Comment bien vivre le Carême

« Quant à vous, menez une vie digne de l’Évangile du Christ. » (Ph 1.27)
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Message non lu par jean_droit » sam. 11 mars 2006, 12:48

Ah, j'oubliais.
Pour ceux qui ne le connaissent pas le site homélie de la fraternité Saint Joseph est très bien.
Homélie quotidienne.
Avec un genre de forum qui dépasse de cent coudées mes capacités ...
C'est Hélène qui va être contente !
Bon week end à tous dans la Lumière de l'Evangile !

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Introduction au Carême

Message non lu par jean_droit » jeu. 01 févr. 2007, 13:24

Du site de l'achevêché de Paris :

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Mercredi des Cendres, entrée en Carême




Le mercredi 21 février, mercredi des Cendres, les catholiques entrent en Carême, 40 jours de grâce pour se préparer à Pâques.


A noter : appel décisif des catéchumènes adultes le 24 février à 15h00 à Saint-Sulpice


Retrouvez sur ce site, chaque jour pendant le Carême, une méditation de Mgr Chauvet


Le Carême : confiance, il t'appelle

40 jours de grâce pour se préparer à Pâques
40 jours donnés aux catéchumènes pour se préparer au baptême
40 jours données aux chrétiens pour s'unir aux catéchumènes et redécouvrir la joie de leur baptême

Mercredi des Cendres : la Conversion
"Parole du Seigneur : revenez à moi de tout votre coeur" (Joël 2,12)
Recevoir le geste des cendres, c'est reconnaître l'amour de Dieu le Père et décider de se tourner vers lui :

En donnant avec coeur à celui qui manque (l'aumône)

En prenant le temps de se mettre à l'écoute de Dieu et de sa Parole (la prière)

En se privant pour mieux aimer son Seigneur (le jeûne)


Evangile selon Saint-Matthieu chapitre 6, v.1 à 18 : les trois attitudes spirituelles

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Message non lu par In illo tempore » sam. 03 févr. 2007, 22:47

Quoi de mieux que de préparer le Carême par le temps de la Septuagésime (missel de 1962) qui commence le troisième dimanche avant le mercredi des Cendres, c'est à dire cette année le dimanche 4 février et donc la veille au soir.
Ce nombre 70 (jours avant Pâques) rappelle les 70 années d'exil à Babylone.
C'est un prélude qui par sa liturgie doit nous préparer aux austérités du Carême.

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Message non lu par jean_droit » ven. 09 févr. 2007, 11:42

Bonjour à tous,

Il y a des entrées très intéressantes dans le site du diocèse de Nanterre sur le carême.

http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/f ... ucture.htm

Remarques :

Dans vos paroisses qu'est-il prévu pour le carême ?

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NATURE DU CARÊME : TEMPS DE PÉNITENCE, DE PARTAGE ET DE PRIÈRE

3. Carême temps de pénitence : le jeûne de carême et l'abstinence

Lorsque le carême s'est constitué au IV° siècle, le jeûne était très rigoureux : un seul repas le soir sans viande, ni oeuf, ni laitage, ni vin. Il s'est progressivement adouci. Actuellement, depuis 1949, le jeûne est limité à deux jours, le mercredi des cendres et le vendredi saint. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu'une légère collation le soir. Sont dispensés du jeûne, les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

L'abstinence du vendredi (s'abstenir de viande) s'impose, en plus du mercredi des cendres et du vendredi saint, tous les vendredis de carême. Ce n'est pas une réelle privation. Cette prescription a un caractère symbolique : elle rappelle qu'il faut se priver de quelque chose. De plus, le chrétien peut réduire sa consommation d'alcool, de tabac ou de chocolat (!). Le pape Jean Paul II a proposé aussi un usage plus modéré de la télévision pendant le carême.

Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n'est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l'aumône.

4. Carême temps de partage : Actions de carême du CCFD
Plus que sur les observances alimentaires (jeûne et abstinence), l'Église insiste sur le partage. Chaque année pendant le carême, le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) appelle au partage au nom de l'Église de France. Il prépare des actions de carême bien ciblées pour favoriser le développement dans certains pays, en soutenant des initiatives locales. Dans les paroisses, c'est le cinquième dimanche de carême que le CCFD propose une animation liturgique et organise une collecte de carême.

Il y a beaucoup d'associations humanitaires, dont le Secours catholique, auxquelles on peut faire un don, même par internet.

5.Temps de partage : Bol de riz
Des paroisses ou des écoles catholiques organisent un ou plusieurs vendredi de carême un repas constitué d'un bol de riz. Au lieu de prendre un repas habituel, on mange ce bol de riz. Ce geste rappelle que tous le monde ne mange pas à sa faim. De plus, la différence avec le prix d'un repas normal est versé à une association caritative comme le CCFD ou le secours catholique.

Opération Bol de riz http://www.lejourduseigneur.com/detail. ... &id_key=22

6. Temps de partage : faire participer les enfants
Dans beaucoup de paroisses et de catéchismes, une action est proposée pour faire participer les enfants au partage. Les Kilomètres de soleil invitent les enfants à agir avec d'autres enfants pour découvrir et faire changer la situation des enfants qui sont dans le besoin dans le monde et autour d'eux. Les enfants s'engagent pour qu'il n'y ait plus d'enfants malheureux.

7. Carême temps de prière : Prières de carême

Prière de Carême : "Au désert", http://users.skynet.be/prier/textes/PR0533.HTM
Prière de Carême : "Conduis-moi au désert, Seigneur" http://users.skynet.be/prier/textes/PR0492.HTM
Prière de Carême : "Au-delà de nos ombres" http://users.skynet.be/prier/textes/PR0537.HTM

Prière de Carême : "Entrer en Carême" (Robert Ribert) http://users.skynet.be/prier/textes/PR0850.HTM

Prière de Carême : "Cendres, Vois, Seigneur, les cendres sur mon front
" http://users.skynet.be/prier/textes/PR0512.HTM

Prière de Carême : "Cendres, Fais jaillir en nous le Feu de Pâques" http://users.skynet.be/prier/textes/PR0571.HTM

Prière de Carême : "Route de Carême" http://users.skynet.be/prier/textes/PR1051.HTM

8. Temps de prière : Conférences de carême
Le carême est un temps de prière et de renouveau spirituel par un engagement plus profond. C'est aussi un temps de réflexion dans la foi. Chaque année des conférences de carême sont proposées par des paroisses.

Les Conférences de carême de Notre Dame de Paris ont un grand retentissement. Elles ont pour but d'inviter à la réflexion sur des sujets fondamentaux ou des problèmes d'actualité. Elles ont lieu à la cathédrale N.D. de Paris à 16 h.30 chacun des six dimanches de carême. Elles sont retransmises par Radio France culture de 17 h.45 à 18 h.30 et rediffusé plus tard par Radio Notre Dame.

Elles ont été créés en 1834 par Mgr de Quelen archevêque de Paris. Certains prédicateurs ont beaucoup marqué : le père Lacordaire (1835, 1836), Mgr d'Hulst (1891-1896), le père Sanson (1925-1927), Mgr Chevrot (1941-1945), le père Riquet (1946-1955), le père Carré (1956, 1959-1966)... Pour le carême 2003 le cardinal Poupard a fait le portrait de six témoins pour le 3me millénaire.

Les Conférences de carême 2006 à Notre-Dame de Paris ont eu lieu du 5 mars au 9 avril sur le thème " Voici l’homme" (Être différent, Devenir, Souffrire, Mourir, Espérer, Vivre)

Documents sur le temps de pénitence, de partage et de prière

Action de carême http://www.fastenopfer.ch/fr/portal.asp

CCFD http://www.ccfd.asso.fr/

Secours catholique http://www.secours-catholique.asso.fr/v3/une/index.php

La solidarité en ligne http://www.aidez.org/

Solidarité avec les enfants du monde : les kilomètres de soleil http://kilometres-de-soleil.cef.fr/

Conférences de carême en 2006 http://www.cathedraledeparis.com/FR/03.asp

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Le Grand Carême Orthodoxe

Message non lu par jean_droit » mar. 13 févr. 2007, 17:11

Voici un article sur le carême orthodoxe trouvé dans pages orthodoxes.

