Neuvaines pour la France et méditations

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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jean_droit
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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » dim. 31 mai 2015, 17:06

http://www.laneuvaine.fr/meditation-de- ... -lelievre/

"Méditation de l’ Abbé Hubert Lelièvre

Posté le 30 mai 2015 — 9 commentaires ↓
Abbé Hubert LelièvreFrance, convertis-toi parce que Jésus t’a sauvée !

Quels beaux Mystères-Dons que ceux de l’Annonciation et de la Visitation ! Inséparables.

L’Annonciation : la visite de l’Archange Gabriel dans la maison de Marie. Pour rejoindre son âme. Toute sa personne. « Réjouis-toi … Sois sans crainte Marie… Fiat : Je suis la Servante du Seigneur. »

Parce que son cœur était à l’écoute et disponible pour accueillir, vivre, réaliser la volonté de Dieu sur Elle et par Elle sur l’Humanité blessée, égarée par le péché. Parce qu’elle a écouté la Parole qui lui a été adressée. Parce que l’humanité entière était suspendue à ses lèvres, à sa réponse. Parce que par son Fiat, Elle a accueilli, en Elle, le Verbe. Jésus. Notre unique Sauveur. Non pas pour un messianisme temporel. Mais pour le Salut des âmes, qui passe par l’engagement de sa propre personne. De sa vie. Marie expose sa vie. Elle donne tout ce qu’Elle est.

C’est parce qu’elle a prononcé le Fiat, que sa joie est immense. Indicible joie qu’elle ne peut garder pour Elle. « En hâte », nous dit Saint Luc, en hâte, elle se rend chez sa cousine Elisabeth. Elle ne peut garder cette joie pour elle-même. Elle ne peut garder cette joie tant attendue, tant recherchée. Enfin, Dieu s’incarne. Son nom est Jésus. Dieu a un Visage.

Il se passe quelque chose d’extraordinaire à la Visitation. Deux femmes. Deux enfants dans le sein de leur mère. Jésus et Jean-Baptiste. Elisabeth tressaille de joie lorsque Marie la salue. Elle est remplie de l’Esprit Saint et s’écrie d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes… »; paroles que nous aimons tant reprendre dans notre chapelet quotidien seul, en famille.

Les entrailles de Marie et d’Elisabeth ! Miséricorde veut dire, entrailles. Des entrailles, du plus profond d’Elisabeth et de Marie s’élève, grâce et avec ces deux enfants encore dans le sein de leur maman, le cantique de louange à la Miséricorde Divine : le Magnificat !

Indicible Mystère ! Indicible Don !

Ce n’est qu’à travers ce regard de l’Annonciation et de la Visitation que nous pouvons comprendre pourquoi la Vierge Marie, exerçant sa Maternité Divine, est venue visiter la Terre, sur tous les continents, à travers l’Histoire de l’Eglise, par exemple Fatima, Akita, Kibeho, etc. A travers les pages de l’Histoire de notre pays, la France : Lourdes, Pontmain, La Salette, La Rue du Bac, Pellevoisin, l’Ile Bouchard, le Laus, la Bataille de la Marne, à Marthe pendant 50 ans, etc…

C’est la Sainte Vierge qui vient nous visiter pour nous dire, à chacun personnellement, à chaque famille, à notre Nation qui aujourd’hui a apostasié la foi de son Baptême, à notre Nation au cœur égaré, aveuglé, qui plonge dans un nihilisme effroyable, aussi à cause du refus de la vie, de la destruction de la famille, de sa culture ; de silences-connivences, de silences complices, de lâchetés : « Écoute le cri de mes entrailles, ce vibrant appel à la Miséricorde Divine… Si je viens te visiter France, Fille ainée de l’Eglise, que j’aime tant,. ce n’est pas pour te dire : “Convertis-toi et tu seras sauvée”. Mais : “Convertis-toi parce que Jésus t’a sauvée”. Tu est déjà sauvée. Voilà pourquoi tu dois venir à Dieu, tu dois revenir vers Dieu.”

En d’autre termes, souviens-toi mon âme, souviens-toi famille chrétienne, souviens-toi, toi chercheur du Christ, souviens-toi législateur et gouvernant. Souviens-toi toi qui fermes obstinément ton coeur à la Lumière de la Vérité. Souviens-toi que personne ne pourra jamais éteindre ce qu’est l’âme de la France, sa vocation, son mystère-don pour l’Eglise entière !

Vois comme déjà se lève cette nuée de saints, Veilleurs, Guetteurs, Sentinelles : ils annoncent l’aurore d’un jour nouveau. Tu devras passer par une purification de ton âme, mais tu annonces déjà l’Espérance d’un matin d’une nouvelle saison missionnaire, répondant “avec générosité et sainteté aux appels et aux défis de notre temps”.

Concrètement : suis-je décidé, vraiment, personnellement, en famille, en paroisse, dans l’Eglise et dans la Cité, à laisser à l’Esprit Saint combler nos âmes… à laisser à la Sainte Vierge toute l’initiative pour nous éclairer, nous guider, nous conduire dans l’être et l’agir pour que Dieu, une fois encore, puisse nous surprendre ?

Est-ce que je prends au sérieux le cri de Jean Paul II lancé à la France, à chacun de nous, il y a tout juste 35 ans : “France, es-tu fidèle aux promesses de ton Baptême ?”

Alors, chapelet en main, prions. Si un million de chapelets étaient distribués dans les prochaines semaines et que nous nous mettions sérieusement à le prier avant d’agir,… combien de nuages se dissiperaient rapidement sur la terre de France ! Nous en avons chacun une part de responsabilité devant Dieu, devant l’Histoire !. Les exemples de la puissance du chapelet ne manqsuent pas dans l’histoire de notre pays.

Souviens-toi de ton âme ! Du salut des âmes ! Mon manteau te protège et t‘enveloppe !"

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » dim. 07 juin 2015, 9:55

http://www.laneuvaine.fr/meditation-du- ... rousselot/

"Méditation du Père Nicolas Rousselot

Posté le 4 juin 2015 — 15 commentaires ↓
Pour une classe moyenne de la sainteté

Père Nicolas RousselotLa première fois que je suis entré dans la chambre de Marthe Robin à Châteauneuf, en regardant son lit, je me suis dit : « Oh mon Dieu, comme c’est petit ! ». Jean-Marie Vianney, paraît-il, avait dit la même phrase en découvrant, au creux d’une colline, sa nouvelle paroisse.

Aujourd’hui encore, en voyant dans la première église d’Ars, la taille de la chaire et des confessionnaux, on a l’impression de se trouver comme dans une maison de poupée. Ceux qui se sont recueillis devant la chasse de Bernadette à Nevers, ou ceux qui sont allés aux Buissonnets à Lisieux, auront eu cette même impression de petitesse, d’enfance. Au point de se demander si, dans le pays de France, Dieu n’a pas choisi uniquement des gens de « petit format » pour porter son message et faire bouger les choses. En Espagne, Dieu est allé dans les châteaux trouver des sortes de conquistadors : St Ignace, St François-Xavier ou Ste Thérèse d’Avila. En France, non.

