2014 - Synode sur les défis pastoraux de la famille

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Kerniou
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par Kerniou » sam. 18 oct. 2014, 1:00

N'oublions pas que Jésus a dit être venu sur terre pour les pécheurs et qu'il est allé vers eux. Il a accueilli Marie-Madeleine au grand dam des apôtres, Il a parlé à la samaritaine et s'Il n'est pas venu pour abolir la loi, Il a fait en sorte qu'elle ne soit pas appliquée à la femme adultère. Faudrait-il voir dans son attitude une incitation à l'adultère et à la débauche ?
Jésus n'a pas condamné, Il s'est montré plus accueillant que les religieux de son époque. Pourquoi l'Eglise se montrerait-elle plus sévère que Lui ?
Jésus a rappelé l'indissolubilité du mariage. A-t-Il pour autant interdit aux divorcés remariés l'accès à l'Eucharistie ? Les sacrements n'existaient pas dans leur forme actuelle, certes, mais pourquoi maintenir des interdits que Jésus Lui-même n'a pas posés?
Il ne s'agit pas pour l'Eglise de s'adapter au monde mais de s'inspirer de l'attitude de Jésus.
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par PaxetBonum » sam. 18 oct. 2014, 8:14

astre a écrit : Pourquoi l'Eglise change-t-elle de position face aux nouveaux modes de vie des hommes ?
C'est malheureusement un vent qui souffle depuis le dernier Concile.
Il faut torturer les écritures pour les mettre en conformité avec nos mœurs dissolues…

Je prie pour vous !
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par PaxetBonum » sam. 18 oct. 2014, 8:23

Kerniou a écrit :N'oublions pas que Jésus a dit être venu sur terre pour les pêcheurs et qu'il est allé vers eux. Il a accueilli Marie-Madeleine au grand dam des apôtres, Il a parlé à la samaritaine et s'Il n'est pas venu pour abolir la loi, Il a fait en sorte qu'elle ne soit pas appliquée à la femme adultère. Faudrait-il voir dans son attitude une incitation à l'adultère et à la débauche ?
Jésus n'a pas condamné, Il s'est montré plus accueillant que les religieux de son époque. Pourquoi l'Eglise se montrerait-elle plus sévère que Lui ?
Jésus a rappelé l'indissolubilité du mariage. A-t-Il pour autant interdit aux divorcés remariés l'accès à l'Eucharistie ? Les sacrements n'existaient pas dans leur forme actuelle, certes, mais pourquoi maintenir des interdits que Jésus Lui-même n'a pas posés.
Il ne s'agit pas pour l'Eglise de s'adapter au monde mais de s'inspirer de l'attitude de Jésus.
Là vous êtes dans la droite ligne des pourfendeurs de l'Eglise au synode.
Jésus a parlé vertement du péché et de ses conséquences.
A la femme adultère il donne une sentence bien lourde : 'Va et ne pèche plus…'
Oui Jésus accueille le pécheur mais jamais le péché.
Ce doit être l'attitude de l'Eglise ni plus ni moins.
Accueil de ceux qui vivent dans le péché mais pas du péché.
On ne peut donner le Christ au pécheur qui vit tranquillement dans le péché.
Si vous croyez que l'Eucharistie est le Christ vous ne pouvez forcer le Christ à faire l'inverse de ce qu'il a fait sur terre.
Si je pèche mortellement je m'exclue de la communion avec le Christ, ce n'est pas l'Eglise qui me le refuse, c'est moi qui lui tourne le dos.
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par PaxetBonum » sam. 18 oct. 2014, 9:03

Les paroles du cardinal Marx (cela ne s'invente pas) sont emblématiques : « Je n’ai pas été invité pour répéter les mêmes choses qu’avant"

Bref, il faut du neuf, du neuf, du neuf.
Il semble que certains cardinaux s'ennuient avec l'Eglise actuelle et ses idées rétrogrades sur le péché et ses conséquences…
Le discour actuel semble être de découvrir avec étonnement qu'un pécheur peu accomplir de bonnes œuvres.
Et d'en conclure ainsi qu'il faut accueillir le pécheur sans limite, comme si ses bonnes œuvres effaçaient son péché.
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par Gnôsis » sam. 18 oct. 2014, 14:40