On y retrouve la spiritualité si profonde de l'orthodoxie.

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LA CONVERSION ET LE CARÊME DANS L'ÉGLISE ORTHODOXE
[+] Texte masqué
Le désir premier, fondamental et permanent de tout chrétien est le désir de Dieu, ce que les Pères appellent la métanoïa, cette unification et ce retournement de notre intellect et notre coeur par lequel nous cherchons à nous tourner vers Dieu, vers les choses d’en-haut, vers la Lumière divine, la Lumière du Christ qui illumine tout homme en venant dans le monde (Jn 1,9), rejetant ainsi les oeuvres des ténèbres, le Diable, le péché.

Les premiers mots de Jésus au début de sa vie publique sont un appel à la conversion : Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche (Mt 4,17). Ce repentir et cette conversion doivent accompagner la vie chrétienne depuis la naissance par l’Esprit Saint dans le baptême jusqu’au dernier soupir, car sans elle nous retournons vers les ténèbres, le néant et la mort. C’est le sens même de la métanoïa, mot grec formé de deux racines : meta, qui veut dire « au-delà, changement, transformation » et noûs, « esprit, intellect ». Le mot français « repentir » est parfois utilisé pour traduire métanoïa, mais l’expression « conversion de l’esprit » transmet mieux la profondeur du sens spirituel qui est entendu lorsque les Pères nous parlent de la métanoïa.

Il est important de distinguer le repentir de la culpabilité. Si le repentir véritable est le retournement de l’esprit vers Dieu, en étant confiant que le Dieu de miséricorde pardonne les fautes, la culpabilité est un enfermement de l’esprit sur lui-même, sur ses manquements et ses péchés. La culpabilité doute de la miséricorde et du pardon divins ; elle mène au découragement et même au désespoir. La culpabilité est une fausse humilité et l'orgueil déguisé par l'Ennemi : l'humilité véritable est reconnaît sa faute et accepte le pardon de Dieu. Sur le chemin, le chrétien garde le souvenir de ses fautes, c'est-à-dire de sa responsabilité, et non de sa culpabilité ; l’un est salutaire, l’autre diabolique.

C’est donc dans un constant esprit de conversion que le chrétien chemine vers Dieu. La grâce de la conversion est celle du baptême, qui nous transforme en « hommes nouveaux », ayant été purifiés dans le Christ par l’Esprit Saint. Mais en cette vie nous sommes toujours des pèlerins, nous sommes toujours en route. Jusqu'au terme de notre voyage, les obstacles, les détournements, les égarements en dehors du Chemin qu’est le Christ (Jn 14,6), nous guettent de tous les cotés. Nous prenons facilement de faux chemins qui nous éloignent de Dieu, nous nous perdons sur les routes tortueuses qui mènent tous à la mort, en dépit de leurs apparences parfois attrayantes, non seulement du la mort du corps, mais aussi de l’âme. Car l’âme sans Dieu est déjà « morte », privée de sa Source et de sa Nourriture.

L’Église nous propose à chaque instant, tout au long de l’année, des moyens pour nous rappeler le chemin que nous devons suivre. Ce sont notamment la participation à la vie sacramentelle de l'Église, en particulier l'Eucharistie, la célébration de la Divine Liturgie les dimanches et les grandes fêtes. Il y a cependant une période de l’année liturgique pendant laquelle l’Église nous invite spécialement à lutter contre les ténèbres et le péché, et à purifier l’homme intérieur, dans une longue préparation qui nous permette d'entrer pleinement dans les mystères de la Semaine Sainte, de vivre la Passion de Notre Seigneur, de mourir avec lui, afin de pouvoir, le matin de Pâques, ressusciter avec lui et partager le Royaume préparé pour nous dès avant la création du monde.

Cette période est le Grand Carême, la « Sainte Quarantaine » qui précède Pâques. Deux attitudes fondamentales caractérisent le Carême, attitudes qui trouvent une juste réflexion dans l’expression la « radieuse tristesse ». Nous sommes tristes parce que nous sommes conscients de nos manquements, de nos égarements loin du bon chemin menant à Dieu ; nous sommes tristes parce que nous sommes conscients d’être loin de la perfection en Christ, de la sainteté à laquelle nous sommes appelés (Mt 5,48). Mais en même temps notre tristesse est illuminée par la conscience de l’amour de Dieu, « seul ami des hommes », de la miséricorde divine dans laquelle nous pouvons placer toute notre confiance. Comme le Fils prodigue, nous savons que notre Dieu nous attend avec un vêtement neuf et un anneau pour notre doigt, dès que nous faisons le moindre effort pour retourner vers lui et entrer dans le repentir, la métanoïa (cf. Lc 15,20-24). Notre tristesse est radieuse parce qu’elle est illuminée par la Lumière de la Résurrection du Christ, qui nous ressuscite afin que nous puissions entrer avec lui dans le Royaume du Père.

Ces deux mouvements de l’âme, en apparence contradictoires, doivent animer le chrétien tout au long de l'année et spécialement en vue de sa participation à l’oeuvre du Grand Carême, oeuvre à la fois personnelle et collective. Car si la métanoïa est un geste profondément personnel, il trouve une expression dans les rituels et les conseils de l’Église, dans la communauté chrétienne dont nous faisons partie. Bien que nous devons obligatoirement oeuvrer seul, nous devons aussi partager notre « douloureuse joie » - autre expression chère aux orthodoxes - avec nos frères et nos soeurs qui cheminent avec nous. Nous pouvons tirer inspiration, courage et ressources de ce partage, en particulier le partage de la richesse des moyens que l’Église met à notre disposition pendant le Carême.

Tous ces moyens peuvent se résumer à deux pratiques principales, la prière et le jeûne : Ce genre de démon ne peut s’en aller, sinon par la prière et le jeûne (Mt 17,21). Prière à la fois personnelle et collective : en plus d’un approfondissement de la prière personnelle, l’Église nous propose des périodes de prière - des offices spéciaux - qui nous parlent avec une grande éloquence de paroles et de gestes symboliques et qui nous invitent à entrer l’expérience de cette conversion de l’âme essentielle à la vie chrétienne. Le jeûne qu'elle nous invite à accomplir est à la fois alimentaire et spirituel, car le jeûne auquel nous sommes appelés est aussi un jeûne de l'âme, une purification par l'ascèse des passions, ces habitudes qui nous empêchent d'avancer vers Dieu. C'est aussi un jeûne à la fois personnel et collectif : en plus du jeûne personnel, l’Église tout entière vit le temps de Carême comme période de jeûne. Le Grand Carême, c’est l’Église en tant que préparation et attente de l’accomplissement de l’oeuvre du salut.

Les Pages Métanoïa ont pour objectif de présenter quelques éléments de ce mouvement de la conversion de l’âme, à la fois sur un plan général et plus particulièrement en ce qui concerne le Grand Carême, ce « printemps de l’âme » - ce n’est pas par hasard que le Grand Carême tombe au printemps, cette période du renouvellement de la nature, de l’explosion de la vie nouvelle après le passage sombre de l’hiver.

La métanoïa, comme nous l’avons suggéré, doit être l’attitude fondamentale de tout chrétien, mais le Grand Carême tel qu’il est vécu dans l’Église orthodoxe possède des aspects qui lui sont propres. La présentation de ceux-ci peut servir, nous le souhaitons, de rappel ou d’approfondissement pour nos visiteurs orthodoxes, et d’introduction pour nos visiteurs non-orthodoxes. Car tous sont invités à entrer, avec nous, dans la « radieuse tristesse » de l’âme du chrétien devant son Seigneur et son Dieu.

