Homélies du Pape François

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etienne lorant
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Catéchèse - promesses des parents à leurs enfants

Message non lu par etienne lorant » mer. 14 oct. 2015, 16:54

(RV) « Malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! » Dans une démarche inédite et ainsi exceptionnelle, le Pape François a tenu à demander « pardon » au nom de l'Église pour les récents scandales ayant secoué Rome et le Vatican. « Je voudrais, avant d'initier la catéchèse, au nom de l'Église, vous demander pardon pour les scandales qui ces derniers temps se sont produits, à Rome comme au Vatican. Je vous demande pardon. » Le Souverain pontifife n’a pas précisé ce à quoi il faisait allusion. Concernant la Ville éternelle, il pourrait se référer au scandale qui vient de faire tomber le maire de Rome, accusé d’avoir utilisé de l’argent public pour ses dépenses personnelles.

Le Pape a présenté ces excuses au tout début de l’audience générale après une lecture de l’Évangile selon saint Matthieu. (18, 7-8,10) « Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive ! Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel. (…) Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux »

Le Pape a ensuite demandé aux fidèles place Saint Pierre, d’applaudir les 700 personnes malades ou handicapées qui suivent l’audience en Salle Paul VI en raison d’un ciel gris menaçant, pour les rendre réellement parties prenantes de la rencontre en cours.

Cette semaine, le pape a consacré sa catéchèse aux promesses faites par les parents à leurs enfants :

« Frères et sœurs, il est important de réfléchir aux promesses que nous faisons aux enfants, les promesses les plus importantes, celles qui concernent leur avenir, leur relation avec Dieu, la confiance qu’ils auront plus tard envers les autres personnes, a-t-il insisté. L’homme et la femme font la promesse à leur enfant de l’aimer, dès qu’ils le conçoivent dans leur pensée. L’amour est la manière la plus juste d’accueillir un être humain. Malheur à ceux qui trahissent cette confiance et cette attente des enfants envers les adultes, alors que Dieu ne cesse jamais de penser à eux. La relation tendre et mystérieuse entre Dieu et l’âme des enfants ne devrait jamais être violée, pas plus que la confiance spontanée qu’ils ont envers lui ne devrait être blessée. Par l’amour qu’ils reçoivent de leurs parents, les enfants apprennent aussi la beauté des relations humaines, l’acceptation de la diversité et le respect envers les autres. »

À l’issue de l’audience générale, le Pape a salué le groupe de mineurs chiliens qui était resté 70 jours sous terre après l’effondrement de leur mine de San José, en 2010. « Je crois que chacun d’entre vous serait capable de nous dire ce que signifie l’espérance. Je vous remercie d’avoir su garder votre espérance en Dieu ».

(Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

http://www.news.va/fr/news/audience-gen ... n-pour-les
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par Marie du 65 » mer. 14 oct. 2015, 17:49

« Frères et sœurs, il est important de réfléchir aux promesses que nous faisons aux enfants, les promesses les plus importantes, celles qui concernent leur avenir, leur relation avec Dieu, la confiance qu’ils auront plus tard envers les autres personnes, a-t-il insisté. L’homme et la femme font la promesse à leur enfant de l’aimer, dès qu’ils le conçoivent dans leur pensée. L’amour est la manière la plus juste d’accueillir un être humain. Malheur à ceux qui trahissent cette confiance et cette attente des enfants envers les adultes, alors que Dieu ne cesse jamais de penser à eux. La relation tendre et mystérieuse entre Dieu et l’âme des enfants ne devrait jamais être violée, pas plus que la confiance spontanée qu’ils ont envers lui ne devrait être blessée. Par l’amour qu’ils reçoivent de leurs parents, les enfants apprennent aussi la beauté des relations humaines, l’acceptation de la diversité et le respect envers les autres. »
Il faut prier chaque jour pour les enfants, je parle en leurs noms , que les enfants soient respectés par les adultes, 19.000 enfants maltraités, 76000 sont en danger dans un contexte familial dégradé etc....
Je profite de l'Appel de Notre Saint-Père concernant l'Amour que nous devons donner à nos enfants,pour signaler que la Journée Internationale des droits de l'enfant est le Vendredi 20 Novembre 2015

Prions pour tous les enfants!!!!
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » jeu. 15 oct. 2015, 16:46

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,47-54.
Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; parmi eux, ils en tueront et en persécuteront.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a péri entre l’autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération.
Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. »
Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ; ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles.



(RV) Se garder des docteurs de la loi qui raccourcissent les horizons de Dieu et rendent petit son amour : voila l’un des points d’insistance du Pape François dans son homélie lors de sa messe matinale, ce jeudi 15 octobre à la maison Sainte-Marthe, centrée sur le commandement de l’amour de Dieu et la tentation de vouloir être contrôleur du salut.

« Une des choses les plus difficiles à comprendre, pour nous tous chrétiens, est la gratuité du salut en Jésus-Christ. » Le Pape François a développé son homélie en soulignant que déjà Saint-Paul avait éprouvé de grandes difficultés pour faire comprendre aux hommes de son temps que ceci est la vraie doctrine : « la gratuité du salut. » « Nous sommes habitués à entendre que Jésus est le Fils de Dieu, qu’il est venu par amour, pour nous sauver et qu’il est mort pour nous. Mais nous l’avons entendu tant de fois que nous nous y sommes habitués. » Quand nous entrons dans le mystère de Dieu de « cet amour sans limites », a souligné le Pape. « Nous restons émerveillés, et peut-être nous préférons ne pas le comprendre.»

« Faire ce que Jésus nous dit de faire, a-t-il insisté, est bon et doit se faire, mais ceci est ma réponse au salut qui est gratuit, qui vient de l’amour gratuit de Dieu ».

