Habits du prêtre

Pierre-Luc
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Habits du prêtre

Message non lu par Pierre-Luc » ven. 17 févr. 2006, 23:05

Bonjour à tous,
Quelqu'un pourrait-il me dire quelles sont les origines (bibliques et ecclésiastiques) des habits que le prêtre porte pendant la messe?
Merci d'avance et fraternellement,
Pierre-Luc.
Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. (St Jean 11.25).

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Hélène
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Re: Habits du prêtre

Message non lu par Hélène » sam. 18 févr. 2006, 5:07

Pierre-Luc a écrit :Bonjour à tous,
Quelqu'un pourrait-il me dire quelles sont les origines (bibliques et ecclésiastiques) des habits que le prêtre porte pendant la messe?
Merci d'avance et fraternellement,
Pierre-Luc.
Bonjour Pierre-Luc et bienvenue sur la Cité :)

Je ne sais pas si ma réponse est officiellement celle de l'Église mais je vous donne quelques pistes de réfléxion et sûrement que quelqu'un d'autre pourra compléter :

Le vêtement dans la Bible est hautement symbolique. Saint Paul nous parle de "revêtir le Christ". Évidemment, cela ne s'adresse pas seulement qu'aux prêtres mais à tous les baptisés et puis, ce n'est pas une question de vêtement matériel mais spirituel. Par ailleurs, le prêtre n'est pas prêtre pour lui-même. Comme son Seigneur, l'Unique Grand Prêtre, il n'est pas venu pour être servi mais pour servir. Le prêtre s'efface devant le Christ pour que ce soit Jésus qui préside l'Eucharistie, le Sacrement de la Réconciliation, etc. La beauté des vêtements sacerdotaux exprime le "déjà là" du Royaume, la Gloire et la splendeur du Ressuscité, le Roi des rois que le prêtre représente.

Également, le manteau est symbolique dans la Bible : c'est de ce manteau que le Seigneur dit (en substance) dans l'AT: si tu prends le manteau d'un pauvre en gage tu le lui remettras avant la nuit car c'est son seul abri, sa seule possession, c'est sa maison... c'est le manteau du pauvre...

J'ai trouvé sur le site du Vatican, ces informations tirées du document du 40e anniversaire de la promulgation de la Constitution Sacrosanctum Concilium :
LA PRESIDENCE LITURGIQUE

La qualité des signes exige surtout la qualité de la présidence de la célébration. Celui qui préside face à l'assemblée n'est pas seulement regardé, mais aussi apprécié et jugé dans le déroulement de son rôle, qui s'accomplit "in Persona Christi". Toutefois, cette présidence ne peut pas être exercée sans tenir compte de la qualité de l'assemblée et sans être capable de répondre aux attentes du peuple de Dieu. Celui qui préside le réalise en quelque sorte, lui aussi, "in Persona Ecclesiæ".
Refusant toute mise en avant, le prêtre, formé à l'authentique esprit de la liturgie, présidera la Messe "comme celui qui sert" (Lc 22, 27), à l'image de Celui dont il est un pauvre signe. C'est pourquoi la qualité de la présidence liturgique, dans sa forme la plus haute et la plus féconde, ira bien au-delà du simple art de présider, d'un pur savoir-faire, pour devenir un principe de communion, avec l'intime conviction que la totalité des dons de l'Esprit Saint se trouve uniquement dans la totalité de l'Église.
Vous pouvez également consulter le document Redemptionis Sacramentum, chapitre V, sur les vêtements liturgiques no 121-128 ici : http://www.vatican.va/roman_curia/congr ... apitre%20V

De plus, la liturgie de l'apocalypse parle d'un peuple innombrable vêtu de blanc qui a lavé sa robe dans le Sang de l'Agneau. Sans compter les différents textes de l'Ancien Testament ou sont décrits en détail les prescriptions liturgiques pour le Temple, les prêtres, les lévites, etc.

En espérant que cela peut vous aider...