Nous avons choisi saint Jean Baptiste comme patron de ces Pages Métanoïa : le Précurseur du Christ, le dernier des prophètes, il fait le lien entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, en appelant les hommes à la repentance, car le Royaume de Cieux est proche (Mt 3,2). Le Christ qui lui-même, « le seul sans péché », vient à Jean Baptiste pour se faire baptiser, mais par son baptême, c’est le Christ qui sanctifie les eaux du Jourdain, qui deviennent les eaux purificatrices et libératrices du baptême chrétien. Et comme patron des pages sur le jeune, nous proposons le prophète Élie, dont l’expérience démontre que c’est Dieu qui nourrit l’homme, et non la nourriture terrestre consommée sans Dieu, comme Adam tenta de le faire (cf. 1 R 17,2-6 ; 19,5-8).

La première des Pages Métanoïa nous présente des textes du Nouveau Testament sur la conversion et le repentir, y compris les Évangiles des dimanches de la période de l’avant-Carême, pendant laquelle l’Église prépare notre esprit pour entrer dans la Grand Carême. La tradition des Pères concernant le repentir est représentée par des Paroles des Pères du Désert, ainsi que par des écrits de saint Silouane l’Athonite.

Suivent quatre essais contemporains sur la conversion et le repentir, qui reprennent parfois les mêmes thèmes, mais avec des accents et des exemples différents, tous fondés sur les mêmes vérités de la foi et de la vie spirituelle. La vérité est une, mais son expression est multiple ; ainsi chacun peut être touché plus par un auteur qu’un autre :

o La métanoïa : Premier pas sur le chemin de la guérison par Père Philippe Dautais, responsable, avec son épouse Élianthe du Centre d’études et de prière Sainte-Croix (Dordogne, France) ;

o La voie du repentir par Mgr Kallistos Ware, Évêque de Diokleia, responsable du diocèse grec en Angleterre ;

o Du repentir à l’adoption filiale par l’Archimandrite Sophrony (1899-1993), fils spirituel et biographe de saint Silouane l’Athonite ;

o Moi aussi, je suis pécheur par Paul Ladouceur des Pages Orthodoxes La Transfiguration.

o Les lamentations d’Adam de Saint Silouane l’Athonite expriment cette attitude de désir de Dieu, d’attente et d’espoir dans le Seigneur qui est une des caractéristiques de la conversion chrétienne.

o Le Père Alexandre Schmemann nous invite »à prendre le Carême au sérieux » dans son essai Le Carême dans nos vies, un aperçu et commentaire du Carême dans l’Église orthodoxe qui pose à tous et à chacun un défi personnel de vivre le Carême comme période importante de notre vie en Christ. Les prochaines pages sont consacrées à quelques offices particuliers faisant partie du vaste ensemble liturgique du Grand Carême de l'Église orthodoxe :

o Le Grand Canon de saint André de Crète est un magnifique « chant des larmes » (expression d’Olivier Clément), qui est intégré aux Grandes Complies les lundi, mardi, mercredi et jeudi de la première semaine du Carême, et repris aux Matines du jeudi de la cinquième semaine. Le Grand Canon reflètent admirablement ce double mouvement de l’âme, la reconnaissance de la chute et l’espoir et la confiance en la miséricorde divine.

o La Liturgie des Saints Dons Présanctifiés est l’office par excellence du Grand Carême et nous offrons à nos visiteurs le texte complet de l'office ainsi que l’admirable commentaire du Père Schmemann.

o Pendant la cinquième semaine du Carême, le Grand Canon de saint André de Crète en repris en entier aux Matines du « jeudi du Grand Canon », qui est suivie deux jours plus tard du « Samedi de l’Acathiste ». Le jeudi du Grand Canon on lit habituellement la vie édifiante de sainte Marie l'Égyptienne, par saint Sophronie de Jérusalem. Un magnifique office de louange à la Mère de Dieu est célébré aux Matines de ce samedi, et nous vous présentons l’Hymne acathiste à la Mère de Dieu, la partie la plus connue de cet office, grâce à plusieurs enregistrements.

Nous terminons ces Pages Métanoïa avec des textes sur trois éléments de la pratique personnelle du Carême :

o La Prière de Saint Éphrem, courte mais très profonde, elle résume en quelques mots et gestes l’attitude essentiel du repentir ; elle est commentée également par le Père Schmemann.

o Des textes évangéliques, des commentaires et des réflexions sur le jeûne : Jeûner : Avoir faim de Dieu ; puis des écrits des Pères sur le jeûne : Écrits spirituels sur le jeûne (SS. Jean Chrysostome, Dorothée de Gaza, Isaac le Syrien et Ignace Briantchaninov).

o La page sur le sacrement de réconciliation, la confession, contient des suggestions de prière et de méditation pour une bonne préparation personnelle à la confession, ainsi que le rituel de confession dans l’Église orthodoxe.

Nous espérons que votre visite aux Pages Métanoïa sera agréable et profitable. Nous accueillons volontiers vos commentaires et suggestions.

Que le Seigneur vous bénisse, chercheur de Dieu !

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Autre texte sur le Grand Carême orthodoxe

Message non lu par jean_droit » mar. 13 févr. 2007, 18:28

"Piqué" dans le Forum Catholique.

.......................

Père Alexandre Schmemann – La structure liturgique du Grand Carême
[+] Texte masqué
Pour comprendre les diverses particularités liturgiques de la période du Grand Carême, nous devons nous souvenir qu'elles expriment et véhiculent pour nous la signification spirituelle du Carême et sont reliées à l'idée centrale du Carême, à sa fonction dans la vie liturgique de l'Église. C'est l'idée de repentance. Cependant, dans l'enseignement de l'Église Orthodoxe, la repentance signifie bien plus qu'une simple énumération de péchés et transgressions auprès d'un prêtre. La confession et l'absolution ne sont que le résultat, le fruit, "l'apogée" de la véritable repentance. Et, avant que ce résultat ne puisse être atteint, devienne vraiment valide et significatif, on doit accomplir un effort spirituel, passer par une longue période de préparation et purification.
Dans l'acception Orthodoxe de ce terme, la repentance signifie une réévaluation profonde, radicale, de toute notre vie, de toutes nos idées, jugements, préoccupations, relations mutuelles, etc. Elle ne s'applique pas seulement à quelques "mauvaises actions", mais à l'entièreté de notre vie, et c'est un jugement Chrétien qui s'y applique, sur ses présupposés de base. A chaque instant de notre vie, mais en particulier durant le Grand Carême, l'Église nous invite à concentrer notre attention sur les valeurs et buts ultimes, à nous mesurer nous-mêmes à l'aune du critère de l'enseignement Chrétien, à contempler notre existence dans sa relation à Dieu. Voilà ce qu'est la repentance, et elle consiste dès lors, avant toute autre chose, en l'acquisition de l'esprit de repentance, c'est-à-dire un état d'esprit particulier, une disposition spéciale de notre conscience et une acuité spirituelle.

Le culte liturgique du Grand Carême est dès lors une école de repentance. Il nous enseigne ce qu'est la repentance, et comment acquérir l'esprit de repentance. Il nous prépare et nous guide vers la régénération spirituelle, sans laquelle "l'absolution" reste vide de sens. En bref, c'est à la fois l'enseignement à propos de la repentance et le chemin de la repentance. Et, puisqu'il ne saurait y avoir de véritable vie Chrétienne sans repentance, sans cette constante "réévaluation" de la vie, le culte liturgique du Carême est une partie essentielle de la tradition liturgique de l'Église. Le négliger, le réduire à quelque obligations et coutumes purement formelles, en déformer les règles de base, cela constitue une déficience majeure dans notre actuelle vie d'Église. Le but de cet article c'est de présenter dans les grandes lignes au moins les structures les plus importantes de la liturgie du Grand Carême, et dès lors aider les Chrétiens Orthodoxes à retrouver une idée plus Orthodoxe du Grand Carême.