Les saintes colères de Jésus contre les docteurs de la loi

« Aussi Jésus semble un peu acharné contre ces docteurs de la loi, parce qu’il nous dit des choses fortes. Il nous dit des choses fortes et très dures. Vous avez porté la clé de la connaissance, vous n’êtes pas entrés, et à ceux qui voulaient entrer vous les avez empêchés, parce que vous avez emporté la clé, c’est-à-dire la clé de la gratuité, du salut, de la connaissance. »

Et tous ces docteurs de la loi, a poursuivi François, « pensaient cepenant qu’en respectant tous les commandements on pouvait être sauvé, et que celui qui ne le faisait pas était condamné ». Ainsi, « ils raccourcissaient les horizons de Dieu et ils rendaient tout petit l’amour de Dieu, à la mesure de chacun de nous. Ceci, a-t-il dit encore, est la lutte que Jésus comme Paul font pour défendre la doctrine ».

« Certes, a-t-il observé, il y a les commandements, mais la synthèse de tout est "aimer Dieu et aimer le prochain". Et avec ce comportement d’amour, « nous sommes à la hauteur de la gratuité du salut, parce que l’amour est gratuit. ». « Si je dis "ah je t’aime", mais que j’ai des intérêts derrière, cela n’est pas de l’amour, c’est intéressé », a-t-il averti.

« Et pour cela Jésus dit : "l’amour le plus grand est ceci : aimer Dieu avec toute la vie, avec tout le cœur, avec toute la force, et le prochain comme toi-même". Et ensuite, ajoute Jésus : "dans ce commandement il y a tous les autres, parce qu’il fait tout le bien, il appelle tous les autres". Mais la source est l’amour, l’horizon est l’amour. Si tu as fermé la porte et que tu as emporté la clé de l’amour, tu ne seras pas à la hauteur de la gratuité du salut que tu as reçu. Cette lutte pour le contrôle du salut de Dieu – "seulement ceux-ci seront sauvés, ceux qui font ces choses" - ne s’est pas terminé avec Jésus et avec Paul. »

Hommage aux saints qui font comprendre les horizons de l'amour

« Cette année, a rappelé François, sont célébrés les 500 ans de Sainte Thérèse d’Avila que nous fêtons aujourd’hui. Une mystique, une femme, a-t-il affirmé, pour laquelle le Seigneur a donné la grâce de comprendre les horizons de l’amour. De nombreux saints ont été persécutés pour défendre l’amour, la gratuité du salut, la doctrine. Tant de saints. Pensons à Jeanne d’Arc.»

Cette lutte, a-t-il repris, « ne finit pas, c’est aussi une lutte que nous portons à l’intérieur. Et cela nous fera du bien, aujourd’hui, de nous demander : je crois que le Seigneur m’a sauvé gratuitement ? Moi, je crois que je mérite pas le salut ? Est-ce que quelque chose se mérite de Jésus-Christ, et ce qu’il a fait pour moi ? »

« Posons-nous aujourd’hui ces questions, ainsi nous serons fidèles à cet amour tant miséricordieux : un amour de père et de mère, parce que Dieu dit qu’il est comme une mère avec nous : un amour, de grands horizons, sans limites, sans limitations. Et ne nous laissons pas tromper par les docteurs qui limitent cet amour », a conclu le Saint-Père.
(Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

http://www.news.va/fr/news/francois-rap ... ur-de-dieu
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par Marie du 65 » jeu. 15 oct. 2015, 18:37

« Certes, a-t-il observé, il y a les commandements, mais la synthèse de tout est "aimer Dieu et aimer le prochain". Et avec ce comportement d’amour, « nous sommes à la hauteur de la gratuité du salut, parce que l’amour est gratuit. ». « Si je dis "ah je t’aime", mais que j’ai des intérêts derrière, cela n’est pas de l’amour, c’est intéressé », a-t-il averti.
Aimer Dieu et Aimer le Prochain, j'aime beaucoup cette phrase, si nous n'aimons pas notre prochain comment pouvons nous aimer Dieu!!!

Merci Etienne pour ce partage!!

Je prie pour Notre Saint-Père c'est une demande qui lui tient à coeur!!!

Marie
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par Marie du 65 » sam. 17 oct. 2015, 18:12

Posons-nous aujourd’hui ces questions, ainsi nous serons fidèles à cet amour tant miséricordieux : un amour de père et de mère, parce que Dieu dit qu’il est comme une mère avec nous : un amour, de grands horizons, sans limites, sans limitations. Et ne nous laissons pas tromper par les docteurs qui limitent cet amour », a conclu le Saint-Père.
Oui c'est un amour inconditionnel, sans limite!!

Marie
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » jeu. 22 oct. 2015, 17:39

(RV) L’effort du chrétien est tendu pour ouvrir la porte du cœur à l’Esprit Saint. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de sa messe matinale à la Maison Sainte Marthe. Le souverain pontife a souligné que la conversion, pour le chrétien, est un devoir, est un travail de tous les jours, qui nous porte à la rencontre avec Jésus. Le Pape François s’est appuyé sur la lettre de Saint-Paul aux Romains pour souligner que, pour passer de l’iniquité à la sanctification, nous devons nous efforcer quotidiennement.

Saint Paul, a observé le Pape, utilise « l’image du sportif », l’homme qui « s’entraine pour se préparer à la course et fait un grand effort. Mais si celui-ci, pour remporter une course, fait cet effort, nous, qui devons arriver à cette grande victoire du Ciel, comment ferons-nous ? » Saint-Paul, a-t-il donc repris, « nous exhorte à aller de l’avant dans cet effort ».

« "Mais, mon père, nous pouvons penser que la sanctification vient pour l’effort que moi je fais, comme la victoire pour le sportif vient par l’entrainement ?" Non, l’effort que nous, nous faisons, ce travail quotidien de servir le Seigneur avec notre âme, avec notre cœur, avec notre corps, avec toute notre vie, ouvre seulement la porte à l’Esprit saint. C’est Lui qui entre en nous et nous sauve ! C’est Lui qui est le don en Jésus-Christ ! Au contraire, nous ressemblerions aux fakirs : nous ne sommes pas des fakirs. Nous, avec notre effort, nous ouvrons la porte. »

C’est une tâche difficile, a-t-il reconnu, « parce que notre faiblesse, le péché originel, le diable toujours nous tirent en arrière ». L’auteur de la Lettre aux Hébreux, a-t-il souligné, « nous réprimande contre cette tentation de reculer, de ne pas aller de l’avant. » Il faut toujours aller de l’avant, a-t-il exhorté, aussi « quand il y a une grande difficulté ».