Hélène
"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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habits du prêtre

Message non lu par Pierre-Luc » sam. 18 févr. 2006, 11:28

Bonjour Hélène,
Je vous remercie pour les renseignements.
Je me souviens que quelqu'un m'avait dit, il y a plusieurs années, que le vêtement du prêtre pendant la messe était basé sur des passages de l'AT concernant les ordres de prêtrise. Mais malheureusement, je n'arrive plus à trouver les références.
Fraternellement,
Pierre-Luc
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Charles
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Message non lu par Charles » lun. 20 févr. 2006, 19:00

:arrow: http://www.fabrice-muller.be/divers/glo ... s-lit.html

"Chasuble

Du latin casula qui signifie " manteau à capuchon ".
Vêtement sacerdotal à deux pans et sans manches avec une ouverture pour la tête, que le prêtre revêt par dessus l'aube et l'étole pour célébrer la messe.
La chasuble est très souvent brodée et sa couleur est fonction du temps de l'année liturgique. Elle s'accompagne toujours du voile de calice, de la bourse ou portefeuille, du manipule et de l'étole. "

"Voile de calice

Du latin velum qui signifie « tenture, rideau ».
Voile destiné à recouvrir le calice, la patène et la pale du célébrant.
Il est confectionné dans le même tissu que la chasuble dont il est dépendant. Il mesure environ 50 cm de côté et est habituellement muni d'une doublure assortie à celle de la chasuble. "

- Je ne savais pas ce lien entre la chasuble et le voile de calice, je le trouve très beau. Ca me touche que ce soit en quelque sorte le même vêtement qui recouvre, enveloppe le prêtre et le calice... cela signifie bien le lien entre le prêtre agissant in persona christi et les espèces eucharistiques. Du point de vue symbolique, c'est magnifique !

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habits du prêtre

Message non lu par Pierre-Luc » mar. 21 févr. 2006, 13:22

Re-bonjour Charles.
Un grand merci pour les renseignements... là vous m'avez superbement choyé.
La documentation de F Muller va m'apprendre beaucoup de choses; en plus, par le biais de son site, j'ai découvert "Salve Regina" qui est très riche dans une multitude d'autres domaines.
Fraternellement,
Pierre-Luc
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Vêtements religieux et liturgiques, par Serge BONNEFOI

Message non lu par Christophe » lun. 06 mars 2006, 23:04

[ Bonsoir à tous. Le texte reproduit ci-dessous, avec l'autorisation de son auteur ( Serge BONNEFOI-STEWART ) répond de façon exhaustive à la question initiale de ce fil et constituera pour chacun une lecture extrêmement instructive. | Que le Dieu d'Amour vous bénisse. Christophe ]

Références bibliques de base

Tous les textes relatifs aux vêtements sacerdotaux dans l¹Ancien Testament, et notamment :

Ex 28, 36 ; Ex 28, 40 ; Ex 28, 42 ; Ex 29, 9 ; Ex 39, 30 ; Ex 37, 27-29 ; 1S 2, 18 ; 1S 22, 18 ; 2S 6, 14 ; Si 45, 7-12 ; Si 50, 11 ; Ez 44, 17 ; Za 3, 5
___________________________________________________________________

Amict

Il symbolise la force contre le démon. L'amict couvre la tête afin d'éviter les pensées dangereuses et inutiles, le cou afin que la sainte Parole ne soit dite qu'avec respect et dignité, enfin les épaules pour marquer le poids du sacerdoce. Il est en fait comme un casque et une armure contre l'ennemi, ad epugnados diabolicos incursus.

Références bibliques : Ep 6, 10-12 ; Ep 6, 17.

Anneau

L'anneau est le signe d'alliance avec l'Église, auquel l'Évêque ­et certains autres clercs ­sont unis comme à une épouse qu'il ne doit pas abandonner.