(1) Dimanches de Préparation.

Trois semaines avant que ne commence réellement le Grand Carême, nous entrons dans une période de préparation. C'est une caractéristique constante de notre tradition liturgique que chaque événement liturgique majeur – Noël, Pâques, Carême, etc, est annoncé et préparé longtemps à l'avance. Connaissant notre manque de concentration, l'état "matérialiste" de notre vie, l'Église attire notre attention sur l'aspect important de l'événement qui s'approche, nous invite à en méditer les différentes "dimensions"; dès lors, avant que nous ne puissions pratiquer le Grand Carême, on nous en donne la théologie de base.

La préparation de l'avant-Carême comporte les 4 dimanches consécutifs précédent le Grand Carême.

(1) Dimanche du Publicain et du Pharisien.

La veille de ce jour-là, à savoir le samedi lors de l'Office de Vigile, le Triode, livre liturgique de la période de Grand Carême, fait sa première apparition et des textes en sont extraits pour être ajoutés au matériau liturgique usuel de l'Office de la Résurrection. Ils développent le premier thème majeur de la période : celui de l'humilité; la leçon de l'Évangile du jour (Luc 18, 10-14) enseigne que l'humilité est la condition de la repentance. Nul ne saurait acquérir l'esprit de repentance sans rejeter l'attitude du Pharisien. C'est un homme qui est toujours satisfait de lui-même et pense qu'il se conforme à toutes les obligations de la religion. Cependant, il a réduit la religion à des règles purement formelles, et la mesure en fonction de la contribution financière qu'il fait au Temple. Pour lui, la religion est une source d'orgueil et d'auto-satisfaction. Le Publicain est humble, et l'humilité le justifie devant Dieu.

(2) Dimanche du Fils Prodigue.

La lecture de l'Évangile de ce jour-là (Luc 15, 11-32) fournit le second thème du Grand Carême : celui du retour à Dieu. Il ne suffit pas de reconnaître ses péchés et de les confesser. La repentance reste stérile sans le désir et la décision de changer de vie, de revenir à Dieu. La véritable repentance a comme source la beauté spirituelle et la pureté que l'homme avait perdues. "..Je reviendrai dans les larmes vers le Père plein de compassion, reçois-moi comme un de Tes serviteurs." A Matines, ce jour-là, aux Psaumes usuels du Polyeleos "Louez le Nom du Seigneur" (Ps. 134), on rajoute le Psaume 136 "Sur les bords des fleuves de Babylone, nous étions assis tout en larmes au souvenir de Sion... Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite se paralyse!" Le Chrétien se souvient et sait ce qu'il a perdu : la communion avec Dieu, la paix et la joie de Son Royaume. Il a été Baptisé, introduit dans le Corps du Christ. Dès lors, la repentance est le renouvellement du Baptême, un mouvement d'amour, qui le ramène vers Dieu.

(3) Dimanche du Jugement Dernier. (Dernier jour de viande)

Le samedi précédant ce dimanche (samedi du dernier jour de viande), le Typikon prescrit la commémoration universelle de tous les membres défunts de l'Église. Dans l'Église, nous dépendons tous les uns des autres, appartenons les uns aux autres, sommes unis par l'amour du Christ. C'est pourquoi nul Office dans l'Église pourrait être "privé." Notre repentance ne pourrait être complète sans cet acte d'amour envers tous ceux qui nous ont précédés dans la mort, car qu'est-ce que la repentance, si ce n'est pas aussi retrouver l'esprit d'amour, qui est l'esprit de l'Église. Liturgiquement, cette commémoration comporte les Vêpres le vendredi, les Matines et la Divine Liturgie le samedi.

L'Évangile du dimanche (Mt. 25, 31-45) nous rappelle un troisième thème de la repentance : la préparation au Jugement Dernier. Un Chrétien vit sous le Jugement du Christ. Il nous jugera sur la manière dont nous aurons pris au sérieux Sa présence dans le monde, Son identification avec tout homme, Son don d'amour. "J'étais en prison, J'étais nu..." Toutes nos actions, attitudes, jugements et en particulier nos relations à autrui doivent se référer au Christ, et nous appeler nous-mêmes "Chrétiens", cela signifie que nous acceptons la vie comme un service et un ministère. La parabole du Jugement Dernier nous donne les "critères de référence" pour notre auto-évaluation.

La semaine suivant ce dimanche-là, un jeûne limité est prescrit. Nous devons nous préparer et nous entraîner pour le grand effort du Grand Carême. Le mercredi et le vendredi sont des jours non-liturgiques avec des offices de Carême (cfr infra). Le samedi de cette semaine (Samedi de la fin des laitages), l'Église commémore tous les hommes et femmes qui ont été "illuminés à travers le jeûne", à savoir les saints Ascètes et Pères. Ils sont le modèle que nous devons suivre, nos guides dans "l'art" difficile du jeûne et de la repentance.

(4) Dimanche du Pardon. (Dernier jour des laitages)

C'est le dernier jour avant le Grand Carême. Sa liturgie développe 3 thèmes :
(a) "l'expulsion d'Adam hors du Paradis de Béatitude." L'homme a été créé pour le paradis, c'est-à-dire la communion avec Dieu, pour la vie avec Dieu. Il a perdu cette vie, et son existence sur terre est un exil. Le Christ a ouvert à chacun les portes du Paradis et l'Église nous guide vers notre patrie céleste.
(b) Notre jeûne ne doit pas être hypocrite, on ne doit pas faire les m'as-tu-vu. Nous ne devons pas "le montrer aux hommes mais il doit être connu de notre Père, Qui est dans le secret" (cfr l'Évangile du Dimanche, Mt. 6, 14-21), et
(c) sa condition est que nous nous pardonnions les uns les autres comme Dieu nous a pardonnés – "Si vous pardonnez aux autres leurs offenses, votre Père Céleste vous pardonnera aussi."

Le soir de ce jour, aux Vêpres, le Grand Carême est inauguré par le Grand Prokimenon : "Ne détourne pas Ta face loin de Ton serviteur, car je suis dans l'épreuve; écoute-moi vite. Viens au secours de mon âme et délivre-la." Après l'Office a lieu le rite du pardon, et alors l'Église entame son pèlerinage vers le glorieux jour de Pâques.

(1) Le Grand Canon de saint André de Crète.

Durant les 4 premiers jours du Grand Carême – du lundi au jeudi – le Typikon prescrit la lecture aux Grandes Complies (c'est-à-dire après les Vêpres) du Grand Canon de saint André de Crète, divisé en 4 parties. Ce Canon est entièrement consacré à la repentance et forme, pour ainsi dire, "l'inauguration du Grand Carême." Il est répété dans son entièreté aux Matines du jeudi de la 5ème semaine du Grand Carême.

(2) Jours de semaine du Grand Carême – le Cycle Quotidien.

Le Grand Carême consiste en 6 semaines ou 40 jours. Il commence le lundi après le "Dimanche des laitages" et s'achève le vendredi soir avant le Dimanche des Rameaux (ou Dimanche des Palmes). Le Samedi de la Résurrection de Lazare, le Dimanche des Rameaux et la Semaine Sainte forment un cycle spécial qui n'est pas analysé dans cet article. Les jours de semaine du Grand Carême – du lundi au vendredi – ont une structure liturgique très différente de celle des samedis et dimanches. Nous examinerons ces 2 jours-là dans un paragraphe séparé.