PaxetBonum a écrit :Les paroles du cardinal Marx (cela ne s'invente pas) sont emblématiques : « Je n’ai pas été invité pour répéter les mêmes choses qu’avant"

Bref, il faut du neuf, du neuf, du neuf.
Il semble que certains cardinaux s'ennuient avec l'Eglise actuelle et ses idées rétrogrades sur le péché et ses conséquences…
Le discour actuel semble être de découvrir avec étonnement qu'un pécheur peu accomplir de bonnes œuvres.
Et d'en conclure ainsi qu'il faut accueillir le pécheur sans limite, comme si ses bonnes œuvres effaçaient son péché.
C'est bien triste. Dire que tous ces prélats, pensent dur comme fer qu'ils peuvent, d'un effet de manche, forcer les lois divines à s'agenouiller devant leurs caprices de gamins mal élevés me laisse pantois. Il est grand temps, pour nous, catholiques, mais AVANT TOUT CHRÉTIENS, de pénétrer plus profondément le sens des Écritures pour montrer à ceux qui usurpent l'autorité spirituelle, que la légitimité de la Doctrine ne se trouve pas forcément à Rome. Soyons chrétiens, osons ! Bonne soirée à tous.
"j'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi" (II Timothée, 4, 7).

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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par françois67 » sam. 18 oct. 2014, 15:43

Merci Fée Violine de vous opposer à cette vague d'hystérie généralisée à vous faire désespérer de l'esprit de mesure de l'humanité, du côté des médias comme de celui des effarés croyant que l'Eglise est sur le point de se "babyloniser", bien vieille antienne par ailleurs.
Déjà, rappeler que le mariage civil, y compris homosexuel, comporte certains bienfaits- signifiant par là de même une majeure partie de méfaits-, voilà simplement un truisme. Il garantit un cadre déjà plus stable pour les enfants et la famille, et sans nier que le "mariage" homosexuel est condamnable, ce que ce document et le pape dans Evangelii Gaudium ont rappelé, il assure au moins plus de stabilité pour les enfants à la charge d'un couple du même sexe que s'ils n'étaient que ballottés entre des égoïsmes sauvages dénués d'encadrement juridique. Ce synode a rappelé dans de tels cas la primauté de l'intérêt supérieur de l'enfant, qui ne s'en réjouirait?
Cela me rappelle l'illustration du principe du moindre mal par Benoît XVI, avec le cas du prostitué homme atteint du sida si je me souviens bien, et qui, à défaut de cesser son activité pécheresse, protégeait au moins imparfaitement ses clients d'une contamination en faisant usage d'un préservatif. Je ne crois pas jouer avec la vérité en rappelant que notre Saint-Père a clairement fait montre de son soutien au grand et admirable mouvement de la LMPT par sa réception à l'honneur de sa dirigeante, Mme de la Rochère, et qu'il a été bien inspiré d'agir ainsi, et que sa position de rejet des mariages homosexuels demeure juste et admirable!

Si un tant soit peu de raison et de discernement subsiste encore, comment l'étude des paroles de Mgr Kasper ne saurait en souligner la mesure et la modération?
"Pour autant, il ne s’agit pas d’atténuer l’exigence évangélique : « L’indissolubilité d’un mariage sacramentel (…) fait partie de la tradition de foi contraignante de l’Église qui ne peut pas être abandonnée ou dissoute en faisant appel à une compréhension superficielle de la miséricorde à bas prix ». Comment, alors, articuler fidélité à la tradition et miséricorde à l’égard de ceux qui souffrent ?

Le cardinal Kasper rappelle que « l’Église des premiers siècles a, elle aussi, été confrontée à ces conceptions et des modèles de mariage et de famille très différents de ceux que Jésus avait prêchés ». Face à ces questions, les Églises locales avaient mis en place un droit coutumier ouvrant la voie à un chemin de pénitence pour les chrétiens vivant en secondes noces. Pour le cardinal, il ne s’agit pas de calquer purement et simplement ces solutions passées au profit d’une « adaptation libérale », mais d’ajuster l’Évangile aux « signes des temps ».