Thérèse, Bernadette, Marthe, Jean Marie, étaient petits de taille. Est-ce un hasard ? Ces gens petits de taille, dit-on, sont presque toujours animés d’un grand désir. Comme Napoléon, ils ont parfois le génie de bouleverser l’histoire. Mais ici, nous pensons surtout aux phrases de Saint-Paul : « Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort » ; ou cette parole du livre des Proverbes qui enchanta Thérèse de l’Enfant Jésus : « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi ». Pourquoi Dieu est-il venu bouleverser le temps de l’incroyance, du jansénisme ou du scientisme, en choisissant ces chrétiens petits de taille mais à la force intérieure si impressionnante ? C’est son mystère. Mais Il se peut aussi que Dieu lui-même fut bouleversé par ces âmes ardentes, comme il fut bouleversé un jour, à l’aube des temps nouveaux, par l’âme si désirante de Marie.

Aujourd’hui, nous souhaitons que beaucoup de choses changent dans le monde, en Europe et dans notre pays. Nous prions pour cela. Nous souhaitons que notre Dieu soit bouleversé par des âmes assoiffées de Lui, pour qu’Il ait davantage « les mains libres pour agir », puisqu’Il a choisi dans Sa liberté souveraine de dépendre de nous.

Nous souhaitons que se lèvent des personnes, petites ou grandes de taille qu’importe, mais désirant d’un grand désir que le Royaume vienne sur notre terre. Nous prions pour que des âmes quasi messianiques changent le cours des choses, entrainant les foules, tel Moïse levant son bâton pour faire passer son peuple à pied sec.

Or nous nous trompons. Prions plutôt pour qu’advienne un écosytème de sainteté, une sorte de « classe moyenne de la sainteté dont nous pouvons tous faire partie » (Pape François). Dans cette classe moyenne, nous espérons beaucoup de jeunes, notamment des jeunes issus des milieux chrétiens aisés. Nous les verrons devenir tour à tour, éducateurs, enseignants, soignants, journalistes, élus, ou policiers. Gagnant moins facilement leur vie que leurs parents ou leurs frères et sœurs, toujours du côté des plus fragiles, ils seront reliés entre eux par des mouvements ou des associations extrêmement vigoureuses, où leur solitude sera un vain mot et où prendront corps leurs grands désirs.

Au cœur de cette classe moyenne du Salut, naîtront un jour, quelques grands témoins qui bouleverseront le monde, au moment où notre Dieu le permettra, attiré qu’Il sera par ces âmes ardentes. Il y aura aussi quelques martyrs."

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » dim. 07 juin 2015, 9:58

http://www.laneuvaine.fr/meditation-de- ... ochebrune/

"« Je ne crains pas les prussiens mais les mauvais catholiques » Méditation de Mgr de Rochebrune

Posté le 7 juin 2015 — Aucun commentaire ↓

photo-adr
On raconte qu’à l’approche des Prussiens, en 1870, quelques personnes effrayées rendirent visite à Sainte Bernadette Soubirous, retirée dans son couvent de Nevers, afin de recueillir d’elle confidences et réconfort. La Sainte Vierge aurait-elle dit quelque chose à Lourdes, au sujet de ces fameux Prussiens ? « Craignez-vous les Prussiens ? », lui aurait on demandé… Il semblerait que sa réponse fût simple et lapidaire : « Je ne crains pas les Prussiens, je ne crains que les mauvais catholiques »…

Sans sombrer dans le pessimisme, avouons que la tiédeur de certains croyants, le manque de cohérence (dans les discours et dans les œuvres) de quelques autres, et leurs impardonnables abstentions peuvent être considérés comme une cause des malheurs qui frappent nos sociétés. « Ces crises mondiales sont des crises de saints », disait saint Josémaria Escriva.

Mais revenons 2000 ans plus tôt : qu’étaient les premiers chrétiens ? Pour la plupart, des hommes et des femmes inconnus, sans pouvoir, sans moyen. Mais ce sont eux qui ont évangélisé l’Europe, et ensuite le monde ! A nous d’actualiser ces époques !

Imaginons un instant que tous les catholiques de notre pays soient portés par la ferveur de la prière quotidienne et la fréquentation des sacrements de l’Église. Imaginons-les au service de l’éducation, du dialogue, de la paix et de l’harmonie dans les relations humaines. Imaginons-les au service des plus démunis, des personnes fragiles. Imaginons qu’ils soient fidèles à ce commandement toujours nouveau du Seigneur : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples » (Jn 13,34).

Les statistiques disent que les catholiques représenteraient environ 60% de la population française. Cette variété que l’on entrevoit derrière ce chiffre constitue sans doute un espoir. Ce n’est évidemment pas en terme de pouvoir, d’engagement politique ou de militantisme que tous doivent agir. C’est d’abord sur le plan spirituel que nous devons nous réveiller.

« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » dit le Seigneur dans l’évangile. La très belle prière que nous propose cette neuvaine est sans doute le plus beau service que nous pouvons rendre à notre pays. Prions pour nos dirigeants, nos voisins, nos amis… mais prions en famille, ou entre amis, pour que le Seigneur nous écoute et nous inspire.

Appelés à être saints, nous le sommes également à être apôtres, à être semeurs de paix et de joie partout où nous sommes, au travail ou en famille.

Si nous sommes convaincus que nos proches, ceux que nous aimons, ont besoin de connaître le message du Christ, il nous sera facile de leur parler et de leur annoncer la bonne nouvelle.

Dans l’élan de prière qui est le nôtre à l’occasion de cette neuvaine pour notre pays, confions à la Sainte Vierge le réveil spirituel de tant et tant de baptisés.

Ainsi que le dit Saint Josémaria dans Sillon : « Le Christ a besoin d’anticonformistes, de rebelles de l’Amour !« "

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » dim. 14 juin 2015, 8:48

http://www.laneuvaine.fr/meditation-du- ... it-guedas/
Méditation du Père Benoit Guédas

Posté le 11 juin 2015 — 14 commentaires ↓
Mon cœur est passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier !


Père Benoit Guedas
Sainte Gertrude d’Hefta, reposant mystiquement sur la poitrine du Christ en la fête de la Saint Jean en 1302, entend les battements du Cœur de Jésus et perçoit ainsi son amour. Elle demande au Christ pourquoi il a gardé si longtemps le silence au sujet du mystère de son Cœur. Ce dernier lui répond : « La douce éloquence des battements de mon Cœur est réservée aux temps modernes, afin que le monde vieillissant puisse s’y réchauffer. »
En 1673, trois cent soixante-dix ans plus tard, au cœur de la France, à Paray-le-Monial en réponse aux premiers sacrilèges proférés contre l’eucharistie à la cour du roi Louis XIV, Jésus révèle son Sacré Cœur à toute l’Eglise par l’intermédiaire d’une religieuse cachée dans son monastère de la Visitation et nous invite à fêter ce Cœur doux et humble capable d’enflammer les cœurs les plus endurcis.

La révélation n’est plus privée. Jésus rappelle à toute l’Eglise l’amour qui jaillit de son Cœur, vrai soleil de nos vies, capable d’illuminer tout homme : « Mon cœur est passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier ! » Il ne choisit pas une enfant ni une bergère mais une femme adulte, religieuse de l’ordre de la Visitation au cœur d’une ville comme pour nous enseigner cet appel de tout chrétien à répandre les flammes de cet amour à tout homme. Jésus se révèle au cœur de la France comme pour rappeler que cette mission est confiée à chacun de nous, dans le concret de nos vies. Le Cœur de Jésus est passionné pour tout homme et « ne pouvant plus contenir les flammes de son ardente charité, il veut les répandre par ton moyen ». Ces trois derniers mots sont clairs : Dieu veut répandre son amour par toi qui lis cette méditation ! Le Christ ne vient pas juger les hommes mais les sauver ; et s’il agit avec justice, c’est selon le prisme de sa miséricorde. L’originalité du message de Paray-le-Monial réside peut-être dans la conscience qu’il veut passer par le moyen de fidèles aussi petits ou même « indignes » que la sainte qu’il a choisie pour réchauffer le cœur des hommes.

Paray-le-Monial est un des deux seuls endroits dans le monde, avec Cracovie, où le Christ apparaît pour dévoiler un message pour le monde entier. Nous pouvons y trouver, avec les nombreuses apparitions de la Vierge en France, un signe de fierté. Nous pouvons aussi y lire un appel pressant à nous convertir : à laisser l’Esprit répandre son amour en nos cœurs pour que nous puissions avoir un cœur semblable à celui de Jésus, pour que nous puissions aimer comme il aime. Ce message s’adresse d’abord à chaque chrétien. C’est un appel à répondre aujourd’hui à notre vocation à la sainteté, à suivre le Christ au cœur de nos familles, de nos entreprises… au cœur de notre pays. Mère Teresa a commencé par aimer un pauvre, Jeanne Jugan s’est occupée d’une grand-mère… Quelle personne le Christ m’invite-t-il aujourd’hui à aimer ?

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » dim. 14 juin 2015, 8:52

http://www.laneuvaine.fr/meditation-de- ... ppe-piron/
Méditation de Dom Philippe Piron

Posté le 13 juin 2015 — 8 commentaires ↓
« Ce saint en herbe, ce saint en germe, c’est vous, c’est moi »


Dom Philippe Piron
O Dieu qui a préparé dans le Cœur de la bienheureuse Vierge Marie une demeure digne de l’Esprit Saint, accorde-nous par son intercession, de devenir le temple de ta gloire.
C’est avec cette prière toute simple mais si profonde que l’Église nous fait entrer dans la célébration de la mémoire du Cœur immaculé de Marie. Il est heureux de noter également que cette mémoire suit immédiatement la solennité du Sacré-Cœur, comme pour nous montrer le lien si intime et si précieux qui unit le Cœur de la Vierge à celui de son divin Fils. Comment nous en étonner quand, avec toute la tradition, nous vénérons la Vierge comme la fille bien-aimée du Père, la mère immaculée du Fils, l’épouse très fidèle du Saint-Esprit !

Une telle magnificence de grâce chez la Vierge était en quelque sorte nécessaire pour la préparer à sa mission exceptionnelle de Mère de Dieu. Il lui revenait d’engendrer et d’offrir au monde le Fils de Dieu lui-même et il convenait, à cet égard, qu’elle soit pleine de grâce, immaculée dès sa conception.

C’est pourquoi, avec une immense confiance, nous nous tournons vers la Vierge Marie pour notre pays la France, nous souvenant également que depuis le Vème siècle, depuis Clovis et saint Rémi, la France est la « Fille aînée de l’Église » et que depuis le vœu de Louis XIII, le 10 février 1638, la France est solennellement consacrée à la Vierge Marie en sa glorieuse Assomption. Fils et filles de cette noble terre de France, nous avons donc, presque par nature si l’on peut dire, un lien particulier qui nous unit à l’Église, et une grâce spécifique qui nous place sous la protection particulière de la Vierge Marie.

À l’image de Marie, nous sommes invités à entrer toujours plus avant dans cette intimité exceptionnelle avec notre Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Nous sommes invités, selon les mots d’Isaïe (54, 2) à élargir l’espace de notre tente, à déployer sans hésiter la toile de notre demeure, c’est-à-dire à dilater notre cœur, pour y accueillir, à notre tour et selon notre mode propre, Jésus, l’hôte divin, qui vient nous visiter si régulièrement et si réellement, dans la liturgie, les sacrements, tout particulièrement l’eucharistie, mais aussi dans la lecture de la Bible (la lectio divina), ou encore dans nos rencontres fraternelles, amicales ou même inattendues.

Avec l’Esprit Saint dont elle est comblée, Marie vient vous aider dans votre vie de foi. Elle vient nous apprendre à être attentifs à ce que nous dit le Seigneur. Elle nous invite à nous laisser conduire par lui et, comme aux serviteurs des noces de Cana, elle nous dit : Tout ce qu’il vous dira, faites-le (Jn 2, 5). Au cœur du monde et de la vie, au cœur du combat spirituel que nous devons mener, Marie nous encourage et nous soutien. N’ayez pas peur, nous dit-elle, n’ayez pas peur d’être des amis de Jésus, des amis de Dieu, c’est-à-dire n’ayez pas peur d’être des saints.

Les saints, sauf la Vierge Marie bien sûr, ne sont pas des êtres parfaits, sinon il n’y en aurait pas, car homme ou femme, nous sommes tous pécheurs, c’est notre nature. Cela ne veut pas dire que nous n’ayons rien à faire. Le saint est celui qui, à l’école de la Vierge Marie et à l’écoute du Saint-Esprit, a choisi son but ultime. Il sait où il veut aller. Même s’il tombe, même s’il a parfois l’impression de ne pas y arriver, il persévère, il est fidèle dans ses choix. Il demande pardon à Dieu de ses fautes et de ses péchés, il demande pardon à ses frères qu’il a pu offenser, et confiant dans la miséricorde de Dieu, dans l’amour de Dieu pour lui, dans l’amour de ses frères, il se relève et continue son chemin, en s’appuyant toujours plus fortement sur la grâce de Dieu.

