Michel Onfray

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giorgino
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Miles Christi

Message non lu par giorgino » lun. 29 janv. 2007, 0:53

Oui , c 'est vrai , mais les philosophes n' y sont pas pour rien ! je cite par ex Merleau Ponty dans Eloge de la philosphie : " Notre pensée est une pensée en retraite ou en repli. chacun expie sa jeunesse. Cette décadence est en accord avec l'allure de notre histoire. ....... dans ce monde où la dénégation et les passions moroses tiennent lieu de certitudes , on ne cherche pas a voir ...... " Dans Eloge de la philosophie , on pourrait extraire des morceaux choisis , ainsi , un peu partout notammnant dans ce chapitre inaugural ( où il est reçu dans un sphère de savants ou d'une académie ) . Les bruits de la rue arrivent étouffés à leurs oreilles . Ce qu'il dit ( le philosophe) " entre d'emblée dans un univers académique où les options de la vie sont amorties et les occasions de la pensée voilées " . Ce qu' écrivait Merleau ponty , va dans votre sens quand vous dites que les elites se retrouvent dans des cercles étroits . Et ce n' est pas rassurant !! a ma connaissance seul Michel Serres passe a la radio ou a la télé dans des emissions souvent peu interessantes où il a un temps de parole ridicule entre la femme de Untel et Thiery Ardison . Compte tenu aussi qu'il n' y a plus d 'emission litteraires dignes de ce nom , là non plus ce n' est pas rassurant !! Mais vous en connaissez vous des choses rassurantes , a l' heure actuelle ??

Francesca
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Message non lu par Francesca » dim. 04 févr. 2007, 12:51

Je n´ai jamais lu Onfray, mais je pense qu´il faut faire un combat intellectuel sérieux.

Exemple: plaisir

Il n´est pas bon de bouffer autant qu´on veut. On ne se sent pas bien après, on devient malade.

Une privation de la nourriture stimule notre système immunologique, qui tue les cellules cancéreuses.

En Allemagne, il y a pas mal de gens qui font régulièrement le jeûne de santé, pour se sentir mieux après. Ils font des randonnées et ne mangent presque rien.

Dans le film "Le grand silence" que j´ai vu il y a un an, les moines ont mangé des fruits frais avec de l´eau bouillie. Un repas frugal que j´aime beaucoup moi-même.

Peut-on donc trouver plaisir dans un repas frugal (= ascèse) ?
Et si oui, de quoi s´agit-il ? Du plaisir ou du manque de plaisir ?

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Pneumatis
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Michel Onfray

Message non lu par Pneumatis » ven. 06 mars 2009, 13:03

Bonjour,

Vous voulez prendre Satan en flagrant délit (un peu a posteriori cela dit) ? Moi c'est l'effet que ça m'a fait en tout cas : vous avez tous, sans aucun doute déjà entendu parler de Michel Onfray, et de ses attaques contre les religions et contre l'Eglise catholique en particulier. Voici comment oeuvre Satan sur la question de l'Eglise et du nazisme : (citation du livre de Mathieu Baumier : l'anti-traité d'athéologie ou le système Onfray mis à nu).