CINQ CONDITIONS
Ce qui conduit le cardinal Kasper à développer cinq conditions permettant d’envisager un accès à la communion pour un divorcé remarié : « s’il se repent de son échec ; s’il a clarifié les obligations correspondant à son premier mariage, s’il est définitivement exclu qu’il revienne en arrière ; s’il ne peut pas renoncer, sans ajouter d’autres fautes, aux engagements qu’il a pris dans le cadre de son nouveau mariage civil ; si toutefois il s’efforce de vivre au mieux de ses possibilités son second mariage à partir de la foi et d’élever ses enfants dans la foi ; et enfin s’il a le désir des sacrements en tant que source de force dans sa situation. »

Cette voie, envisagée comme une « conversion », ne sera pas toutefois « une solution générale », pour « la grande masse », mais « la voie étroite », pour ceux qui sont « sincèrement intéressés par les sacrements ».
source"
http://www.la-croix.com/Religion/Actual ... 03-1145203

"Ô la rupture, ô le poisson dans le bain", s'écrieront certains. Bien inspirés seraient-ils de considérer la problématique dont traite Mgr Kasper comme se plaçant dans une tradition remontant aux premiers siècles de l'Église.

Aller aux périphéries, n'est-ce donc dans le sillage de la pratique christique qui consistait en la promotion du Salut avant tout "aux malades et aux pécheurs"?
Quant au traitement de questions actuelles, cela fait bien honneur à une Église non pas autiste mais soucieuse des préoccupations actuelles de ses enfants, comme tous les saints conciles avaient pour ambition de le faire. Et si les solutions sont orthodoxes et efficaces, soyons dans la joie! N'oublions pas qu'en plus du principe d'indissolubilité du mariage, les heureux, anciens et bien établis principes du moindre mal et de l'atténuation de la gravité des péchés par la force des passions, cf. CEC dans la partie traitant des circonstances atténuantes des péchés de luxure, se doivent d'être considérés avec raison et grand discernement.

Laissez-moi par ailleurs rappeler à votre esprit cette fable qui rappelle notre devoir d'obéissance et d'humilité, certes non pas borné ou dénué de tout sens critique, envers ceux plus instruits et bien établis dans la foi: une religieuse scrupuleuse alla trouver son évêque pour lui dénoncer son confesseur pour hérésie. Il lui avait en effet en confession assuré qu'un de ses actes ne se trouvait pas peccamineux, or elle tenait pour certain qu'il l'était. Quelle fut la réponse de l'évêque? "De quelles études et de quelle écoles pouvez-vous vous targuer pour oser juger ainsi avec une telle certitude? Retournez donc vite à votre cloître, je ne devrais déjà plus voir ici."

Enfin, je ne prétends absolument pas placer ce texte du Synode sur un parapet depuis lequel on ne saurait le critiquer un tant soit peu, il reste perfectible et se trouvera perfectionné. Que chacun se soumette à ce que l'Église au terme de ce processus proclamera éventuellement comme étant la juste attitude, voilà qui sera bon.
Prions pour l'Église.
Dernière modification par françois67 le sam. 18 oct. 2014, 16:51, modifié 1 fois.
Avertissement: j'ai sur ce forum peut-être exprimé des avis contraires à la position de l'Église, et /ou de sa sainte Tradition, et/ou à l'avis qui se doit d'être celui d'un vrai chrétien catholique: ne me prenez donc en RÉFÉRENCE POUR RIEN. Ne soyez pas victimes de scandale. Que mon exemple soit rejeté et en aucun cas suivi. Si vous trouvez un endroit où une de mes interventions serait au moins douteuse, si ce n'est pire, faites-en moi part, notamment par mp. Je m'excuse profondément.