Aube

L'aube est l'image de la pureté virginale, de la pureté intérieure. Sa blancheur est un présage des joies éternelles symbolisant aussi la pureté nécessaire pour accomplir l'oeuvre du Seigneur. Sa largeur exprime la liberté dont le Christianisme a donné l'esprit aux fidèles.

Origine : la tunique blanche que portaient certains notables grecs et romains.

Références bibliques : Ap 7, 14 ; Ap 19, 7-8..

Chape

Sans être un habit sacré, la chape est considérée comme étant une figure de la robe éternelle dont les Saints seront un jour revêtus. Elle marque la solennité d¹une célébration.

Origine : le pluvial, vêtement de pluie romain.

Chasuble

Chasuble vient du latin " casula ", petite maison. La chasuble - comme l'étole - symbolise le joug du Seigneur que la grâce rend léger. Elle exprime en plus de la fidélité, la charité dont on doit faire preuve, de l'accueil à ouvrir notre porte aux autres. Mais, bien plus, elle représente la robe sans couture du Christ ; de ce fait, celui qui la revêt revêt le Christ et agit " in personna ". Enfin, étant faite comme un disque percé, elle fut aussi appelée " planetta ", symbolisant ainsi le cosmos dont le Christ est Roi.

Origine : la paenula romaine.

Référence biblique : Mt 11, 30.

Référence patristique : Saint Augustin, La Cité de Dieu, XXII, 8, 9.

Cordon d'aube

C'est le symbole de la chasteté et de la continence, et assure le contrôle du siège des passions charnelles (cf. Ps 7, 10). Il rappelle les liens qui enchaînèrent Jésus lors de sa Passion et symbolise donc la retenue que doit avoir celui qui le porte.

Références bibliques : Ps 7, 10 ; Lc 12, 35.

Croix pectorale

Elle est l'indice de la Sagesse d'En-Haut.

Crosse

La crosse est la houlette, le bâton des pasteurs, et est l'insigne symbolique de la juridiction spirituelle des cardinaux et des évêques, ainsi que de certains abbés.

Dalmatique

Le diacre ne peut pas porter la chasuble qui est l'habit sacerdotal par excellence ! D'où le port de la dalmatique qui est elle aussi une reproduction de la robe sans couture du Christ - parallèle avec la chasuble -, même si elle s'inspire de la robe en laine blanche de l'époque républicaine de Rome. C'est le Pape Sylvestre (314-335) qui a fait de la dalmatique le vêtement du diacre pour son service à l'autel, l'insigne diaconal par excellence. La dalmatique a - depuis semble t-il les temps carolingiens - des ouvertures ou fentes sous les bras pour rappeler aux diacres la lance ayant percé le côté du Seigneur. Ornement propre du diacre, la dalmatique symbolise, selon le Pontifical, le salut, la justice et la joie, d'où son remplacement pendant les jours et temps de pénitence par une chasuble pliée ou coupée.

Étole

L'étole est le rappel de la première robe d'innocence perdue par le péché originel. En la prenant, le Prêtre conjure le Seigneur de lui rendre cette innocence avec celle qui va le couvrir puisqu'il célèbre la Messe in persona Christi ! C'est donc pourquoi elle se porte toujours pour célébrer une Messe, et que l'on ne peut célébrer une Messe sans elle, car, comme l'aube, elle représente le pouvoir sacredotal ! Elle rappelle aussi que le joug du Seigneur est doux à porter (cf. Amalaire, De ecc. off., II, 20). Elle est enfin vêtement d'immortalité.

Origine : une écharpe accessoire du costume romain. En fait, l'étole vient du grec " stoli ", vêtement qui avait deux bandes verticales en tissu précieux. Cela vient aussi de l'" éphob " hébreux, grande écharpe tenue par une fibule.

Références bibliques : Mt 11, 30 ; Ap 6, 11 ; Ap 7, 9.

Gants

Référence biblique : Mt 6, 3.