« Il y a quelques mois, j’ai rencontré une femme. Une jeune, mère de famille - une belle famille - qui avait le cancer. Un cancer grave. Mais elle se comportait avec bonheur, faisait comme si elle était guérie. Et parlant de cette attitude, elle m’a dit "Père, je fais tout pour vaincre le cancer !" Ainsi est le chrétien. Nous qui avons reçu ce don en Jésus-Christ et sommes passés du péché, de la vie de l’iniquité à la vie du don en Christ, dans l’Esprit Saint, nous devons faire de même. Un pas chaque jour. Un pas chaque jour. »

Le Pape a indiqué certaines tentations comme « la volonté de se quereller » contre quelqu’un. « C’est dans ce cas, a-t-il dit, qu’il faut faire un effort pour se taire. Ou bien, on a un peu sommeil, et nous n’avons pas de volonté de prier, mais ensuite nous prions un peu.» Il faut partir des petites choses, a insisté François : « Elle nous aident à ne pas céder, à ne pas repartir en arrière, à aller de l’avant vers ce don, cette promesse de Jésus-Christ que sera justement la rencontre avec Lui. Demandons au Seigneur cette grâce : d’être courageux, d’être courageux dans cet entrainement de la vie vers la rencontre, parce que nous avons reçu ce don de la justification, ce don de la grâce, ce don de l’Esprit en Jésus-Christ. »

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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par Marie du 65 » jeu. 22 oct. 2015, 18:32

C’est une tâche difficile, a-t-il reconnu, « parce que notre faiblesse, le péché originel, le diable toujours nous tirent en arrière ». L’auteur de la Lettre aux Hébreux, a-t-il souligné, « nous réprimande contre cette tentation de reculer, de ne pas aller de l’avant. » Il faut toujours aller de l’avant, a-t-il exhorté, aussi « quand il y a une grande difficulté ».
C'est certain le "Malin" est partout même où on ne l'attend pas,si je vous disais que mes plus grandes attaques sont devant La Grotte, c'est affreux!!!

Merci Etienne pour cet Homélie de Notre Saint-Père

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par elenos » sam. 24 oct. 2015, 11:52

MERCI
Merci Etienne Lorant pour votre travail de recherche et de copie que vous faites pour nous
Il y a longtemps que j'aurais dû vous remercier
Que Dieu vous bénisse
Merci Etienne

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » sam. 24 oct. 2015, 18:30

Vendredi de la 29e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,54-59.
S’adressant aussi aux foules, Jésus disait : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive.
Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive.
Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison.
Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »



Les temps changent et nous chrétiens devons changer continuellement ». Le Pape François a répété plusieurs fois cette invitation au changement, durant la Messe célébrée vendredi matin, 23 octobre, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Une invitation à agir « sans peur »et « avec liberté », en se tenant à l'écart des conformismes tranquillisants et en restant « solides dans la foi en Jésus » et « dans la vérité de l'Evangile », mais en se déplaçant « continuellement selon les signes des temps ».

L'élément de réflexion a été offert au Souverain Pontife par les lectures de cette dernière partie de l'année liturgique, qui proposent en particulier l'épître aux Romains. Si « ces derniers jours, la semaine dernière », l'on s'est arrêtés « sur la façon de distinguer ce qui se passe en nous: ce qui vient du bon Esprit et ce qui ne vient pas de lui », c'est-à-dire sur le discernement de ce qui « se produit en nous », dans la liturgie d'aujourd'hui, l'extrait de l'Evangile de Luc (12, 54-59) exhorte à « regarder dehors », en faisant « réfléchir à la façon dont nous évaluons les choses qui se passent en dehors de nous ».

Voici alors la nécessité de nous interroger sur « la façon dont nous jugeons: sommes-nous capables de juger? ». Pour le Pape, « nous avons les capacités », et Paul lui-même « nous dit que nous jugerons le monde: nous chrétiens jugerons le monde ».

En somme, a précisé le Souverain Pontife, nous chrétiens « avons cette liberté de juger ce qui se passe à l'extérieur de nous ». Mais – a-t-il averti – « pour juger, nous devons connaître ce qui se passe à l'extérieur de nous ». Et alors, s'est demandé François, « comment peut-on faire cela, ce que l'Eglise appelle "connaître les signes des temps?" ».

A cet égard, le Pape a observé que « les temps changent. Il appartient précisément à la sagesse chrétienne de connaître ces changements, de connaître les époques diverses et connaître les signes des temps ». Bien sûr, le Pape est conscient que cela « n'est pas facile. Car nous entendons de nombreux commentaires: "J'ai entendu que ce qui s'est passé là-bas est cela ou ce qui arrive là-bas...; j'ai lu cela, ils m'ont dit cela... ». Toutefois, a-t-il immédiatement ajouté, « je suis libre, je dois me faire mon propre jugement et comprendre ce que tout cela signifie ». Tandis que « c 'est un travail que d'habitude nous ne faisons pas: nous nous conformons, nous nous tranquillisons avec des "ils m'ont dit; j'ai entendu; les gens disent; j'ai lu...". Et ainsi nous sommes tranquilles ». Alors que nous devrions nous demander: « Quelle est la vérité? Quel est le message que le Seigneur veut me donner avec ce signes des temps »?

Comme à l'accoutumée, le Pape a également proposé des suggestions pratiques « pour comprendre les signes des temps ». Tout d'abord, a-t-il dit, « le silence est nécessaire; faire silence et regarder, observer. Et après réfléchir en nous. Un exemple: pourquoi y a-t-il tant de guerres en ce moment? Pourquoi s'est-il passé quelque chose? Et prier ». Donc « silence, réflexion et prière. Il n'y qu'ainsi que nous pourrons comprendre les signes des temps, ce que Jésus veut nous dire ».