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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par Belin » sam. 18 oct. 2014, 16:24

l'urgence quand votre fils prend un sentier qui conduit direct à un précipice est de l'alerter sans cesse, si possible user même de menace jusqu'à ce qu'il quitte ce sentier. C'est cela la miséricorde. Se comporter autrement dans une telle situation signifie deux choses:
1) Vous n'êtes pas vous même conscient qu'il prend le chemin d'un précipice
2) Vous en êtes conscients et vous êtes alors un sadique criminel de la pire espèce

Alors les pasteurs qui ne veulent plus dénoncer en priorité le danger du péché mortel à ceux qui s'y trouvent et de ses conséquences quitte à utiliser même les menaces, je ne sais pas dans quel catégorie les classer la 1) ou la 2)

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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par françois67 » sam. 18 oct. 2014, 17:25

Bonjour Kisito,
Je ne vois pas trop à quoi vous faites référence: au sujet des divorcés-remariés, lisez bien attentivement les déclarations minutieuses et extrêmement mesurées de Mgr. Kasper, vous verrez qu'il est loin de dédouaner la pratiques de la cohabitation adultérine: "s’il se repent de son échec ; s’il a clarifié les obligations correspondant à son premier mariage, s’il est définitivement exclu qu’il revienne en arrière ; s’il ne peut pas renoncer, sans ajouter d’autres fautes, aux engagements qu’il a pris dans le cadre de son nouveau mariage civil ; si toutefois il s’efforce de vivre au mieux de ses possibilités son second mariage à partir de la foi et d’élever ses enfants dans la foi ; et enfin s’il a le désir des sacrements en tant que source de force dans sa situation"
source:
l'article de la Croix que j'ai cité dans mon message précédent.

En deux mots comme en cent, Mgr. Kasper propose un chemin de pénitence, ce qui a fortiori implique la reconnaissance d'une faute. Fis donc des propos caricaturaux comme quoi le mariage adultérin serait en voie de légitimation et de légalisation. Il met l'accent sur le fait que 1) cette situation est insoluble, c'est à dire que l'intéressé ne peut reformer son couple contracté religieusement
2) qu'il s'agirait d'un mal que d'abandonner ses engagements quant au second mariage

En fait, et je ne dis pas que cela est la voie à suivre, je ne dis rien et ne veux ni ne peux juger cette manière de voir les choses, mais factuellement, les orthodoxes, depuis fort longtemps, autorisent après un chemin pénitentiel un second, voire un troisième mariage religieux au nom de la miséricorde de l'Eglise. L'Eglise catholique ne se dirige pas du tout vers une telle option. Malgré tout, cela fait-il de nos frères orthodoxes des bogomiles décadents?
Alors à plus forte raison, si l'Eglise catholique accepte un sentier de pitié pour les pécheurs désireux de vivre une vie catholique honnête, bien plus limité, très régulé et très encadré, pourquoi croyez-vous que le sol va s'effondrer sous nos pieds et que la lumière solaire s'obscurcira? Ne faudrait-il pas placer notre confiance en le discernement du Saint-Père et des personnes qui surveilleront ces processus, avant de porter des accusations gravissimes (et je pèse mes mots) envers des prélats bien mieux instruits et informés en la matière que nous-mêmes? Ne faisons-nous pas preuve d'un orgueil en nous plaçant en sévères procureurs au barreau du café du commerce? Prenons exemple sur notre Pape émérite, qui, en sa retraite, prie, attend, observe, toujours confiant en la fait que l'Eglise ne bifurquera jamais du chemin de vérité et de Salut. Laissons donc le temps au temps, François est tout sauf un amateur et se trouve très probablement être un saint homme soucieux de faire grandir et rayonner le Corps du Christ. Alléluia!

L'esprit critique, oui, l'accusation ad hominem, non.

Bien à vous.
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par Belin » sam. 18 oct. 2014, 18:00