Le saint est celui qui a pris conscience qu’il est aimé de Dieu, et qui veut répondre à cet amour. Le saint est toujours en chemin, il croit, il espère, il est heureux et émerveillé de l’amour de Dieu pour lui, de l’amour de son conjoint, de l’amour de son frère, de l’amour de ses parents, de l’amour de ses enfants…

Le saint est celui qui sait aussi se taire et prier et qui fait silence dans le fond de son cœur pour y écouter le murmure de Dieu qui lui dit sans cesse : « Je t’aime ! ».

Le saint est celui qui aime Dieu en aimant ses frères les hommes et de ce fait, le saint est toujours solidaire des joies, des espérances, des souffrances et des épreuves de ses frères et sœurs en humanité. Le saint a le cœur en feu et désire rendre l’humanité incandescente de joie et de bonheur.

Ce saint en herbe, ce saint en germe, c’est vous, c’est moi, c’est nous tous, qui, à l’école de la Vierge Marie et à l’écoute du Saint-Esprit, désirons nous laisser aimer par Dieu et voulons aimer nos frères les hommes.

Ce sont des saints, des fils de Marie, dont la France a besoin. Ce sont des saints, des fils de Marie, dont la « Fille aînée de l’Église » à besoin ! N’ayons pas peur d’être des saints.

O Dieu qui a préparé dans le Cœur de la bienheureuse Vierge Marie une demeure digne de l’Esprit Saint, accorde-nous par son intercession, à nous qui sommes ses enfants, de devenir des fils dans le Fils, des fils du Père, des amis de Jésus et des temples de ta gloire !

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Marie du 65
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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par Marie du 65 » dim. 14 juin 2015, 9:14

Bonjour jean_droit et merci pour ce magnifique partage.

Merci Dom Philippe Piron pour ce message très fort.

Suivons Marie et soyons Saint dans l'âme.

Cordialement.

Marie :)
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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » ven. 19 juin 2015, 8:04

http://www.laneuvaine.fr/meditation-du- ... y-gilbert/
Méditation du Père Guy Gilbert

Posté le 18 juin 2015 — 2 commentaires ↓
Prier sans relâche pour redonner l’espérance

Est-il besoin de rappeler qui est Guy Gilbert ?

Evangélisateur des rues et des quartiers les plus difficiles, il accompagne depuis 50 ans cette année les adolescents livrés à eux-mêmes, les jeunes drogués et les récidivistes.

Pour être proche de la population, il apprend l’arabe et l’argot des loubards.

Père Guy GilbertCette vocation, il l’a reçue pleinement en accueillant un enfant de 12 ans qui s’était réfugié chez lui, incapable de parler pendant un an à la suite de maltraitance parentale. C’est une révélation : les gosses de la rue ont besoin de quelqu’un, c’est à eux qu’il ira.

Pour tous ces jeunes qui ont perdu l’espérance, il prie chaque jour et leur fait don de tout son temps, de toute son âme, de toute sa foi.

A 80 ans, il a répondu avec enthousiasme à l’appel de la Neuvaine : sa méditation envoyée oralement est poignante de toute la souffrance qu’il porte pour alléger ceux qu’il accompagne. En aidant l’homme à reprendre conscience de sa dignité dans un quotidien hostile, il a été la main tendue du Christ vers les plus pauvres tout au long de sa vie.

Avec le Père Guy Gilbert, prions :


« Merci de faire ce que le Christ nous a demandé, de prier sans relâche. Prions pour la France.

Nous avons des gouvernants que nous avons voulus ou pas : l’important c’est que nous priions pour eux, notamment pour les libérer de ce putain de chômage qui est endémique actuellement. Toutes les familles qui sont sans travail, toutes les familles qui n’ont plus de travail, tous ceux qui sont débauchés, surtout vers l’âge de 50 ans où ils ont peu de chance de retrouver du travail.

Prions pour que la France fasse de bons choix au niveau politique, même si les choix sont difficiles…

Que les droits de l’homme, l’épanouissement de l’homme soient servis d’abord, avant les schémas politiques égoïstes.

Prions pour Vincent Lambert, qui est comme vous le savez inconscient : il faut trouver une solution. Est-ce qu’il doit vivre ? Nous pensons qu’il doit vivre. Mais est-ce qu’il doit souffrir en ne disant plus rien ? C’est un problème difficile. Prions pour Vincent, pour qu’on ne s’acharne pas sur lui mais qu’on l’aide à vivre ce qu’il a à vivre.

Prions pour que l’euthanasie ne soit pas une loi nouvelle en France, parce que c’est dramatique : qu’on adoucisse la mort, qu’on adoucisse la souffrance, mais qu’on ne tue pas.

Prions pour 3 malades que je connais de mon entourage : ils ne sont pas loin de rejoindre le ciel. Qu’ils puissent avoir la paix avant de quitter cette terre

Prions pour un jeune, Joseph, qui est très difficile, qui est un poids très important pour notre travail d’éducateur : que beaucoup de prières se rejoignent pour l’aider à sortir de l’impasse dans laquelle il est.

Et priez pour moi si vous voulez bien…merci… j’en ai besoin puisque toutes mes journées sont faites souvent de cris de haine, de cris de gens qui en ont marre de vivre, notamment de jeunes. Prions pour que le Seigneur leur donne l’espérance.

Amen »
Remarque :
On parle moins du père Gilbert.
C'est un peu dommage et ce doit être dû à son âge.
Pourtant son message est très intéressant et ses livres nous apporte beaucoup.
Sa méditation ancrée dans le quotidien et son appel à la prière me touchent.
Malheureusement, à ma connaissance, il ne semble pas que des prêtres vont lui succéder.

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Marie du 65
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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par Marie du 65 » ven. 19 juin 2015, 8:57

Bonjour jean_droit,

Merci pour ce partage.

J'ai toujours suivi le parcours de Guy Gilbert.

Cet évangélisateur a un charisme hors du commun, tout ce qu'il fait a un sens profond.

Merci.

Marie
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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » ven. 26 juin 2015, 8:47

http://www.laneuvaine.fr/meditation-du- ... ieu-rouge/
Méditation du Père Matthieu Rougé

Posté le 25 juin 2015 — Aucun commentaire ↓
Reine de la création, priez pour nous !


Vers la fin de l’encyclique qu’il vient de nous adresser, le Pape François contemple la « reine de la création » : « Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend soin désormais de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles. Comme, le cœur transpercé, elle a pleuré la mort de Jésus, maintenant elle compatit à la souffrance des pauvres crucifiés et des créatures de ce monde saccagées par le pouvoir humain. Totalement transfigurée, elle vit avec Jésus, et toutes les créatures chantent sa beauté. Elle est la Femme enveloppée de soleil, la lune est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête’ (Ap12, 1). Élevée au ciel, elle est Mère et Reine de toute la création. Dans son corps glorifié, avec le Christ ressuscité, une partie de la création a atteint toute la plénitude de sa propre beauté. Non seulement elle garde dans son cœur toute la vie de Jésus qu’elle conservait fidèlement (cf. Lc 2, 51.51), mais elle comprend aussi maintenant le sens de toutes choses. C’est pourquoi, nous pouvons lui demander de nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés » (Laudato si, 241).