Le Pape a invité à « regarder les paysans, les simples: eux, dans leur simplicité, savent comprendre quand arrive la pluie, comme pousse l'herbe; ils savent distinguer le bon grain de l'ivraie ». Par conséquent, « cette simplicité – si elle est accompagnée du silence, de la réflexion et de la prière – nous fera comprendre les signes des temps ». Car, a-t-il répété, « les temps changent et nous chrétiens devons changer continuellement. Nous devons changer en étant solides dans la foi en Jésus Christ, solides dans la vérité de l'Evangile, mais notre comportement doit bouger continuellement selon les signes des temps ».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... s-changent
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Messe de clotûre du Synode

Message non lu par etienne lorant » lun. 26 oct. 2015, 18:34

(RV) « Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille ». Ce dimanche matin, le Pape a présidé la messe solennelle qui a conclu la quatorzième Assemblée ordinaire du Synode des évêques sur la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde.

« Aujourd’hui est un temps de miséricorde ». A l’issue du Synode et à quelques semaines du Jubilé de la Miséricorde qui sera lancé le 8 décembre prochain, le Pape met en garde contre « une foi qui ne s’enracine pas dans la vie des gens », « au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts », prévient-il. Dans son homélie, François a invité les pères synodaux à poursuivre « le chemin que le Seigneur désire », « sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché ».

Placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus s’arrête pour répondre au cri de l’aveugle Bartimée. Il s’arrête « pour le rencontrer en personne », et lui demande : « que veux-tu que je fasse pour toi ? ». La réponse semble évidente, mais Jésus la pose « en tête à tête » de manière « directe mais respectueuse ». Il montre qu’il « veut écouter nos besoins » explique le Pape. « Il désire avec chacun de nous un échange fait de vie, de situations réelles que rien n’exclut devant Dieu (…) Il croit en nous, beaucoup plus que nous croyons en nous-même ».

Détails « intéressant », juge le Saint-Père, Jésus demande à ses disciples d’aller vers Bartimée : « Courage ! », « Lève-toi », disent-ils à l’aveugle répétant les paroles « encourageantes et libératrices de Jésus », le conduisant à lui « sans sermon ». Pour le Pape François, « les disciples de Jésus sont appelés à cela, aujourd’hui aussi, spécialement aujourd’hui : placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve. Quand le cri de l’humanité devient, comme en Bartimée, encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Les situations de misère et de conflit sont pour Dieu des occasions de miséricorde. Aujourd’hui est un temps de miséricorde ! »

Attention à la « spiritualité du mirage » et à la « foi programmée »

Dans son homélie, le Pape met en garde les pères synodaux contre deux tentations mises en exergue par l’Evangile de ce dimanche. La première : se montrer sourds aux problèmes d’autrui, « aller de l’avant sans nous laisser déranger », comme les disciples qui passent à côté de Bartimée comme si de rien n’était. « Une spiritualité du mirage », affirme le Saint-Père.

« Nous pouvons marcher à travers les déserts de l’humanité sans voir ce qu’il y a réellement, mais bien ce que nous voudrions voir, nous ; nous sommes capables de construire des visions du monde, mais nous n’acceptons pas ce que le Seigneur nous met devant les yeux. Une foi qui ne sait pas s’enraciner dans la vie des gens demeure aride et, au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts. »

L’autre risque est celui de tomber dans une « foi programmée ». Marchant avec le peuple de Dieu, mais en ayant « déjà notre plan de marche, où tout rentre » où « nous savons où aller et combien de temps y mettre ; tous doivent respecter nos rythmes et chaque inconvénient nous dérange.»

Les trois lectures de ce dimanche nous présentent la compassion de Dieu, sa paternité, qui se révèle définitivement en Jésus.

Le prophète Jérémie, en plein désastre national, tandis que le peuple est déporté par ses ennemis, annonce que « le Seigneur sauve son peuple, le reste d’Israël » (31, 7). Et pourquoi le fait-il ? Parce qu’il est un Père (cf. v. 9) : et comme Père, il prend soin de ses enfants, les accompagne sur le chemin, soutient « l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée » (31, 8). Sa paternité leur ouvre une route accessible, une route de consolation après beaucoup de larmes et beaucoup d’amertume. Si le peuple reste fidèle, s’il persévère à chercher Dieu même dans une terre étrangère, Dieu changera sa prison en liberté, sa solitude en communion : ce qu’aujourd’hui le peuple sème dans les larmes, demain, il le récoltera dans la joie (cf. Ps 125, 6).

Avec le psaume, nous avons exprimé nous aussi la joie qui est un fruit du salut du Seigneur : « Notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie » (v. 2). Le croyant est une personne qui a fait l’expérience de l’action salvifique de Dieu dans sa propre vie. Et nous, Pasteurs, nous avons fait l’expérience de ce que signifie semer avec peine, parfois dans les larmes, et de se réjouir pour la grâce d’une récolte qui va toujours au-delà de nos forces et de nos capacités.

Le passage de la Lettre aux Hébreux nous a présenté la compassion de Jésus. Lui aussi s’est « revêtu de faiblesse » (cf. 5, 2), pour éprouver de la compassion pour ceux qui sont dans l’ignorance et dans l’erreur. Jésus est le Grand Prêtre, saint, innocent, mais en même temps, il est le Grand Prêtre qui a pris part à nos faiblesses et a été mis à l’épreuve en toutes choses, comme nous, excepté le péché (cf. 4, 15). Pour cela, il est médiateur de l’alliance nouvelle et définitive qui nous donne le salut.