Pour l’auteur du Traité d’athéologie, «Hitler, [est un] chrétien qui n’abjure jamais sa foi, célèbre l’Église catholique, apostolique et romaine » et défend, dès Mein Kampf, le «vrai christianisme» (p. 201). C’est que «l’Évangile de Jean (II, 14) n’interdit pas la lecture philo-chrétienne et antisémite d’Hitler, mieux : il la rend possible » (p. 226). Ainsi «le compagnonnage du christianisme avec le nazisme [est] l’aboutissement d’une logique vieille de deux mille ans [et] les chambres à gaz peuvent donc s’allumer au feu de saint Jean» (p. 227). « Doit-on conclure dès lors à un Saint-Esprit foncièrement nazi ?» (p. 223). Devant de tels amalgames, le lecteur comprendra la nécessité d’une réponse détaillée.
L’auteur du Traité d’athéologie écrit : « Un lieu commun qui ne résiste pas à une analyse minimale, encore moins à la lecture des textes, fait d’Adolf Hitler un athée païen fasciné par les cultes nordiques (8)» (p. 224). Quand l’ensemble du nazisme est engagé dans le sens d’un renouveau du paganisme germanique, l’assertion selon laquelle cette même fascination n’existerait pas chez le chef du national-socialisme paraît étrange. D’autant plus étonnant que cette assertion tente d’évacuer le paganisme du nazisme en quatre lignes. L’auteur du traité sous-entend qu’il s’agit là d’une évidence. Une seule chose importe à ses yeux : soutenir la thèse douteuse d’un nazisme issu du christianisme. Une idéologie meurtrière et païenne en même temps que chrétienne, évidemment, cela ne tiendrait guère. Qu’en est-il sur un plan historique ?

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Alors ici je résume rapidement : Mathieu Baumier présente le travail de Victor Klemperer, philosophe allemand qui a démontré par un travail minutieux d'historien que le régime nazi est fondamentalement néo-païen et anti-chrétien, anti-catholique plus particulièrement, autant qu'antisémite. Voir l'ouvrage LTI, la langue du IIIe Reich de Victor Klemperer dont Mathieu Baumier dit justement : "cet ouvrage, dont l’importance est reconnue et saluée par l’ensemble de la communauté historienne mondiale, est ignoré de l’auteur du Traité d’athéologie.". Victor Klemperer avait pour lui et pour nourrir sa compréhension du problème d'être allemand et d'avoir vécu le IIIème Reich de l'intérieur.