Le cycle quotidien du Carême, bien qu'il soit composé des mêmes Offices, tels que prescrits pour l'année entière (Vêpres, Complies, Minuit, Matines, Heures), comporte cependant certaines particularités importantes:

(a) Il a son propre livre liturgique – le Triodon / Triode. Tout au long de l'année, les éléments variables des offices quotidiens – les tropaires, stichères et canons – sont repris de l'Octoèque (livre de la semaine) et des Menées (livre des mois, donnant les Offices des saints du jour). La règle de base en Grand Carême est que l'Octoèque n'est pas utilisé durant les jours de la semaine mais remplacé par le Triode, qui fournit pour chaque jour :

- aux Vêpres, une série de stichères (3 pour "Seigneur, j'ai crié" et 3 pour l'apostiche) et 2 lectures ou "paramies" tirées de l'Ancien Testament.

- A Matines, 2 groupes de "cathismes" ("Sedalny", brefs hymnes chantés après la lecture du Psautier), un Canon de 3 odes (ou "Triode", ce qui a donné son nom à tout le livre), et 3 stichères pour les "louanges", c'est-à-dire chantées à la fin des Psaumes usuels du matin, 148, 149 et 150

– à l'Heure de Sexte, une "paramie" tirée du Livre du prophète Isaïe.

La commémoration du saint du jour ("Menée") n'est pas omise, mais combinée avec les textes du Triode. Ces derniers sont essentiellement, si pas exclusivement, de contenu pénitentiel. Les stichères "idiornela" ou "samoglasni" de chaque jour sont particulièrement belles et profondes – une à Vêpres et une à Matines. Mais il est triste que si peu du Triode aie été traduit en anglais. [ce qui n'est pas le cas pour le français, où tout est fait; ndt]

(b) L'usage du Psautier est doublé. Normalement, le Psautier est divisé en 20 cathismes qui sont lus une fois chaque semaine : 1 cathisme aux Vêpres et 2 aux Matines. Durant le Grand Carême, c'est double lecture – 1 à Vêpres, 3 à Matines, 1 aux Heures de Tierce, Sexte et None. Bien entendu, ceci est principalement accompli dans les monastères, et cependant il est important de savoir que l'Église considère les Psaumes comme une "nourriture spirituelle" essentielle pour la période du Carême.

(c) Les rubriques du Grand Carême mettent l'accent sur les prosternations. Elles sont prescrites à la fin de chaque Office avec la prière de Carême de saint Ephrem le Syrien "Seigneur et Maître de ma vie", et aussi après chaque tropaire spécifique au Carême lors des Vêpres. Elles expriment l'esprit de repentance comme "brisant" notre orgueil et auto-satisfaction. Elles font aussi prendre part à notre corps à l'effort de prière.

(d) L'esprit du Grand Carême s'exprime aussi à travers la musique liturgique. Les "tons" ou mélodies spéciaux du Carême sont utilisés pour les réponses aux litanies et "Alleluias" qui remplacent à Matines le chant solennel du "Le Seigneur est Dieu et Il nous est apparu."

(e) Une des caractéristiques des Offices du Carême, c'est l'utilisation de l'Ancien Testament, normalement absent du cycle quotidien. Des passages de 3 livres sont lus quotidiennement tout au long du Grand Carême : Genèse et Sagesse aux Vêpres, Isaïe lors de Sexte. La Genèse nous raconte l'histoire de la Création, de la Chute, et des débuts du l'histoire du Salut. Sagesse nous guide vers Dieu et Ses préceptes. Isaïe est le prophète de la rédemption, du Salut, et du Royaume Messianique.




(f) Les vêtements liturgiques à utiliser durant les jours de semaine en Carême sont noirs, violets en théorie.

On retrouve l'ordo pour les offices des jours de semaine du Carême dans le Triode ("Lundi de la première semaine de Carême"). Les règles pour le chant du Canon sont particulièrement importantes. Le Grand Carême est la seule période de l'année liturgique qui a conservé l'usage des neufs odes bibliques, qui formaient le cadre originel du Canon.

(3) Jours Non-liturgiques.

La Liturgie des Dons Présanctifiés.

Les jours de semaine durant le Grand Carême (du lundi au vendredi), la célébration de la Divine Liturgie est strictement défendue. Ce sont des jours non-liturgiques, avec une exception possible – la Fête de l'Annonciation (alors la Liturgie selon Saint Jean Chrysostome est prescrite pour après les Vêpres). La raison de cette règle est que l'Eucharistie est par sa nature même une célébration festive, la commémoration joyeuse de la Résurrection du Christ et Sa présence parmi Ses disciples. Pour une étude plus approfondie de ce point, voyez mon article "Eucharist and Communion" dans le Saint Vladimir’s Quarterly, Vol. 1, No. 2, Avril 1957, pp. 31-33. Mais 2 fois par semaine, les mercredis et vendredis, l'Église prescrit la célébration après les Vêpres, c'est-à-dire le soir, de la Liturgie des Saints Dons Présanctifiés.
Elle consiste en de Grandes Vêpres solennelles et la Communion aux Saints Dons consacrés le dimanche précédent. Ces jours étant des jours de jeûne strict (en théorie : abstinence complète), ils se voient "couronnés" par la participation au Pain de Vie, l'accomplissement ultime de tous nos efforts.

On doit reconnaître la négligence tragique de ces règles dans nombre de paroisses occidentales. La célébration de soi-disantes "liturgies de requiem" lors de jours non-liturgiques constitue une violation flagrante de la tradition universelle de l'Orthodoxie et ne peut être justifiée ni d'un point de vue théologique ni d'un point de vue pastoral. Ce sont des résidus "d'uniatisme" dans notre Église et ils sont en contradiction tant avec la doctrine Orthodoxe de la commémoration des morts que la doctrine Orthodoxe de l'Eucharistie et sa fonction dans l'Église. Tout doit être accompli afin de restaurer les principes liturgiques réels du Grand Carême.

(4) Samedis du Grand Carême.

Les Samedis du Carême sont des jours de commémoration des défunts, à l'exception du premier – dédié à la mémoire du saint martyr Théodore Tyron, et le 5ème, qui est le Samedi de l'Acathiste. Et au lieu de multiplier les "liturgies de requiem privé" les jours où elles sont interdites, il serait bon de restaurer cette pratique d'un jour universel de semaine pour la commémoration de tous les Chrétiens Orthodoxes ayant quitté cette vie, de leur intégration dans l'Eucharistie, qui est toujours offerte "par tous et pour tous."

Le Samedi de l'Acathiste est la commémoration annuelle de la délivrance de Constantinople en 620. L'Acathiste, une magnifique hymne à la Mère de Dieu, est chantée lors des Matines.

(5) Dimanches du Grand Carême.

Chaque Dimanche du Grand Carême, bien qu'il conserve son caractère de fête hebdomadaire de la Résurrection, possède un thème spécifique, le Triode est combiné avec l'Octoèque.

1er Dimanche – "Triomphe de l'Orthodoxie" – commémore la victoire de l'Église sur la dernière grande hérésie, l'Iconoclasme (842).

2ème Dimanche – dédié à la mémoire de saint Grégoire Palamas, un grand théologien Byzantin, canonisé en 1366.

3ème Dimanche – "de la Vénération de la Sainte Croix" – A Matines, la Croix est portée solennellement en procession depuis le sanctuaire et placée au centre de l'église, où elle restera toute la semaine durant. Cette cérémonie annonce l'approche de la Semaine Sainte et la commémoration de la Passion du Christ. A la fin de chaque Office aura lieu une vénération spéciale de la Croix.

4ème Dimanche – Saint Jean Climaque, un des plus grands ascètes, qui a décrit dans son livre "L'Échelle Sainte" les principes de base de la spiritualité Chrétienne.

5ème Dimanche – sainte Marie l'Égyptienne, un des plus merveilleux exemples de repentance.