Marie est à la fois compatissante et glorieuse : le cœur transpercé par le glaive de la passion de son Fils, elle porte avec Lui toutes les atteintes à la vie humaine ; revêtue de soleil, elle chante notre vocation à la gloire éternelle. Avec son corps et avec son cœur de femme, elle manifeste la beauté et de notre condition créée. Par la profondeur de sa foi, elle perçoit le mystère de l’homme et de la femme comme devant s’accomplir par la ressemblance avec Dieu. Marie sait que ce qui rend l’humanité durable, c’est avant tout sa relation vivante avec le Créateur pleinement révélé en son Fils. Marie manifeste que l’humanité, si fragile et si précieuse, n’est pleinement protégée qu’à l’ombre de l’Esprit. Le secret de l’équilibre de la planète, ultimement, réside dans la communion avec Dieu. L’eau est un bien d’autant plus précieux qu’il annonce le don de l’eau vive de la grâce. L’air doit être protégé de la pollution aussi parce qu’il exprime le mystère de l’Esprit.
Ô Marie, apprenez-nous à respecter la création ! Apprenez-nous à apprécier notre terre, en particulier notre terre de France qui aime tant vous chanter au Puy comme à Lourdes, à Chartres ou à Paris. Apprenez-nous à servir la dignité de ce qu’il y a de plus précieux dans la création : la vie humaine, tout spécialement quand elle est fragile. Gardez-nous des eaux troubles du mensonge et de l’air vicié du péché. Préservez-nous des pollutions de la haine et de la violence. Apprenez-nous à recevoir la terre comme un présent de Dieu dont lui seul nous révèle la véritable beauté. Obtenez-nous la grâce d’une foi, d’une espérance et d’une charité durables au service d’une écologie de la sainteté. Ô Marie, donnez-nous d’aimer et de respecter la terre, en actes et en vérité, en cherchant et en trouvant, avec des frères et sœurs toujours plus nombreux, le chemin du ciel. Amen !

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par Marie du 65 » ven. 26 juin 2015, 9:11

Ô Marie, apprenez-nous à respecter la création ! Apprenez-nous à apprécier notre terre, en particulier notre terre de France qui aime tant vous chanter au Puy comme à Lourdes, à Chartres ou à Paris. Apprenez-nous à servir la dignité de ce qu’il y a de plus précieux dans la création : la vie humaine, tout spécialement quand elle est fragile. Gardez-nous des eaux troubles du mensonge et de l’air vicié du péché. Préservez-nous des pollutions de la haine et de la violence. Apprenez-nous à recevoir la terre comme un présent de Dieu dont lui seul nous révèle la véritable beauté. Obtenez-nous la grâce d’une foi, d’une espérance et d’une charité durables au service d’une écologie de la sainteté. Ô Marie, donnez-nous d’aimer et de respecter la terre, en actes et en vérité, en cherchant et en trouvant, avec des frères et sœurs toujours plus nombreux, le chemin du ciel. Amen
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Marie :paix! :croix: :sign:
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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » ven. 03 juil. 2015, 10:12

http://www.laneuvaine.fr/meditation-de- ... rve-guiny/
Méditation de Don Louis-Hervé GUINY

Posté le 3 juillet 2015 — Aucun commentaire ↓

donlouisHervéGuiny
« Seigneur, donnez à la France les nouveaux St Vincent de Paul dont elle a besoin »
La plus grande grâce que Dieu ait faite à la France meurtrie, au temps de Richelieu et de Mazarin, est de lui avoir donné saint Vincent de Paul (1581-1660).

Pour panser les plaies du pauvre peuple, il fallait un homme qui unît en lui le meilleur du paysan et du prêtre : le bon sens, l’humilité, l’activité tenace, la prudence, la patience, et pénétrant le tout, une charité sans égale. Lui aussi est frappé de la différence entre le nombre de prêtres et la misère qu’ils sont chargés d’encadrer, d’édifier, d’enseigner et de consoler. C’est qu’il y a trop de mauvais prêtres.

« Les mauvais prêtres » : que de fois le mot revient sur les lèvres du fondateur des lazaristes ! Il sait bien que partout en France, il y a des prêtres fervents, mais les autres l’obsèdent par leur nombre. Fort de ses relations avec un certain nombre d’évêques, il tombe d’accord sur l’impossibilité d’améliorer la masse des mauvais prêtres et sur la nécessité « d’appliquer le remède à la source du mal », en s’efforçant « de donner l’esprit ecclésiastique et d’enseigner les devoirs de leur état à ceux qui veulent entrer dans les ordres. C’est le début d’une grande aventure en France.

Le séminaire devient la nouvelle matrice du clergé français. Saint Vincent de Paul écrira « c’est un chef d’œuvre en ce monde que de faire de bons prêtres ». C’est d’autant plus important pour lui qu’il éprouve l’intuition et la conviction que les peuples sont à l’image de leurs pasteurs. Il écrit à un fils : « Dieu vous bénisse, mon frère ! C’est bien fait de demander à Dieu qu’il fasse de bons évêques, de bons curés, de bons prêtres, et c’est ce que nous devons tous demander : tels sont les pasteurs, tels sont les peuples. On attribue aux officiers d’une armées les bons et les mauvais succès de la guerre ; et on peut dire de même que, si les ministres de l’Eglise sont bons, s’ils font leur devoir, tout ira bien ; et au contraire, s’ils ne le font pas, qu’ils sont cause de tous les désordres ». Il dira aussi qu’un « bon prêtre est une grande chose ! Que ne peut faire un bon prêtre ! Quelles conversions ne peut-il pas procurer, des prêtres dépend le bonheur du christianisme ».