Bref, je poursuis la citation de ce chapitre de Mathieu Baumier, un peu plus loin, sur le même sujet :
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Rappelons que Rosenberg était l’auteur du Mythe du XXe siècle, le principal ouvrage idéologique du nazisme avec Mein Kampf. Le livre de Rosenberg a paru en Allemagne en 1930. C’est un réquisitoire contre « la race juive » et au profit du retour de l’Allemagne à son passé païen. Le Mythe du XXe siècle est un best-seller de l’époque, le livre de chevet de Hitler et de Himmler, lu par l’ensemble des adhérents du parti national-socialiste, étudié dans les organisations de jeunesse et à l’école. Dans ce délire qui réécrit l’histoire, l’auteur s’en prend ouvertement au christianisme et au catholicisme, ce dernier ayant comme «tare» principale d’être l’héritier du judaïsme. Pour Rosenberg, les choses sont claires : l’Allemagne doit se «purifier» du judaïsme, mais aussi du catholicisme. Car le christianisme doit être destitué au profit d’un retour aux « valeurs » germaniques et à la « réalité » païenne. L’ouvrage est au programme de la formation des maîtres d’école allemands. Rosenberg est nommé délégué du Führer pour le contrôle de l’ensemble de la formation et de l’éducation spirituelles et culturelles du parti, par Hitler, le 24 janvier 1934. Et l’Église catholique résiste : Le Mythe du XXe siècle est mis à l’Index par Pie XI, le 9 février 1934. Il faut dire que le livre de l’intellectuel nazi comporte des phrases telles que : «Notre âme s’est enjuivée par la faute de la Bible et de l’Église romaine » Notons qu’au même moment – le début de l’année 1934 –, l’Allemagne, l’Italie, la France et la Grande-Bretagne ont signé un traité visant à maintenir conjointement la paix ; que l’Allemagne et l’Union soviétique ont prolongé leurs accords bipartites de 1926; que le Komintern maintient encore la consigne assignée au parti communiste allemand de ne pas s’opposer au nazisme, sous prétexte que la démocratie parlementaire était à considérer comme le premier ennemi du communisme. Cela à l’heure où les militants communistes sont déjà persécutés. Il est vrai qu’Onfray revendique, dans son traité, le droit de se situer en dehors des contextes historiques. Cela autorise tout et n’importe quoi. L’Église catholique, en tout cas, condamnait les doctrines nazies à travers le livre de Rosenberg. Ce qui, de l’avis même de Michel Onfray, évoquant la pratique de la mise à l’Index, «parachève l’entreprise d’éradication de tout ce qui déborde la ligne de l’Église catholique, apostolique et romaine» (p. 109). Il faudrait tout de même savoir si le catholicisme s’est marié avec le nazisme ou si, mettant le livre de Rosenberg à l’Index, il l’éradique ! Mais l’auteur du traité n’aperçoit, parmi les livres condamnés, que ceux lui permettant de défendre ses thèses. Or la mise à l’Index du Mythe du XXe siècle n’a pas été décrétée par un fonctionnaire inattentif du Vatican : la gravité des thèses nazies à été soulignée à cette occasion. En temps normal, une telle décision s’applique en indiquant le titre du livre et le nom de l’auteur. Point. Fait exceptionnel, l’ouvrage de Rosenberg est accompagné, lui, du motif de la condamnation : «Ce livre traite avec mépris et rejette absolument tous les dogmes de l’Église catholique, voire les fondements de la religion chrétienne elle-même; il proclame qu’il est nécessaire d’instituer une nouvelle religion ou religion allemande, et formule le principe suivant : “Une foi mythique nouvelle surgit aujourd’hui : la foi mythique du sang; foi dans laquelle on croit que la nature divine de l’homme peut être défendue par le sang; foi appuyée sur une science très claire par laquelle il est établi que le sang nordique représente le mystère qui se substitue aux sacrements antiques et les dépasse.”» Il me semble qu’une telle condamnation invalide deux thèses de Michel Onfray : celle selon laquelle l’Église catholique n’a pas condamné le nazisme et celle selon laquelle le paganisme n’existe pas dans un nazisme qui serait plutôt chrétien. On voit mal l’Église mettre à l’Index un ouvrage définissant une doctrine avec laquelle elle se serait volontairement mariée… L’inscription d’un ouvrage par l’Église consiste à excommunier les thèses contenues dans cet ouvrage. Le conflit entre Rosenberg et le Vatican ne s’est pas arrêté là. Le dignitaire nazi (responsable des questions spirituelles et culturelles tout de même !) a répondu à la condamnation de son livre par un nouvel opus : Aux obscurantistes de notre temps. Une réponse aux attaques contre Le Mythe du XXe siècle. Ce second livre a été à son tour mis à l’Index, le 17 juillet 1935. Le décret porte la signature du pape Pie XI. Le contexte est important : Rosenberg venait de se rendre au congrès du parti national socialiste (NSDAP) à Münster. L’évêque de la ville, Monseigneur von Galen, s’étant opposé, par une lettre adressée aux autorités politiques de la région, à la venue de l’auteur du Mythe du XXe siècle, cette opposition fut rejetée et Rosenberg saisit l’occasion pour discourir contre von Galen et contre l’opposition systématique de l’Église au nazisme.
Je ne sais si l’on mesure encore le rôle incroyable joué par l’ouvrage de Rosenberg dans la mise en œuvre idéologique du nazisme. Un catholique allemand vivant à Berlin dans les années 1930 devait se sentir physiquement menacé. Mais peut-être n’a-t-on pas perçu à l’époque les extraordinaires dangers de cette prose délirante, la haine contenue dans ce livre. Une haine qui se présentait sous l’apparence de la science, de raisonnements et de travaux historiques. La haine antichrétienne de Michel Onfray se sent-elle obligée de se détacher de celle d’un Rosenberg, afin de ne pas paraître douteuse ? Et l’auteur du traité de s’écrier : «Je ne compte plus les papiers où je me suis fait traiter de nazi.» (15). Je n’irai pas jusque-là, évidemment, car une telle invective n’a pas grand sens. Mais la nécessité dans laquelle le philosophe se trouve de devoir évacuer le paganisme nazi en quelques lignes pousse à s’interroger. L’hédonisme et l’antichristianisme primaire auraient-ils peur de se voir rappeler leurs grands ancêtres ? Michel Onfray n’est pas un nazi. Évitons ce genre d’accusations fondées sur des amalgames. Mais le nazisme, en particulier celui de la SS, est un hédonisme et un antichristianisme. Être hédoniste et antichrétien oblige à se dissocier des abîmes du passé proche. À trop vouloir chercher des boucs émissaires, les militants de l’athéologie emploient des méthodes douteuses.