Les samedis et dimanches – jours de célébration Eucharistique – les vêtements noirs sont remplacés par ceux de couleurs claires, les mélodies de Carême ne sont pas utilisées, et on omet la prière de saint Ephrem et les prosternations. L'ordo des offices n'est pas de type de Carême, mais cependant le jeûne reste la règle et ne peut être rompu – cfr mon article "Fast and Liturgy," dans Saint Vladimir’s Quarterly, Vol. III, No. 1, hiver 1959). Chaque dimanche soir, les Grandes Vêpres sont prescrites avec un grand prokimenon spécial.

En conclusion de cette brève description de la structure liturgique du Grand Carême, permettez-moi d'insister à nouveau en disant que le culte liturgique du Carême constitue un des plus profonds, des plus beaux et des plus essentiels éléments de notre tradition liturgique Orthodoxe. Sa restauration dans la vie de l'Église, sa compréhension par les Chrétiens Orthodoxes, constitue une des tâches urgentes de notre époque.

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Message du Pape à l'occasion du carême

Message non lu par jean_droit » mer. 14 févr. 2007, 10:49

De Zenit :

Tout à fait en continuation des textes orthodoxes cités ci dessus.

Ce texte du Saint Père permet de nous mettre "en perspective" du Carême et de Pâques ...

.........

Le carême, pour faire l’expérience de l’amour de Dieu, explique le pape
Message de Benoît XVI pour le carême
[+] Texte masqué
ROME, Mardi 13février 2007 (ZENIT.org) – Les 40 jours de carême et de préparation à Pâques permettent aux chrétiens de « faire à nouveau l’expérience de l’amour de Dieu », explique Benoît XVI.

Ce texte clairement « christocentrique » a été présenté ce matin au Vatican par le président du conseil pontifical Cor Unum, Mgr Josef Cordes.

Mgr Cordes était entouré de ses deux proches collaborateurs, le secrétaire de ce dicastère, Mgr Karel Kasteel, et le sous-secrétaire, le P. Giovanni Pietro Dal Toso, également accompagnés du président de la fondation « Jean XXIII », le P. Oreste Benzi (cf. Zenit du 8 février 2007, et nos prochaines éditions). Le message est publié sur le site Internet du Saint-Siège (http://www.vatican.va).

« Le Carême est pour chaque chrétien, explique le pape, une expérience renouvelée de l’amour de Dieu qui se donne à nous dans le Christ, amour que chaque jour nous devons à notre tour ‘redonner’ au prochain, surtout à ceux qui souffrent le plus et sont dans le besoin. De cette façon seulement nous pourrons participer pleinement à la joie de Pâques ».

« ‘Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé’ (Jn 19, 37). C’est le thème biblique qui guidera cette année notre réflexion quadragésimale », explique le pape en citant le prophète Zacharie cité par l’évangile de Jean.

« Le Carême, insiste le pape, est une période propice pour apprendre à faire halte avec Marie et Jean, le disciple préféré, auprès de Celui qui, sur la Croix, offre pour l’Humanité entière le sacrifice de sa vie (cf. Jn 19, 25) ».

« Contempler ‘celui qu’ils ont transpercé’ nous poussera de cette manière à ouvrir notre cœur aux autres en reconnaissant les blessures infligées à la dignité de l’être humain ; cela nous poussera, en particulier, à combattre chaque forme de mépris de la vie et d’exploitation des personnes, et à soulager les drames de la solitude et de l’abandon de tant de personnes », explique Benoît XVI.

Le pape cite quelques passages de l’Ancien Testament qui permettent de comprendre le thème de l’amour de Dieu qui est à la fois Eros et Agapè : « Le prophète Osée exprime cette passion divine avec des images audacieuses comme celle de l’amour d’un homme pour une femme adultère (3, 1-3) ; Ézéchiel, pour sa part, n’a pas peur d’utiliser un langage ardent et passionné pour parler du rapport de Dieu avec le peuple d’Israël (16, 1-22). Ces textes bibliques indiquent que le Tout-puissant attend le ‘oui’ de sa créature comme un jeune marié celui de sa fiancée ».

Mais Benoît XVI rappelle aussi le récit du péché originel selon le livre de la Genèse en disant : « Malheureusement, dès les origines, l’humanité, séduite par les mensonges du Malin, s’est fermée à l’amour de Dieu, dans l’illusion d’une impossible autosuffisance (Jn 3, 1-7). En se repliant sur lui-même, Adam s’est éloigné de cette source de la vie qu’est Dieu lui-même, et il est devenu le premier de ‘ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort’ (Hb 2, 15) ».

Pourtant, le pape manifeste l’amour de Dieu à l’œuvre dès l’origine en disant : « Dieu, cependant, ne s’est pas avoué vaincu, mais au contraire, le ‘non’ de l’homme a été comme l’impulsion décisive qui l’a conduit à manifester son amour dans toute sa force rédemptrice ».

Il répond : « C’est dans le mystère de la Croix que se révèle pleinement la puissance irrésistible de la miséricorde du Père céleste. Pour conquérir à nouveau l’amour de sa créature, Il a accepté de payer un très grand prix : le sang de son Fils Unique. La mort qui, pour le premier Adam, était un signe radical de solitude et d’impuissance, a été ainsi transformée dans l’acte suprême d’amour et de liberté du nouvel Adam. Aussi pouvons-nous bien affirmer, avec Maxime le Confesseur, que le Christ ‘mourut, si l’on peut dire, divinement parce que il mourut librement’ (Ambigua, 91, 1956) ».

« Chers frères et sœurs, invite le pape, regardons le Christ transpercé sur la Croix ! Il est la révélation la plus bouleversante de l’amour de Dieu, un amour dans lequel Eros et Agapè, loin de s’opposer, s’éclairent mutuellement. Sur la Croix, c’est Dieu lui-même qui mendie l’amour de sa créature : Il a soif de l’amour de chacun de nous. L’apôtre Thomas a reconnu Jésus comme son ‘Seigneur’ et son ‘Dieu’ quand il a mis la main sur la blessure de son côté ».

« Il n’est pas surprenant que, parmi les saints, fait observer le pape, beaucoup aient trouvé dans le cœur de Jésus l’expression la plus émouvante de ce mystère de l’amour ».

Puis Benoît XVI souligne l’unité des deux commandements de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain en disant : « La réponse que le Seigneur désire ardemment de notre part est avant tout d’accueillir son amour et de se laisser attirer par lui. Accepter son amour, cependant, ne suffit pas. Il s’agit de correspondre à un tel amour pour ensuite s’engager à le communiquer aux autres : le Christ ‘m’attire à lui’ pour s’unir à moi, pour que j’apprenne à aimer mes frères du même amour ».

« Regardons avec confiance le côté transpercé de Jésus, d’où jaillissent ‘du sang et de l’eau’ (Jn 19, 34) !, insiste le pape. Les Pères de l’Église ont considéré ces éléments comme les symboles des sacrements du Baptême et de l’Eucharistie ».

« Avec l’eau du Baptême, explique le pape, grâce à l’action du Saint Esprit, se dévoile à nous l’intimité de l’amour trinitaire. Pendant le chemin du Carême, mémoire de notre Baptême, nous sommes exhortés à sortir de nous-mêmes pour nous ouvrir, dans un abandon confiant, à l’étreinte miséricordieuse du Père (cf. saint Jean Chrysostome, Catéchèses 3,14) ».

Pour ce qui est de l’eucharistie, le pape explique encore : « Le sang, symbole de l’amour du Bon Pasteur, coule en nous tout spécialement dans le mystère eucharistique (…). Nous vivons alors le Carême comme un temps ‘eucharistique’, dans lequel, en accueillant l’amour de Jésus, nous apprenons à le répandre autour de nous dans chaque geste et dans chaque parole ».