L’Évangile d’aujourd’hui est lié directement à la première Lecture : comme le peuple d’Israël a été libéré grâce à la paternité de Dieu, de même Bartimée a été libéré grâce à la compassion de Jésus. Jésus vient de sortir de Jéricho. Bien qu’il vienne de commencer le chemin le plus important, celui qui va vers Jérusalem, il s’arrête encore pour répondre au cri de Bartimée. Il se laisse toucher par sa demande, il se laisse impliquer dans sa situation. Il ne se contente pas de lui faire l’aumône, mais il veut le rencontrer en personne. Il ne lui donne ni indications, ni réponses, mais il lui pose une question : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Mc 10, 51). Cela pourrait sembler une question inutile : que pourrait désirer un aveugle si ce n’est la vue ? Pourtant, avec cette demande faite en tête à tête, directe mais respectueuse, Jésus montre qu’il veut écouter nos besoins. Il désire avec chacun de nous un échange fait de vie, de situations réelles, que rien n’exclut devant Dieu. Après la guérison, le Seigneur dit à cet homme : « Ta foi t’a sauvé » (v. 52). Il est beau de voir comment le Christ admire la foi de Bartimée, ayant confiance en lui. Il croit en nous, beaucoup plus que nous croyons en nous-mêmes.

Il y a un détail intéressant. Jésus demande à ses disciples d’aller appeler Bartimée. Ils s’adressent à l’aveugle en utilisant deux expressions, que seul Jésus utilise dans le reste de l’Évangile. D’abord, ils disent : “ Courage! ”, avec un mot qui signifie littéralement “ aies confiance, arme-toi de courage ! ”. En effet, seule la rencontre avec Jésus donne à l’homme la force pour affronter les situations les plus graves. La seconde expression est “ Lève-toi ! ”, comme Jésus avait dit à beaucoup de malades, les prenant par la main et les guérissant. Les siens ne font rien d’autre que de répéter les paroles encourageantes et libératrices de Jésus, conduisant directement à lui, sans sermons. Les disciples de Jésus sont appelés à cela, aujourd’hui aussi, spécialement aujourd’hui : placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve. Quand le cri de l’humanité devient, comme en Bartimée, encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Les situations de misère et de conflit sont pour Dieu des occasions de miséricorde. Aujourd’hui est un temps de miséricorde !

Mais il y a certaines tentations pour celui qui suit Jésus. L’Évangile en met au moins deux en évidence. Aucun des disciples ne s’arrête, comme fait Jésus. Ils continuent à marcher, ils avancent comme si de rien n’était. Si Bartimée est aveugle, eux ils sont sourds : son problème n’est pas leur problème. Ce peut être notre risque : devant les problèmes continuels, il vaut mieux avancer, sans nous laisser déranger. De cette façon, comme ces disciples, nous sommes avec Jésus, mais nous ne pensons pas comme Jésus. On est dans son groupe, mais on perd l’ouverture du cœur, on perd l’émerveillement, la gratitude et l’enthousiasme et on risque de devenir “ des routiniers de la grâce ”. Nous pouvons parler de lui et travailler pour lui, mais vivre loin de son cœur, qui est penché vers celui qui est blessé. Là est la tentation : une “spiritualité du mirage ” : nous pouvons marcher à travers les déserts de l’humanité sans voir ce qu’il y a réellement, mais bien ce que nous voudrions voir, nous ; nous sommes capables de construire des visions du monde, mais nous n’acceptons pas ce que le Seigneur nous met devant les yeux. Une foi qui ne sait pas s’enraciner dans la vie des gens demeure aride et, au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts.

Il y a une seconde tentation, celle de tomber dans une “ foi programmée ”. Nous pouvons marcher avec le peuple de Dieu, mais nous avons déjà notre plan de marche, où tout rentre : nous savons où aller et combien de temps y mettre ; tous doivent respecter nos rythmes et chaque inconvénient nous dérange. Nous risquons de devenir comme “ beaucoup de ces gens ” de l’Évangile qui perdent patience et rabrouent Bartimée. Peu avant, ils avaient rabroué les enfants (cf. 10, 13), maintenant le mendiant aveugle : celui qui gêne ou n’est pas à la hauteur est à exclure. Jésus au contraire veut inclure, surtout celui qui est tenu aux marges et qui crie vers lui. Ceux-là, comme Bartimée, ont la foi, parce que savoir qu’on a besoin de salut est la meilleure façon de rencontrer le Christ.

Et à la fin Bartimée se met à suivre Jésus le long du chemin (cf. v. 52). Non seulement il retrouve la vue, mais il s’unit à la communauté de ceux qui marchent avec Jésus. Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille. Poursuivons le chemin que le Seigneur désire. Demandons-lui un regard guéri et sauvé, qui sait répandre de la lumière, parce qu’il rappelle la splendeur qui l’a illuminé. Sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché, cherchons et voyons la gloire de Dieu qui resplendit dans l’homme vivant.


(Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)
http://www.news.va/fr/news/messe-de-clo ... t-un-temps
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mer. 28 oct. 2015, 19:16

LES TEMPS CHANGENT ET NOUS DEVONS CHANGER NOUS AUSSI....

Les temps changent et nous, chrétiens, nous devons changer continuellement « avec liberté et dans la vérité de la foi ». Le Pape l’a affirmé lors de la messe matinale célébrée à la Maison Sainte-Marthe. François a réfléchi sur le discernement que l’Église doit opérer en regardant les « signes des temps », sans céder à la commodité du conformisme, mais en se laissant inspirer par la prière.


Les chrétiens doivent faire ce que veut le Christ : évaluer les temps et changer avec eux, en restant « solides dans la vérité de l’Évangile ». Ce qui n’est pas admis, c’est le tranquille conformisme, qui, de fait, fait rester immobile.