(15) Michel Onfray, entretien paru dans Le Monde 2, 2 avril 2005

Extrait de Anti-Traité d'athéologie de Mathieu Baumier, chapitre 8.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

Virgile
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Re: Pie XII : du nouveau ?

Message non lu par Virgile » ven. 06 mars 2009, 16:24

Cher Pneumatis,

il faudrait, si l'on avait vraiment du temps à perdre, ouvrir un autre fil consacré au "pseudo-philosophe" et "intellectuel glorieux" Michel Onfray.

Son "Traité d'Athéologie" est un tissu de bêtes contradictions.
Une sorte de récit imaginaire à la Tolkien dont le seul héros serait l'ego de Michel Onfray contemplant la splendeur de Michel Onfray exprimant l'intelligence incomparable de Michel Onfray. Une référence dans le domaine de l'orgueil 100% pur jus.

Appuyé sur une érudition en papier-mâché et sur un vide culturel affolant, ce traité supérieurement indigent n'exprime que la haine acharnée d'un homme contre ce qu'il est incapable de comprendre. Et ce que j'écris est encore loin d'exprimer ce que je pense...

Il fallait que quelqu'un d'intelligent y apporte une réponse.
Elle a été donnée - très posément - sur le site suivant par le frère Jean-Michel Maldamé:
http://biblio.domuni.org/articlesphilo/ ... theologie/

Quelques extraits de la conclusion:

"L'ouvrage de M. Onfray, aurait pu être un livre utile pour ceux qui sont légitimement choqués par les abus commis au nom de Dieu... Aussi au terme nous pouvons exprimer deux regrets... nous devons dire que la manière de M. Onfray rend le dialogue impossible. Il y a chez lui d'abord du mépris à l'égard de toute conviction monothéiste. Il y a aussi une perpétuelle falsification de ce qui est dit par l'autre. D'une part, on voit la méconnaissance - volontaire ou involontaire, on ne sait - du monothéisme et des grandes thèses qui l'habitent. D'autre part, l'ouvrage se déconsidère par l'abondance des erreurs ou des omissions qui déforment la vérité. Dans un tel climat, peut-on entrer en dialogue ?
... et si pour un athée Dieu reste une « idée », en tant que philosophe, M. Onfray aurait dû respecter cette idée et l'envisager sans erreur. Pour cela M. Onfray aurait dû reconnaître l'importance d'une distinction essentielle dans la pensée chrétienne. Elle est développée différemment selon les familles spirituelles ou intellectuelles. Le christianisme marque une différence entre la foi et la religion. La foi est relation vivante à un Dieu vivant, reconnu comme une personne. Elle se nourrit de prière et de pratique sacramentelle où agit l'Esprit Saint. La religion est une dimension anthropologique fondamentale ; elle n'est pas du même ordre. Si M. Onfray avait lu saint Paul attentivement, il n'aurait pas pu ignorer une telle distinction libératrice."

Amicalement.
virgile.

helios
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Re: Chronique d'Onfray

Message non lu par helios » jeu. 18 sept. 2014, 11:05

[le message précédent, auquel il est fait allusion, a été effacé par son auteur]
Bonjour
Je trouve ds cet article une certaine parenté avec un passage de " Par delà le bien et le mal", (section intitulée "Peuples et Patries"), où Nietzsche étrille les mouvements démocratiques européens.

