Bonjour à tous,
[...] ne pas faire de hors sujet ici, mais je réagis juste à votre dernière phrase par cette question : et pourquoi le pardon ne serait-il pas l'affaire d'un président de la république?
Je n'avais pas vu votre question. Excusez-moi.
Pourquoi ce n'est pas l'affaire du président François Hollande ou de «la France»?
On parle du pardon à accorder aux assassins. Ce n'est pas l'affaire du président français dans la présente situation, à mon avis, au sens qu'il serait fort peu «seyant» que des officiels du pays puissent prétendent accorder un pardon, mais comme
en lieu et place des proches des victimes, les devançant tous et toutes et sans même leur demander leur avis. Les personnes véritablement lésées sont le père qui a perdu sa fille, la femme qui a perdu son époux, les enfants leurs parents, etc. Même que c'est Dieu le premier lésé.
L'autorité politique d'un pays ne peut pas décréter qu'elle pardonne à des tueurs. Pas à peine cinq ou huit jours après un massacre, quand une partie de ces mêmes criminels serait encore en cavale
Nornalement, on s'entend qu'un État accorde son pardon à un criminel
après que ce dernier aura purgé sa peine - et encore ! - souvent ce plein pardon intervient des années après que la sentence aura été purgée.
Il serait plus normale de rencontrer le pardon comme s'exerçant dans cet ordre 1) Dieu pardonne le premier 2) la victime ou ses familiers ensuite 3) la société
Il est toujours préférable de «se disposer soi-même à pouvoir pardonner» qui que l'on soit. Oui, c'est pas mal mieux que de s'enfoncer dans une sorte de rage, soit de vengeance et tout. C'est sûr. Mais, en fait de pardon, pour qu'il soit reçu et pour que le don fasse bien du sens :
il faudra bien aussi que le fautif l'ait demandé, ce pardon; qu'il ait reconnu le mal, le tort, le crime. Le pardon c'est rétablir une personne dans ses droits. Or le lendemain d'un assassinat le tueur a perdu ses droits, perdu ses droits de citoyen libre aussi bien que son droit d'accès à Dieu (perte de l'«état de grâce» le cas échéant).
[...]
Il y a une différence entre «ne pas faire exprès pour nourrir en soi-même un haine envers un fautif, ne pas aspirer qu'à pouvoir écarteler le criminel, ne pas vouloir le massacrer à son tour» et pouvoir accorder le pardon. Ce n'est pas la même chose. Dieu ne peut pas pardonner à Lucifer, aux anges déchus, aux damnés ... pas plus que pardonner à un nazi impénitent sans pardon ne désirant aucun pardon et juste désireux de reconduire son crime, encore et encore. Quand Dieu ne peut pas, il serait hors de question de penser que quiconque le pourrait. Être disposé à pardonner est une chose, le pouvoir une autre.