Avec lui et après lui, le cardinal de Bérulle, Monsieur Olier, St Jean Eudes, St Louis-Marie et tant d’autres vont contribuer à la formation de ce nouveau clergé vertueux, zélé et charitable. A leur place, ces maîtres de l’Ecole Française de spiritualité ont permis cette réforme pastorale, forte d’un redressement moral et d’un esprit missionnaire dont les français vont bénéficier. C’est la France qui va bénéficier de cette réforme. Alexis de Tocqueville écrira bien plus tard : « je ne sais si, à tout prendre, et malgré les vices de quelques-uns de ses membres, il y eut jamais dans le monde un clergé plus remarquable que le clergé catholique de France au moment où la révolution l’a surpris : plus éclairé, plus national, moins retranché que les seules vertus privées, mieux pourvu de vertus publiques et , en même temps, de plus de foi…J’ai commencé l’étude de l’ancienne société plein de préjugés contre lui, j’en suis sorti plein de respect. »

Lors de la Révolution Française, l’épopée des prêtres cachés, des exilés, des martyrs, de ce qu‘on peut bien appeler « l’Eglise Française du silence » est le signe le plus fort de cette résistance pacifique. Que d’âmes d’enfants, Jean-Marie Vianney et tant d’autres, furent à jamais marqués par ces existences clandestines et héroïques. C’est cette transmission d’un idéal de sainteté sacerdotale authentique qui permettra au XIX ème et au début du XXème à tant de pasteurs et de missionnaires dans le monde entier, dans un climat souvent anticlérical de favoriser l’essor de l’Eglise.

C’est ce même désir qui anime le Cardinal Suhard, au sortir de la seconde guerre mondiale, qui entend lui aussi à sa place contribuer à la réforme du clergé pour le bien de la France : « Comme le Christ, le prêtre apporte à l’humanité un bienfait sans égal : celui de l’inquiéter. Il doit être le ministre de l’inquiétude, le dispensateur d’une soif et d’une faim nouvelles. Comme Dieu, il appelle la faim sur la terre. Il ne s’agit pas ici c’est évident, de semer une peur maladive dans des consciences déjà exacerbées par la vie moderne. L’inquiétude que doit semer le prêtre, c’est cette crainte de Dieu, ce tourment de l’infini, qui a fait pousser aux mystiques, et aux penseurs de tous les temps, ces cris d’appels si bouleversants. La révolte qu’il prône, c’est l’insurrection des consciences ; l’ordre qu’il vient troubler, c’est le calme apparent qui couvre les iniquités et les haines. Comme le héros et le Saint, le prêtre dans la cité, n’est pas un citoyen passivement docile ; il n’a point taille commune… Prophète du Dieu Vivant, il n’admet plus le repos qui serait la mort : il se doit d’être l’artisan du devoir, du jaillissement, dans l’intimité des personnes comme dans le déroulement de l’histoire. Et dès lors, on peut le dire sans contradiction : sa manière des semer l’ordre, c’est de le mettre en cause ; sa façon propre d’obéir aux lois des hommes, c’est d’en appeler sans cesse à la loi de Dieu ».

Dans la France d’aujourd’hui et de demain, les nouveaux « St Vincent de Paul » sauront à leur place, toute leur place et rien que leur place favoriser un élan missionnaire.

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » ven. 03 juil. 2015, 10:26

Cette déclaration du cardinal Sarah éclaire et, peut être, complète la neuvaine de cette semaine.

Lu dans Belgicatho.
Cardinal Sarah « Il y a trop de prêtres ! »
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Lu sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon, ce commentaire d’Eugénie Bastié (« Le Figaro ») :

« Il y a trop de prêtres ! », martèle le cardinal Robert Sarah, dans la chapelle du centre Lorenzo, où il nous reçoit, pèlerins du voyage organisé par l’Observatoire sociopolitique de Fréjus-Toulon. A deux pas de lui se dresse, simple et majestueuse, la croix de bois offerte par Jean-Paul II qui voyage pendant les Journées mondiales de la Jeunesse aux quatre coins du monde.

« Il y a trop de prêtres ! Mais des prêtres qui sont vraiment le Christ, il n’y en a pas beaucoup ». « La vitalité des Eglises se mesure au nombre de saints. "ajoute-t-il dans un sourire.

« Là où les hommes souffrent, l’Eglise doit être présente, pour leur apporter, pas seulement une consolation matérielle, mais la consolation de Dieu. Les hommes n’ont pas seulement besoin de pain. ». Et de poursuivre « Ce serait faire une insulte aux pauvres que de vouloir éradiquer la pauvreté ». On parle trop de politique, pas assez de Dieu, affirme en substance celui qui est né dans une modeste famille coniagui. Une allusion au zèle du pape François, qui brandit la nécessité d’aider les pauvres à longueur de sermons ?

A le voir, avec sa douceur, et son intensité, on ne peut s’empêcher de comparer les deux hommes. Il serait vain de vouloir les opposer. Le premier est un vent violent, là pour renverser la table où les dés sont pipés, apporter la bonne nouvelle. Le second est une braise venue d’Afrique embraser le monde.

Dieu, Dieu, Dieu. Sarah n’a que ce mot, au cœur, et à la bouche. Dieu ou rien. Tel est le titre du livre d’entretien que Robert Sarah a publié avec le journaliste Nicolas Diat. « Je n’ai eu qu’une seule intention dans ce livre : parler de la centralité de Dieu, replacer Dieu au centre de nos vies, de nos pensées, de notre agir ». « La tragédie aujourd’hui, c’est notre relation à Dieu » dit celui qui voudrait rétablir la liturgie car c’est le moyen que nous avons pour accéder à Dieu. « Après le Concile, on a pensé que la liturgie était une activité simplement humaine, une convivialité, et abîmé le rapport avec Dieu. ». Il rappelle que les Pères du concile avait pour souci d’aider l’homme moderne à mieux rencontrer Dieu, mais que cette louable intention s’est transformée en démagogie. Une interprétation erronée de Vatican II a pu conduire les fidèles à penser que la liturgie était un luxe ostentatoire, de ces babioles dont il convenait de se débarrasser pour monter à Dieu en tambourins et prêtres en col roulé. De peur de perdre les fidèles, les messes se sont transformées en kermesses. Il ne fallait pas qu’on s’y ennuie. Résultat : « Nous vivons comme si Dieu n’existait pas », constate-t-il. Face à cet oubli du Christ et cette désacralisation de la liturgie, Sarah prône le retour à une humilité, un éthos liturgique qui ne nous permet de nous effacer face à la présence de Dieu.

Extraordinaire mystère que cet enfant guinéen, qui reçu Dieu dans son cœur en servant la messe dans son petit village, conduit jusqu’à Rome pour sauvegarder le rite, à la tête de la très prestigieuse Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

Répare mon Eglise en ruines, dit le Christ à Saint François d’Assises. François s’y ingénie, à redorer le blason d’une institution dénigrée par des temps impies. A nettoyer les écuries d’Augias du Vatican. A consolider la doctrine sociale de l’Eglise. Dans cette maison réparée, Sarah viendra-t-il rallumer le foyer ? Il ne nous appartient pas de le prédire. Seulement de le souhaiter ?
http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... 50093.html
Dernière modification par Anne le dim. 05 juil. 2015, 7:57, modifié 1 fois.
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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » ven. 10 juil. 2015, 11:21

http://www.laneuvaine.fr/meditation-du- ... an-pateau/
Méditation du Père Jean Pateau

Posté le 10 juillet 2015 — 4 commentaires ↓
« Où est l’homme qui veut la vie et désire connaître des jours heureux ?… » (Règle de saint Benoît, Prologue)

En 476, quatre ans avant la naissance de saint Benoît, l’Empire romain d’occident s’est effondré. Les Père Jean PAteaubarbares sillonnent désormais l’Italie. Dans un contexte de guerres et de famines, naîtront les premiers monastères fondés par saint Benoît. La question tirée des psaumes, et posée par le Père des moines d’Occident dès les premières lignes de sa Règle, prend un relief saisissant : « Où est l’homme qui veut la vie et désire connaître des jours heureux ?» Nombreux devaient être ceux qui se sentaient concernés par cette question… Ne nous sentons-nous pas concernés aussi par elle ?