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Re: Chronique d'Onfray

Message non lu par Fée Violine » jeu. 18 sept. 2014, 11:25

Ce n'est pas étonnant, vu que Michel Onfray s'inspire beaucoup de Nietzsche.

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Re: Chronique d'Onfray

Message non lu par helios » jeu. 18 sept. 2014, 15:27

Vous avez tout à fait raison, Fée Violine, et le très médiatisé Michel Onfray marche en tête du cortège des thuriféraires. Mais, dire que cette chronique est d'"inspiration nietzschéenne" est un euphémisme. J'ai voulu, moi-même, adopter une certaine mansuétude de ton par l'utilisation du terme "parenté" dans une métaphore visant à suggérer beaucoup plus qu'elle n'exprimait.
En inversant la tendance, je dirais que ce texte est "pompé".
Prolepse (en guise de...):
Comme je redoute votre baguette autant qu'on devait, en son temps, craindre le rasoir d'Ockham (contemporain, n'est ce pas, de Me Eckhart dont vous nous avez récemment permis la fréquentation... et tout aussi sulfureux) je reconnais que mon intervention ne vise qu'à relativiser l'aura de l'auteur de cet article, référence incontournable (l'auteur) des cafés-philo.
Très respectueusement.

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Re: Michel Onfray

Message non lu par Michel De Cock » mer. 25 mars 2015, 13:16

J'ai commencé à lire le "Traité d'Athéologie", par curiosité et pour pouvoir le critiquer après. Je l'annote au crayon. A chaque page, ou presque, je trouve des incohérences, des arguments fallacieux, des amalgames criticables, ...

J'ai envie, un jour, de réunir ces notes pour écrire un article qui "descendrait" ce fatras d'inepties !
"N'ayez pas peur" (Jean-Paul II)

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Re: Michel Onfray

Message non lu par Ignotus » dim. 29 mars 2015, 14:19

Je l'ai récemment entendu dire que la mention de Jésus dans un texte de Flavius Josèphe a été rajouté de toute pièce plusieurs siècles après par des copistes chrétiens trop zélés. Est-ce vrai ?

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Re: Michel Onfray

Message non lu par Héraclius » dim. 29 mars 2015, 14:23

Ignotus a écrit :Je l'ai récemment entendu dire que la mention de Jésus dans un texte de Flavius Josèphe a été rajouté de toute pièce plusieurs siècles après par des copistes chrétiens trop zélés. Est-ce vrai ?
Elle a été au moins modifiée, il me semble. Mais rien n'indique qu'elle ai été créée de toute pièce.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Les migrants clandestins et la crise migratoire

Message non lu par Marie du 65 » mer. 09 sept. 2015, 17:41

http://lmsi.net/Proposition-de-loi-pour-l
Il s’agit pour nous d’une question de principe : Michel Onfray doit être banni de l’espace public car il est incompatible avec les valeurs de la démocratie, de l’émancipation humaine et du simple bon goût. Sa suffisance et ses poses philosophantes sont une insulte ostensible à toute la corporation des philosophes ; son catéchisme antireligieux est une insulte à ce que la libre-pensée a produit de meilleur ; son anticalotinisme crétin, son hédonisme benêt et son aristocratisme puant sont une insulte à Épicure, à Lucrèce, à Spinoza, à Nietzsche, à Deleuze, à Bourdieu et à tous les grands auteurs dont il se réclame et qu’il ne fait que trahir, salir et détourner à son profit.
Tu Aimeras ton Prochain comme Toi-même

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Les bobards de Michel Onfray

Message non lu par Cinci » lun. 11 sept. 2017, 22:01

Bonjour

Pour partager un article vu le 5 septembre dernier. Très intéressant. Surtout pour des catholiques ou des chrétiens en général.

