'une seule fois que que l'on progresse vers la sainteté dès ce monde.

En conclusion, notre prêtre nous a conseillé de relire la finale d'une prière de saint François, que je cite ici :

"O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
»


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La moisson sera abondante

Message non lu par etienne lorant » mar. 22 nov. 2016, 18:17

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 14,14-19.
Moi, Jean, j’ai vu : et voici une nuée blanche, et sur cette nuée, quelqu’un siégeait, qui semblait un Fils d’homme. Il avait sur la tête une couronne d’or et, à la main, une faucille aiguisée. Un autre ange sortit du Sanctuaire. Il cria d’une voix forte à celui qui siégeait sur la nuée : « Lance ta faucille et moissonne: elle est venue, l’heure de la moisson, car la moisson de la terre se dessèche. »Alors, celui qui siégeait sur la nuée jeta la faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,5-11.
En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »  Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »


Cy Aelf, Paris


Le temps de la seconde venue du Christ a si souvent été assimilé à des phénomènes dévastateurs qu'en lisant certains articles d'une revue spécialisée dans les "avertissements", j'ai risqué de perdre ma foi de converti. Ne fallait-il pas ériger une croix immense sur la butte de Dozulé ?  Et ces trois jours de ténèbres durant lesquels il faudrait s'enfermer chez soi et n'ouvrir à personne ?  Jusqu'au moment où j'ai senti que je risquais de perdre ma joie...

Du coup, je me suis débarrassé de ces lectures puisqu'elles m'avaient conduit à craindre aussi bien Dieu que mon prochain plutôt que d'aimer, ce verbe qui est souffle de vie...

J'écris cela et je reconnais quand-même que le temps que nous vivons est celui de grands bouleversements à venir.

Notre prêtre a lui même évoqué le danger du repli sur soi devant les malheurs du monde. Pour les saints, de toutes les époques, les difficultés de vivre ont été autant d'occasion d'aimer et de se sanctifier.

C'est ainsi qu’il Il a évoqué  la béatification par Jean Paul 2 de l'archiduc François-Joseph. Les raisons de cette béatification tiennent à la fois aux tentatives que Charles fit pour trouver les voies de la paix en 1917, tant par la médiation de ses beaux-frères les princes Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, que par son soutien apporté à la médiation du pape Benoît XV, et à ses vertus chrétiennes.

Il est fêté non pas le jour anniversaire de sa mort, comme il est usuel pour les saints, mais le jour anniversaire de son mariage, choisi par le pape Jean-Paul II pour signifier que le mariage est l'une des voies principales de la sanctification.

Le 31 janvier 2008, un tribunal ecclésiastique reconnaît miraculeuse une guérison attribuée à l'intercession du bienheureux Charles d'Autriche, réalisée en Floride, aux États-Unis.

Une relique de l'empereur-roi est exposée en la basilique Saint-Epvre de Nancy. Une  autre relique  de l'empereur-roi se trouve aussi à la basilique Notre-Dame de Tongre, non loin du château de Belœil, (Belgique).

Chaque époque de l'histoire et l'histoire de chaque être humain sont propice à la sainteté...

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L'Agneau et la bête, le six et le sept

Message non lu par etienne lorant » mer. 23 nov. 2016, 18:39

Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 15,1-4.
Moi, Jean, j’ai vu dans le ciel un autre signe, grand et merveilleux : sept anges qui détiennent sept fléaux; ce sont les derniers, puisque s’achève avec eux la fureur de Dieu. J’ai vu comme une mer de cristal, mêlée de feu, et ceux qui sont victorieux de la Bête, de son image, et du chiffre qui correspond à son nom : ils se tiennent debout sur cette mer de cristal, ils ont en main les cithares de Dieu. Ils chantent le cantique de Moïse, serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,12-19.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »


Cy Aelf, Paris

Tout à la fin, c'est l'amour de Dieu qui l'emportera sur toutes les manœuvres du mal qui, de notre temps encore, continue de pervertir l'humanité, en répandant toutes sortes de nouveautés susceptibles d'ajouter sans fin des plaisirs à ses désirs.

Pour notre prêtre, c'est une nouvelle époque sombre pour l'humanité, qui en a connu d'autres, notamment par les guerres mondiales durant lesquelles les hommes ont semblé vouloir s'anéantir eux-mêmes.
Cependant, pour quiconque d'entre les hommes accueille la parole de Dieu, le mal peut être écarté et anéanti dans l'amour.

La clé de notre salut réside dans cette invitation à la persévérance :
"C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie." Persévérer dans le bien, à cause de l'amour de Dieu, voici bien le chemin tout droit que nous avons choisi d'emprunter. Bien sûr, suivre ce chemin ne sera pas simple certains jours, mais l'essentiel est que nos cœurs soient constamment tournés vers l'amour dont nous sommes aimés.

Ce qui entrave notre marche et nous fait chuter ou reculer avant de repartir, c'est bien le démon, "la Bête" et de son chiffre : car ce chiffre se rapproche toujours du "Sept" - mais il ne l'atteint jamais ! Telle est la Bête encore en notre temps: elle fait croire que "tout est permis, tout est possible" ... sauf le salut qui vient de Dieu. Ne nous laissons pas nous égarer sur le chemin !

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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