Le bienheureux Paul VI disait au Mont-Cassin : L’excitation, le bruit, l’agitation fébrile, l’extériorité, la foule, menacent l’intériorité de l’homme. Il lui manque le silence avec son authentique parole intérieure, il lui manque l’ordre, la prière, la paix. Il lui manque lui-même. Pour retrouver la maîtrise et la joie spirituelle de lui-même, il a besoin de se remettre en face de lui-même, dans le cloître bénédictin. Dans la discipline monastique, l’homme est regagné à lui-même et à l’Église.

Saint Benoît a offert aux hommes de son temps la paix, une paix qui vient de Dieu et qui est nécessaire pour aller à Dieu.

Deux motifs, ajoutait le bienheureux Paul VI… font toujours désirer l’austère et douce présence de saint Benoît parmi nous : la foi, que lui et son ordre ont prêchée dans la famille des peuples, spécialement dans la famille Europe, la foi chrétienne, la religion de notre civilisation, celle de la sainte Église, mère et éducatrice des nations, et l’unité par laquelle le grand moine solitaire et social nous a appris à être frères, et par laquelle l’Europe fut la chrétienté. Foi et unité, que pourrions-nous souhaiter de meilleur pour le monde entier, et spécialement pour cette portion de choix qu’est l’Europe? Qu’y a-t-il de plus moderne et de plus urgent, de plus difficile et de plus contrarié, de plus nécessaire et de plus utile pour la paix?

L’Europe est toujours à évangéliser et cette évangélisation commence par notre propre évangélisation. À l’homme qui rêve d’une tranquillité solitaire, Benoît offre la paix de la présence. À celui qui ambitionne « l’heureuse ignorance » d’une « éducation non directive », il enseigne la certitude de la foi. Enfin à celui qui ne prétend à rien moins que d’être maître, il offre le service de l’unité pour une authentique fraternité : Paix, foi et unité.

« L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » disait le bienheureux Paul VI à un groupe de laïcs. Voulons-nous être de ces témoins ?

« Cherchant sourdement le sens de leur existence, les Européens du xxie siècle tourneront le regard vers leurs frères croyants : mais seulement dans la mesure où ceux-ci leur paraîtront vivre une vie pleine de richesses partageables, une existence irriguée par un flux de sens, d’espérance, d’amour, alors que le reste de la société se desséchera dans le nihilisme. » Le monde nous interroge… quelle est notre réponse ? Notre vie est-elle un témoignage ?

Reprenons au compte des nations, de notre continent, les mots que Benoît adresse à son disciple : « Où est la nation qui veut la vie et désire connaître des jours heureux ? » « Écoute, ô Europe, les enseignements du maître, et incline l’oreille de ton cœur ; accueille volontiers les leçons d’un tendre père, et fais-les passer fidèlement dans ta vie… Alors, sous la protection de Dieu, jusqu’à ces sommets de doctrine et de vertu…, tu parviendras. » (cf. Règle de Saint Benoît, première et dernière phrases)

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » mar. 14 juil. 2015, 7:42

http://www.laneuvaine.fr/meditation-de- ... eur-ravel/
Méditation de Monseigneur Ravel

Posté le 13 juillet 2015 — 1 commentaire ↓
Dire la naissance de la France


Monseigneur Ravel

A force de douter de tout, on finit par ne plus croire en rien. Il en va de la France comme du reste. Au fond, la France existe-t-elle ? N’est-elle pas un songe fabriqué par nos sommeils pour nous éloigner du présent, de sa composition multiple, de ses courants divers ? La France, n’est-elle pas une invention bricolée par des nostalgiques d’un temps qui n’a jamais existé ?
A ces questions, extrêmes mais présentes aujourd’hui, il faut répondre. C’est à dire qu’il faut parler. Le silence ne suffit plus, fût-il réprobateur.


Pour dire la France, il convient d’abord de redire simplement ce qui est et ce qui fut. Ce qui est au plus près de l’évidence et ce qui fut au plus près de l’histoire. C’est là une très claire mais très âpre tâche. Tâche difficile parce qu’on ne peut plus dire ce que l’on voit à cause du politiquement correct ; et on ne veut plus voir ce que l’on voit à cause de l’idéologiquement suspect.

La tâche de voir et de dire la France, dans sa naissance par exemple, implique la rigueur. Nous ne renoncerons jamais à la rigueur. J’en appelle à la rigueur la plus stricte. J’oserai même dire : s’il y a doute, affirmons le minimum. Ne nous laissons pas emporter par un lyrisme démodé sur notre pays. Les faits sont suffisants. Ne les craignons pas en y rajoutant.

Par exemple, pour ce qui fut : la rigueur historique écrème l’histoire en la décontaminant des excès « légendaires ». Nous les abandonnons volontiers, même si leur fausseté n’est pas toujours assurée. Encore une fois : dans le doute et face à des idéologies qui ne nous passeront rien, nous abandonnons les faits mal attestés, nous renonçons par avance aux approximations. Mais ce qui reste suffit amplement. Surabondamment.

Intéressons-nous à la naissance de la France. Appliquons-lui la rigueur de l’histoire.

La France est-elle née un jour et Clovis y est-il pour quelque chose ? Qu’on renonce au vase de Soissons est une chose, qu’on jette aux oubliettes le baptême de Clovis en est une autre. Or si la France est une vocation, une histoire et un destin, elle est aussi et avant tout une naissance. N’existe que ce qui est né. Pour être quelque chose ou quelqu’un, il faut naître comme une entité en soi, une réalité autre que toutes celles qui préexistent à elle : un enfant vient de ses parents mais, par sa naissance, il existe et vit comme un individu différent.