Michel Onfray a beaucoup de lecteurs et d’admirateurs, au Québec et ailleurs. Cela se comprend. Le philosophe français a du nerf, du front, du style et un évident charisme médiatique. Or, en matière de rigueur et de bonne foi, le penseur ne brille pas par son exemplarité.

Son Traité d’athéologie (Grasset, 2005), par exemple, présentait Hitler comme un chrétien convaincu et avançait que le nazisme était compatible avec le christianisme, afin de discréditer ce dernier. Cette thèse délirante, pulvérisée par la théologienne Kathleen Harvill-Burton dans Le nazisme comme religion (PUL, 2006), a été, pour moi, la goutte qui a fait déborder le vase. Avant, j’aimais lire Onfray. Depuis, je reçois tout ce qu’il écrit avec de très grosses réserves. Souvent divertissant, l’essayiste, en effet, n’est pas fiable.

Professeur d’histoire du christianisme antique à la Sorbonne, Jean-Marie Salamito en arrive à la même conclusion. Après avoir lu Décadence. De Jésus à Ben Laden, vie et mort de l’Occident (Flammarion, 2017), la récente somme d’Onfray, l’historien confiait au magazine La Vie, en mai 2017, que 80 % des affirmations du philosophe concernant le christianisme des origines sont inexactes ou fausses.

La suite est ici :

http://www.ledevoir.com/culture/livres/ ... hel-onfray


"Scandalisé par tant d’hostilité et d’ignorance, Salamito, qui n’a rien d’un polémiste, a résolu de ne pas laisser passer les élucubrations du philosophe. Son Monsieur Onfray au pays des mythes. Réponses sur Jésus et le christianisme (Salvator) relève de l’exercice de salubrité intellectuelle." - Louis Cornellier

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Onfray sur l'islam

Message non lu par axou » lun. 02 oct. 2017, 1:41

Une étonnante interview de Michel Onfray sur l'Islam et son impact actuel et de superbes propos sur la transcendance. Onfray m'étonne ! Notre athée national se spiritualise.

Bien à vous,

Axou


http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017 ... epoque.php

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Re: Michel Onfray

Message non lu par gerardh » mer. 04 oct. 2017, 19:19

__________

Bonjour,

Le traité d'athéologie n'est pas digne de la grande intelligence de son auteur.

Cela dit, je pense que Dieu le cherche. J'espère qu'il aura lui-aussi son chemin de Damas. Nous pouvons prier pour cela.

___________

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Re: Michel Onfray

Message non lu par Teano » sam. 30 déc. 2017, 13:00

Bonjour,

Michel Onfray vient de publier sur le point.fr, une chronique en 7 articles, sur un séjour qu'il a fait à la Trappe.

C'est assez inégal mais j'ai beaucoup aimé la manière dont il a confronté son athéisme à l'exigence de la vie monastique.

Le 3ème article est mon préféré :

"Je croyais que l'entrée au monastère relevait d'un appel franc et net ; j'imaginais que la certitude de Dieu était doublée de la décision de répondre à cet appel par le don d'une vie consacrée à l'oraison ; je pensais que la vie monastique était adéquation avec ce qu'on avait trouvé - et je découvrais que non, qu'on pouvait y entrer pour fortifier une intuition, pour conjurer le doute, pour écarter l'incertitude. On pouvait donc donner sa vie pour une chose dont on n'était pas sûr, mais on l'offrait dans l'attente d'un retour qui serait une preuve."

Michel Onfray

Réponse de Teano : Ben, non, Michel, c'est pas comme ça que ça marche. Le seul bardé de certitudes ici, c'est toi et le pire, c'est qu'elles te font mourir lentement, tes certitudes.

Dans la joie de Marie,

Teano
"« Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu. Ne repousse pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers, délivre-nous, Vierge glorieuse et bénie »"


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