Le Pape François a commenté un nouvel extrait de la Lettre de Saint Paul aux Romains, qui prêche avec tant de force la liberté qui nous a sauvé du péché. Et il y a la page de l’Évangile dans laquelle Jésus parle des « signes des temps », accusant d’hypocrites ceux qui qui peuvent le comprendre mais font la même chose qu’au temps du Fils de l’Homme. Dieu nous a créé libres, a affirmé le Pape, et « pour avoir cette liberté, nous devons nous ouvrir à la force de l’Esprit, et bien comprendre ce qui se passe à l’intérieur de nous et à l’extérieur de nous, en utilisant le discernement. »

« Nous avons la liberté de juger ce qui arrive à l’extérieur de nous. Mais pour juger nous devons bien connaitre ce qui arrive en dehors de nous, a insisté François. Et comment peut-on faire cela, ce que l’Église appelle "connaître les signes des temps" ? Les temps changent. C’est le propre de la sagesse chrétienne de connaître ces changements, ces divers temps, ces signes des temps. Ce que signifie une chose et ce que signifie une autre. Et de faire cela sans peur, avec la liberté »

François reconnaît que ce n’est pas une chose « facile », il y a trop de conditionnements externes qui pressent aussi sur les chrétiens, en conduisant beaucoup à ne rien faire. « Ceci est un travail que d’habitude, nous, nous ne faisons pas : nous nous conformons, nous nous tranquillisons en disant "on m’a dit, j’ai entendu, les gens disent, j’ai lu que…" Comme ça nous sommes tranquilles… Mais quelle est la vérité ? Quel est le message que le Seigneur veut me donner avec ce signe des temps ? Pour comprendre les signes des temps, avant tout, le silence est nécessaire : faire le silence et observer. Et ensuite réfléchir à l’intérieur de nous. Un exemple : pourquoi il y a tant de guerres maintenant ? Pourquoi il est arrivé quelque chose ? Et prier. Silence, réflexion et prière. Seulement comme ça nous pourrons comprendre les signes des temps, ce que Jésus veut nous dire. »

Et comprendre les signes des temps n’est pas un travail exclusif d’une élite culturelle. Jésus ne dit pas « regardez comment font les universitaires, regardez comment font les docteurs, regardez comment font les intellectuels ». Jésus, a souligné François, parle aux petites gens, aux paysans qui « dans leur simplicité » savent « distinguer le bon grain de l’ivraie ».

« Les temps changent et nous, les chrétiens, nous devons changer continuellement. Nous devons changer, solides dans la foi en Jésus-Christ, solides dans la vérité de l’Évangile, mais notre attitude doit bouger continuellement selon les signes des temps. Nous sommes libres. Nous sommes libres pour le don de la liberté que nous a donné Jésus-Christ. Mais notre travail est de regarder ce qui se passe à l’intérieur de nous, de discerner nos sentiments, nos pensées ; et ce qui se passe en dehors de nous et de discerner les signes des temps. Avec le silence, avec la réflexion et avec la prière. »

http://fr.radiovaticana.va/news/2015/10 ... ps/1181408
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par catholique LOVE » ven. 30 oct. 2015, 16:02

Merci Etienne, que le Seigneur vous bénisse.

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » sam. 31 oct. 2015, 19:22

Le pardon de Dieu n'est pas une sentence du tribunal qui peut absoudre « pour insuffisance de preuves ». Il naît de la compassion du Père pour toute personne. Et c'est précisément la mission de tout prêtre, qui doit avoir la capacité de s'émouvoir pour entrer vraiment dans la vie de son peuple. C'est ce qu'a réaffirmé François lors de la Messe célébrée dans la matinée du vendredi 30 octobre, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

La compassion, a tout de suite fait remarquer le Pape dans son homélie prononcée en espagnol, est l' « une des vertus, pour ainsi dire, un attribut que Dieu possède ». Et Luc nous le raconte dans l'extrait évangélique (14, 1-6) proposé par la liturgie.

Dieu, a affirmé François, « a de la compassion; il a de la compassion pour chacun de nous; il a de la compassion pour l'humanité et a envoyé son Fils pour la guérir, pour la régénérer, pour la recréer, pour la renouveler ». « La compassion de Dieu n'est pas le fait d'éprouver de la peine: les deux choses n'ont rien à voir l'une avec l'autre », a averti le Pape. De fait, « je peux éprouver de la peine pour un chiot qui meurt ou pour une situation ». Et « j'éprouve de la peine aussi pour une personne: elle me fait de la peine, je regrette qui lui arrive cela ». En revanche « la compassion de Dieu est le fait de se placer dans le problème, de se mettre dans la situation de l'autre, avec son cœur de Père ». Et « c'est pour cela qu'il a envoyé son Fils ».

« La compassion de Jésus apparaît dans l'Evangile », a poursuivi François, rappelant que « Jésus soignait les gens, mais n'est pas un guérisseur ». Jésus « soignait plutôt les gens comme signe, comme signe – en plus de les soigner vraiment – de la compassion de Dieu, pour sauver, pour ramener dans l'enclos la brebis égarée, la drachme perdue par la femme dans son porte-monnaie », a-t-il ajouté en se référant aux paraboles évangéliques.

François a ensuite rappelé que « quand Jésus doit se présenter dans la synagogue, à Nazareth, pour la première fois, et qu'on lui donne le livre à lire, il lui arrive précisément l'annonce du prophète Isaïe: "J'ai été envoyé pour apporter la bonne nouvelle, pour libérer ceux qui se sentent oppressés ». Ces paroles signifient, a-t-il expliqué, « que Jésus est envoyé par le Père pour se mettre en chemin avec nous, en nous libérant de nos péchés, de nos maux, et pour apporter "la bonne nouvelle" ». L'«annonce de Dieu » est en effet « heureuse ».

Et telle est aussi la mission de tout prêtre: « S'émouvoir, s'engager dans la vie des gens, parce qu'un curé est un prêtre, comme Jésus est un prêtre ». Mais, a ajouté le Souverain Pontife, « combien de fois – et ensuite nous avons dû aller nous confesser – avons-nous critiqué ces prêtres qui ne se soucient guère de ce qui arrive à leurs paroissiens, qui ne s'en préoccupent pas: "non, ce n'est pas un bon prêtre", avons-nous dit ». Car « un bon prêtre est celui qui s'implique ».