Il concluait par cette prière : « Marie, Mère du Bel Amour, tu nous guides dans ce chemin du Carême, chemin d’authentique conversion à l’amour du Christ ».
ZF07021301

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Des idées venant d'une paroisse

Message non lu par jean_droit » jeu. 15 févr. 2007, 13:39

Lu dans le blog de Patrice de Plunkett

................

Un appel à la prière, à la formation et à l’évangélisation pour tout chrétien :
[+] Texte masqué
Pour illustrer les réflexions de la note précédente, voici les « réflexions et idées pour aller plus loin, seul ou en groupe », diffusées sous forme de dépliant par une paroisse parisienne pour le Carême 2007. Ce dépliant s’intitule : Semez l’Evangile. Il a été conçu par les membres du conseil pastoral.

Il s’articule autour de trois thèmes :

- « Le Seigneur est présent dans ma vie »

- « Je vis ma foi en Eglise »

- « Et j’ose l’évangélisation ».

Voici son texte :

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -



<< Présence du Seigneur dans ma vie



« Père, Fils et Saint-Esprit » : à laquelle de ces trois personnes ma prière s’adresse-t-elle ?

Ai-je le désir de découvrir chaque personne de la Trinité dans ma prière ?

Comment, à chaque instant, je me remets dans la main du Père ?

Dans l’Evangile, Jésus me parle. En lisant la Bible, certaines paroles me touchent, je les repère, je les écris, je m’en ‘‘nourris’’.

L’Esprit Saint m’habite. Il prie en moi, Il me pousse à contempler, à louer, à agir. Ai-je le grand désir de le découvrir davantage présent et agissant ? De lui donner « même adoration et même gloire » ?



Idées :

- Je prends un temps d’adoration trinitaire cette semaine. Que me dit le Seigneur ?

- Je lis les textes du jour et j’écris la parole qui retient mon attention.

- Je décide aujourd’hui de louer, de bénir le Seigneur, aussi souvent que possible.



-----------------



<< Vivre ma foi en Eglise



L’Eglise : ma ‘‘famille’’. Les grands textes de la Tradition et du Magistère nous enseignent. Les prises de position actuelles puisent dans ces trésors. Où en suis-je de cette découverte ?

Elle me propose de vivre régulièrement les sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation. Quelles en sont les grâces ? Avec qui puis-je les partager ?

Elle compte sur moi. Quelle participation au denier du culte ? Quelle place dans l’organisation de la paroisse ? Les prêtres donnent leur vie à notre service : quel regard, quelle reconnaissance ?

Quel équilibre : engagement caritatif / temps de prière / vie au travail / vie de famille ?

Diversité des paroissiens, des confessions chrétiennes : je travaille à l’unité, à l’œcuménisme ?



Idées :

- Je décide de découvrir, seul ou en groupe, un des textes fondateurs de l’Eglise.

- Je décide de me tourner vers une personne qui ne m’attire pas (enlever une ‘‘étiquette’’ ?).

- Je choisis un groupe de prière, une appartenance spirituelle qui me soutienne et m’encourage.

- Je révise mes dépenses, je donne. Je m’engage auprès des plus démunis…

- Je propose à quelqu’un, qui me confie sa peine, de prier pour lui, et j’ose demander qu’on prie pour moi.

-----------------

<< Oser l’évangélisation

Ma vie et mes actions sont évangélisatices : cette certitude m’habite-t-elle aujourd’hui ?

Diocèse, paroisse, lectures spirituelles forgent ma formation chrétienne. Quel équilibre entre ce que je reçois et ce que je transmets ?

Le parcours Alpha est choisi par cette paroisse pour la démarche synodale. Quelle y est ma place : prière, présence, service, invitation ? Quels encouragements ?

Dons et charismes sont distribués à chacun pour l’édification de l’Eglise. Qu’ai-je reçu ? Mes dons sont-ils les mêmes depuis longtemps ? Quoi de neuf ? Pour qui ?

Idées :

- Je vais oser une parole explicite de ma foi envers quelqu’un qui ne connaît pas le Christ.

- Je décide de prier régulièrement l’Esprit Saint pour qu’il me donne l’audace d’agir, et je le fais.

- Je repère mes dons et charismes. Je les mets maintenant au service de l’évangélisation.

- Je témoigne. Exemple : si je suis marié(e), comment puis-je témoigner de ce sacrement ? >>

-----------------

Commentaire : Ce texte (diffusé auprès de tous les paroissiens, et appuyé par les homélies) est un exemple de ce qui se vit aujourd’hui dans un nombre grandissant de paroisses françaises. Et c’est un signe.

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Résolutions pour sanctifier notre Carême

Message non lu par jean_droit » lun. 19 févr. 2007, 11:57

Bonjour à tous,
Je crois que nous pouvons profiter du temps du carême pour prendre un certain nombre de résolutions.
1- Bien sûr essayer d’être a plus près des fondamentaux du carême :
• Le jeûne et l’abstinence : Il serait bon de restaurer ces obligations car il me semble curieux de nous dire en carême à la suite de Notre Seigneur et de ne pas Le suivre.
• La prière
• Le secours aux plus démunis.
2- Favoriser l’entente fraternelle entre tous les chrétiens
Au sein de l’Eglise tout un ensemble de tensions sont apparues depuis quelques mois.
Nous pouvons essayer d’être un facteur d’entente entre les différents courants et tendre la main à tous ceux qui professent, comme nous, la foi chrétienne.
A nous d’aller vers eux, de les connaître.
Je pense, entre autres, aux courants « tradis ».
3- Témoigner de notre foi
En ces temps difficiles pour l’Eglise je pense qu’il est très important que nous soyons témoins de notre foi.
Essayons de participer le plus possible à tous types de manifestations dans nos églises et, surtout, hors des églises.
Je pense aux différentes processions qui vont avoir lieu, principalement, pour le vendredi saint. De nombreuses églises essayent de les « restaurer » et notre meilleur soutien est d’y participer pour qu’elles puissent vivre et prospérer.
Il y a, aussi, des prières ou offices supplémentaires prévus en ce temps. Je pense aux Chemins de Croix.
D’une façon générale privilégions les prières publiques aux prières personnelles.

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Carnet de Carême

Message non lu par jean_droit » mer. 21 févr. 2007, 10:54

Bonjour à tous,
Depuis une quinzaine je reçois pratiquement tous les jours des courriers demandant de l'argent pour telle ou telle intention.
A force cela m'énerve un peu surtout qu'une partie de ces demandes font le lien avec le Carême.
Une lettre a, par contre, retenu mon attention.
La Fondation d'Auteuil joint un "carnet de Carême" qui est bien fait et peut être utilisé tout au long du Carême comme support de nos intentions.
Elle se propose, aussi, de vous envoyer chaque jour sur internet une méditation :
http://careme2007.fondation-auteuil.org/accueil
Bonne fêtes des Cendres à tous !

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Message non lu par jean_droit » mer. 21 févr. 2007, 12:40

Du blog de Patrice de Plunkett :

..............

Le « Carême » des catholiques : de quoi s’agit-il ?
Au delà des images fausses, la réalité :

Le mot « carême » fait partie des malentendus qui donnent une image fausse du catholicisme. Doublement fausse ! Vis-à-vis du passé, on imagine que l’Eglise d’hier imposait aux gens de se priver des couleurs de la vie. Vis-à-vis du présent, on croit que l’Eglise aujourd’hui est divisée entre : a) ceux qui voudraient revenir à hier (les « intégristes », dit-on couramment) ; b) des « réformistes » qui voudraient… on ne sait trop quoi : une espèce de religion non religieuse, variante du cocooning psy. Dans une telle perspective, le mot « carême » renvoie mécaniquement à la variante « intégrisme ».