Huméral (voile)

Il n'a pas de symbolique spéciale. Il s'agissait à l'origine d'un sac de toile que les acolytes suspendaient à leur cou pour recevoir le pain destiné à être consacré ou pour porter la sainte Eucharistie. Je sais que son usage est un signe d'honneur envers le Saint Sacrement, le voile du calice n'étant finalement qu'un petit huméral. Selon certains, il protège le Saint Sacrement, l'ostensoir ou le calice avant que le Prêtre n'ait procédé au lavement des mains, et ce afin de préserver sa pureté.

Manipule

Le manipule est le signe de la componction du coeur et du travail, accepté en esprit de pénitence et en vue de mériter la joie des récompenses à venir. Passé au bras, il signifie les travaux de l'apostolat.

Origine : linge blanc que le diacre ou le sous-diacre appuyait sur le bras gauche pour aider comme moyen de propreté le célébrant à l'autel, ainsi que dans leurs autres activités, d'où son autre nom de sudarum.

Mitre

La mitre est le symbole de la garde des sens contre les prestiges du monde et rappelle la couronne de vie promise à ceux qui aiment Dieu en lui préférant tout. Ses deux pointes représentent les deux Testaments, objet de la prédication épiscopale.

Pallium

Il est le symbole de l'autorité spirituelle, ainsi que rappel du joug de la sainte Croix.

Origine : symbole impérial d'autorité.

Rochet

Il est le symbole de la juridiction épiscopale dans son diocèse ou sa province dans le cas de l'Archevêque.

Sandales

Les sandales rappellent à l'Évêque qu'il a le devoir de parcourir son diocèse.

Référence biblique : Ep 6, 15.

Surplis

Le surplis est le signe de la cléricature. Il symbolise l'homme renouvelé dans la justice et la sainteté de la vérité.

Référence biblique : Ep 6, 14.

Tunicelle

La tunicelle symbolise la plénitude du sacredoce.
___________________________________________________________________

Références bibliques complémentaires

Ancien Testament : Gn 27, 15 ; Ex 39, 28 ; Qo 9, 8
Nouveau Testament : Mt 22, 11ss ; Mc 9, 3 ; Lc 15, 22 ; Ap 3, 4
___________________________________________________________________

EXTRAITS DE LA PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU MISSEL ROMAIN

IV - LES VÊTEMENTS LITURGIQUES


335. Dans l'Église, qui est le Corps du Christ, tous les membres n'exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans la célébration de l¹Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques. Par conséquent, ceux-ci doivent être le signe de la fonction propre à chaque ministre. Il faut, cependant, que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l'action liturgique. Les vêtements liturgiques des prêtres, ainsi que ceux des diacres et des ministres laïcs sont à bon droit bénis.

Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués, de tout degré, est l'aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu'elle ne soit confectionnée de telle manière qu'elle puisse s'ajuster même sans cordon. On mettra un amict avant de revêtir l'aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l'habit commun autour du cou. On ne peut remplacer l'aube par le surplis, même sur la soutane, lorsque l'on doit revêtir la chasuble ou la dalmatique, ou, selon les prescriptions, l'étole seule sans la chasuble ou la dalmatique.

337. Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la messe et pour les autres actions sacrées en liaison immédiate avec la messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à revêtir par-dessus l'aube et l¹étole.

338. Le vêtement propre au diacre est la dalmatique qu'il doit revêtir sur l¹aube et l¹étole ; en cas de nécessité ou pour un moindre degré de solennité, il peut ne pas mettre la dalmatique.

339. Les acolytes, les lecteurs et les autres ministres laïcs peuvent porter l'aube ou tel autre vêtement approuvé dans leur région par la Conférence des évêques.

340. Le prêtre porte l'étole autour du cou et la laisse pendre devant la poitrine; le diacre la porte en sautoir, en travers de la poitrine, de l'épaule gauche au côté droit du corps, où elle se ferme .

341. Le pluvial, ou chape, est utilisé par le prêtre pour les processions et pour d'autres actions sacrées, selon les rubriques propres à chaque rite.