Le Pape, a une nouvelle fois énoncé le profil essentiel du prêtre, qui se reconnaît avant tout par sa capacité à prendre soin des gens, d'abord au sein de la paroisse et puis également en tant qu'évêque, ou engagé dans un dicastère de la curie romaine.

http://www.news.va/fr/news/capables-de- ... nte-marthe
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Le Pape invite à retrouve la convivialité familiale

Message non lu par etienne lorant » jeu. 12 nov. 2015, 19:16

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous réfléchirons aujourd’hui sur une qualité caractéristique de la vie familiale que l’on apprend dès les premières années de vie: la convivialité, c’est-à-dire l’aptitude à partager les biens de la vie et à être heureux de pouvoir le faire. Partager et savoir partager est une vertu précieuse! Son symbole, son « icône », est la famille réunie autour de la table domestique. Le partage du repas — et donc, non seulement de la nourriture, mais également des sentiments d’affection, des récits, des événements... — est une expérience fondamentale. Quand il y a une fête, un anniversaire, une commémoration, on se retrouve autour de la table. Dans certaines cultures, on a coutume de le faire également lors des deuils, pour être proches de ceux qui sont dans la peine à la suite de la perte d’un membre de leur famille.

La convivialité est un thermomètre sûr pour mesurer la santé des relations: si en famille il y a quelque chose qui ne va pas, ou une blessure cachée, on le comprend tout de suite à table. Une famille qui ne mange presque jamais ensemble, où qui ne se parle jamais à table, mais qui regarde la télévision, ou le smartphone, est une famille « peu famille ». Quand les enfants à table sont accrochés à leur ordinateur, au téléphone portable, et ne s’écoutent pas entre eux, cela n’est pas une famille, c’est un pensionnat.

Le christianisme a une vocation spéciale pour la convivialité, tous le savent. Le Seigneur Jésus enseignait volontiers à table, et il représentait parfois le royaume de Dieu comme un banquet de fête. Jésus choisit la table également pour remettre à ses disciples son testament spirituel — il le fit à dîner — condensé dans le geste mémorial de son sacrifice : don de son Corps et de son Sang comme nourriture et boisson de salut, qui nourrissent l’amour véritable et durable.

Dans cette perspective, nous pouvons bien dire que la famille est « chez elle » à la Messe, précisément parce qu’elle apporte à l’Eucharistie sa propre expérience de convivialité et l’ouvre à la grâce d’une convivialité universelle, de l’amour de Dieu pour le monde. En participant à l’Eucharistie, la famille est purifiée de la tentation de se refermer sur elle-même, fortifiée dans l’amour et dans la fidélité, et elle élargit les frontières de sa fraternité selon le cœur du Christ.

À notre époque, marquée par tant de fermetures et par trop de murs, la convivialité, engendrée par la famille et dilatée par l’Eucharistie, devient une opportunité cruciale. L’Eucharistie et les familles qui en sont nourries peuvent vaincre les fermetures et construire des ponts d’accueil et de charité. Oui, l’Eucharistie d’une Église de familles, capables de redonner à la communauté le levain actif de la convivialité et de l’hospitalité réciproque, est une école d’inclusion humaine qui ne craint pas la comparaison ! Il n’y a pas de petits, d’orphelins, de personnes faibles, sans défense, blessées et déçues, désespérées et abandonnées, que la convivialité eucharistique des familles ne puisse nourrir, restaurer, protéger et accueillir.

La mémoire des vertus familiales nous aide à comprendre. Nous-mêmes avons connu, et connaissons encore, les miracles qui peuvent se produire quand une mère a un regard et de l’attention, de la sollicitude et des soins pour les enfants d’autrui, en plus des siens. Jusqu’à hier, une mère suffisait pour tous les enfants de la cour! Et nous savons également bien quelle force acquiert un peuple dont les pères sont prêts à agir pour protéger les enfants de tous, car ils considèrent les enfants comme un bien commun, qu’ils sont heureux et orgueilleux de protéger.

Aujourd’hui, de nombreux contextes sociaux dressent des obstacles à la convivialité familiale. C’est vrai, aujourd’hui cela n’est pas facile. Nous devons trouver la manière de la récupérer. A table on parle, à table on écoute. Pas de silence, ce silence qui n’est pas le silence des moniales, mais qui est le silence de l’égoïsme, où chacun pense à soi, ou à la télévision ou à l’ordinateur... et on ne parle pas. Non, pas de silence. Il faut retrouver cette convivialité familiale, tout en l’adaptant à l’époque. On dirait que la convivialité est devenue quelque chose que l’on achète et qui se vend, mais ainsi c’est aussi une autre chose. Et la nourriture n’est pas toujours le symbole d’un juste partage des biens, capable d’atteindre celui qui n’a ni pain ni affection. Dans les pays riches, nous sommes poussés à dépenser pour une nourriture excessive, et ensuite nous le sommes à nouveau pour remédier à l’excès. Et cette « affaire » insensée détourne notre attention de la faim véritable, du corps et de l’âme. Quand il n’y a pas de convivialité, l’égoïsme est présent, chacun pense à lui-même. D’autant plus que la publicité l’a réduite à une langueur pour un goûter et à une envie de petits gâteaux. Alors qu’un grand nombre, trop de nos frères et sœurs ne peuvent pas s’asseoir à table. C’est un peu une honte !

Regardons le mystère du banquet eucharistique. Le Seigneur rompt son Corps et verse son Sang pour tous. Il n’y a vraiment aucune division qui puisse résister à ce Sacrifice de communion ; seule l’attitude de fausseté, de complicité avec le mal peut exclure de celui-ci. Toute autre distance ne peut résister à la puissance sans défense de ce pain rompu et de ce vin versé, Sacrement de l’unique Corps du Seigneur. L’alliance vivante et vitale des familles chrétiennes, qui précède, soutient et embrasse dans le dynamisme de son hospitalité les difficultés et les joies quotidiennes, coopère avec la grâce de l’Eucharistie, qui est en mesure de créer une communion toujours nouvelle avec sa force qui inclut et qui sauve.