françois67 a écrit :Bonjour Kisito,
Je ne vois pas trop à quoi vous faites référence: au sujet des divorcés-remariés,
Dans mes propos j'avais surtout en tête la position face à l'homosexualité, mais on peut discuter de la position face aux divorcés
lisez bien attentivement les déclarations minutieuses et extrêmement mesurées de Mgr. Kasper, vous verrez qu'il est loin de dédouaner la pratiques de la cohabitation adultérine: "s’il se repent de son échec ; s’il a clarifié les obligations correspondant à son premier mariage, s’il est définitivement exclu qu’il revienne en arrière ; s’il ne peut pas renoncer, sans ajouter d’autres fautes, aux engagements qu’il a pris dans le cadre de son nouveau mariage civil ; si toutefois il s’efforce de vivre au mieux de ses possibilités son second mariage à partir de la foi et d’élever ses enfants dans la foi ; et enfin s’il a le désir des sacrements en tant que source de force dans sa situation"
il y a beaucoup de si là, j'ai cherché la conclusion à ces si en vain ( si... alors quoi?)
En deux mots comme en cent, Mgr. Kasper propose un chemin de pénitence, ce qui a fortiori implique la reconnaissance d'une faute. Fis donc des propos caricaturaux comme quoi le mariage adultérin serait en voie de légitimation et de légalisation. Il met l'accent sur le fait que 1) cette situation est insoluble, c'est à dire que l'intéressé ne peut reformer son couple contracté religieusement
proposition fausse dans le contexte de la Foi. Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu
2) qu'il s'agirait d'un mal que d'abandonner ses engagements quant au second mariage
Personne n'a parlé d'abandon, mais je ne vois pas en quoi un remariage ( si c'est cela qu'on cherche à justifier) serait une solution pour la gloire de Dieu et le salut de la personne. En fait on fait trop de bavardage sans rappeler la finalité. La gloire de Dieu et le salut de la personne. On ne s'occupe que du bien être actuel des personnes sans se poser la question si sa coucoure à son salut et à glorifier Dieu et si oui dans quel sens.
En fait, et je ne dis pas que cela est la voie à suivre, je ne dis rien et ne veux ni ne peux juger cette manière de voir les choses, mais factuellement, les orthodoxes, depuis fort longtemps, autorisent après un chemin pénitentiel un second, voire un troisième mariage religieux au nom de la miséricorde de l'Eglise. L'Eglise catholique ne se dirige pas du tout vers une telle option. Malgré tout, cela fait-il de nos frères orthodoxes des bogomiles décadents?
Abus d'utilisation du terme miséricorde ( c'est mon humble avis). La miséricorde vise essentiellement le salut du bénéficiaire et la gloire de Dieu. Je ne vois pas en quoi un second mariage ou un troisième glorifie Dieu. Viser essentiellement le bien être actuel de la personne sans se préoccuper de l'impact sur la gloire de Dieu c'est de l'humanisme, ce n'est pas de la charité chrétienne.
Alors à plus forte raison, si l'Eglise catholique accepte un sentier de pitié pour les pécheurs désireux de vivre une vie catholique honnête, bien plus limité, très régulé et très encadré, pourquoi croyez-vous que le sol va s'effondrer sous nos pieds et que la lumière solaire s'obscurcira?
Parce-que à mon avis on est loin du dessein de Dieu dans le mariage, on joue sur du sentimentalisme pour justifier je ne sais quoi. en quoi un second mariage glorifie Dieu?
Ne faudrait-il pas placer notre confiance en le discernement du Saint-Père et des personnes qui surveilleront ces processus, avant de porter des accusations gravissimes (et je pèse mes mots) envers des prélats bien mieux instruits et informés en la matière que nous-mêmes? Ne faisons-nous pas preuve d'un orgueil en nous plaçant en sévères procureurs au barreau du café du commerce?
L'esprit critique, oui, l'accusation ad hominem, non.
Peut être on exagère et on va au delà des simples critiques mea culpa. Mais n'oublions pas que c'est un pape avec l'ensemble de ses prélats qui avaient institués l'inquisition très à la mode de cette époque. Vous savez l'Eglise a eut à commettre des erreurs très graves dans le passé. Et là on touche le coeur de l'Eglise: la doctrine, et la pastorale. Si vous voyez un péril réel, c'est mieux d'alerter.

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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par Héraclius » sam. 18 oct. 2014, 21:35

Bonjour Kisito,
proposition fausse dans le contexte de la Foi. Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu
Autant je suis d'accord avec vous sur une bonne partie de vos positions, autant là... Ca me fait un peu penser à ces templiers qui se jetaient à trois-cent contre cent-mille sarrasins sous prétexte qu'ils avaient la foi et que Dieu leur accorderait la victoire leur cause étant juste. Le pragmatisme humain ne fait pas de mal, je pense...
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par Belin » dim. 19 oct. 2014, 9:16