Le très savant « Dictionnaire encyclopédique du Moyen Age » (édition du Cerf, 1997) dans son article « Clovis » ne laisse aucun doute : « Les dernières années de Clovis virent l’annexion au prix du sang des royaumes francs de Gaule du Nord qui subsistaient encore, ce qui lui permit enfin d’être dénommé « roi des Francs ». Le roi légiféra également, faisant notamment rédiger la première version de la Loi salique. Quelques mois avant sa mort, il réunit à Orléans en juillet 511 un synode des évêques de Gaule qui présida à la naissance de l’Eglise mérovingienne. Le roi mourut à la fin de l’année il laissa à ses fils le plus puissant royaume barbare d’Occident et, qui plus est, son premier Etat catholique. » Le même article conclut : « C’est donc à juste titre que Clovis, dont le peuple a donné son nom à la France, mérite d’être considéré comme son lointain fondateur et son premier roi. »

Par Clovis, la France naît et naît comme un Etat catholique. Si Clovis se fait couronner à Tours, en 508, ce n’est pas pour des raisons politiques mais parce que Saint Martin y est enterré. S’il choisit Paris comme capitale, ce n’est pas « pour des raisons stratégiques (d’autres villes avaient une plus grande importance militaire) mais vraisemblablement en raison du lieu de la sépulture de sainte Geneviève (sans doute morte en 502), dont les liens avec la dynastie franque naissante avaient été si étroits. ». Nous le savons, Clovis et Clotilde voulurent être enterrés à côté d’elle.

On peut toujours mettre en doute la conversion de Clovis à la bataille de Tolbiac. On ne peut pas douter de son baptême par saint Remi à Reims, très probablement en 496. Le père de Clovis, Childéric, avait lui-même noué des liens stables avec l’évêque Remi et sainte Geneviève. Qu’on soupçonne des volontés politiques derrière ces relations ou cette conversion ne fait que confirmer l’affaire : le lien étroit entre la naissance d’une nation, c’est l’aspect politique, sa terre, c’est l’aspect géographique, et la foi catholique, c’est l’aspect religieux.

En revenant à la naissance de la France, nous répondons à la première question humaine : d’où vient-elle ? La réponse éclaire et soulage comme le terme atteint d’une quête des origines conduite par un enfant orphelin. Mais nous scrutons aussi sa conception : parler de Clovis et de Clotilde, c’est transcrire l’ADN de la France. C’est établir son code génétique. L’histoire d’un homme le façonne mais sans jamais supprimer cette donnée fondamentale, ce patrimoine qui porte sa liberté.

Depuis Clovis, quinze siècles mouvementés enrichissent la France. Doit-on pour autant lui faire renoncer à son origine ?

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Re: Méditation dans le cadre neuvaine pour la France

Message non lu par jean_droit » ven. 17 juil. 2015, 12:29

http://www.laneuvaine.fr/meditation-de-dom-olive/
Méditation de Dom Olive

Posté le 16 juillet 2015 — 6 commentaires ↓
Besoin de miséricorde

Au cours de cette semaine, nous fêterons sainte Marie-Madeleine qu’on peut à juste titre appeler la première sainte de la miséricorde. L’Evangile nous montre comment elle la reçut et quelle fut sa réaction.

Dom Olive

Or nous avons aujourd’hui un besoin urgent de miséricorde. Besoin de la recevoir de Dieu et donc de nous reconnaître pauvres (c’est l’exemple que ne cesse de nous donner le Saint-Père François), besoin de l’exercer à notre propre égard et à l’égard de ceux qui nous entourent. Nous ne sommes pas des naïfs qui font semblant de voir le bien partout, nous ne sommes pas non plus des hypocrites qui font semblant d’ignorer le mal en eux et autour d’eux, nous sommes, nous voulons être, des réalistes qui mesurent (au moins un peu) la distance qui les sépare de la perfection que Dieu veut pour eux et qui comprennent qu’un tel abîme ne se franchit que sur les ailes de la miséricorde.

Quel don plus grand souhaiter pour nous-mêmes et pour tous ?

Un cœur miséricordieux cherche et trouve toujours le bien caché au cœur de tout homme et même sait le lui révéler quand il l’ignore. Il sait ouvrir les bras comme le Père de la Parabole pour accueillir toute détresse sans juger ni condamner mais en espérant toujours que le pécheur qui s’est approché se convertira et changera de vie.

Un cœur miséricordieux n’a pas peur d’appeler le mal par son nom car il connaît le Vainqueur du mal et il met en lui sa confiance. Il ne juge pas les personnes mais il veut, en elles comme en lui, déraciner les semences de péché, pour que resplendisse l’œuvre de salut de Notre Dieu.

Un cœur miséricordieux ne juge pas les personnes en raison de leurs mauvaises actions, il pleure leur aveuglement et prie pour que la lumière se fasse en elles pour leur délivrance.

Un cœur miséricordieux ne cesse de proclamer, humblement et sans lassitude, le message libérateur de l’Evangile même et surtout, s’il est à contrecourant de certaines tendances. Il sait et il accepte d’être, pour cela, tourné en dérision ou même attaqué, sans perdre courage car il n’a pas mis en lui-même sa confiance mais en celui qui ne déçoit jamais.

Un cœur miséricordieux n’est rebuté ni par l’échec ni par la contradiction car il sait bien que le message évangélique dérange trop de puissances établies pour passer sans secousse. Mais il croit fermement qu’il n’y a pas pour l’homme, aujourd’hui comme hier, d’espérance véritable en dehors de lui.

Un cœur miséricordieux n’a pas peur d’annoncer la bonne nouvelle « à temps et à contretemps » car rien de plus utile ne peut arriver à l’homme que d’entendre ce que son cœur recherche même s’il ne le sait pas, ce qu’il attend pour être comblé et que rien d’autre ne peut remplacer, quelles que soient ses tentatives pour y parvenir.

Un cœur miséricordieux sait intuitivement qu’il doit se mettre continuellement « à l’abri de la miséricorde » c’est à dire rester aussi étroitement que possible présent à Dieu qui lui est toujours présent car là est la source d’où jaillit tout le reste.

Lorsque, dans un pays, des hommes et des femmes décident d’agir ainsi, tout est sauvé. Ils n’ont pas besoin d’être nombreux, il suffit qu’ils soient déterminés et fidèles. Dons que Dieu ne refuse pas à ceux qui se tournent vers lui. Les œuvres essentielles se développent dans le secret des cœurs avant d’apparaître au grand jour et même alors, elles doivent rester profondément ancrées, indéracinables, en sorte que rien ne puisse les anéantir.

Un cœur tourné vers Dieu, plein de sa miséricorde et fidèle, voilà ce qui donne l’espérance à tous, voilà ce qui sauve de la médiocrité, de l’erreur et de la violence, car la miséricorde est contagieuse, elle gagne peu à peu et renouvelle en profondeur des hommes qui n’attendent qu’un signal pour s’ouvrir à elle, et s’ouvrir en même temps au bonheur qui ne déçoit jamais.

En nous tournant vers la « Mère de miséricorde » comme nous appelons la Vierge Marie au début du « Salve Regina », nous plaçons notre confiance dans son appui, son exemple, son intercession elle qui est modèle de la miséricorde reçue, choisie et répandue.

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