La famille chrétienne montrera précisément ainsi l’ampleur de son véritable horizon, qui est l’horizon de l’Église Mère de tous les hommes, de tous ceux qui sont abandonnés et exclus, dans tous les peuples. Prions pour que cette convivialité familiale puisse croître et mûrir pendant le temps de grâce du prochain jubilé de la miséricorde.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française. C’est aujourd’hui la fête liturgique de Saint Martin qui a évangélisé les campagnes de France. Je salue aussi les Hongrois, car il est né en Hongrie. Je confie à sa protection vos communautés et vos familles, afin que, nourries régulièrement de l’Eucharistie, elles puissent toujours devenir pour le monde des écoles de cordialité, d’accueil et de charité.

Que Dieu vous bénisse.

http://www.news.va/fr/news/audience-gen ... embre-2015
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » lun. 16 nov. 2015, 19:55

L'homélie du Pape François


Lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Premier livre des Maccabées 1,10-15.41-43.54-57.62-64.
De leur descendance surgit un homme de péché, Antiocos Épiphane, fils du roi Antiocos le Grand. Il avait séjourné à Rome comme otage, et il devint roi en l’année 137 de l’empire grec.
À cette époque, surgirent en Israël des hommes infidèles à la Loi, et ils séduisirent beaucoup de gens, car ils disaient : « Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent. En effet, depuis que nous avons rompu avec elles, il nous est arrivé beaucoup de malheurs. »
Ce langage parut judicieux,
et quelques-uns, dans le peuple, s’empressèrent d’aller trouver le roi. Celui-ci leur permit d’adopter les usages des nations.
Ils construisirent un gymnase à Jérusalem, selon la coutume des nations ;
ils effacèrent les traces de leur circoncision, renièrent l’Alliance sainte, s’associèrent aux gens des nations, et se vendirent pour faire le mal.
Le roi Antiocos prescrivit à tous les habitants de son royaume de ne faire désormais qu’un seul peuple, et d’abandonner leurs coutumes particulières. Toutes les nations païennes se conformèrent à cet ordre.
En Israël, beaucoup suivirent volontiers la religion du roi, offrirent des sacrifices aux idoles, et profanèrent le sabbat.
Le quinzième jour du neuvième mois, en l’année 145, Antiocos éleva sur l’autel des sacrifices l’Abomination de la désolation, et, dans les villes de Juda autour de Jérusalem, ses partisans élevèrent des autels païens.
Ils brûlèrent de l’encens aux portes des maisons et sur les places.
Tous les livres de la Loi qu’ils découvraient, ils les jetaient au feu après les avoir lacérés.
Si l’on découvrait chez quelqu’un un livre de l’Alliance, si quelqu’un se conformait à la Loi, le décret du roi le faisait mettre à mort.
Cependant, beaucoup en Israël résistèrent et eurent le courage de ne manger aucun aliment impur.
Ils acceptèrent de mourir pour ne pas être souillés par ce qu’ils mangeaient, et pour ne pas profaner l’Alliance sainte ; et de fait, ils moururent.
C’est ainsi que s’abattit sur Israël une grande colère.




RV) La pensée unique, l’humanisme qui prend la place de Jésus, détruit l’identité chrétienne. Ne mettons pas aux enchères notre carte d’identité: il s’agit de l’exhortation lancée par le Pape François lors de la messe matinale dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, lundi 16 novembre 2015.

La première lecture du jour, tirée du premier livre des Martyrs d’Israël, raconte l’histoire d’une «racine perverse»: le roi Antiocos Épiphane avait imposé les usages païens en Israël, au «peuple élu», c’est-à-dire à «l’Église du moment». Le Souverain Pontife a commenté lundi «l’image de la racine qui est sous terre». La «phénoménologie de la racine» est la suivante: «elle ne se voit pas, elle ne semble pas faire de mal, mais ensuite elle croît et montre, fait voir, sa propre réalité». «C’est une racine raisonnable» qui avait poussé certains israélites à faire alliance avec les nations qui les entouraient, pour être protégés: «pourquoi tant de différences? “Parce que depuis que nous avons rompu avec elles, il nous est arrivé beaucoup de malheurs”», récite le livre des Martyrs d’Israël.

Le Saint-Père a expliqué cette lecture avec trois mots: «mondanité, apostasie, persécution». La mondanité, c’est faire ce que fait le monde. C’est dire: «mettons aux enchères notre carte d’identité, nous sommes tous pareils». Ainsi, beaucoup d’israélites «renièrent la foi et s’éloignèrent de l’Alliance sainte». Et ce «qui semblait si raisonnable devint la destruction».

Ensuite, le roi «prescrit à tous les habitants de son royaume de ne faire désormais qu’un seul peuple», poursuit la première lecture. Autrement dit, selon le Pape, «la pensée unique, la mondanité, que chacun abandonne ses propres coutumes». Tous les habitants encore se soumirent aux ordres du roi; ils acceptèrent son cultes; «offrirent des sacrifices aux idoles et profanèrent le sabbat». Autrement dit, «l’apostasie», selon François: «la mondanité te porte vers la pensée unique et vers l’apostasie». Enfin, les livres de la Loi avaient été brûlé. «Si quelqu’un se conformait à la Loi, le décret du roi le faisait mettre à mort». Voilà la «persécution» initiée par une «racine venimeuse», constate le Pape.

«Cela m’a toujours frappé, poursuit le Pontife, que le Seigneur, lors de la dernière Cène, lors d’une longue prière, pria pour l’unité des siens et demanda au Père qu’il les libérât de chaque esprit du monde, de chaque mondanité, car la mondanité détruit l’identité; la mondanité porte à la pensée unique». «Quelle est mon identité? Chrétienne ou mondaine?» C’est la question que le Pape nous invite à nous poser. Et de conclure: «la liturgie de ces derniers jours de l’année liturgique nous exhorte à faire attention à ces “racines venimeuse” qui éloignent du Seigneur». (AG)

http://fr.radiovaticana.va/news/2015/11 ... ne/1187171
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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