Héraclius a écrit :Bonjour Kisito,
proposition fausse dans le contexte de la Foi. Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu
Autant je suis d'accord avec vous sur une bonne partie de vos positions, autant là... Ca me fait un peu penser à ces templiers qui se jetaient à trois-cent contre cent-mille sarrasins sous prétexte qu'ils avaient la foi et que Dieu leur accorderait la victoire leur cause étant juste. Le pragmatisme humain ne fait pas de mal, je pense...
Bonjour Héraclus

A mon avis la comparaison n'est pas juste. Tenter Dieu ( comme ce que le diable voulait faire subir à Jésus après 40 jours de jeûne), n'est pas la même chose que croire que Dieu peut me faire sortir d'une situation peccamineuse quitte à faire un miracle.
Car objectivement je ne vois même pas une situation de détresse réelle concernant les divorcés remariés sinon qu'on éclaire ma lanterne.
Prenons le scénario le plus extrême ( si quelqu'un à une scénario meilleur qu'il le présente en en discute):

- Une femme a quitté son mari violent, qui traumatisait elle et ses enfants. Ils ont divorcés et ce mari vie actuellement avec une nouvelle femme
- Cette femme elle même a trouvé un homme charmant, avec qui elle et ses enfants retrouve un équilibre spirituel, moral et matériel et sont heureux.

Alors où est la nécessité de demander à l'Eglise de reconnaître ce second mariage? en quoi son salut et la gloire de Dieu sont mise en jeux dans une reconnaissance ecclésiale de son second mariage? et qu'est ce qui objectivement est impossible à Dieu dans la situation où elle se trouve? qui lui dit que demain la situation avec son nouveau mari ne sera pas pire? et dans ce cas elle ira vers un troisième mari et demander à l'Eglise de reconnaître ce troisième mariage par "miséricorde" mais de quelle miséricorde on parle là?

Rien n'est impossible à Dieu j'ai souvent eu à parler de mon cas, et je le rappelle.

je me suis retrouvé à plusieurs reprises entrain de vivre avec des copines et je ne voulais pas de mariage. Je ne pouvais pas les chasser sinon elles devaient en souffrir et moi aussi car j'étais très dépendant de l'affection féminine et du sexe, mais je n'aimais pas le mariage. J'ai prié Dieu à chaque fois, et ces copines ont trouvés des opportunités pour s'expatrier. Mais chaque fois que Dieu me délivrait je ne restais pas fidèle à ma promesse et je recommençais la même erreur, et Dieu chaque fois me libérait de la même façon.
un jour j'ai pris une résolution ferme en disant trop c'est trop et en me confiant à Maman,et je vie dans la solitude et la continence joyeuse depuis déjà 4 ans.
je crois que tous ses miracles glorifient vraiment Dieu plutôt que d'essayer de forcer l'Eglise à reconnaître par exemple dans "certaine situation exceptionnelle" le concubinage, sous le prétexte fallacieux de "miséricorde".

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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par PaxetBonum » dim. 19 oct. 2014, 10:33

françois67 a écrit :Bonjour Kisito,
Je ne vois pas trop à quoi vous faites référence: au sujet des divorcés-remariés, lisez bien attentivement les déclarations minutieuses et extrêmement mesurées de Mgr. Kasper, vous verrez qu'il est loin de dédouaner la pratiques de la cohabitation adultérine: "s’il se repent de son échec ; "
Bonjour François67,

Si l'Eglise dans le sillage du Christ dit vrai en disant que le mariage est indissoluble.
Si l'Eglise dans le sillage du Christ dit vrai en disant que vivre avec une autre femme que son épouse c'est vivre en état d'adultère.

Alors, le divorcé remarié s'il se repent de son échec doit quitter cette vie de péché.
Le criminel ne peut se repentir de son meurtre d'hier tout en en prévoyant un pour demain.
Son repentir est faux, ne produit aucun acte en rapport avec ce repentir, pas de changement (conversion), pas d'amendement, pas de réparation.
Dés lors le divorcé remarié pour se mettre en accord avec sa Foi doit quitter cet état adultérin permanent.
Alors, et seulement alors, ayant la volonté de quitter son péché, il pourra retrouver le chemin des sacrements signe de sa communion avec Dieu.

