Bonjour Tian,
Concernant les versets que je donnais en référence je vois que vous n'avez pas reçue le message essentiel, c'est ce qui sort de la bouche ... car en général les sujets sur les végétariens, les végétaliens versus les omnivores n'ont comme finalité qu'une accusation.
Tian a écrit :Dans Matthieu 15:10-20 le Christ modifie le message de l'AT sur les lois que Dieu (c'est-à dire lui-même) avait données. Donc, nous avons là un Dieu changeant c'est le moins que l'on puisse dire, mais on est habitué...
Ah, finit les circonlocutions, nous en arrivons au fait et vous me semblez bien expéditive dans vos assertions.
N'envisagez vous pas que c'est votre méconnaissance de Dieu (l'immutabilité de Dieu) qui vous incite à juger aussi rapidement ?
Peut être envisageriez vous également que c'est l'homme qui est changeant, et qu'à ce titre Dieu utilise une pédagogie progressive pour l'éclairer. L'homme étant toujours prompt à se rebeller, même en utilisant la cause animale.
Méditez sur la parole de Jésus concernant les lettres de répudiations des épouses pour comprendre cela.
En aucune manière il ne parle du végétarisme et de la souffrance animale ; vous faites-là un raccourci.
Vous parliez vous mêmes à l'origine de végétalisme (et non de végétarisme) et d'être omnivore, peut être est-ce cette fluctuation sur les mots qui vous incite à voir des raccourcis .
Est-ce que cela n'aurait pas été plus logique que Jésus (le bien par excellence) s'oppose à toute souffrance, même animale, et qu'il prescrive de ne verser leur sang que si aucun autre aliment n'est à notre portée ?
Etes vous en train de proposer une variation, une modification ou plus humblement à compléter la parole de Dieu ?
Votre logique n'est pas celle de Dieu, car la folie de Dieu est supérieure à la sagesse des hommes.
Pensez-vous qu'on peut tuer par gourmandise et que Dieu approuve ?
Pensez vous, vous même, être au fait de l'approbation divine ou non ?
Il me semble que dans vos propos vous cherchez maladroitement à orienter le débat à votre avantage plus qu'à dialoguer, je pense même que vous donnez au mot gourmandise une information différente, que véhicule généralement ce mot au sens chrétien.
Si c'est le cas il va falloir que je revois sérieusement ma position.
Ce n'est pas à exclure.
Le problème c'est qu'apparemment cela n'était pas arrivée à la conscience de Jésus non plus et c'est plus problématique pour moi car, de fait, c'est une occasion de chute.
Vous extrapolez sur les intentions du Christ, ceci cause en vous la colère et le ressentiment. De quel arbre peut bien provenir ce fruit ?
Malgré la sérénité des mots, j'y vois presque un doigt accusateur et je trouve cela blessant.
Vous sous entendez l'imperfection de Jésus au profit de votre "pour moi", cette carence allant même jusqu'à risquer de vous faire chuter alors qu'Il est venu pour le contraire. J'essaie de rester modéré mais je trouve cela tout proprement hallucinant.
Je reste convaincue que faire souffrir un animal en dehors d'un état de légitime défense est une chose à proscrire, et mauvaise en soi.
Vous focalisez sur la souffrance animale, non sans raison, mais elle vous pousse à extrapoler sur les intentions du Christ et à rejeter, même indirectement, ces terribles et cruels mangeurs de viande.
Vous allez même jusqu'à faire un compromis sur la souffrance animale en cas de légitime défense alors qu'en tant qu'omnivore je la rejette même pour ce cas.
Seulement voilà, je suis d'accord qu'il ne faut pas faire souffrir les animaux, mais cela n'exclus pas de ne pas s'en nourrir.
Car le végétalisme est à notre époque un luxe de pays riche, une fausse vertu qui a pour conséquence le rejet de son prochain au profit d'un animal. Il me semble que ce ne soit ni scripturaire ni dans l'esprit de l'enseignement de Jésus.
Et puis plus matériellement, si demain vos supermarchés disparaissaient, vos fournisseurs bio ou primeurs etc.. j'ai bien peur que des nécessités plus vitales ne vous amène à faire des choix précis entre les préoccupations végétalistes et omnivores. A ce moment, l'intérêt contre la souffrance animale prendra sa pleine dimension.
Je fais un constat un peu hors sujet, nous vivons dans une société qui vit sur des existentialismes superficiels, notamment l'émotivité.
Nous donnons une dimension émotionnelle à tout, nous empêchant de parler ou réfléchir posément sur les choses et donc d'essayer de les régler.
On accuse les uns de ceci, les autres de cela, on allume des bougies pour ceci, on fait des marches blanches pour cela, mais au final à part nous rassurer individuellement, en pensant que c'est l'autre qui est mauvais, qu'apportons nous de meilleur à ce monde ?
Le rejet ? Le repli ? Sommes nous vertueux parce que nous sommes émotionnellement réceptifs ou que nous aimons notre prochain ?
Je trouve votre préoccupation, sur la souffrance animale, légitime; mais pas essentielle.
A l'heure ou des gens n'ont pas à manger et/ou dorment dehors (mais les chiffres du commerce animalier explosent), ou des gens qui ont travaillé toute leur vie mangent des boites pour animaux, ou le rejet du prochain semble l'emporter sur ce monde; j'avoue toute ma culpabilité sur la secondarité de la cause animale.
Je vais extrapoler moi-même. Dans la parabole du riche et de Lazare, il ne me semble pas que le riche soit condamné pour son désintérêt, ou son attitude, envers les animaux (selon la tradition juive il a dû faire des holocaustes et probablement mangé de la viande cachère), mais bien envers son prochain, Lazare.
Cordialement,