342. En ce qui concerne la forme des vêtements liturgiques, les Conférences des évêques peuvent définir et proposer au Siège apostolique les adaptations correspondant aux besoins et aux moeurs de chaque région.

343. Pour la confection des vêtements liturgiques, outre les matières traditionnelles, on peut employer les fibres naturelles propres à chaque pays, ainsi que certaines fibres artificielles pourvu qu'elles répondent à la dignité de l'action sacrée et de celui qui l'accomplit. En ce domaine, la Conférence des évêques sera juge.

344. Il convient que la beauté et la noblesse de chaque vêtement ne soit pas demandée à l'abondance d'ornements surajoutés, mais à la matière employée et à la forme de ces vêtements. Les ornements pourront présenter des motifs, des images ou des symboles qui indiquent un usage sacré, et l'on écartera ceux qui jureraient avec lui.

345. L'emploi de couleurs diverses pour les vêtements liturgiques vise à exprimer efficacement et visiblement ce qui caractérise les mystères de foi que l'on célèbre et, par suite, le sens de la vie chrétienne qui progresse à travers le déroulement de l'année liturgique.

346. En ce qui concerne la couleur des vêtements liturgiques, on observera l'usage reçu, c'est-à-dire:
a) On emploie le blanc aux offices et aux messes du temps pascal et du temps de Noël; en outre, aux célébrations du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion; à celles de la Vierge Marie, des Anges, des saints qui ne sont pas martyrs, aux solennités de Tous les saints (1er novembre), et de saint Jean Baptiste (24 juin), aux fêtes de saint Jean l'Évangéliste (27 décembre), de la Chaire de saint Pierre (22 février) et de la conversion de saint Paul (25 janvier).
b) On emploie le rouge le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance au ciel des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations de martyrs.
c) On emploie le vert aux offices et aux messes du temps ordinaire.
d) On emploie le violet aux temps de l'Avent et du Carême. On peut aussi le prendre pour les offices et les messes des défunts.
e) On peut employer le noir aux messes des défunts, là où c'est la coutume.
f) On peut employer le rose, là où c'est l'usage, au troisième dimanche de l'Avent (Gaudete) et au quatrième dimanche de Carême (Laetare).

Cependant, les Conférences des évêques peuvent, en ce qui concerne les couleurs liturgiques, déterminer et proposer au Siège apostolique des adaptations qui correspondent aux besoins et à la mentalité des peuples.

347. On dit les messes rituelles avec leur couleur propre ou bien en blanc ou en couleur de fête. On dit les messes pour intentions et circonstances diverses avec la couleur propre du jour ou du temps, ou bien en violet si elles ont un caractère pénitentiel (par ex. nn. 31, 33, 38). On dit les messes votives avec la couleur qui convient à la messe célébrée ou bien avec la couleur propre du jour ou du temps.
[/align]
Dernière modification par Christophe le mar. 07 mars 2006, 8:42, modifié 1 fois.

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habits du prêtre

Message non lu par Pierre-Luc » mar. 07 mars 2006, 15:23

A Christophe,

Je vous remercie pour cette documentation superbe.... Je suis plus que comblé.
Fraternellement, bien à vous en Jésus.
Pierre-Luc
Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. (St Jean 11.25).

Charles
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Message non lu par Charles » mar. 07 mars 2006, 20:48

Théophane a écrit :
Charles a écrit : Ah je comprends... Vous voulez donc dire qu'il faudrait déshabiller nos prêtres et les crucifier.
Non, mais simplement que la simplicité n'est pas non plus un tort.
Un texte passé à la censure est simplifié. On lui a tout simplement retiré une certaine quantité de sens. Et bien qu'il soit plus simple, il a subi un tort...

Il n'y a aucune raison de ne pas laisser se développer le sens de la liturgie dans son environnement naturel, dans les vêtements liturgiques, la musique, l'architecture... son sens eucharistique s'y déploie et c'est très bien.