Il en va ainsi de tout péché.
Pax et Bonum !
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par jeanbaptiste » lun. 20 oct. 2014, 17:02

Bonjour à tous,

De passage, j'en profite pour donner un avis rapide sur la question.

Je n'ai pas lu tous les propos de Kasper sur la question, je ne sais donc pas si mes propos sont en accord, en désaccord, partiellement ou non, avec ce qu'il a dit.

Cependant, quand il parle de "signes des temps", cela me parle.

Je m'explique : nous ne sommes plus dans des sociétés moralement chrétiennes, je ne vous apprend rien.

Très concrètement, voilà le genre de situations qu'il n'est pas rare de rencontrer aujourd'hui :

Mme X et Mr Y sont tous deux baptisés, mais non croyants. Puis ils divorcent. Ils se remarient tous les deux.

Quelques temps plus tard, Mme X se convertit. Elle comprend alors ceci :

- Pour sauver son âme elle doit se séparer de son nouvel époux, avec lequel elle a eut des enfants, pour vivre seule (son ancien époux étant remarié etc.)

Pour résumer, dans sa situation, agir moralement devant Dieu, sauver son âme, c'est très concrètement briser une nouvelle famille, tout cela à cause d'une "faute" commise dans le passé dont : 1) elle n'avait pas conscience (n'étant pas chrétienne à ce moment là) et 2) sur laquelle elle ne peut plus revenir sans commettre un acte au moins aussi grave moralement (abandonner sa nouvelle famille).

Ce type de situations n'est pas rare dans nos sociétés.

Il faut bien comprendre que lorsque de nouveaux convertis (précédemment divorcés) arrivent dans une paroisse et qu'on leur explique qu'ils doivent, au mieux, vivre dans l'abstinence la plus complète pour sauver leur âme (généralement on se contente de leur dire qu'ils ne peuvent pas recevoir les sacrements), au pire quitter leur nouvelle famille, et cela au nom de la Miséricorde de Dieu, et bien, souvent ... ils ne comprennent pas.

Et je crois que je les comprends un peu...

"Cyniquement parlant" il veut mieux avorter quand on est croyant et que l'on a parfaitement conscience de son acte, car on peut toujours se repentir après sans rien avoir à changer à sa vie courante, que de divorcer avant de devenir chrétien, car après on est obligé de se demander s'il vaut mieux abandonner sa nouvelle famille et se garantir une place au paradis, ou rester avec ses enfants et leur père / mère et compter sur la miséricorde du Père à défaut de celle de l'Eglise.

Pour le dire plus simplement : La legislation actuelle, parfaitement "morale" hier dans des sociétés chrétiennes dans lesquelles on savait dès l'enfance que le divorce était exclu, me semble dans les sociétés actuelles entraîner des situations où il est impossible de ne pas voir comme une prédominance de la Loi sur le Pardon.

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Suliko
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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par Suliko » lun. 20 oct. 2014, 17:39

Pour le dire plus simplement : La legislation actuelle, parfaitement "morale" hier dans des sociétés chrétiennes dans lesquelles on savait dès l'enfance que le divorce était exclu, me semble dans les sociétés actuelles entraîner des situations où il est impossible de ne pas voir comme une prédominance de la Loi sur le Pardon.
Je vais être un peu dure, mais je l'assume: les catholiques n'avaient qu'à se battre plus fermement contre la déchristianisation de la société! C'est un peu facile de s'incliner devant la modernité au lieu de combattre pour la Chrétienté, puis de se plaindre des fâcheuses conséquences d'une société apostate...Et puis, la morale et la doctrine catholiques ne sont tout simplement guère enseignées dans les paroisses, il faut le dire!
Par ailleurs, sans nier la souffrance des convertis en situation d'adultère permanent, il faut tout de même le dire, ce sont des cas très minoritaires. Ce qui devrait préoccuper d'avantage les catholiques, c'est la transmission de la foi, la préparation au mariage, le respect des sacrements, de la liturgie, etc...Tout cela, il est possible de l'améliorer, d'autant plus que nous avons de la marge, étant donné l'état du catholicisme en Europe. Par contre, je ne vois pas comment accepter la communion des remariés civilement sans trahir la parole du Christ. Je dois tout de même dire que j'en veux beaucoup aux pasteurs qui ont marié tant de couples à la légère! Le problème, c'est que faciliter les déclarations de nullité de mariage me semble la porte ouverte à bien des abus et à une fragilisation encore plus grande du mariage chrétien. (Et puis, pour tout dire, si l'on ne communiait pas à tout va sans se soucier d'être en état de grâce dans les paroisses, peut-être que les remariés civilement se sentiraient moins seuls...)
Encore une fois, je comprends le dilemme d'une personne remariée civilement avant sa conversion, mais je ne vois pas de solution qui n'affaiblisse encore plus l'Eglise...Et puis, je vais sans doute sembler encore une fois bien dure, mais pourquoi ne pense-t-on jamais aux catholiques fidèles à leur foi? Aux divorcés non volontaires qui demeurent dans la chasteté, aux jeunes gens qui restent eux aussi chastes, quitte à ne jamais se marier, faute de catholiques, aux couples qui ne pratiquent pas la contraception? Il est difficile de rester fidèle à sa religion et de constater que le clergé verse dans le laxisme le plus total, comme si finalement, le concept de péché mortel n'était plus valable aujourd'hui et que tout devait être relativisé...Pour eux aussi, la situation actuelle est source de souffrances...