Mais la perspective est fausse. Le catholicisme d’aujourd’hui n’est pas essentiellement divisé entre « intégristes » et « réformistes ». Son problème est autre : il traverse une panne des connaissances religieuses. Nombre de catholiques (et le grand public) croient que l’ascèse est une forme de dolorisme, donc de névrose. Cette idée rend incompréhensible la démarche spirituelle (ce qui est gênant, s’agissant de religion). Car la spiritualité implique l’ascèse. Qu’est-ce que l’ascèse ? C’est prendre sur soi, pour… prendre du temps. Comme l’explique le site dominicain http://www.retraitedanslaville.org : « Un temps pour prendre du recul et examiner ma vie quotidienne, afin de remettre au centre ce qui est le plus important. Un temps pour repérer ce qui me préoccupe plus que nécessaire et m'encombre, pour élaguer et renoncer à tout ce qui m'empêche de consacrer du temps à ceux que j'aime. Un temps pour faire retour vers l'essentiel. Un temps pour me redire ce qui fait le sens de ma vie. Un temps pour me mettre à l'écoute des autres et de Dieu. »

Ce temps, c’est exactement le sens de la « marche vers la Résurrection » qu’est le Carême catholique. Il ne demande pas de renoncer aux couleurs de la vie. Au contraire : il éclaircit le regard.

Permettez-moi une suggestion : allez sur retraitedanslaville.org et recevez, chaque jour jusqu’à Pâques, les méditations que proposent sept dominicains et dominicaines. Ce sont des petits moments de « retour vers l’essentiel ». Ils nous prennent « comme nous sommes, là où nous en sommes, pour nous aider à faire un bout de chemin » : « Chaque dimanche, l'un d'entre eux va nous partager ce qui le fait vivre et nous découvrir un peu de cette joie qui l'habite. Puis, chaque jour de la semaine qui suit, ils vont nous proposer de méditer ensemble un court passage de la Bible, afin d'entrer en contact avec la Parole de Dieu. »

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Vivre le Carême à Paris

Message non lu par jean_droit » mer. 21 févr. 2007, 14:24

Du site de l'Archevêché de Paris

........................


Carême 2007

Vivre le Carême dans les paroisses parisiennes
Ce programme sera enrichi et mis à jour au fur et à mesure.
[+] Texte masqué
3ème arrondissement

Sainte-Elisabeth
Mardis de Carême
Le Mercredi des Cendres à Sainte Elisabeth
Récollection de carême
Recevoir le Pardon du Seigneur
Fête de l'Annonciation

4ème arrondissement

Notre-Dame de Paris
Conférences de Carême à la Cathédrale Notre-Dame de PARIS
Célébrations liturgiques cathédrales de la Semaine Sainte 2007

5ème arrondissement

Saint-Médard
Mercredi des Cendres : entrée en carême
Temps pénitentiel
Chemin de croix les vendredis de carême
Adoration du Saint sacrement le vendredi pendant le carême
Récollection de carême ouverte à tous les paroissiens

Saint-Séverin - Saint-Nicolas
Le Carême à Saint Séverin Saint Nicolas
Mercredi des Cendres à Saint-Séverin

6ème arrondissement

Saint-Ignace
Méditations de Carême

7ème arrondissement

Saint-Pierre du Gros-Caillou
Mercredi des Cendres
GROUPES DE REFLEXIONS
RETRAITE DE CAREME
PARDON de PAQUES
PELERINAGE FETE DE STE FAUSTINE
24h pour Dieu

8ème arrondissement

Saint-Augustin
carême 2007

9ème arrondissement

Saint-Louis d'Antin
CHEMIN DE CROIX
RETRAITE PASCALE
CELEBRATIONS PENITENTIELLES

8ème arrondissement

Saint-Philippe du Roule
PROGRAMME DU CAREME ET DE LA SEMAINE SAINTE 2007

9ème arrondissement

Sainte-Trinité
Sur le chemin de la Passion... une expérience à vivre en famille

11ème arrondissement

Saint-Ambroise
Carême à Saint Ambroise

12ème arrondissement

Immaculée Conception
Adoration du Saint Sacrement le dimanche après-midi
Confessions
Entrée en Carême : Mercredi des Cendres
Bols de riz les vendredis de carême
Carême : récollection paroissiale avec Mgr Aupetit
Carême : Temps de prière

13ème arrondissement

Saint-Albert-le-Grand
Entrée en Carême
Carême
"Les Mardis de saint Albert"
Objectif de Carême

Sainte-Rosalie
mercredi des cendres à sainte Rosalie

15ème arrondissement

Saint-Christophe de Javel
MESSES DU MERCREDI DES CENDRES
JOURNEE DE PRIERE ET DE RECONCILIATION A SAINT-CHRISTOPHE DE JAVEL

16ème arrondissement

Saint-François de Molitor
Mercredi des Cendres à Saint François de Molitor
Chemin de Croix dans l'église

Saint-Pierre de Chaillot
Carême 2007 : "Dieu était là et je ne le savais pas..."

18ème arrondissement

Sainte-Geneviève des Grandes Carrières
Journée paroissiale de récollection - Journée du pardon

19ème arrondissement

Saint-Georges de la Villette
Chemin de Croix à Saint Georges
Semaine Missionnaire à Saint Georges

20ème arrondissement

Saint-Germain de Charonne
CAREME 07 : REHABILITER LA POLITIQUE

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Horaire des offices à Saint Julien le Pauvre

Message non lu par jean_droit » mer. 21 févr. 2007, 14:26

Rite oriental.

Eglise tout tout près de Notre Dame

............


DURANT LE SAINT ET GRAND CAREME 2007


Lundi: Pas de célébration

Mardi: 12h15 Prière des Heures

Mercredi: 19h00 Office des "Grandes Complies"

Jeudi: 12h15 Divine Liturgie

Vendredi: 19h00 Hymne "Akathiste" à la Mère de Dieu

Samedi: 17h00 Grandes Vêpres

Dimanche: 11h00 Divine Liturgie de SAint Basile le Grand


A tous un bon et saint Carême dans la Joie de l'Ascèse et l'Eclat de l'Oraison .

Exupère
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Message non lu par Exupère » mer. 21 févr. 2007, 23:11

Bonjour,

Chaque année c'est un peu la même chose, peut-être que ma foi n'est pas encore très solide: je cherche un rituel précis auquel me raccrocher, quelque-chose qui semble immuable et qui nous unisse dans la pénitence. Je voudrais savoir quelle est LA façon recommandée par notre Sainte Eglise de faire carême: quelque-chose d'officiel, de clair, qui me dise quoi faire et quand.

Merci mes frères et soeurs,
Exupère
- Quiconque donc écoute les paroles que je viens de prononcer et les met en pratique ressemblera à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc -
Mt 7, 24

jean_droit
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Message non lu par jean_droit » jeu. 22 févr. 2007, 11:01

Bonjour Exupère,
Malheureusement il me semble que la pratique du Carême s'était un peu perdue durant les dernières décénies.
Cela fait que le message de l'Eglise s'est un peu brouillé.
Autant que je sache ce que prescrit l'Eglise actuellement se résume en :
- Jeune et abstinence le Marcredi des Cendres et le Vendredi Saint.
- Abstinence les vendredi.
On peut, à mon avis, y adjoindre l'obligation de "faire ses Pâques" : Confession et communion.
Mais je ne sais ce qu'il en est effectivemet sur ce point.
Tout cela est entouré, à ma connaissance, de beaucoup d'imprécisions.
Le jeûne peut, parfois, se résumer à "prendre un repas principal et deux collations qui n'excèdent pas un repas".
On est, bien sûr, bien loin du jeûne.
Reste maintenant l'appel à la prière et à la charité.
Depuis quelques années les paroisses parisiennes font de gros efforts pour sactifier le Carême.
J'en ai mis un liste ci dessus.
Chemins de Croix, Adoration et Salut du Très Saint Sacrement, mini-retraites, conférences de "Carême" etc ...

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