Exactement comme le fait cette feuille ou dans cette croix recroisetée...

Image

Le motif de la croix se développe, comme s'il fleurissait, exactement comme une feuille, un arborescence ou une fractale.

Le lieu le plus extraordinaire de développement du motif de la croix est la Colline des Croix en Lituanie...

Image

Comme si la croix était recroisetée à l'infini... et se dessinant à partir d'elle-même et dans tout les matériaux possibles. Il y en a en bois, en fer, en pierre, en plastique, en plaques d'immatriculations, en tuyaux, en fils électriques, en petits cailloux alignés sur le bord d'une branche d'une grosse croix de bois, en brindilles... La colline a été "simplifiée" trois fois au buldozer par les autorités soviétiques et a repoussé à chaque fois...

Pour revenir à la liturgie, il est question de la même chose. Il y a le plan en croix de l'église, le signe de croix que nous faisons, le crucifix, le signe de croix fait par le prêtre avec l'encens avant la consécration, la croix dessinée sur sa chasuble... Il y a les paroles de la consécration "ceci est mon corps", le prêtre qui agit in personna Christi, le même tissu qui habille le prêtre et recouvre le calice et la patène, l'autel qui symbolise le corps du Christ...

Tous cela est bon et ne doit pas être "simplifié", c'est le déploiement formel de la parole et du sens par lesquels nous sommes sauvés.
Dernière modification par Charles le mer. 08 mars 2006, 19:16, modifié 1 fois.

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L'habit des prêtres - col romain & soutane

Message non lu par Yves54 » ven. 01 juin 2007, 19:54

J'habite dans un diocèse où l'évêque se montre très laxiste envers le col romain. Or je pense que le col romain est le stricte minimum, en effet quand un prêtre va au Vatican il s'habille en soutane. Je sais qu'il faut vivre avec une certaine modernité mais le col romain me permet de savoir que j'ai à faire avec un prêtre et non un simple laïc. De plus ça donne un gage de plus à notre société laïcisante.

Qu'en pensez vous ?
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Message non lu par Deo Gratias » ven. 01 juin 2007, 20:44

Je suis non seulement pour le col romain,mais également pour la soutane.
Dans toutes les religions,sauf peut-être dans la religion juive,les responsables religieux,portent tous un "costume" qui les distinguent du "commun des mortels".
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Message non lu par Christophe » ven. 01 juin 2007, 20:52

Deo Gratias a écrit :Je suis non seulement pour le col romain,mais également pour la soutane.
+1
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Message non lu par VexillumRegis » ven. 01 juin 2007, 20:55

Jésus +

Tous les prêtres et les diacres de ma paroisse sont en soutane. Mais c'est la Communauté Saint Martin...

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Message non lu par Yves54 » ven. 01 juin 2007, 21:20

Deo Gratias a écrit :Je suis non seulement pour le col romain,mais également pour la soutane.
Dans toutes les religions,sauf peut-être dans la religion juive,les responsables religieux,portent tous un "costume" qui les distinguent du "commun des mortels".
Moi aussi, mais je crains que le relâchement général en France et dans le monde ne permette pas de revenir à ce principe fort.
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Message non lu par Christophe » ven. 01 juin 2007, 21:34

Yves54 a écrit :Moi aussi, mais je crains que le relâchement général en France et dans le monde ne permette pas de revenir à ce principe fort.
Sur cette question, ce n'est pas le "relâchement général en France" qui est en cause, mais celui seul de l'Église de France...
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

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Message non lu par Deo Gratias » ven. 01 juin 2007, 22:50

Christophe a écrit :
Yves54 a écrit :Moi aussi, mais je crains que le relâchement général en France et dans le monde ne permette pas de revenir à ce principe fort.
Sur cette question, ce n'est pas le "relâchement général en France" qui est en cause, mais celui seul de l'Église de France...
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