Que Dieu vous garde et salutations à la petite Gabrielle!

Suliko
C'est pourquoi elle seule, prédestinée avant les générations et annoncée par les prophètes, la Mère du Créateur de tout l'univers, non seulement n'a participé en rien à la tache originelle, mais elle est toujours demeurée pure comme le ciel et toute belle. (extrait du règlement pour le monastère de Biélokrinitsa (1841)

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Re: Synode sur la famille : texte intégral (1ère semaine)

Message non lu par jeanbaptiste » lun. 20 oct. 2014, 18:24

Je comprends ce que vous voulez dire Suliko, mais cela ne me semble pas tout à fait convaincant.

Nous vivons dans le monde que nous vivons, et la foi catholique doit être annoncée aux vivants et non aux morts (aux hommes du passé). La Chrétienté c'est du passé, peut-être le futur, mais pas le présent. C'est ainsi.

Vous dîtes qu'essayer de répondre aux cas "minoritaires" des convertis divorcés c'est risquer d'ouvrir des portes qui fragiliseront l'Eglise. Soit, mais il me semble que vous prenez la question par le mauvais bout.

La question est : est-il juste de fermer les portes du Salut à celui qui refuse d'abandonner époux/épouse et enfants sous prétexte qu'il a divorcé (ou subit un divorce) à une époque ou il n'avait pas conscience de la gravité de cet acte ?

Car le problème de fond est ici. On commet un péché mortel lorsque l'on est conscient de la gravité de l'acte et libre de le réaliser.

Mais la situation du divorce est bien particulière. On peut parfaitement ne pas avoir conscience de la gravité d'un remariage et se retrouver, au moment on en prend conscience (en se convertissant, en revenant à l'Eglise etc.), coupable devant Dieu et sans possibilité de rédemption sinon en quittant sa nouvelle famille (et en commettant par là un acte qui a tout l'air d'être mauvais).

Cela est-il juste ? Voilà la question.

La question de savoir si c'est un cas minoritaire ne compte pas, après tout le CEC explique bien, au sujet de la peine de mort, qu'elle n'est permise que dans les cas extrêmement minoritaire (voire inenvisageable aujourd'hui, cf. Evangelium Vitae) où ne pas mettre à mort le condamné serait une mise en danger grave de la population.

La question de savoir si répondre à cette question risquerait d'affaiblir l'Eglise me paraît encore moins justifiable. Doit-on commettre des injustices, si cela en est une, au nom de la protection de l'Eglise comme corps social et politique ?

Non, la seule question à se poser est : cela est-il juste ou injuste ?

P.S. : les cas ne sont pas si minoritaires que cela. Pour avoir, un temps, fais la catéchèse des adultes, je peux vous assurer que les cas se sont présentés. Ils seront certainement encore moins rare à l'avenir, à mesure que la foi sera quelque chose de choisie plus tardivement dans la vie des personnes (situation normale d'une société déchristianisée).

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